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 Rhylcice Araburden, dite Eleana

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MessageSujet: Rhylcice Araburden, dite Eleana   Rhylcice Araburden, dite Eleana Icon_minitimeSam 12 Juil - 18:01

Présentation

Eleana et Eraste sont deux jeunes sombres que l’on aperçoit presque toujours ensembles. Ils ont grandis et été élevés ensembles, ceci expliquant leur affection l’un pour l’autre. Le regard d’Eleana est sombre comme son cœur et sa peau, marqué par le poids d’un secret funeste …

Fiche de personnage

Nom : Eleana Araburden (Vrai prénom : Rhylcice, ne le dévoilera à personne sans raisons vitales)

Race : Sombre

Sexe : Féminin

Age : 86 ans

Lieu de résidence : Aucun en particulier, erre …

Appartient au clan : Aucun

Statut : Personnage Secondaire

Contact : Alyana

Son histoire :

« Je suis née dans des conditions bien tragiques. Cela se passait il y a de cela aujourd’hui un peu plus de 86 années, interminables et courtes comme la course de la trotteuse dans une montre. Bien que mes proches m’assurent que je n’y pouvait rien, je nourrit de la rancœur … énormément de rancœur. Autant envers moi-même qu’envers les sombres d’Elamshin. Mes parents avaient été chassés du village des sombres, pour diverses raisons politiques, et leurs amis de toujours, les parents d’Eraste, les avaient accompagnés ce jour-là. Ils ne l’auraient peut-être pas fait, s’ils avaient su … »

S’ils avaient su que seule la misère les accueilleraient sur les routes. Répugnant à se réfugier chez leurs cousins à la peau claire, ils choisirent de voyager et de trouver refuge chez les humains. La mère d’Eleana était alors enceinte … et son enfant pouvait venir à la vie à n’importe quel moment. Ce moment vint alors que les 4 amis faisaient route vers le sud, en direction de Gludin. Au crépuscule, la mère d’Eleana la mit au monde, au bord d’une route. Elle y perdit la vie. Le père fou de chagrin, les amis paniqués … qui réagirent tout de même de la bonne façon, encourageant le père d’Eleana à reprendre la route, s’il voulait que son épouse ne soit pas morte pour rien. Revenant à la raison, son père nourrissait à l’égard de cette enfant un sentiment étrange, mélangeant l’amour qu’il portait à sa femme, amour inconditionnel et fusionnel qu’il lui avait promis il y avait environ 500 ans, à la haine de quelqu’un qui a perdu ce qui lui était de plus cher à cause d’une personne. Eleana était née, mais dans quelles conditions … Après avoir serré le corps inerte de son épouse une dernière fois dans ses bras, puis l’abandonnant dans un déchirement de cœur au bord de la route, la compagnie se remit en route, en quête d’un endroit ou prendre soin de l’enfant quelques jours, et de prendre quelque repos. Ils finirent par trouver un abri dans une cavité rocheuse, à quelques centaines de mètres, et le père insista pour aller rechercher le corps, et lui constituer une sépulture. Lorsqu’il revint, les seins de sa femme étaient encore gonflés du lait maternel.

« C’est ainsi que je pris mon premier repas, au sein de ma défunte mère, après une nouvelle discussion animée entre mon père et ses amis. Encore une fois ceux-ci lui firent entendre raison, et je leur doit la vie. Mon père installa le corps de ma mère convenablement dans la cavité, me laissant passer ma première nuit ainsi que ma dernière en compagnie de ma mère, cette femme que j’aurais dû, et tant aimé connaître. Le destin, lui, n’était pas de cet avis. Je me réveillais aux petites heures de la nuit, plus par la fraîcheur naissante du corps que parce que je n’avais plus sommeil, d’après ce que m’a raconté le père d’Eraste. Sa mère me prit alors contre elle, délaissant son mari, et me permis de finir mon sommeil. Au matin, celle-ci goûta également au lait qui suintait encore de la poitrine de ma mère et me permis de faire mon dernier repas au sein de celle à qui je devais la vie. Je pense que si j’ai décidé de rester en vie, c’est uniquement pour elle.
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MessageSujet: Re: Rhylcice Araburden, dite Eleana   Rhylcice Araburden, dite Eleana Icon_minitimeSam 12 Juil - 18:08

