Les Archives d'Oreline (C1-C3)

Les Religions

Holà, un peu de calme !

Vaste sujet que la religion et, je vous l'accorde, très intéressant. Toujours utile même, si ce n'est capital, d'en maîtriser quelques notions. Aussi peu impliqué que je le suis dans ce genre d'affaires, mes connaissances en la matière sont pourtant régulièrement mises à contribution. Alors oui, je répondrai à vos questions. Vous le simple curieux, vous l'indécis, ou vous encore, débordant de verve et de convictions, obtiendrez vos réponses. Mais l'une après l'autre ! Sans quoi nous finirions tous par y perdre la raison.

S'il me faut choisir un point de départ, autant commencer comme il se doit, c'est à dire par le panthéon de nos prolifiques divinités. Au nombre de sept, chacune se voit dans une plus ou moins grande proportion, vénérée à travers le - pardonnez-moi, les - continents. Gran Kain, Einhasad, Eva, Maphr, Paagrio, Sayha, Shilen... Pardon, vous dites ?

Eva, déesse des elfes, Maphr des nains, Paagrio dieu des orcs, et j'en passe ?

Stop, je vous arrête tout de suite l'ami, vous qui pensez déjà tout savoir. Oubliez ces idées préconçues, et au passage, sortez donc plus souvent de votre hutte. Si le principe fut peut-être valable aux premiers âges de notre monde, les croyances se sont depuis largement diffusées. Il y a bien longtemps que nous ne parlons plus de cultes raciaux, mais de cultes moraux. Pour vous dire, il n'est pas rare de rencontrer un elfe fidèle d'Einhasad, ou un humain adepte de Maphr. Certes, on dénote toujours parmi l'effectif de chaque culte quelques dominantes propres, mais au final, libre à chacun de prier qui bon lui semble, ou qui lui correspond le mieux plutôt. Une véritable foi ne dépend pas de l'origine, mais d'une adhérence entière et personnelle à un ensemble de préceptes.

Et je ne parle là que des cultes en tant que tels vous l'aurez compris, des adeptes réguliers, car les offrandes ponctuelles à telle ou telle déïté demeurent libres et monnaie courante. En effet, s'il est inconcevable d'être membre à part entière de plusieurs cultes - on ne se dévoue pas à moitié -, les petites grâces du quotidien relèvent d'un tout autre domaine. Qui n'a jamais vu un fidéle d'Eva prier Sayha, déesse de l'air, avant d'enfourcher sa wyverne ? Ou un individu sans affiliation particulière se contenter d'honnorer chacun suivant les circonstances ? Nombres sont les exemples de ce genre, mais élans religieux occasionnels ou investissement profond, tout est affaire de dogmes, et de valeurs. Si vous me laissez poursuivre, je pourrais d'ailleurs mieux vous renseigner à ce sujet.

Je disais donc... Oui, 7 dieux à l'affiche, respectivement représentatifs d'un ensembles de valeurs et aspects de la vie courante.

Parmi eux deux figures de proue; deux sans qui le monde ne serait pas, un couple aux relations survitaminées, je vous présente : Einhasad et Gran Kain. Statut oblige, parlons donc un peu d'eux, la progéniture viendra plus tard.



Gran Kain

Sieur Kain tout d'abord. Dieu à la personnalité trouble, avatar de la Mort, des Ténèbres et du Chaos, il incarne le côté destructeur de la famille.

Bannnissez toutefois toute notion trop radicale, car Gran Kain cultive l'ambiguïté du Chaos. La destruction, le mouvement perpétuel se veulent moteur du renouveau, du Grand Cycle, et par là même ne tendent jamais vers l'éradication totale, ou néant stérile. Vous comprendrez par contre aisément que l'immobilisme de l'Ordre figeant le monde comme les idées se trouve aux antipodes de ce principe.

De fait Gran Kain, Muse de l'Anarchie, exècre les lois, les cadres de vie ou de conduite qui restreignent de trop les vivants dans leur fragile existence. Il excelle dans ce don de laisser maîtresses les envies et pensées les plus profondes, aussi abjectes soient-elles. A ceux qui se fourvoient et s'empâtent en vue d'une providentielle rédemption, les adeptes de Gran Kain répondront narquoisement qu'il n'y à plus pathétique et véritable chant du cygne en ce monde que le leur. Car le dieu est un grand réaliste. Et à ceux qui ouvrent les yeux, il concède parfois l'infime don du seul et unique moyen de contrôler cette Mort si souvent mise en exergue. La magie noire est son apanage.

Pour tout ce qu'il représente et ce à quoi le peuple humain a longtemps été associé, le culte du Dieu fut il y a déjà belle lurette proscrit par un empereur très soucieux de l'image de son royaume. Le conflit portait aussi sur l'origine des hommes, mais je ne m'avancerai pas à déméler le vrai du faux dans cette histoire. Toujours est-il que dans ces contrées les fervents de Gran Kain sont encore pourchassés. Le Dieu n'y est perçu que comme le Mal incarné, véhiculant son cortège de désastres et de maladies. Mais ne croyez pas pour autant qu'ils restent sans rien faire. Gran Kain a l'esprit taquin.


Einhasaad

Déesse à l'image noble, droite et intransigeante, Einhasad se veut répandre Vie, Lumière et Ordre sur les terres.

Un Ordre ici garant de Vie et de Création via la perpétuité de l'existant, mais aussi un Ordre poussant les vivants à se réaliser et dont dépendrait même la rédemption. Discipline, travail et respect de valeurs telles qu'humilité ou compassion permettent en effet selon la doctrine de parvenir à l'état de grâce recherché. Certains fervents clameront d'ailleurs envers et contre tout qu'une foi assidue leur donne passe-droit par delà la mort pour une vie éternelle. Il va sans dire que ce dernier et contesté principe s'est vu plus particulièrement développé depuis la mise à l'honneur du culte en royaume humain, question de longévité probablement. Quoi de mieux pour motiver le peuple ? Mais passons. Outre ces questions philosophiques, Einhasad reste plus concrètement et communément associée d'une part à l'autorité et à la justice, de l'autre à la fécondité et aux saisons généreuses. A ce propos, de grandes processions lui rendant grâce ont lieu un peu partout au solstice d'été. Si ce n'est déjà fait, vous aurez bien tôt ou tard l'occasion de voir déambuler sur les pavés ces cortèges de samits blancs éclatants.

Car Einhasad est purété, son éclat irradie à travers la parole de ses fidèles et traque l'ombre jusqu'en ses derniers retranchements. Tout ou rien, la déesse ne fait pas dans la demi-mesure. Le Chaos n'est là que mensonge, la destruction motivée perdition et les enfers pure abomination. Inutile de vous préciser que la magie noire associée à son cher mari l'horripile aussi. De fait, si le clergé prône généralement l'entraide, il se charge aussi sous l'égide de l'Inquisition de pourchasser sans relâche les hérétiques. Garre à qui s'attire le courroux d'Einhasad.


Shilen

Shilen, de son état fille ainée des fondateurs, ne vous dira pas le contraire. Suite à une relation avec son père, la colère maternelle signa pour de bon sa chute. De Gardienne de l'Eau, élément primitif à partir duquel l'on dit les elfes créés, elle devint, contrainte à l'exil, Déesse des enfers. Reine d'un peuple démon fruit des ardeurs de Gran Kain, et des foules trépassées, elle symbolise depuis lors la souffrance, le désir de vengeance à l'état brut. Volonté que ses quelques rejetons toujours présents à la surface du monde s'emploient à satisfaire, allez donc faire une excursion à Dragon Valley si vous ne me croyez pas. Shilen la fourbe prépare, Shilen fomente en attendant sa revanche, son heure de gloire pleine et entière.

Et ses partisans plus, communs dirons-nous, ne sont pas moindres. Des terres drows jusqu'en royaume humain, la main-mise de la déesse s'étend. L'on murmure que dans les bas- fonds de chaque cité assassins et autres voleurs à sa botte sévissent en secret, voire rivalisent entre eux de perfidie. Mais là n'est pas la véritable source d'influence de la Déesse. Car si d'autant vous dirons qu'ils tremblent à sa simple évocation, nombre et ce jusque dans les plus hautes sphères ont pourtant déjà succombé à la Tentation incarnée. Shilen séduit.

Synonyme de débauche et de luxure, la déesse a de quoi faire tourner la tête à plus d'un. Orgies et autres festivités décadentes sont autant de célébrations en l'honneur de ses sulfureux attraits. Effet de mode ou non, les artistes ne se privent d'ailleurs pas d'y puiser inspiration pour leurs compositions les plus tourmentées. Eva la cadette ne détient plus le monopole en la matière.


Eva

Eva justement, la timide et nouvelle gardienne de l'Eau, se veut en effet et à l'origine Muse des Arts. Une inspiration il va de soit plus virginale, tout comme dit-on sa personne, dont nul n'égale la grâce. Et cette beauté dépourvue d'artifices mais on ne peut plus saisissante se retrouve en chacun des lieux bénis par son divin génie. Pour ne vous en citer qu'un, Anghel Waterfall, siège d'une des principales cérémonies annuelles en son honneur.

Mais que ce soit ici, à Enchanted Valley ou aux Grands Jardins, Magie et Nature demeurent au coeur de ses compositions. Car Eva est intimement liée à celles-ci. La rumeur affirmerait même que les fées et autres nymphes en sont les messagers directs. Bien que développant pour la plupart des aptitudes mystiques très prononcées, aucun de ses fidèles n'a toutefois encore - du moins à ma connaissance -, réussi à communiquer avec elles.

Ses détracteurs vous diront qu'Eva et ses suivants ont l'esprit léger et sont peu enclins à une existence citadine habituelle, tandis qu'eux trouveront justement ce style de vie fade voire inintéressant . Comme en art, tout est question de goût et seuls les vrais amateurs savent "L"'apprécier à sa juste valeur. Une connotation certes quelque peu hautaine pour les non initiés, mais tant qu'on ne l'y contraint pas, point de conflit ouvert pour Eva, juste des châmailleries bon enfant. Elle prône avant tout l'Harmonie.


Maphr

Maphr revêt un caractère complémentaire et nettement plus terre à terre, tout en rapport avec l'élément dont elle est gardienne. Déesse du Commerce, de l'Agriculture et des Sciences, Maphr ne rechigne pas à mettre la main à la pâte. Ici, tout dans la nature est matière à transformation, utilisation et consommation. Des mines aux provinces agricoles, jusqu'aux étals des commerçants, la prêche de la Déesse est par conséquent largement répandue. Paysans, artisans ou négociant, les maîtres mots se nomment production et profit. Si vous d'ailleurs avez un jour à faire affaire avec un adepte de Maphr, sachez qu'ils excellent plus que quiconque dans le domaine. Mais la satisfaction garantie a son prix.

