Anaraviel

Présentation

Anaraviel est un sombre relativement imperméable aux émotions, dissimulant ses sentiments les plus profonds derrière un masque de neutralité.

Mais, malgré lui, au fil du temps son masque se fissure, pour le meilleur et pour le pire. Se dévoilera -t- il totalement à quelqu'un un jour... qui peut savoir ? Ilhar peut-être...

Fiche de personnage


Nom : Anaraviel

Race : Elfe Sombre

Sexe : Masculin

Age : 125 ans

Appartient au clan : Trois Courrones

Statut : PJ( personnage principal)

Contact : Anaraviel


Son histoire :


I/ Un Secret, un interdit.

Anaraviel est l’unique descendant d’une vieille et respectable famille. Ses parents et les parents de ses parents, ainsi que tous ses ancêtres, ont toujours respectés les Traditions de leur peuple. Ainsi, en tant qu’héritier, il eut droit aux meilleurs précepteurs.
Il fut non seulement instruit par des Maîtres du Savoirs mais aussi par le Seigneur des Lames de son père. Un sombre passé dans l’art du maniement de deux épées.

Mais, malgré toute la bonne éducation que pouvait lui faire donner ses parents, Anaraviel n’était pas parfait, bien au contraire. Son plus grand défaut était aussi son plus lourd secret. Anaraviel était amoureux.

L’Amour, un défaut ? Tout dépend quel amour. Ce Sombre Prince aimait la pureté, la beauté, la douceur, l’innocence d’une elfe à la peau pâle.

Leur rencontre fut le fruit du hasard le plus total. Ce jour là, comme à son habitude, Anaraviel se promenait sur ses terres, seul. Alors qu’il longeait un ruisseau il entendit un bruit étrange à ses oreilles : un chant, doux et délicat.
Surpris par une telle mélodie il se dirigea à pas feutré vers une partie du cour d’eau partiellement dissimulée par des joncs. Avec toute la discrétion dont il était capable, il s’approcha et observa cette étrange femme à la peau claire qui se baignait. Elle lui tournait le dos et était entièrement nue. Quelle ne fut pas sa surprise quand il se rendit compte que les monstres hideux à la peau pâle que lui décrivait sa mère pouvaient être d’une si grande beauté.
Ne pouvant résister à la curiosité, il s’adressa à elle :

« Vendui’ jolie demoiselle » Lui dit-il

La jeune fille se retourna en sursaut, et Anaraviel fut jeté à terre, plongé dans l’inconscient.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il avait l’impression que sa tête allait exploser tant la douleur était forte. Une voix douce, mélodieuse le fit revenir a lui.

« Pardonnez moi Sombre Sire, vous m’avez surprise, je ne voulais pas vous faire de mal »

L’elfe était à côté de lui, vêtue impeccablement d’une délicate robe blanche brodée d’argent, et le regardait avec appréhension. Anaraviel se massa les tempes avant de répondre.

« Ma foi… La prochaine fois je m’annoncerais d’un peu plus loin… »

Elle rit, et ce rire si doux, si pur, fit totalement oublier sa douleur à Anaraviel.

C’est ainsi qu’il rencontra Danarielle. Bien qu’il ne s’en rendit pas compte sur le coup, à l’instant même où il avait croisé son magnifique regard azur, il lui avait fait don de son cœur. Elle en revanche avait été séduite dès leur première rencontre. Ils vécurent leur passion en secret, car il était impossible à Anaraviel d’avouer à ses parents cet amour interdit.

II/ Et la lumière devint nuit

Hélas pour ce jeune couple, ils vivaient leur amour aveuglément sans penser que certains avaient d’autres projets pour eux. La mère d’Anaraviel, une Sombre aussi dévouée à Shilen qu’aveuglé par cette haine profonde qui lui aigrissait l’âme. Elle ne pouvait comprendre que son fils puisse aimer une autre que celle qu’elle lui avait choisi.