Puis nous atteignîmes Gludin, où la troupe arrivait sans échanger un mot, les seuls bruits qui pouvaient être entendus étaient mes gazouillements, lorsque la mère d’Eraste me chatouillait. Elle était alors rappelée à l’ordre par un regard noir de mon père, ou par un geste prévenant du père de mon ami. Cette marche était une sorte de commémoration en la mémoire de ma mère, je pense. Dans Gludin, le père d’Eraste trouva une auberge pas très cher et plutôt accueillante, d’aspect sûre et gardée par un orc, apparemment une tradition de l’établissement. L’argent n’était pas vraiment un souci, mais toute réserve, si grande soit-elle finit par s’amenuiser. C’est pour cette raison que cette auberge était parfaite. Néanmoins, la ville était humaine, et nous n’étions pas vraiment les bienvenus, malgré les efforts combinés des amis de mes parents. Mon père lui ne s’attirait nullement la sympathie, d’autant plus lorsque l’on apprenait que j’étais son enfant et non celui du couple. Il ne s’occupait alors aucunement de moi, et je ne dois d’être restée vivante que grâce a la bonté des parents d’Eraste. Puis son attitude finit par lui mettre une trop grande partie de la populace à dos, on nous enjoignit donc de quitter la ville expressément. Une fois de plus.

J’en voudrai toujours à mon père. A cause de lui, nous avions été expulsé d’Elamshin, et dans les villes et villages que nous traversions, il ne faisait rien pour s’attirer la sympathie. Pour Elamshin, il n’est pas le seul responsable, et j’en veux aux nôtres de nous avoir rejetés, et ainsi d’avoir causé la mort de ma mère. C’est trop horrible pour moi, je ne pourrai leur pardonner. Mais pour les autres villages, il finissait bien souvent par se mettre quelque gentilhomme à dos, ce qui poussait les villageois à nous expulser. Il nous arrivait de dormir dans des lieux inhospitaliers, en pleine nature, et de ne survivre que grâce à la chasse, pour laquelle mon père se révélait malgré tout habile. Puis vint la grande nouvelle. Eraste. Sa mère était tombée enceinte pendant nos errances. Elle avait supporté le voyage quelques temps dans ces conditions. Enfin, un jour, elle décida de s’arrêter dans un village, Rune, pour y rester jusqu'à ce que le petit soit suffisamment âgé. Il me semble que les trois adultes étaient résignés à voyager sans cesses, ne s’arrêtant que peu dans les villes, pour éviter de se faire remarquer. Là c’était différent. J’avais alors un peu moins de deux ans. Ce furent les années les plus tranquilles de ma vie, mais cette période a malgré tout été bien courte. Nous partîmes de Rune lorsque j’avais cinq ans, et Eraste trois. Cette petite ville était pourtant parfaite pour nous, peuplés de gens de divers horizons et de quelques sombres. Mais il y avait l’Empire, et sur ce point, je comprends mon père et ses amis. Ils n’avaient aucune envie de rejoindre une quelconque faction, ni d’appartenir à une mouvance politique, si importante soit-elle. Lorsque nous deux, enfants, fument devenus assez robustes pour supporter cette vie de voyages perpétuels, nous dûmes quitter les quelques amis que nous avions pu nous faire pour repartir sur les routes.