Maphr l'érudite est avide de connaissances, on dit son savoir sans limites. Rigoureux et consciencieux, les scientifiques maphriens sont toujours à la pointe du progrès. Par contre, point d'études occultes pour la déesse, qui préfère largement s'appuyer sur du concret. Elle délèguera plutôt ces derniers travaux à sa cadette.


Sayha

Sayha, gardienne de l'Air, apporte à ce tableau très sérieux une vivifiante touche d'évasion. Déesse au demeurant mystérieuse et assez méconnue - en raison probablement de la lointaine disparition des artéïas - on l'associe au Voyage et à la Providence.

Insaisissable et éprise de liberté, nulle part et partout à la fois, il est fait quasi admis que ceux capables d'entrevoir ses desseins sont à même d'appréhender le canevas du Temps et des évènements. La déesse se retrouve de fait promue vedette chez les voyants et diseuses de bonne aventure. Evitez toutefois de croire tout ce qu'ils vous racontent, je doute que beaucoup soient réellement compétents. Dans le même régistre, les adeptes du jeu tenteront également de se l'approprier, elle et la bonne fortune. Hélas pour la plupart, les faveurs de la déesse sont des plus volatiles.

Mais Sayha demeure et reste avant tout protectrice fidèle des guildes itinérantes, des marchands ambulants et autres marins dépendant de son bon vouloir.


Paagrio

Paagrio enfin, seul fils d'une famille décidément très féminine, a reçu pour sa part la garde du Feu. Largement connu comme Dieu de la Guerre et de la Chasse, son influence flamboyante agite régulièrement le monde. Comme le Dieu se veut versatile et changeant, deux courants de pensée s'affrontent bien souvent en son nom. Le premier se veut chevaleresque, majestueux et respectueux de ses ennemis tandis que le second tend davantage vers l'aggressivité brute et l'écrasement de l'adversaire.

Mais de l'un ou de l'autre, il vaut mieux savoir prendre garde. Car sous le calme parfois apparent se cache bien souvent une impétuosité sans faille, prête à jaillir à la moindre occasion; et là ou les foudres du divin s'abattent ne restent généralement qu'aridité et terres macculées de sang. Nul ne dira jamais qu'un fidèle de Paagrio n'a pas relevé un défi lancé ou ne s'est pas plongé jusqu'à ses dernières limites au coeur de la bataille. Bravoure extrême ou folie légère, les avis extérieurs sont à ce sujet sont partagés.

Toujours est-il que la volonté de Paagrio est indéfectible. Un but fixé doit être un but atteint et plus l'on vise haut, mieux c'est. Le Dieu a de l'ambition et cherche en permanence l'amélioration. Et si le principe est on ne peut plus valable dès qu'un critère guerrier entre en jeu, il s'applique aussi à n'importe quelle tâche. En plus d'être exigeant, Paagrio est un grand passionné. Au point d'en être bien souvent aveuglé vous répliqueront certains. Paagrio reste décidément un dieu qui divise, mais un incontournable du panthéon.

Voilà, vous devriez déjà y voir un peu plus clair. De toute manière, je ne pourrais guère vous en dire plus. Quoi ? Non très cher, je ne suis pas conseiller d'orientation religieuse. Le choix vous appartient seul. Ni moi, ni votre soeur ou qui que ce soit, nul ne peut décider à votre place. Entrer dans un clergé n'est pas chose à prendre à la légère, tout du moins eux ne badinent pas avec ces affaires là. Soyez sûr de vous, ou devrais-je dire de votre foi. Au pire parlez-en au préalable avec un de leurs représentants.

A qui précisément vous présenter ? Ah mon ami, mon carnet d'adresses est certes bien rempli, mais je doute de pouvoir vous être d'un grand secours en la matière. On ne reparle de véritables clergés que depuis peu, depuis ces sombres évènements que l'on regroupe sous l'appellation Fléau. Vous le savez sûrement déjà, les oracles se retirant ont largement ébranlé les cultes en présence. Certes le message était passé, les convictions affirmées, mais les principaux meneurs n'étaient plus là . Circonstances aidant peut-être, force est de constater qu'ils ont pourtant remonté la pente. Douleur et nécessité furent l'éteincelle de la reconstruction et ainsi la Foi rassembla, devenant source d'une nouvelle force. Mais s'il est vrai que l'ancienne organisation cléricale, rudimentaire et dispersée, s'est muée en un ordre plus abouti, les têtes dirigeantes de chaque culte ne sont toujours pas apparues au sein des sept clergés. Encore un peu de patience, il se feront à n'en pas douter connaître sous peu.

Hmm ? Oui, sept clergés, vous avez bien entendu. Sept dieux, sept clergés, ce n'est tout de même pas bien compliqué. Et si vous m'aviez bien suivi, vous déduiriez par vous-même que chaque clergé fait fi de préjugés telles que les considérations raciales. Seule compte la foi, et croyez-moi, cela suffit largement à agiter le monde religieux. Pourquoi ? Ma parole, je ne vais tout de même pas vous faire un dessin; je viens tout juste de vous parler des dogmes propres à chaque culte ! Il paraît pourtant clair que certains sont pour le moins opposés. Ajoutez à ceci un soupçon de politique vu que tous y sont impliqués et vous avez là une situation épineuse à souhaits. Mais revenons plutôt à nos moutons. A défaut de chef de cultes, essayez donc de contacter d'autres membres du clergé vers lequel vous êtes porté. Des noms ? Hélas je n'en ai pas. Toutefois, vous rendre dans une des villes où le dieu en question est représenté suffira probablement à ce que vous en rencontriez. Un petit tour d'horizon ?

Débutons donc par le royaume d'Amadeo Cadmus.

Capitale et réforme religieuse obligent, en la ville-même d'Aden, se dresse un autel pour chaque divinité. Vous y trouverez par ailleurs le principal temple d'Einhasad, déesse majeure. Seul le culte de Gran Kain est bien entendu banni, comme dans toute cité du royaume. La Garde Royale y collabore de fait activement avec l'Inquisition pour en neutraliser, voire purifier - les termes sont vastes - tout disciple.

A Oren, ville de spectacles, trois déesses sont majoritairement vénérées. Einhasad toujours, mais aussi Eva l'Artiste et Shilen dans un aspect il va de soit plus troublé.

Gludio quant à elle se tourne une nouvelle fois vers Einhasad, mais aussi Maphr en tant qu'haut lieu des provinces agricoles. A Hunter's Village finalement l'on priera pour changer Einhasad et plus particulièrement Paagrio, la chasse demeurant au coeur des traditions.

Puisque nous avons entamé la tournée des rois, passons à Heine maintenant.

Ici, Einhasad n'est plus au coeur des croyances, Maphr la Savante, la Commerçante et Eva tenant à sa place le haut du pavé. Je vous conseille à ce propos, ne serait-ce que pour le coup d'oeil, d'aller visiter les Grands Jardins de ce royaume novateur. La largesse d'esprit qui le caractérise si bien s'étend même jusqu'à une certaine tolérance du culte, bien que très peu prisé, de Gran Kain.

Quant à Giran, Gludin ou encore Dion ... les choses y ont bien changé depuis qu'elles sont tombées sous la coupe de Zaken et ses pirates. L'ont y priait lorsqu'elles étaient cités de bon droit Einhasad dans chacune, mais aussi Sayha et Shilen à Gludin, Sayha et Paagrio à Giran, et Maphr à Dion. Je ne sais exactement ce qu'il en est à l'heure actuelle, mais je doute que les-dits clergés soient les bienvenus en ces lieux, notamment les représentants d'Einhasad. Car un seul point reste certain : Zaken lui même prêcheur, a ouvertement convié les fidèles de Gran Kain de venir y trouver refuge.

Floran enfin, se trouve dans un position intermédiaire. Bourgade campagnarde dépendant directement pour son administration d'une milice de Dion affiliée à Zaken, la main-mise de ce dernier ne s'étend pourtant pas jusqu'au domaine religieux. Aussi je vous l'affirme, la prêche traditionnelle d'Einhasad et de Maphr s'y poursuit encore dans une relative quiétude.

Mais parlons à présent de ces villes aux accents un peu plus raciaux. Si par d'aventure vos pas vous guident un jour jusqu'à la cité sous-terraine des drows, vous remarquerez sans peine que le culte de Shilen y domine largement. Néanmoins sont entrés depuis longtemps dans les moeurs le culte de Gran Kain, et dans une moindre proportion celui de Paagrio.

Paagrio qui, par contre, est lui seul en lice en territoire orque sur Elmore. A contrario, les peuplades naines d'Elmore rendent hommage à Maphr bien évidemment, mais également Sayha, protectrice des guildes itinérantes.

Et la cité elfique d'Aden ?... Non, je ne l'ai pas oubliée. Mais que pourrais-je bien vous dire à son sujet ? Tout n'y est plus que ruines depuis le Fléau. Nature, constructions, habitants, rien ni nulle vie ne l'habite plus. Alors les croyances...



Dion, entre les mains de Zaken

Lettre à l'attention de Sa Majesté le Roi Amadéo Cadmus

Bardé de protections magiques, habillé en paysan, j’entrai dans la ville de Dion, l’air inoffensif. A l’entrée, les portes étaient bien sûr fermées. Deux gardes en faction me barrèrent la route. Ils étaient clairement reconnaissables en tant que pirates, au vu de leur accoutrement, mais ce qui était le plus marquant était leurs visages pâles, aux traits tirés. Ils m’adressèrent la parole d’une voix monocorde, mais me laissèrent passer, attestant de mon état non dangereux. Ils entreouvrirent les portes, et je passai. Moi, Marcus Bell, envoyé de Sa Majesté, étais entré en territoire ennemi, dans la ville de Dion, sous la tutelle du légendaire pirate Zaken.