Car cette mère « aimante » avait fait son choix. Elle comptait marier Anaraviel à une de ses cousines éloignées sans le but de conserver la soit disant pureté de sa ligné. Pour elle, tout était simple et déjà écrit, pour elle son fils serait aveuglé par la beauté de sa cousine et louerait la clairvoyance de sa mère des siècles durant. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque Anaraviel dédaigna sa future épouse… Sa colère s’embrasa, cela ne se pouvait, c’était impossible, quelqu’un avait ensorcelé son enfant. Et oui… Il avait été enchanté, captivé même, par un sort implacable. Il avait offert son cœur à une autre, bien qu’elle l’ignorait a cet instant, elle avait vu juste et, pour confirmer son pressentiment, elle fit mener une enquête pas un de ses hommes.

Celui-ci ne tarda pas à découvrir la vérité car le jeune couple se croyait, comme tous les jeunes, très malin et pensait leur amour immortel. Mais, si leurs sentiments étaient éternels, eux ne l’étaient pas. La mère d’Anaraviel les fit jeter dans des geôles, lui fut enfermé dans ses appartements et mis sous bonne garde, elle fut précipitée dans les cachots.

Et c’est aux premières lueurs de l’aube que leur destiné fut scellée… Danarielle exécutée, devant le regard d’Anaraviel. Car sa mère était persuadée que s’il assistait à la scène, non seulement ses ridicules sentiments s’évaporerait comme neige au soleil, mais en plus de ça il reconnaîtrait la justesse de ses actes et se confondrait en excuses.parents cet amour interdit.

III/ Mais elle se trompait

Le jeune sombre, fou de chagrin, s’enferma dans ses appartements, oubliant de manger, insultant toute personne essayant de le consoler par ces mots ridicules :

« Elle n’était pas pour toi. »

Il lui fallut longtemps pour arriver à s’en remettre suffisamment pour pouvoir revêtir une expression autre qu’un masque de haine. Dès ce jour, sa mère cru avoir gagnée et cessa complètement de parler de cette elfe, comme s’il ne s’agissait que d’une erreur de jeunesse. Quant à Anaraviel… Il se plongea totalement dans ses leçons… Et dans d’autres, car son aimée lui avait donné goût à l’usage de la magie et il tacha d’apprendre à fond tout ce qu’il pouvait dans les livres.

Il passait aussi de plus en plus de temps à errer d’une taverne à l’autre. Pourquoi ? Seul lui le savait et il ne comptait pas s’amuser à laisser filtrer ce secret. Il lui fallut six mois de recherches acharnées et quelques cadavres jetés négligemment au bord de la route pour arriver à trouver des hommes de confiance.

Six mois, jour pour jour, après l’exécution de son aimée, Anaraviel se sentit près à passer à l’action. Au beau milieu de la nuit il sortit sans un bruit de ses appartements et se glissa discrètement dans le dos de ses soldats qui montaient la garde. Tous furent exécutés froidement, car nul n’avaient su l’aider, nul n’avait su le réconforter, et il s’était sentit trahi.

Une fois les sentinelles réduites au silence, l’elfe sombre au cœur meurtrit ouvrit les portes et des dizaines de guerriers tout de noir vêtu entrèrent à pas feutrés dans le manoir. Ce fut un carnage, il n’y eut pas de survivant, excepté la mère et le père d’Anaraviel ainsi que son maître d’arme, ami et proche conseiller de son père.

Ils furent tout trois enchaînés dans la cellule même où avait croupit Danarielle. La Mère pleurait son fils disparu car, pour elle, s’il n’était pas là c’est qu’il était mort.

IV/ Exécution

De même que pour cette exécution qui avait fait s’arrêter le cœur d’Anaraviel, ses proches furent amenés sans ménagement aucun aux premières lueur de l’aube. Cette aube qu’il haïssait tant. Ils se retrouvèrent tout trois, pieds et poings liés, à genoux devant Anaraviel lui-même. Frappés de mutisme devant ce jeune sombre qui les foudroyait de son regard haineux.