Ce cheminement ne devait jamais cesser. Mon père commença alors à s’intéresser à moi, à m’enseigner l’art de la chasse, ainsi que le maniement des dagues et de l’arc. Il était un bon enseignant, et moi une élève intéressée, d’autant que je pouvais enfin lui montrer que j’étais sa fille et qu’il pourrait être fier de moi. Eraste grandit encore quelque peu, puis je lui proposais de se joindre à nous. De temps à autre, il nous accompagnait, mais ses parents n’aimaient pas le laisser entre les mains de mon père, et préféraient lui enseigner la théorie. Je fus étonnée le jour où, m’étant trop penchée au bord d’un ravin, je manquais tomber et me tuer. Ce jour, je ne due la vie qu’à la panique d’Eraste qui avait alors démontré son véritable talent, la magie. Son état de panique face à l’impuissance qu’il avait, me regardant chercher mon équilibre tout en sachant pertinemment que j’allais tomber, avait fait naître la solution dans son esprit, puis l’avait transformé grâce à sa formidable énergie. Une bourrasque de vent m’avait alors fait tomber en arrière. Je regardais alors Eraste, me relevait et me frottait le derrière, endolori. Mon expression devait en dire long, car il s’est alors enfui en courant, et lorsque je l’ai retrouvé, il était en train de pleurer. J’avais alors huit ans et lui six. Lorsque je rapportais la nouvelle à nos parents, ceux-ci marquèrent une réserve, me regardant d’un air me faisant penser qu’ils me prenaient pour une folle. Je savais que les talent magiques n’apparaissent pas si jeune, mais j’avais vu, et je savais. Ceci n’était cependant que le fruit du hasard, mais mon père, ayant appris à me déchiffrer, m’a longtemps regardé, les yeux dans les yeux. C’est alors que j’ai su qu’il avait enfin appris à m’aimer, un peu. Il a alors lu en moi, vu dans mon regard que je ne mentais pas, et convaincu les parents d’Eraste que je disais la vérité.

Quelques années plus tard, les talents de mon ami pour la magie ayant été avérés, ses parents lui enseignèrent ce qu’ils savaient de la magie élémentaire des sombres. Ils lui apprirent également à soigner les blessures les moins graves. Moi je travaillais toujours en compagnie de mon père mon art du maniement de l’arc et de la dague. Il m’enseignait alors la discrétion, la fluidité et la rapidité d’action. Je ne suis pas encore aguerrie dans ces différents domaines, mais ma foi, je pense pouvoir avouer que je me débrouille plutôt bien. *souris en prononçant les mots qui suivent* Ma foi … ma foi … parlons-en … Shilen … où es-tu, existes-tu ? Je ne demande qu’a croire en toi, mais tant de Dieux existent, tant de cultes, de sacrifices, de sang versé pour des Dieux, qui malgré leur apparition à quelques élus, laissent planer un doute sur leur existence. Qu’en est-il de toi ? Pourquoi nous as-tu laissé dans cette misère dans laquelle nous vivons depuis tant d’années ? Etais-ce ton désir que mon destin soit ainsi ? Existes-tu vraiment d’abord ? Toutes ces questions, et personne pour me répondre. Ni mon père ni mes amis ne m’avaient donné de réponses … Ils n’étaient pas des prêtres … Et ces questions … ces questions … elle me hantent depuis que mon père m’a raconté ma naissance, le début de ma vie. Il en a eu le courage, et pendant son récit, j’ai pu voir dans ses yeux tout ce qui était enfoui en lui. Je me suis mise à l’aimer vraiment, et je lui rappelais ma mère. C’est le premier jour où il m’a serré dans ses bras. Je me souviens de la force de ses bras, de ses larmes dans mes cheveux, de mes larmes et des sentiments qui jaillirent en moi lorsque je compris…

Toutes ces réponses que je désirais tant… je suis un jour parti en quête de celles-ci, pendant ma vingtième année. J’étais jeune et naïve, et nous campions non loin d’Elamshin. Ce village … le temple de Shilen. Je décidai alors de m’y rendre afin de demander à celle qui devait être notre déesse le sens de mon existence. Ce jour là, les sentinelles, ne m’ayant jamais vue auparavant, reconnurent néanmoins en moi le portrait de ma mère, cette sombre qui avait été éconduite alors qu’elle était enceinte. Ils firent alors le lien avec mon père et ses amis. L’un d’eux m’assomma avant que je n’aie pu faire quoi que ce soit. J’ai été mise en captivité, puis l’on m’a interrogé sur les raisons de ma présence ici. Je me suis alors contentée d’expliquer que je me rendais au temple prier Shilen pour avoir la réponse à certaines questions que je me posais. Je fus convaincante, et n’eus pas à subir de torture. Néanmoins ils me retinrent captive et m’empêchèrent d’approcher du temple. Je compris pourquoi, mais ne pouvais malheureusement rien faire, le village étant une souricière. Mon père ayant compris où j’étais avait soigneusement préparé mon évasion. Son plan était bien ficelé, et il savait que je n’étais retenue que pour l’attirer. Cela étant, il est quand même venu me chercher, son plan ayant bien fonctionné. Cet acte de sa part n’a fait que renforcer l’amour que je lui portais. Nous étions sur le point de nous enfuir définitivement lorsque l’alerte a été donnée. La fuite était aussi bien préparée que le plan, mais mon père fut égratigné par une flèche. J’allais bientôt le perdre, la flèche était empoisonnée, et ni Eraste ni ses parents n’avaient d’aptitudes de soins assez poussées pour le soigner. Nous refîmes donc le trajet que mes parents avaient fait une vingtaine d’années plus tôt.