Je m’installai dans l’immédiat dans une auberge, et réservai une chambre pour quelques temps. Le soir, je descendis dans la salle principale, commandai un repas, et commençai mes premières observations. La populace. Elle qui, lors de mes précédentes visites de courtoisie à Dion, était si vive, si animée, semblait aujourd’hui empreinte d’un voile de silence et de peur. La salle de l’auberge était silencieuse, les rares conversations se faisaient à voix basse. Finalement, j’aperçus un homme d’âge mur qui mangeait seul à une table, et, n’ayant pas entamé mon repas, je pris mes affaires et vint m’asseoir à côté de lui pour manger. J’engageai une conversation des plus banales, mais lui faisant comprendre que j’étais nouveau dans cette ville. Je fus marqué par un fait : dès que j’approchais, dans mon discours, de quelque chose qui concernait directement Zaken, les pirates, l’occupation, mon interlocuteur se montrait soudainement froid, à la limite de l’hostilité. Cette soirée me mit en garde : la population est soumise, et je suis seul ici. Dès le lendemain, j’entrepris d’observer la ville, et je vais essayer ici de vous faire un compte rendu de mes espionnages.

Les effectifs que compte Zaken sont incroyablement nombreux. Dion n’est pas la principale ville qu’il occupe, mais déjà il se trouve une assez imposante garnison. Les gardes de Zaken sont partout. A chaque coin de rue, tous les cinq mètres sur les murs, aux portes, dans les tavernes, partout. Il semble qu’il ne se passe pas un instant dans cette ville sans que les pirates ne sachent vos actes. Je n’ai pas réussi à percer de faiblesse dans le système de garde. En effet, et bien malheureusement, un couvre feu est installé dès la tombée du jour, aussi je n’ai pu observer les allées et venues durant la nuit.

Comme nous nous en doutions bien, Zaken n’est pas à Dion, et c’est un de ses lieutenants qui dirige la ville. Il se nomme Konrad, d’après ce que j’ai entendu. Lui et ses hommes de main logent dans … Dans l’église de Dion. Je fus outré de voir à quel point ces maudits morts-vivants avaient saccagé ce lieu saint d’Einhasad. Bien en peine j’étais, à contenir ma rage en contemplant le lieu dévasté … Mais je ne suis là pour discourir de la beauté perdue de la ville. Il semble que Konrad se soit entouré de ce que l’on appelle parmi la population 3 Capitaines. Le lieutenant de Zaken se sert de ces trois hommes pour le seconder dans certaines tâches, le conseiller, et particulièrement pour rester en contact avec Zaken. En effet, j’ai pu constater que toutes les semaines, un des trois lieutenants prend la route du Sud. Il semble qu’il se rende au mystérieux repaire des pirates, porter des nouvelles hebdomadaires à Zaken. Il arrive qu’il parte escorté de plusieurs gardes, accompagné de chariots, et qu’il en revienne de même au retour.

Je n’ai pu parvenir à savoir quelles informations étaient véhiculées, mais il peut être intéressant d’intercepter un de ces lieutenants … Nous pourrions en apprendre beaucoup sur Zaken, sur Dion, et peut être même sur le repaire des pirates. Mais je laisse le choix à Sa Majesté de décider des actes à entreprendre à l’encontre de l’ennemi.

Outre le fait que la ville est hautement surveillée, il y a cet étrange phénomène … L’intégralité de la population semble soumise à une influence mystérieuse. Les gens sont mornes, sans forces, obéissent sans se plaindre. Personne n’ose parler, et j’ai pourtant, croyez moi, tout tenté pour cela. L’alcool, l’argent, les promesses, rien n’y fait. Il semble que les pirates disposent d’un pouvoir maléfique qui endort la volonté du peuple. Il n’y jamais eu, à ce que j’ai pu en apprendre, d’actes de rébellion, ou d’opposition, même de la part des anciens gardes de la ville, qui d’ailleurs travaillent au compte de Zaken. Pourtant, on ne nommait pas Dion « La Tumultueuse » pour rien … Il est clair qu’un sortilège est caché derrière cela. Je pense que d’éminents mages pourraient se pencher sur la question. Un retour de la volonté du peuple pourrait coûter cher à Zaken et son lieutenant Konrad.

Le dernier point que je désirais aborder est celui de la présence d’adeptes du culte de Gran Kain. En effet, ceux ci sont non seulement présents en nombre en ville, mais de plus disposent d’un temple dédié à leur dieu, d’une instance religieuse bien en place, et ne sont pas soumis au sortilège évoqué plus haut. Il me semble en effet que le culte de Gran Kain soit, à Dion tout du moins, allié à la cause de Zaken. J’ai même vu, à plusieurs reprises, Theodoric, le grand prêtre de Kain à Dion, se rendre au quartier général de Konrad. Il semble qu’il occupe une place non négligeable dans la gestion de la ville, particulièrement au niveau religieux et économique. Peut être aussi le sortilège qui envoûte la population est il à chercher du côté de ces misérables adorateurs de Gran Kain …

Je n’ai rien pu noter de plus significatif et de plus pertinent sur la ville de Dion. La situation est critique, la ville étant sous très bon contrôle, mais je ne perds pas espoir de la possibilité d’une action, tant que celle ci reste discrète, et non directe. Heureusement, il ne semble pas se préparer d’acte de grande envergure à Dion, Konrad semble plutôt calme, et je pense que cela nous laisse du temps devant nous afin d’agir. Le mal sera expulsé de Dion, et l’église rebâtie, j’en fais foi sur Einhasad.

Respectueusement vôtre, Serviteur de Sa Majesté, Marcus Bell.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur la ville d’Oren. Hormis quelques soûlards qui ne parvenaient plus à retrouver le chemin de leur logis, les rues de la cité étaient quasiment vides. Pourtant, dans le coin obscur d’une ruelle se tenait une fine silhouette enveloppée dans un grand manteau noir. Bras croisés, elle regardait l’homme affalé à ses pieds qui levait vers elle des yeux emplis d’horreur.

- Pitié… Pitié, Dame… Je ferai tout ce que vous…tout ce que vous voudrez, mais laissez moi la vie sauve… par pitié… J’ai une femme et des enfants… Pitié…
La silhouette sombre répondit d’une voix froide.

- Regarde-toi… Tu n’as même pas la force ni le courage de te défendre contre une femme… Tu me dégoûtes… Tu ne mérite pas de vivre… Crois-tu que tu as suffisamment peur ?

La femme murmura une incantation et l’homme, comme cloué au sol d’effroi, se mit à gémir de plus belle. Sa tortionnaire s’approcha et lui donna un violent coup de pied dans les côtes qui lui coupa le souffle.

- Mais tais-toi donc ! Tu ne comptes tout de même pas ameuter tout le quartier ? Ton heure est venue, Gildas. Dans les bras de Shilen, tu ne souffriras plus. - Co… Comment connaissez-vous mon nom ?

La magicienne se baissa et lui murmura à l’oreille :

- Cela n’a plus d’importance pour toi, à présent. Mais pour que ce soit équitable, je consens à te donner le mien. Je suis Morgian, fille de Karan. Et c’est par mon pouvoir que tu vas mourir cette nuit.

Sur ces mots, elle plaça ses mains sur les tempes du pauvre homme et se mit à parler dans une langue étrange. Lentement, elle se releva, les mains tendues vers sa victime, comme pour aspirer jusqu’au dernier soupçon de vie qui se trouvait en lui. Ce faisant, son capuchon glissa, laissant découvrir deux grands yeux verts brillant sur un visage pâle aux traits jeunes et réguliers.

Enfin, la nécromancienne cessa son incantation. L’homme gisait à ses pieds, sans vie. Un sourire de satisfaction aux lèvres, elle l’empoigna par les chevilles et commença à le tirer. Avec peine, elle le traîna ainsi sur quelques mètre avant de rencontrer un garde qui regarda la scène avec un air suspicieux. Elle adopta alors un ton furieux en expliquant qu’il fallait, une fois de plus, qu’elle ramène son père à la maison avant qu’il ne se fasse dépouiller par quelque brigand. Le garde sourit et l’aida à porter l’homme jusqu’à sa porte, le pensant ivre mort. Elle le remercia chaleureusement et glissa une petite bourse dans sa main « pour le dérangement ». Puis elle referma et verrouilla la porte derrière elle.

Bientôt, j’aurai ton pouvoir, père. Et même plus. Bientôt, crois-moi, tu seras vengé.



« Quelques semaines seulement après qu’un fou furieux soit entré de force et ait tué une dizaine de mages qui se trouvaient sur son passage, de nouveaux meurtres viennent d’être perpétrés à la Tour d’Ivoire. Personne n’a rien vu, rien entendu. C’est en revenant d’Oren que l’intendant a trouvé les gardes baignant dans une mare de sang. En entrant, il vit la Gatekeeper ainsi qu’une novice nommée Cyriel, toutes deux allongées sur le sol, livides et inanimées. Lorsque leurs corps furent examinés, on s’étonna de ne trouver aucune blessure apparente. Comme si quelqu’un ou quelque chose avait aspiré jusqu’au moindre soupçon de vie qui se trouvait en elles.

En interrogeant les personnes présentes au moment du drame, on apprit que la dernière personne à avoir vu Cyriel vivante était la Gardienne de la Grande Bibliothèque. La jeune fille était entrée précipitamment et était ressortie quelques minutes après, tenant à la main un gros grimoire à la couverture pourpre. Elle avait promis de le rapporter très vite. Cependant, aucun grimoire ni livre d’aucune sorte ne fut trouvé près de son corps.

En inspectant la Bibliothèque, on se rendit compte qu’un livre manquait dans la zone contenant les ouvrages interdits. La Gardienne assura que le grimoire manquant était celui écrit par Karan, un mage banni de la Tour d’Ivoire pour avoir mené à bien des recherches sur la magie noire et pratiqué cette magie interdite. Tout indique que ce livre a été dérobé. Et l’état dans lequel la pauvre Cyriel a été retrouvée laisse envisager le pire. Si ces pages tombaient entre les mains d’une personne initiée aux sombres arcanes, de grandes catastrophes pourraient se produire…

C’est pourquoi la Tour d’Ivoire fait appel à quiconque aurait des informations concernant cette affaire, et acceptera toute les aides qui pourront lui être proposées. Nous devons absolument retrouver rapidement le livre et la personne qui l’a subtilisé, sans quoi de grands malheurs s’abattront sur nos têtes.


La Tour d’Ivoire »



Dans la nuit, Gylfi se réveilla en sursaut. Il s'aperçut vite que l'orage grondait et entendait même la pluie cogner contre les carreaux à cause d'un terrible vent. Il se leva et tira un épais rideau de soie. Les éclairs prirent une ampleur démentielle. Gylfi referma vite ce rideau et attendit quelques instants que sa vue s'habitue à l'obscurité.