« Vendui' » leur dit -t- sur un ton ironique saturé d’une haine à peine voilée.

« Avez-vous apprécié le confort de ce cachot ? Les chaînes rouillées entravant vos mains sont elles suffisamment confortables ? »

La première qui sortit de son mutisme fut la mère, scandalisée et terrorisé :

« Mon fils ! Que fais tu ? Quelle est cette folie ?

- Votre Fils… ? Je ne suis plus votre fils, depuis que vous m’avez arraché la seule chose qui faisait battre mon cœur et se gonfler mes poumons… Non femme, je ne suis plus ton fils ! »

Il parlait sur un ton calme, posé, totalement neutre. Masquant adroitement le brasier qui hurlait dans son cœur, cette flamme sauvage qui ne demandait qu’à les consumer sur place. Alors qu’il leur imposait le silence, ses sentiments puisèrent dans son âme même une énergie qu’il ne soupçonnait pas.

De violents courrant d’air dansaient autour des gens assemblait, hurlant leur macabre souhait, il ne lui manquait plus que les mots pour que ce vent chante son désir de meurtre. Les trois sombres agenouillés étaient terrorisés, car ils savaient la mort proche. Et ils sentaient qu’ils ne pourraient y échapper.

« Vous deux… » Désignant les deux hommes

« Vous n’avez rien fait pour nous venir en aide, vous avez consentît par votre passivité aux actes de cette chienne. Cependant je ne vous pense pas assez cruels pour l'y avoir aidé assidûment. Vous n’avez fait que vous taire. Pour cela, je vous offre une mort rapide. »

Il fit un geste et les deux guerriers debout derrière les prisonniers se servirent de leurs dagues pour les égorger, tant leurs geste fut rapide que ni le père ni le précepteurs n’eurent le temps de prononcer le moindre mot. Ils s’effondrèrent, se vidant de leur sang et cherchant à reprendre leur souffle, s’accrochant désespérément à cette vie qui les fuyait.

« Quant à vous… Mère. »

Il prononça ce mot de telle manière, avec tant de rancœur, d’ironie et, bien caché, de souffrance que dans sa bouche il en devint une insulte mortelle.

« Jamais vous n’auriez du agir ainsi… » Lui coupant la parole elle s’exclama

« Mais je ne voulais que ton bonheur ! Tu aurais trouvé une épouse convenable et pas…

- Silence ! »

La fureur du vent s’intensifia alors que ce mot claqué dans le silence, car si l’air chantait un requiem pour la mère, nul autre ne faisait le moindre bruit, les guerriers figés, s’abreuvant de ce macabre spectacle. La mère bâillonnée par une force invisible.

Anaraviel s’avança et s’accroupit devant cette femme qu’il haïssait de tout son cœur, il plongea son regard dans ses yeux et elle su que c’était la fin.

« Aluve' og'elend »

Furent les derniers mots qu’entendit cette femme. La seconde d’après elle fut entouré de hurlement, comme si des chiens des Abysses la soulevaient de terre et la ballottait dans tous les sens alors que leurs cruelles mâchoires mordaient dans ses chairs.
Les vents la soulevèrent du sol et s’attaquèrent a elle avec une violence telle qu’elle finit morte et déchiquetée bien avant qu’ils ne se calment.



Une fois les hommes payés et congédiés, Anaraviel en appelant à toute sa puissance, une puissance décuplée par la force de sa haine et, à force frapper de toutes sa fureur les murs, détruisit ce qui fut sa demeure.
Sa vengeance assouvie, il fit demi-tour et partie en direction du village où vivaient ses frères et sœurs de race.

Il y resta un siècle entier à prier Ilhar. Puis un jour, pour une raison inconnue des autres, il décida de partir, jugeant son séjour en ces lieux terminés.