Pendant le trajet, mon père se mit à délirer. Je compris alors quelle erreur j’avais faite en voulant me rendre au temple de Shilen à Elamshin. J’aurais pu trouver un temple ailleurs, à Aden, par exemple, où j’aurais été accueillie à bras ouvert. Nous atteignîmes Gludin après un voyage qui me parut interminable. Là-bas, des initiés acceptèrent de prendre en charge mon père, nous spécifiant bien toutefois que ses chances de survivre étaient faibles. Je le laissais donc entre leurs mains. Le lendemain, les initiés me firent mander au temple où ils le soignaient. Ce poison sombre était hors de leur portée de guérison. J’en frémis de rage. Mon père allait mourir par ma faute et je ne pouvais rien faire pour l’aider. C’est alors qu’un initié m’apprit que mon père désirait me parler. Lorsque j’arrivais, je le trouvais un peu mieux qu’hier, mais transpirant abondamment sans raison. Je compris que le poison faisait son office. Une longue conversation s’engagea alors. Mon père m’avoua m’avoir détesté longtemps pour avoir survécue et pas ma mère. Puis il avait compris que le souhait de sa femme eût été qu’il prît soin de moi. Mes larmes coulèrent longtemps. Je restais là, des heures durant, à pleurer mon père avant même sa mort.
Lorsque celui-ci comprit que sa mort était imminente, il me fit me relever, et me fit signe d’approcher. Il me glissa une phrase à l’oreille, une phrase qui résonne toujours dans ma tête :
« Ma fille, porte fièrement ton nom, il est le plus belle héritage que tu aies »
Puis il sortit une fine couronne de sa veste, qu’il avait gardée durant toutes années. Elle était argentée. Ces derniers mots accompagnèrent son présent, puis il s’éteint dans un râle d’agonie :
« Porte cette couronne lorsque tu te rendras à Elamshin, ils te laisseront rentrer où tu voudras. Elle appartenait à ta mère. Je ne vous en fin de compte apportés que des ennuis, à vous deux. Pardon Eleana, pardon … »
Je n’aurai jamais d’explications autres concernant ce bijou, à part peut-être à Elamshin.»


Eleana arrête là son récit pendant quelques instants, des larmes apparaissant au coin de ses yeux. Cet épisode de sa vie fut traumatisant pour elle, ayant eu du mal à se faire accepter par cet homme au cœur si sombre et si triste, plein de haine. En fin de compte, elle avait gagné son amour. Au fil du temps elle en vint à l’idolâtrer, de même qu’elle le détestait pour l’avoir contraint à vivre tel qu’elle vit aujourd’hui. Cette tempête de sentiments inverses fait rage depuis bientôt 67 dans son esprit, ce qui explique sans doutes l’instabilité dont elle peut faire preuve parfois. Il lui est déjà arrivé de tuer puis de regretter son geste dans la seconde, ou encore de pleurer pour des raisons qui eussent parues futiles au plus jeune des elfes ou des drows. C’est une facette de sa personnalité qu’elle essaie tant bien que mal de dissimuler, mais ceci n’est bien entendu pas chose aisée. Mais elle semble maintenant en état de reprendre le cours des événements qui ont marqués sa vie, laissons la poursuivre.