Gylfi rouvrit la porte de sa chambre, et alla dans le hall d'entrée, avec les gardes. Il les salua et ils en firent de même. Ils regardaient l'orage, et n'avaient pas l'air de trop l'apprécier. Telle fut la discussion :

Garde _ Vénérable Gylfi vous voici ! Mais que se passe-t-il je n'ai jamais vu un tel orage ! Gylfi _ Voyons calmez-vous, il est juste plus fort que la moyenne. Garde _ Non, non ! Le vent, les nuages, les éclairs, le tonnerre, la pluie... tout est différent ! Gylfi _ Il s'agit de votre imagination...

* à cet instant Gylfi remarqua d'étranges choses lui aussi lorsque le garde lui expliqua que... *

Garde _ Les nuages ne suivent pas le vent et tournent sur eux-mêmes, les arbres sont immobiles, les éclairs ne semblent pas toucher le sol, le tonnerre n'a rien à voir avec cet orage aussi... Gylfi _ Par Eva, mais qu'est-ce que c'est que ça ?...

Gylfi repartit vers son grand divan, faisant le lien entre cet orage et le livre volé à la Tour d'Ivoire. Rien n'était sûr et il espérait se tromper, mais il était content d'avoir mis sur l'affaire deux mages qu'il connaissait ainsi que quelques gardes, en toute discrétion. Il s'allongea et se réendormit peiniblement...

Orphee quitta ses frères et sœurs d'armes. Il prit le chemin du sud à travers bois et rivières et atteignit la ville d'Oren. Caché derrière un arbre, il guetta.

"Que se passe-t-il ? Ils ont doublé la garde, et les portes sont fermées."

La nouvelles des meurtres fut plus rapide que prévu. Ne voulant point prendre de risques, le jeune warlock décida de continuer son chemin espérant trouver un lieu où il pourra se désaltérer et prendre du repos.

Un peu plus loin, il rencontra un vieux fermier sur une charrette.

Orphee --"Veuillez m'excuser messire, je cherche un endroit pour me reposer. En connaîtriez-vous en un ?

Le vieil homme -- Bonsoir Jeune Mage ! J'en connais bien un mais vous feriez mieux de vous dépêcher, il est dangereux de rester hors des villes à la tombée de la nuit. De plus la mort des gardes de la tours d'Ivoire a mit tout le monde en alerte et à ce que j'ai entendu dire, les seigneurs de la région offre une grosse récompense à qui leur donnerait des renseignements à ce sujet.

Orphee -- Je vois ! Une chasse à l'homme a été ouverte, mais savez-vous si l’on peut identifier les malfaiteurs ?

Le vieil homme -- Non je ne pense pas ? Mais pourquoi cette question ?

Orphee -- Euh, je veux juste savoir si j'ai mes chances pour la récompense !

Le vieil homme -- Oh messire ! Vous savez je pense qu'on ne retrouvera jamais le meurtrier, mais bon, qui ne tente rien n'a rien !

Orphee -- Merci bien mon bon vieil homme ! Où puis-je me reposer ?

Le vieil homme -- Vous me paraissez bien fatigué Messire, venez chez moi pour la nuit !

Orphee -- J'accepte votre offre avec plaisir !

Le vieil homme -- Montez !"

Le warlock grimpa et s'assit à coté du fermier, ils prirent un chemin jusqu'à arriver dans la demeure du vieil homme.



Balsagoth observait l'affiche :

"Un fou furieu?"

Balsagoth se mit à rire puis retrouvant ses esprits, s'adressa aux Oracles de sa confrérie, présents eux aussi.

"Ecoutez moi bien j'aimerais que vous retrouviez qui vous savez, je ne prononcerai pas son nom je préfère rester méfiant. Retrouvez la rapidement il faut que je lui parle de certaines choses. Vous en serez informés en temps voulu ne soyez pas inquiets."

Balsagoth, inquiet lui, se retournait régulièrement pour observer les alentours, les angles des murs.

"j'ai terminé, annonça-t-il"

Tous acceptèrent. Ils partirent sur le champs pour tenter de retrouver sa trace. Balsagoth de son coté, fit la même chose.



Balsagoth s'était donc isolé de ses Frères quelques jours afin de réflechir, et de mener ses propres recherches.

Il s'était allongé un moment sur la colline, non loin de Floran. Se parlant a lui-même a voix haute, il se disait :

Pourquoi n'ais-je toujours aucun signe d'elle? Elle doit surement avoir des choses a préparer pour un autre assaut. Et il faut qu'elle etudie ce livre.

Puis il entendit derriere lui une brindille craquer. Un homme se tenait derriere lui. Balsagoth se releva d'un coup faisant face à l'homme.

"Vous m'ecoutiez? - La n'etait pas mon intention. Je passais simplement par là et je vous ai aperçu, répondit-il"

Balsagoth le saisit à la gorge, persuadé que l'homme avait entendu et compris ce qu'il voulait dire, étant donné le remue ménage provoqué par les assassinats à la Tour D'Ivoire. Il serra. L'homme, de ses deux mains, saisit le poignet de Bal pour se degager. Il serra plus fort les yeux emplis de haine. Puis referma le poignet. Sa gorge fut broyée et l'ont pouvait entendre l'homme s'etouffer dans son sang. Les cris rauques qu'il poussait aurait rendu malade un village entier.

"La curiosité est un vilain défaut, dit-il tout haut comme pour se moquer du cadavre"

Il s'essuya sa main ensanglantée sur la tunique du corps sans vie puis reprit la route. Il se dit qu'il se posterait un jour ou deux aux alentour de la Tour d'Ivoire pour observer les mouvements et dans le cas ou la jeune Mage se presenterait de nouveau. Il se dirigea donc dans cette direction.

Arriver sur place il se cacha dans les fourrés, à quelque centaines de mètres de l'entrée principale. Il guetta, et ce pendant 2 jours sans manger ni boire

Draenel vint à Oren, rencontrer Gylfi. Étonné par le nombre de gardes et l'atmosphère qui régnait sur cette ville, il ne s'attarda pas trop et alla demander des explications à Gylfi.

* Après une courte discussion, Draenel lâcha un soupir*

-Que de haine....nous trouverons ce meurtrier, quoiqu'il arrive!

* Il s'en alla, on ne sait trop où, déterminé à élucider le mystère*



Après la sorte d'orage ayant sévi non loin d'Oren, Gylfi et les gardes présents à la scène s'accordèrent pour dire que le centre de ce cataclisme se trouvait sur les montagnes séparant Oren de la Vallée Enchantée. Il fallait aller investiguer là-bas, et Gylfi envoya quatre équipes de deux gardes sur différentes montagnes.

Mais ceci ne donna pas grand chose. Une des équipes semblait avoir atteint le centre de l'orage près du sommet d'une montagne ; sur un cercle d'environ quatre mètres carrés, il n'y avait plus signe de végétation. A côté de cet endroit, sur un gros rocher, les deux gardes trouvèrent un capuchon gris/noir, d'une grande banalité, et sans aucun motif particulier. Maigre consolation donc. Le capuchon fut tout de même conservé et emmené à la Tour d'Ivoire, puis analysé par les tailleurs d'Oren.

L'enquête avançait donc difficilement... pour ne pas dire pas du tout. Rien de suspect ne fut remarqué à Oren. Mis à part l'orage, la vie suivit son cours routinier. Cela dit quelques jours après, les tailleurs d'Oren s'accordèrent à dire que le capuchon, ou plutôt la matière qui le composait, était typique de Giran...



Après s'être attardée sur l'affiche Neferata prit note des consignes de Frère Bal'Sagoth.

"Ainsi donc il nous faut la retrouver.. cela ne m'enchante guère, cette femme est folle!" songa-t-elle

Puis, se retournant vers ses frères et soeurs Oracles, "Nous aurons plus de chances si nous nous séparons! Et seront plus discrets. Je pars enquêter sur mes terres natales, après tout il n'y a pas meilleur endroit pour pratiquer cette magie en toute impunité, et bien qu'elle ne soit pas des notres peut-être y aura-t-elle songé.."

Le soir même, après avoir remplit son sac de divers potions et d'un peu de nourriture, elle quita Oren et partit en direction de son village d'origine accompagnée de l'une de ses invocations.



Le jeune Mandelune était en pleine exploration des parois de l'une des grandes salles de la tour de l'Insolence, en quête de cette inscription que sa tendre moitié, Edomas, lui assurait avoir gravée là lors de leur dernier passage dans cet affreux endroit.

- Ah oui, elle avait raison.

Il entendit du bruit derrière lui et se prépara à assommer l'une des nombreuses créatures qui erraient dans la tour quand il s'aperçut qu'il ne s'agissait que d'une jeune femme habillée de noir.

- Oh bonjour, je vous ai prise pour un horrible monstre. Euh... Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. En fait...

En fait elle lui demanda s'il connaissait la tour d'ivoire et s'intéressait au savoir qui y était contenu, à la magie noire notamment.

- Oh non, le pouvoir ne m'intéresse pas, enfin sauf si ça permet de protéger Poussinelfe, Edomas et tous ceux que j'aime bien sûr. C'est plutôt la magie jaune notre truc à nous, dans la famille.

Elle ne sembla pas goûter la plaisanterie et maudit la magie blanche, avant de faire montre de ses pouvoirs devant Mandelune, aspirant la vie d'une créature sans difficulté aucune, invoquant une créature gigantesque et menaçant d'en créer toute une armée au besoin. Le jeune soigneur était un peu désemparé.

- Pourquoi moi...

Elle lui dit d'aller trouver le Conseil des doyens de la tour d'ivoire de la part de Morgian, fille de Karan, que les mages lui expliqueraient alors tout ce qu'il ne comprenait pas.

- Dis-leur qu'ils peuvent trembler.

Après son départ, Mandelune demeura un instant seul dans la faibe lueur de sa torche, posée non loin. Et puis quand il fut à peu près certain qu'elle n'était plus là, il commença à sautiller sur place.

- Poussinelfe elle va t'assommer avec son hochet enchanté Poussinelfe ! C'est pas bientôt fini non tous ces méchants qui s'en prennent à tout le monde comme ça ? Ah mais !

Il s'arrêta, croyant avoir entendu un bruit. Mais non, il n'y avait rien. Alors il courut à la tour d'ivoire prévenir les mages de cette étrange rencontre.



Ainulindae finit de lire l'affiche. N'en revenant pas de ce qu'il venait de lire, il la relut une fois de plus. Il se sentit souiller en son fort intérieur, lui qui méprisait tant les êtres usant de la magie noire.