V/ Un rêve du passé… Et de l’avenir ?

Ce qu’il cacha à tous et qui fit sortir Anaraviel de sa retraite, ce fut un rêve. Un rêve étrange venu du passé, lui montrant un avenir auquel il aspirait tellement.

Il se trouvait dans la ville d’Aden, déambulant dans la foule toujours plus nombreuse. Il ignorait la raison de ce remue ménage, aussi s’était il laisser guider par les badauds en direction de la Gran’ Place.
Avec difficulté, il avait réussit à couler un regard entre les personnes rassemblé et avait admirait le spectacle tel un enfant. Son père l’avait alors assis sur ses épaules, lui permettant ainsi de voir la troupe de cavalier et la Dame qu’ils escortaient.

« Reine Slyanna ! » hurlait la foule, le père d’Anaraviel en faisait autant et il se mit à l’imiter de sa petite voix fluette d’enfant de 6ans.

Il croisa alors le regard de la Reine et son cœur chavira. Une impression de dédoublement, de distorsion de l’espace, le frappa de plein fouet. Il était à la fois un petit garçon anonyme de 6ans et un elfe sombre de cent vingt-cinq hiver. Puis il ouvrit les yeux pour se retrouver en sueur dans son lit au cœur du village Sombre.

Tel fut son rêve. Mais ce qui le choqua dans cet évènement n’était pas son déplacement à travers l’espace qui le séparait d’Aden, non. Ce qui troubla son cœur et son âme était la ressemblance frappante entre Slyanna et Danarielle, son aimée disparue.

Il savait que ce n’était pas elle, il savait que l’âme de son Amour n’était plus de ce monde et ni elle, ni lui, n’avait jamais cru à la réincarnation. Ainsi… Pourquoi cette Reine lui ressemblait tant ?

Dès son réveil, il prit sa décision, empaquetant ses maigres possessions il partit donc du village. Pour se présenter devant une Reine, il devait absolument se refaire un nom. Ainsi n’alla - t – il pas directement à Aden. Il fit un long détour et se rendit au village des orcs.

VII/ Désillusion et renaissance

La rencontre avec Slyanna fut, hélas, prématurée par rapport à ses prévisions. Il souhaitait pouvoir se présenter la tête haute devant elle, non pas comme un vulgaire mendiant sans le sou.

Mais un jour, une étrange rumeur circula au sein de ses frères de race : la Grande Prêtresse de Shilen les appelait au Grand Temple.

Il ne pouvait ignorer un tel appel et s’y rendit donc. Ce fut à l’intérieur de ces murs qu’il croisa pour la première fois Slyanna qui était également une Prêtresse.

Lorsqu’il croisa son regard, il comprit enfin… Elle n’avait aucun point commun avec Danarielle, absolument aucun ! Quelle désillusion, quelle déception !

Il ne garde que très peu de souvenir de la Cérémonie en elle-même, en revanche il se rappelle très bien le torrent d’émotions qui l’avait submergé un instant avant de le laisser suffocant et vide. Encore une fois il perdait son Amour.

Quelque temps après il la croisa à nouveau en compagnie d’un certain Ishaan. Bien qu’hésitant il se joignit à eux pour chasser. Et ces diverses rencontres fortuites engendrant chasse et discutions. Se firent de plus en plus régulière jusqu’à ce qu’une certaine amitié naisse entre eux et lui.

Et Anaraviel en fut grandement heureux, bien qu’il ne soit pas du genre à laisser transparaître ses émotions.

Lui Anaraviel, lui le solitaire, qui n’avait comme amis véritables "que" deux orcs décérébrés. Et voilà que son cercle d’amis s’élargissait.

Et un jour, il apprit un siège, le siège de la ville de Goddard, loin au nord. Il y offrit donc leurs services, à lui-même et ses hommes.