« Je décidai donc de retenter ma chance dans le village des sombres. Cette fois-ci, les gardes ne m’assommèrent pas, mais je fus conduit à l’endroit où j’avais été retenue captive la fois précédente. Je ne pouvais alors compter que sur moi-même. Il ne fallait pas que je devienne dépendante de qui que ce soit, pas même d’Eraste, c’était ma liberté et mon libre arbitre qui étaient en jeu. Je me soumettais donc à nouveau à une série d’interrogations. Puis on en vint aux faits … mon père était-il mort ? L’évocation de sa mise a mort, organisée en quelque sorte, me mit hors de moi, mais après quelques minutes à hurler et à tempêter contre les assassins de mon père, minutes où ceux-ci me regardèrent sans mots dire, froids et calmes comme la calotte glaciaire des territoires du nord, je fini par retrouver mon calme. De toutes les façons, les gardes avaient visiblement pris plaisirs à me fouiller, sans toutefois outrepasser les limites de l’impudence. Je n’avais même pas réussi à leur dissimuler le plus petit de mes poignards. J’étais en terre hostile, désarmée, un brin de paille prêt à être fauché. Lorsqu’ils eurent obtenus satisfaction, mes geôliers en vinrent à me demander quelles étaient les raisons de mon retour à Elamshin, si peu de temps après le drame que j’avais vécu. Je leur dis que je venais pour le temple, une fois de plus. C’est avec un air dubitatif que ceux-ci me laissèrent m’y rendre. A leur satisfaction visible, ou à ma grande déception, prenez-le comme vous voudrez, je n’appris rien de concluant, et Shilen refusa de répondre à mes appels. J’en vins alors à me demander : pourquoi une déesse se soucierait-elle de l’existence de vermisseaux tels que nous. Concluant donc qu’elle m’avait abandonnée en même temps qu’elle avait abandonnée mes parents, j’ai choisi de me désintéresser de la théologie sous toutes ses facettes. Que les sylvestres ne me parlent pas d’Eva, et que les humains ne me parlent ni de Kain ni d’Einhasaad. Je suis toute seule, avec Eraste pour ami et support en cas de coup dur. Eraste … après la mort de mon père, ses parents décidèrent d’aller s’installer à Aden, mais je ne sais ce qu’ils sont devenus pendant la guerre qui déchira cette ville. Pour sa part, il choisit de rester à mes cotés. Un peu de la façon dont ses parents avaient suivis les miens. Pour son malheur, ou pour son bonheur ? Je ne crois pas pouvoir apporter le bonheur à qui que ce soit. S’il s’en rend compte un jour, peut-être suivra t’il sa propre route ?

Terriblement déçue de n’avoir rien appris de concluant à Elamshin, je me relançais sur les routes, jusqu'à ce que celles-ci ne soient plus sures avec l’arrivée des abysses. Comment ais-je vécu me demanderez-vous… Et bien, de la même façon que mon père et ses amis … sur la route, d’auberge en auberge, vivant de la chasse lorsque je le pouvais. J’arrivais souvent à trouver de la nourriture pour deux, Eraste étant souvent occupé à autre chose. Il vous racontera cela plus en détail que moi. J’ai parfois vendu mon corps à un voyageur de passage dans une auberge, mais son éspérance de vie se voyait alors amoindrie … Ces pourceaux d’humains et de nains désirent tant les demoiselles de race elfique … Ces rapines et ces meurtres ne purent jamais m’être mises à dos, j’avais appris à dissimuler mes crimes. Quand aux aubergistes, la plupart savaient que je n’étais qu’un oiseau de passage, et ils ne me posaient jamais de questions. Grâce à mon père en quelque sorte. Pour la plupart, les aubergistes m’avaient vus grandir, ne me voyant pas parfois pendant un an. Mais cela avait suffi à ce que l’on me colle une étiquette. Qui était plutôt juste je dois dire.