Il décida qu'il allait y mettre son nez dans cette affaire, et se présenta à Oren, afin d'offrir son aide au seigneur des lieux.

Quatorze heures, Eleven Village.

Mélodie s'était installée confortablement dans un des grands siège de la petite bibliothèque. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas étudié et cela lui manquait un peu. Elle avait choisit un livre d'histoire, son préféré pour tout dire, un exposé sur la nature bienveillante des Etres en général. Il traitait et polémiquait sur les différentes races expliquant que la majorité de leur actes était la conséquence directe de leur éducation.

Ah, j'ai oublié de fermer la porte à clef...

Depuis les meurtres de la Tour d'Ivoire, elle essayait d'être prudente. Finariel n'ayant toujours pas donné de nouvelles, les négociations avec la Horde et maintenant les assassinats, tout cela méritait bien quelques précautions. Elle se leva légèrement, posa son livre sur la petite table basse et se dirigea vers la porte. En passant, elle jeta un bref coup d'oeil sur l'Arbre de Vie au travers de la fenêtre.

Quelques pas puis elle s'arrêta. Quelque chose clochait, mais quoi? Faisant demi tour, elle retourna près de la vitre, elle observa minucieusement le décor. Un détail manquait à ce tableau magnifique et pourtant si habituel. L'arbre de Vie, les maisons, le calme. Trop de calme peut être. Qu'il n'y ait personne sur la place du village mais à cette heure ci cela ne l'étonnait guère, les gens vacquaient à leur occupations et beaucoup d'entre eux étaient encore en train d'étudier. Personne.

Non, c'était autre chose.

Les gardes!!!

Personne... L'entrée du village visible depuis la fenêtre où étaient habituellement postés deux gardes était déserte. Un frisson parcouru son échine et un autre remonta sur ses épaules. Les meurtres de la Tour d'Ivoire occupaient son esprit. Est-ce son tour? Un rapide coup d'oeil dans la pièce et elle vérifiait que les deux entrées étaient bien verrouillées, la clef était dans la serrure.

Mon livre de sort !!!

Il n'était pas là. Plusieurs mois de calme l'avaient habituée à le laisser chez elle, à Talking Island. Elle était sans défense. A cette pensée, elle fouillait dans son esprit à la recherche d'une formule, de quelque chose qui puisse l'aider. Rien, son esprit s'embrouillait, en proie à la peur. Elle chercha un objet qui puisse faire office d'arme dans la bibliothèque mais elle ne trouva qu'un vulgaire coupe papier. Elle se jeta dessus, serrant avec force dans ses mains ce petit bout de métal.

clap clap

Des bruit de pas! Très vite une ombre passa derrière la seconde porte. Rapide, légère, celle d'un assassin. Elle ne s'arrêta pas, elle faisait le tour de la maison. Prise au piège, son coeur battait la chamade. Les pensées se bousculaient dans son esprit. Finariel qu'elle n'avait pas revu depuis leur dispute, une dague s'enfonçant dans son coeur, le visage de son frère Mandelune lui souriant, sa gorge lacérée sous le mouvement d'une lame, sa mère se reposant au soleil, les enfants qu'elle n'aurait jamais.

Elle couru se cacher derrière le fauteuil, l'ombre devait bientôt arriver derrière la fenètre. La peur l'obligeait à se recroqueviller et elle n'eut pas le courage de regarder son bourreau passer derrière la vitre.

toc

toc

toc

Trois coups sourds et pesants. La mort frappait à sa porte. Interdite, Mélodie ne dit mot.

shlack shlack

Il tentait d'ouvrir la porte en tournant la poignée. Il savait qu'elle était là, il la voulait elle. L'ombre sous la porte ne bougea pas comme si elle savait que cette porte ne la retiendrait pas longtemps. La gorge nouée, Mélodie avait du mal à respirer. Paralysée, elle s'accrochait au fauteuil, dernier rempart pour préserver sa vie.

Un bruit de clef dans la serrure

Il avait donc tout prévu. Alors que l'assasin tentait de crocheter la serrure, Mélodie adressa une prière muette pour que quelqu'un dérange son exécution.

La porte s'ouvre. Le soleil s'engoufra dans la pièce, projetant une ombre immense sur le petit fauteuil. Une légère brise en profita pour porter une légère effluve parfumée, un doux parfum fruité, peut être pour rendre la mort moins amère...

Mélodie ? Vous avez perdu quelque chose?

C'était la voix de Taniel, une jeune Elfe du village. Redressant la tête, elle l'aperçut en train de porter un plateau avec une tasse de thé et des biscuits. Génée, pour ne pas dire honteuse, Mélodie bredouilla quelques mots et finit par montrer le coupe papier comme le fruit d'une recherche sous le fauteuil.

J'ai pensé qu'une petite tasse de thé vous ferait plaisir...

C'est très aimable à vous Taniel.

Vous étiez enfermée?

Oui, avec les meurtres qu'il y a en ce moment, on ne se sait jamais. Mieux vaut être prudente.

Un sourire lui répondit et elle posa le plateau sur la table basse. Très discrète, Taniel partit aussitôt en refermant la porte derrière elle. Se laissant tomber dans le fauteuil, Mélodie se remit de ses émotions et avalant quelques gâteaux...



Voyant cette affiche, Neb sent le feu consumant ses entrailles. Une sensation qu'il avait oublié depuis longtemps.

Ces crimes ne resteront pas impunis



Missive de Syrion au gouverneur d'Oren:


« Gouverneur,

Suite à la série de meurtres dont nous avons été victimes, en particulier celui de la jeune Cyriel, je vous fais part de la profonde inquiétude qui habite chaque membre du Conseil des Doyens.

L'assassinat de Cyriel, de la Gardienne de la Porte et des gardes qui étaient de faction ce jour là s'est, vous le savez, accompégné du vol d'un ouvrage qui, par mesure de sécurité, n'aurait jamais dû quitter l'enceinte de la Tour d'Ivoire. Or, tout porte à croire qu'il n'a pas été dérobé au hasard. Etant donné la façon dont le voleur a procédé, nous pouvons malheureusement craindre qu'il ne s'arrête pas là.

L'enquête que nous menons sur le mage Karan, auteur du livre en question et mort dans des circonstances fâcheuses il y a de ça une dizaine d'années, nous a appris qu'il avait peut-être un enfant. Ce ne sont bien sûr que des suppositions, mais qu'il s'agisse d'une vengeance ou d'un simple désir de destruction, le voleur fait courir à la Tour et à la ville d'Oren un grave danger.

Nous ne savons pas à quoi nous attendre, ni quand. Peut-être nos inquiétudes sont-elles infondées. Mais il y a ce sentiment qui ne me quitte pas, celui que quelque chose de terrible va se produire. C'est pourquoi le Conseil des Doyens vous somme de doubler les effectifs de la garde qui protège la cité et la Tour.

Respectueuses salutations,


Syrion, membre du Conseil des Doyens de la Tour d'Ivoire. »



Le capuchon n'ayant rien donné, Gylfi n'avait encore aucun indice, si ce n'est que les mages de la Tour d'Ivoire s'accordèrent sur un fait dans leur dernière missive : Karan, auteur du livre volé, aurait pu avoir un enfant...

Il rencontra alors Marcvolta, Ainulindae et Draenel pour s'organiser. Marcvolta et Ainulindae, mages tous deux, allèrent à la rencontre des mages de la Tour d'Ivoire, et tenteraient de voir s'il n'est pas exclu qu'un traître s'y trouve. Quant à Draenel, sa première mission en tant qu'émissaire du Conseil Elda lui fut confiée. Il dut se charger d'aller à la rencontre de possibles renforts humains, voire nains, pour leur proposer de venir en aide à Oren et à la Tour d'Ivoire. Bien sûr avant qu'il ne parte, Gylfi lui avait bien expliqué ce qu'il avait à dire, et cette décision fut prise après une longue discussion entre les elfes précités.

Gylfi, lui, resta avec Kacidia à Oren. Il devait diriger l'armée au quotidien. Plus aucune arme en mains n'était tolérée en ville et le moindre fait suspect d'un citoyen était épié. L'atmosphère pesant de la ville était source de tensions entre les habitants et les aventuriers. Les étrangers étaient mal vus, surtout les drows, même s'ils se faisaient plutôt rares.

Officiellement il était donc à Oren, mais seuls lui, Zurak et une personne inconnue savaient qu'il profiterait des enquêtes de ces compagnons pour aller on ne sait où, faire on ne sait quoi. Et encore, Gylfi ne dit rien de plus à Zurak qu'il devait pour deux ou trois jours garder Oren avec Tolken.



Draenel revint à Oren avec un bonne nouvelle. Il y aura beaucoup d'aventuriers pour défendre la Tour et Oren le cas échéant, mais il ne trouva pas Gylfi. Kacidia ne savait non plus où il était.

Quant à Marcvolta et Ainulindae, ils craignèrent une prochaine attaque au dire des mages de la Tour d'Ivoire. Ils envoyèrent un message à Oren, que Draenel put lire. Il fallait se préparer au pire. En coopération avec le chef de la garde d'Oren, Draenel envoya quelques gardes supplémentaires à la Tour, seuls lui et Kacidia resteraient à Oren au cas où Gylfi réapparut.

Vite, des aventuriers arrivèrent dans les parages, mais toujours pas de Gylfi. Il règnait une assez bonne ambiance vu la victoire sur les orcs de la Horde à Aden, mais ces réjouissances furent vite oubliées lorsqu'on leur expliqua l'histoire.

La nuit approchait... On ne sut pourquoi, les mages de la Tour d'Ivoire appelèrent à ce que la tour soit aussi bien gardée que la ville d'Oren... peut-être est-ce du au léger changement de couleur du ciel ? Ils sentaient en tout cas que quelque magie se préparait au loin... serait-ce cette nuit que le voleur du livre reviendrait ?

Peu de monde voulut dormir et chacun parlait à voix basse, les rues d'Oren étaient vides... Le monde espérait-il voir un lendemain ?



La nuit vient à peine de tomber. La lune, pourtant pleine, éclaire à peine le chemin, masquée par un ciel chargé qui laisse échapper une fine bruine. Dans l’obscurité, un groupe se déplace discrètement, visiblement mené par une femme à l’air pressé et déterminé.

Si c’est du sang que vous voulez, vous allez être servis… Ne vous inquiétez pas, je nous donnerai les moyens d’obtenir la victoire.

Tout à coup, la femme s’arrête. Une tour se dresse face à elle. Blanche, presque lumineuse, elle semble seule trancher l’atmosphère sombre qui règne. Tous se figent devant cette vision. La Tour d’Ivoire, aussi belle et majestueuse qu’elle peut l’être, sera bientôt le théâtre d’un massacre sans précédent. Le blanc pur de ses murs, éclaboussé du sang des Mages les plus talentueux qu’Aden ait connu. Ceux-là même qui préservent les ouvrages interdits, les empêchant ainsi de tomber entre de mauvaises mains. Pourtant, il y a une place vide dans l’un des rayons de la Grande Bibliothèque. Et c’est ce qui vaut à la Tour d’être si bien protégée depuis.

Vous mourrez par la magie que vous avez reniée...

D’un geste, la femme fait signe au groupe d’emprunter la passerelle qui mène à l’entrée. Alors que les combattants se ruent sur les gardes, la nécromancienne prononce une incantation et une créature surgit de nulle part. Une créature qui semble tout droit sortie d’un cauchemar. Une, puis deux. Puis trois. Les Défenseurs de la Tour tentent de repousser les forces qui les encerclent. Ils sont plus vaillants et plus nombreux que prévus. La magicienne, emportée par sa haine, ne voit autour d’elle que le sang qu’elle rêve de verser depuis des années. Mais ils ne sont pas encore entrés dans la Tour. Ce qu’elle veut, ce ne sont pas les gardes, mais les mages... Elle cesse momentanément d’invoquer et cherche du regard les Elus de la Nuit. Elle n’en voit aucun. Sont-ils parvenus à entrer ? Elle s’apprête à se diriger vers l’entrée, quand une main s’agrippe à sa cheville.

- Aidez-moi… Morgian…

La nécromancienne regarde avec mépris l’homme écroulé à ses pieds.

- Je vous pensais plus fort que cela, Sagoth.

- Vous nous aviez promis…

Folle de rage, elle se rend compte que les Elus de la Nuit sont tous à terre. Loin de s’en inquiéter, elle laisse échapper un léger rire.

- Je n’ai pas besoin de vous. J’ai de quoi créer une armée !

Malgré le regard suppliant de Bal Sagoth, elle s’éloigne et tente d’atteindre l’entrée. Mais l’attention de l’un des Défenseurs de la Tour se détourne des créatures pour se porter sur celle qui les a invoquées. Il réalise que tant qu’elle sera en vie, ses compagnons tomberont sous les griffes des monstres. Il crie et se rue sur la nécromancienne. La magie le tient à distance, et de puissantes protections semblent préserver Morgian des coups. Pour le moment, tout du moins... Certains s’aperçoivent de sa tentative et comprennent que là réside leur seule chance de sauver la Tour et leur vie. Une flèche atteint Morgian à l’épaule. Folle de rage, elle diminue sa protection magique pour attaquer l’archer. Une erreur qui lui est bientôt fatale.

Une épée lui transperce l’abdomen. Elle tombe à genoux et s’écroule. Peu à peu, toutes les créatures qu’elle avait invoquées disparaissent. Le calme revient sur les abords de la Tour d’Ivoire. Les combattants baissent leurs armes et reprennent leur souffle. D’un regard, ils comptent leurs compagnons restés à terre. Quel gâchis…

Morgian tente de garder les yeux ouverts, elle sait qu’elle va mourir, autant le faire dignement. Finalement, tout n’est pas perdu…

Un elfe se penche sur elle et fouille ses vêtements. Il semble chercher quelque chose, et est fort contrarié de ne pas l’y trouver.

- Le livre ! Où est le livre ?

Morgian laisse échapper un rire, mais tousse et crache du sang.

- Le livre… de mon père… Il ne vous… appartient… pas… plus… Quelqu’un le trouvera… un jour… et sa… vengeance… s’accomplira....

Alors, sa voix s’éteint, mais ses yeux continuent à fixer l’elfe, comme pour le défier. D’un ultime geste de compassion, ce dernier les lui ferme. Il détaille la morte qui a à présent l’air moins dangereuse qu’elle n’y paraissait. D’ailleurs… Son visage lisse et régulier est encore presque celui d’une enfant… Ou peut-être est-ce sa lividité qui accentue ce détail…

Zaken, la fin d'une terreur

« Cela fait à présent une année complète que moi, Marcus Bell, suis infiltré dans les troupes de Zaken, dans la garnison de la ville de Dion. Cela fait une année complète que je cherche en vain comment renverser le pouvoir de cet infâme capitaine. Aujourd’hui, la solution est à mes yeux évidente. Konrad, le plus puissant des trois lieutenants de Zaken, chef de Dion, est un vil personnage, arrogant et fier. Je le connais suffisamment à présent. En lui j’attiserai sa haine, son mépris envers les autres lieutenants de Zaken. De Konrad je ferai l’arme de la destruction des armées de Zaken.

Lorsqu’ils seront affaiblis, portez le coup de grâce.

Je mourrai bientôt. Je mourrai dans la solitude, mais je mourrai en faisant mon devoir. Mon Roi Amadeo Cadmus est décédé. Le Royaume que je servais est tombé. Mais, seul contre tous, je mourrai dans l’honneur. Zaken tombera avec moi.

Votre sincèrement dévoué, Marcus Bell. »

Ce message venait d’arriver entre les mains du Comte Alaman. Le vieil homme, ancien conseiller du Roi, connaissait bien Marcus Bell. Cet homme, un peu grassouillet, bien mal loti physiquement, était d’une grande astuce et faisait preuve d’une dévotion sans faille envers feu le Roi.

« - Alors ainsi, Marcus, tu œuvres encore au nom d’un Royaume disparu … » dit à voix haute le Comte pour lui même. « Quelle force d’âme … Moi même ai fui Aden et depuis bien longtemps désespéré quant au devenir de nos anciennes terres … »

Le Comte roule la lettre, et la serre fort dans son poing.

« - Marcus Bell, je ferai en sorte que votre courage et votre bravoure ne restent pas inconnus. Je souhaite tous mes vœux de bonheur dans l’au-delà au plus fidèle serviteur de Sa Majesté … Adieu, Marcus. »

Plongé dans ses pensées à propos de l’espion royal Marcus, le Comte reprend la route de sa demeure, située au sud de Heine, ville dans laquelle il avait établi refuge en compagnie des principaux personnages de l’ancienne Cour royale. Alors même que le Comte faisait mentalement ses adieux à Marcus Bell, loin de là, dans ce qui fut autrefois l’église de Dion, un homme grassouillet, bien mal loti physiquement, s’agenouille devant son lieutenant Konrad, s’annonçant porteur d’un important message …



« - Mon Lieutenant Konrad … » dit d’une voix peureuse Marcus Bell, jouant son personnage de responsable des approvisionnements de la ville de Dion, sous le nom d’emprunt de José Irian.

« - Qu’y a-t-il, morveux ? »

Konrad était affalé sur son « trône », une sorte de siège aménagé sur ce qui faisait office d’autel auparavant. Engoncé dans sa sombre armure de plaques noires, le plus terrible des lieutenants de Zaken joue avec ses épées, les faisant tournoyer lentement, la pointe posée sur le sol recouvert de sang. Son visage n’inspirait que terreur et haine … Dans ses yeux sombres, on ne lisait rien d’autre que folie et violence. José Irian avait bien raison de trembler.

« - Lieutenant, j’ai de bien mauvaises nouvelles … »

En cet instant, Marcus Bell pria Einhasad mentalement, espérant que ses fausses nouvelles suffiraient à mettre en colère Konrad contre les autres lieutenants définitivement …

« - Le lieutenant Abel de Gludin a fait requête auprès du Seigneur Zaken afin d’obtenir plus de troupes … Au premier refus qu’il a essuyé, il a déclaré que votre ville de Dion était risible, inutile et mal défendue, et qu’il souhaitait que les garnisons de Dion viennent renforcer la ville de Gludin, bien plus importante … » Le petit homme baisse un peu plus les yeux sur le sol. « Et … Zaken a accepté … Il en a de plus profité, suivant les conseils d’Abel, pour nominer Derek, ancien lieutenant de Giran, à votre place pour diriger Dion … Il dit que … Vous êtes trop impulsif et que vous ne réflé … »

D’un violent coup de pied, Konrad envoya José Irian un mètre en arrière.

« - IL SUFFIT !! » cria-t-il, passablement énervé par les nouvelles que le pauvre homme apportait.

« - Lieutenant … » reprend José d’une voix timide et faible, le sang gouttant légèrement aux commissures de ses lèvres. « Derek se moque de vous et Abel vous trouve faible … »

Un nouveau coup de botte projette José au sol. Konrad est à présent debout devant la forme disgrâcieuse de José Irian.

« - Insecte … Comment oses-tu me relater ainsi ces faits ? Lorsque je dis qu’il suffit, c’est qu’il suffit … Crois moi, Derek ne prendra pas le contrôle de Dion, et Abel ne recevra pas ses troupes … Quant à toi, José … TU SAIS BIEN QU’IL NE FAUT PAS ME PORTER DE MAUVAISES NOUVELLES !!!! »

Un troisième coup accable José Irian. Ce dernier se tortille de douleur en pleurnichant, sous le ricanement de Konrad. Dans sa tête, Marcus Bell se répète : « Pour le Roi, pour le Royaume … Konrad, déchaîne ta fureur, tues moi, et détruis toi même ton empire … ».

Les dernières minutes de Marcus Bell s’écoulaient. Konrad avait décidé qu’il mourrait, pour avoir osé porter de mauvaises nouvelles. Le plus fidèle des serviteurs d’Amadeo Cadmus, l’homme, qui, malgré ses faiblesses, s’était fait le plus courageux et le plus dévoué, mourut en ce jour-là, roué de coups de pieds, transpercé par deux lames rouillées. Mais alors que la vie de Marcus Bell s’éteignait, une lueur de folie dans les yeux de Konrad s’allumait …



Bell avait tout prévu.

Il avait envoyé, grâce à sa situation de responsable de l’approvisionnement, une missive à Derek, faussement signée par Konrad, demandant à l’ancien lieutenant de Giran de se rendre à Dion au plus vite, dans le but de discuter avec Konrad d’une quelconque stratégie militaire.