Dernière édition par ShadowEderlas le Sam 12 Juil - 18:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rhylcice Araburden, dite Eleana   Rhylcice Araburden, dite Eleana Icon_minitimeSam 12 Juil - 18:09

Mais revenons-en aux abysses. Fréquenter les auberges permet de se tenir au courant des événements importants. J’ai ainsi appris que le sceau de Shilen avait été libéré, et que les démons remontaient des enfers pour se déverser sur la Terre, aidés par quatre redoutables dragons. Puis j’ai appris que les mages mettaient en place une protection aux alentours de Gludin. J’ai alors empressé Eraste, puis je l’ai mené par des chemins peu connus des voyageurs, mais bien plus des rôdeurs. Je l’ai supplié de rester à Gludin, dans cette auberge où nous étions restés tant de fois. Le patron nous gardait une chambre. Eraste l’a occupé à partir de ce moment, et je me suis mise à arpenter les alentours de Gludin, comme une âme en peine, ne sachant que choisir, entre la vie emprisonnée dans une ville, si belle soit-elle, ou une mort en vagabonde sur les routes que je connaissais tant. Mère … j’ai repensé à elle, même si je ne l’ai pas connu, et j’ai eu l’impression de voir son visage apparaître pour moi. Une vision si douce. Elle n’aurait pas voulu que je meure de cette façon. Je suis revenu vers Gludin, restant dans le périmètre de la protection mise en place, mais également à distance suffisante de la ville. Je n’aime que modérément cette agitation qui peut y régner, surtout dans le climat actuel. Néanmoins, certains moment je suis bien obligée d’y revenir, ne serait-ce que pour savoir comment se porte Eraste. Visiblement celui-ci a trouvé matière à s’occuper, apprenant la magie élémentaire tant avec les livres qu’avec les mages qu’il rencontre. Ceux-ci vont peut-être le réquisitionner pour mettre en place la protection sur la ville de Dion, qui a été reprise aux Abysses récemment. Qu’importe, je saurai toujours où il se trouve. Une sorte de lien nous unit.

J’ai récemment croisée deux personnages … dont l’importance actuellement n’est pas des moindres.
Deux sombres.
Deux femmes.
Deux dirigeantes.
Deux avec des avis divergents, mais qui toutefois tentèrent de me recruter pour leur compte.
Une certaine Astria, je crois. La Diarche de l’Empire. Elle, je lui trancherais volontiers la gorge, lorsque je la recroiserai. Essayer de m’enrôler, sans respecter mes idéaux … puis me marcher dessus, sans donner d’excuses, voilà qui pourrait lui être fatal.
L’autre, plus douce, plus jeune, et de beaucoup. Enfin la douceur n’est qu’apparente. Je ne sais trop quoi penser d’elle. Slyanna, reine de la Griffe d’Airain. J’ai appris qu’Astria l’avait empoisonnée, puis liée à elle grâce à son ombre. Elle m’a un peu plus écouté que la Diarche, mais je ne crois pas que mes idéaux lui ait plu. Elle a fait preuve d’un peu de respect envers moi néanmoins, c’est pourquoi je ne la condamnerai pas. J’attendrai que ce qui la lie à la Diarche, ou ancienne Diarche, si les rumeurs qui courent dans les auberges sont fondées, soit levé. Puis je m’occuperai d’Astria. Elle ne me croyait pas capable de la tuer. Nous verrons cela en temps voulu.

Je vais maintenant me retirer, je pense que tout ce que j’avais à dire est dit. Ces confessions vous paraîtront peut-être étranges. Pas pour moi. Si je meurs, d’une quelconque raison, je veux qu’au moins Eraste comprenne pourquoi. Qu’il comprenne que je ne pouvais rien lui apporter de bénéfique. En attendant, je vais me remettre dans son ombre, et je veillerai du mieux que je peux, afin qu’il ne vive pas misèreusement. »


C’est sur ces derniers mots que se termine le parchemin d’Eleana. Celui-ci a été dissimulé dans une auberge à Gludin, allez savoir laquelle … Le patron, moi-même, lui ai donné ma parole que si je venais à apprendre sa mort, je rendrais publique le parchemin, afin que tous sachent qui elle était, et pourquoi agissait-elle ainsi. J’espère ne pas avoir à le dévoiler, et que mon successeur n’ait pas à le faire non plus, mais il est vrai qu’elle est instable, et possède la sale manie de savoir se dissimuler … pas à la perfection il est vrai, mais peu d’humains savent la voir, lorsqu’elle ne veut pas l’être. Il est possible que nous n’entendions plus jamais parler d’elle, allez savoir…
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