Derek, ravi de pouvoir montrer sa supériorité en stratégie à son rival Konrad lors d’une entrevue, s’empressa de prendre la route de Dion, escorté par une partie de ses hommes … Pendant ce temps, Konrad et sa Phalange se préparaient à recevoir un Derek désireux de s’emparer de la ville …

Il avait fait, faussement, encore une fois, au nom de Konrad, la promesse à Abel, le cruel lieutenant de Gludin, d’un apport supplémentaire de troupes pour la ville portuaire. Abel détestait Konrad plus que tout, méprisant ce faible et stupide lieutenant, mais fut étonné de la soumission dont faisait preuve Konrad en lui donnant des troupes. Sûr de lui, Abel resta à Gludin, à attendre la prochaine arrivée des renforts de Konrad. Le lieutenant de Dion, lui, équipait une armée de pirates afin de prendre l’assaut de Gludin …

Depuis trop longtemps, parmi les lieutenants de Zaken, avait régné de dures haines et rivalités. Marcus Bell avait su tout analyser, tout mettre en plan. Au cœur même de l’invincible armée de Zaken, il avait créé la discorde, organisé la mutinerie de l’élite des troupes de Zaken, dirigées par un des plus redoutables guerriers de cette terre … Konrad.

Le massacre fut sans précédent. Konrad en personne trancha la tête du lieutenant de Giran, Derek, alors que celui ci se présentait aux portes de Dion. Les pirates et soldats de Giran l’escortant furent exterminés jusqu’au dernier par les hommes de Konrad. En quelques jours, les troupes restées à Giran, dépourvues de lieutenant, réagirent : ils informèrent Zaken de la traîtrise de Konrad, et se rassemblèrent afin d’éliminer Konrad et sa Phalange … Zaken envoya des troupes vers Dion. Celles de Giran s’y rendaient aussi. Abel, qui avait tenu sa ville de Gludin contre le régiment d’assaut de Konrad, avait lui aussi déclaré la guerre pour de bon à son rival.

Or Konrad était l’homme parfaitement taillé pour la guerre. A chaque victoire il devenait plus fort, à chaque défaite il devenait plus enragé … Indescriptibles étaient les combats … Ni Konrad ni Abel n’élaboraient de stratégie, leurs guerriers s’entretuaient à vue, alors que Dion elle même était en proie aux flammes sous l’assaut des troupes de Giran …

En un mois, les toute-puissantes armées de Zaken, divisées, étaient affaiblies, leurs villes sans réelle défense. Les Dragons Noirs, secte bien ténébreuse, en avaient profité pour prendre définitivement le contrôle de Giran … Dion n’était plus que ruines … Quant à Gludin … Un matin, à l’aube, une flotte de vaisseaux portant le pavillon de Heine avaient jeté l’ancre dans le port de la ville affaiblie … A la tête des derniers soldats du Roi et d’un détachement de guerriers de Heine, le Comte Alaman s’emparait alors de la ville de Gludin, nommant parmi la population survivante un nouveau bourgmestre, puis s’enfonça avec ses troupes vers l’intérieur des terres … Et vers Dion.



Certains soldats qui étaient présents lors du dernier affrontement contre Konrad racontent que, au cœur de la bataille, le Comte Alaman a chargé seul en direction du lieutenant Konrad … Personne n’avait alors compris son geste suicidaire … On dit que ses derniers mots, criés alors qu’ils chargeait, furent « Marcus, en ta mémoire !! ». Le vieux comte fut tranché net en deux par les épées de Konrad.

Toujours est-il que Konrad fut occis ce jour là, au prix de maintes vies. A la suite du décès du furieux lieutenant, les diverses troupes de Zaken furent aisément repoussées. Les soldats de Heine et de l’ancien Royaume faisaient preuve d’une grande discipline et de volonté. Abel rejoignit, avec les lambeaux d’armées en déroute, l’imprenable île du pirate Zaken. Il fut décidé qu’une garnison d’hommes de Heine garderait dorénavant l’entrée du Tunnel des Pirates … La menace pirate ne devait jamais ressortir de sa prison sous-marine …

A la suite de ces évènements violents, bien prestes furent les habitants des villes de Gludin, Dion et Floran à réorganiser leur vie. Les pirates qui les tenaient sous leur domination étaient repartis, et, après deux longues années de souffrance et de misère, le soleil pouvait enfin de nouveau briller à leur porte … Les cloches sonnaient la paix, les habitants goûtaient à la tranquillité … Mais pour combien de temps ?

La voie de Shilen (Savaggia)

Cette nuit-là était une nuit noire, sans lune. En entrant dans le temple, la statue de Shilen se dressait, rendue plus impressionnante encore par la lumière vacillantes des torches disposées à intervalles réguliers sur les murs. Dans une petite salle, à l’abris des regards et des oreilles des fidèles qui venaient déposer des offrandes à leur déesse, se tenaient cinq Elfes Noires. Pour un humain, à en juger la beauté de leurs visages couleur cendre, elles avaient l’apparence de la jeunesse. Mais dans la profondeur de leurs yeux, on pouvait lire leurs longues années d’existence. L’une d’elles, apparemment la plus âgée, pris la parole d’une voix grave.

- Comme vous le savez, nous sommes au regret de constater que la mort de Lone n’a eu aucun impact. Ces temps sont des temps de folie… Des drows s’allient avec des humains et pire, avec ces chiens d’Elfes ! Je ne puis le supporter… Tout ceci n’a que trop duré ! Nous ne pouvons rester les bras croisés. L’une d’entre nous doit partir.

Elle parcourut rapidement la petite assemblée du regard. Finalement, l’une des matriarches se leva. Ses cheveux noirs de jais, maintenus attachés par un peigne argenté laissaient découverte une nuque pâle et fine.

- J’irai. Au nom de Shilen, je rassemblerai les Elfes Noirs qui vivent en dehors de nos terres. Je leur ferai comprendre que l’heure est grave et que les autres peuples se rient de nous. Je leur ordonnerai de pourchasser tous ceux qui s’écartent de la voie.

Tous les regards se tournèrent vers elle et approuvèrent dans un murmure.

- Vas, Savaggia. Vas, et mène a bien ta mission. Que Shilen guide tes pas !

L’Elfe Noire nommée Savaggia murmura quelques mots dans sa langue et fit un bref salut de la tête. Puis, d’un mouvement vif, elle tourna les talons et sortit de la pièce. Passant devant la statue de sa déesse, elle s’inclina.

Accueille en ton sein ceux qui ont sacrifié leur vie pour la grandeur des Elfes Noirs. Sois sans pitié avec ceux qui participent à notre déchéance. Quand aux ennemis de notre peuple, que jamais ils ne trouvent le repos et que leur mort soit un supplice éternel !

Sur ces mots, elle sortit sa dague de son fourreau et passa la porte du temple.



Qu’il fasse nuit ou que le soleil brille haut dans le ciel, il régnait dans le temple de Shilen une obscurité à peine dissipée par les quelques torches qui avaient été disposées par ci, par là. Face à la statue de Shilen, agenouillé dans un cercle de lumière, un drow priait sa déesse. Sentant une présence, il ouvrit les yeux et releva la tête. Face à lui se tenait une drow, richement habillée, des cheveux sombres impeccablement retenus sur sa nuque.

- Si seulement tous nos semblables pouvaient avoir votre ferveur…

Le drow se releva et s’inclina brièvement.

- Mes respects, Matriarche. Sans vouloir vous offenser… Je ne crois pas que nous ayons été présentés… Vous êtes entrée récemment au Conseil, n’est-ce pas ?

- C’est exact.

- Dans ce cas, permettez-moi de me présenter. Lorsque nous nous sommes rencontrés, je n’ai pas pu divulguer mon identité, car les personnes qui m’entouraient n’ont pas à savoir qui je suis.

Croisant les bras, elle le coupa.

- Je sais qui vous êtes, Zelgadis. Que croyez-vous ? Je me suis renseignée sur votre compte.

Le drow parut autant surpris que contrarié d’avoir été coupé.

- Si vous savez tant de choses, donnez-moi donc la raison de ma présence ici…

La matriarche afficha un léger sourire.

- Voilà tout de même une question à laquelle je ne puis répondre. Poursuivez donc.

- Bien… Je vais donc commencer par me présenter. Je suis Zelgadis, fils de Phybrizo et de Nessaria.

Savaggia fit signe qu’elle savait déjà tout cela.

- La raison pour laquelle je suis ici est simple. J’ai été envoyé en mission pour prouver mon utilité au Conseil et à la race drow. Depuis votre arrivée, ma mission a été modifiée. A l’origine, je devais seulement m’assurer qu’il restait suffisamment de sujets fidèles à notre déesse pour recréer un véritable royaume drow en ces contrées. Maintenant que vous êtes ici, je me dois de garantir votre sécurité en plus d’accomplir cette mission.

- Ma sécurité ? Je n’ai guère besoin que l’on garantisse ma sécurité ! Qui vous a chargé d’une telle tâche ?

- Il s’agit d’un devoir qui nous incombe à tous. Vous êtes Matriarche, mon rôle est de mourir pour que vous puissiez vivre. Cela s’est toujours passé de cette manière, et cela restera ainsi, conformément à nos coutumes. Ces territoires sont remplis de traîtres de toutes sortes.

- Nous sommes ici chez nous ! J’y suis parfaitement en sécurité ! Et qui donc oserait s’aventurer en ces terres ?

Zelgadis ferma les yeux quelques instants.

- Je préfère malheureusement prendre les précautions qui s’imposent et vous mettre en garde.

- Y a-t-il quelque chose que vous ne me dites pas ?

- Depuis que je suis ici, je vois tant de choses que nous pensions impossibles… Peu d’Elfes Noirs semblent se soucier de leurs coutumes, et même de leur déesse. Des drows pactisent avec des Elfes. Des Elfes viennent au secours de drows. L’équilibre que les Dieux mêmes avaient instauré a été perturbé. Ici règne la folie…

- C’est pourquoi vous avez été chargé de restaurer cet équilibre.

- Ce n’est pas en quelques jours que nous règlerons ce problème.

- Le plus tôt sera le mieux. A commencer par ce village. Dénichez donc les traîtres qui s’y trouvent encore.

- Ce village est sauvé déjà. J’ai veillé à ce que ‘Téo s’en charge. Personne ne connaît ma position hiérarchique, hormis vous. Je tiens à ce que cela demeure secret.

Savaggia fit signe qu’elle resterait muette.

- De plus, tant que les parias auront autant de pouvoir, il est hors de question que je vous laisse vous exposer. Je tiens également à vous informer que je viens de créer un groupe. Ce groupe a pour but de collecter un maximum de renseignements sur les factions ennemies et les mouvements des clans. Il est composé de certains membres des Spectres, bien que ceux qui n’en font pas partie ne soient au courant de rien.

La Matriarche plissa les yeux.

- Intéressant…

- ‘Téo lui-même ignore certaines de mes actions.

- Vous aviez pourtant l’air très proches…

- Telle est la volonté de Shilen.

Savaggia fit un léger mouvement de la tête en signe de satisfaction. Zelgadis la regarda dans les yeux.

- A partir de maintenant, je veillerai personnellement à votre sécurité. Que cela vous plaise ou non.



Agenouillée devant la statue de sa Déesse, Savaggia priait, la tête courbée et une dague fermement serrée entre ses mains. Après une longue méditation, elle se releva sans quitter un seul instant des yeux l’effigie de Shilen. Les yeux brillants, elle tendit la dague devant elle et sa lame étincela sous la lumière des torches.

Il en sera fait comme vous le souhaitez, Déesse. L’une de leurs prêtresses mourra, et son sang aspergera l’Arbre-Mère. Après cela, la terreur s’installera parmi les Elfes et plus personne, non personne, n’osera se rire de nous. Notre vengeance est en marche.

Vengeance... (Quête Elfes Noirs)

La panique règne dans le village souterrain. Jusqu’à maintenant, son emplacement était demeuré secret. Mais l’armée du Roi Alliscus, gonflée par les unités Elfes, a réussi à traverser les terres Sombres. Confortés par leur victoire à Giran et persuadés d’être intouchables, les Elfes Noirs ont laissé trop peu de gardes pour protéger leur territoire.

Pourtant, les humains, qui connaissent mal l’endroit, font l’erreur d’attaquer le village en premier. Non loin de la tourmente du combat, du sang et des flammes, deux des matriarches, présentent au Temple au moment de l'attaque, parviennent à échapper au massacre. Forcées de quitter l’endroit où elles ont grandit, élevées pour servir Shilen. Les gardes font corps autour d’elles, il est de leur devoir de mourir pour les protéger. Si elles disparaissaient, ce serait une catastrophe. Mais les humains, par leur ignorance, leur ont laissé suffisamment de temps pour s’enfuir. Lorsqu’ils arrivent enfin au temple, seuls quelques officiants demeurent. Il est trop tard et ils ne parleront pas. Les matriarches sont déjà loin, et elles connaissent le pays.



Giran, au crépuscule. Une femme encapuchonnée sort lentement d’une maison tous volets fermés et scrute le ciel. Avec un soupir de soulagement, elle fait glisser le manteau de sa tête, révélant une peau de lait et des cheveux noirs comme le jais.

- La nuit est tombée, Sœur. Ne veux-tu pas prendre l’air ? J’en ai plus qu’assez d’être enfermée dans ce taudis…

A ces mots, une seconde Elfe Noire franchit le pas de la porte.

- Je déteste cet endroit. Je le déteste tu m’entends ! Ils croient peut-être pouvoir nous affaiblir en nous privant de la cité que nous avons mis si longtemps à construire, et de notre temple. Qu’ils sont donc naïfs ! Rien ni personne ne m’empêchera de prier et servir ma Déesse. Rien ni personne ne nous empêchera d’accomplir ce qu’Elle demande. Notre peuple me déçoit, Celestia. Depuis quand nous laissons-nous impressionner par ces stupides humains ? Il est plus que temps de nous ressaisir. Quant aux Elfes Sylvestres… (elle laissa échapper un petit rire) J’ai du mal à croire qu’ils se réjouissent de ce qui s’est passé. Je suis sûre qu’ils sont déstabilisés… Ils doivent craindre qu’Eva ne les punisse de tout le sang qu’ils ont versé...

- Oui, Savaggia, tu as raison, nous pourrons en jouer. Et dès que nous aurons reconstitué nos forces, nous leur en ferons payer le prix.

- Nous allons leur montrer ce que massacre signifie. Ils nous supplieront de les achever pour mettre fin à leurs souffrances… Nous avons assez pleuré nos morts. Place à la vengeance.

Savaggia se saisit d’une dague finement ciselée. Une arme, belle comme une œuvre d’art. Un bijou fait pour tuer. Elle joua quelques instants avec la dague, puis s’entailla délibérément le poignet. Le sang coula à flots, mais aucun cri de douleur n’échappa de sa bouche. Sa compagne fit de même et, offrant leur sang aux ténèbres qui commençaient à envahir la ville, elles parlèrent d’une même voix :

- Non, Shilen, nous n’avons pas besoin de temple pour accomplir ta volonté. En ton nom, nous unirons à nouveaux notre peuple. En ton nom, nous lui redonnerons confiance. En ton nom, nous accomplirons notre vengeance. Nous récupèrerons ce qui est à nous. Et nous obtiendrons ce qui nous revient.



Viens à moi, Shilen, viens à moi

Que ta volonté guide mes pas

Je n’en peux plus d’attendre

Je n’ai jamais perdu confiance

Je crois toujours en la vengeance

Je n’en peux plus d’attendre

Que les miens se ressaisissent

Que nos soldats se réunissent

Je n’en peux plus d’attendre

De reprendre ce qui nous revient

Que la victoire soit nôtre, enfin


Alors, il t’appartiendra de juger

Ceux qui au combat seront tombés

Un paradis de délices pour nos guerriers

Quant aux autres…la souffrance pour l’éternité


Viens à moi, Shilen, viens en moi

Que ta force guide mon bras

Je n’en peux plus d’attendre

Que coule le sang de nos ennemis

Et de ceux qui nous ont trahis

Je n’en peux plus d’attendre

Que s’étende la noirceur

Nous ferons régner la peur

Je n’en peux plus d’attendre

Que grandisse notre pouvoir

Il n’est pas trop tard…

Il est encore temps…



Un sourire se dessina sur les lèvres de Savaggia.

- Enfin, ils l’ont récupéré…

Celestia lui tendit le bâton qui, par son aspect, n’avait rien d’exceptionnel. Elle le prit et l’inspecta sous toutes les coutures.

- Il n’a pas été souillé au moins ?

Celestia parut ennuyée.

- Une fillette l’avait ramassé. Ils l’ont trouvée en train de jouer avec… - Elle a eu la gorge tranchée j’espère ? - Ils l’ont ramenée jusqu’ici avec sa mère. Ils ont cru bien faire en nous laissant décider de leur sort… J’ai dû m’occuper moi-même de la fillette, afin qu’ils comprennent…

Savaggia poussa un long et profond soupir.

- Il va falloir qu’ils se reprennent, et vite. Il s’est passé un drame ce soir. Le sang de l’une des nôtres a coulé. Et le général Ney est introuvable. J’ai un mauvais pressentiment…



La Matriarche se retira, laissant les Elfes-Noirs seuls sur le parvis du temple de Giran. Un air dubitatif pouvait se lire sur leurs visage d'ebene. Des murmures commencerent a s'entendre de ca et la, coupés soudainement par le bruit des cartes dépliées par les 2 généraux à la recherche de ce lieux indiqué de manière si peu detaillé. Au bout de quelques minutes, ils se mirent d'accord sur l'endroit possible des recherches.

Mais Ney ne semblait pas si presente qu'elle aurait du l'être, légerement en retrait, presqu'à la maniere de Tristan. Kroc décida donc des mesures et de la direction a prendre, sélectionnant les meilleurs guerriers de la race.

Arrivés sur les lieux, les recherches furent longues et certains les disaient déja vaines.. jusqu'à ce que Kizzat, revenu pres de ses frères et soeurs à l'appel de la Matriarche, ne trouve une humaine. Cette derniere, une simple paysanne a priori, ramassant des champignons, fut prise de vertiges à la vue de tant de Drows autour d'elle. Elle n'eut que le temps de hurler à sa fille de s'enfuir lors de son interrogatoire. Une partie des Elfes-Noirs se remis à battre la campagne... et Kroc trouva bientot la fillette, tenant dans ses mains le bâton tant recherché qui lui fut pris de force.

C'est alors que les problemes survinrent... personne n'était alors d'accord sur la marche a suivre, comme si ce bâton produisait une aura néfaste, se vengeant à leur dépends de la souillure qui lui avait été imposée. Certains désiraient tuer ces deux femelles sur le champ, d'autres les reduire a l'esclavage et enfin... une personne désirait les laisser et avoir l'assurance qu'aucun mal ne leur serait fait... la genérale Ney ! Plusieurs Sombres furent choqués, étonnés d'une telle réaction à la souillure d'un objet de culte de Shilen ! Le ton monta, les lames sortirent de leurs fourreaux, Tristan chercha a protéger Ney... Les Drows n'avaient jamais été aussi divisés...

Une proposition auquel nul ne pouvait s'opposer fut alors faite : emmener ces femmes aupres de la Matriarche qui déciderait de leurs sorts. Toutes les personnes presentes accepterent ce concensus... sauf Ney et Tristan, refusant à la Matriarche le droit de juger, campant sur leurs positions. Meheryah et Kroc emmenerent donc de force les femmes alors que les autres Drows empechaient Ney et Tristan d'approcher.

Apres une longue marche en territoire ennemie durant laquelles ces deux femelles ne cessaires de tenter de s'échapper par tous les moyens possible, les portes de Giran furent franchie. Le bâton souillé fut remis à la Matriarche qui fut etonnée de la presence, en vie, de ces deux paysannes. Elle egorgea donc la moins agée des humaines, et laissa à Kroc le soins d'executer la même cérémonie sur la mère.

Les Sombres se disperserent alors... et seul le vent, dans sa plainte, apportait la dure nouvelle de la mort de Tristan et de l'execution de Ney par le roi humain...

Harneria

" Les géants dans leur démesure avaient fini par entraîner leur propre fin en s’attirant la colère d’Einhasad, déesse de la création et de la vie. Personne ne put arrêter sa folie destructrice et l’équilibre fut bientôt menacé…

Jusqu'à ce que le Dieu de la Destruction, Gran Khain, ne vienne plaider lui même pour la survie de la création. Mais le mal était déjà fait, la fureur d’Einhasad avait pris possession du corps de la déesse, elle avait tout dévasté… Gran Khain n’avait plus d’autre choix… Il prit la décision de juguler la fureur de la Déesse en faisant de sa colère une entité à part entière, enfermée dans l’Arbre Maître des marais d’Aden. Mais loin d’être une fin en soit, ce ne fut que la naissance… "


* BOUUUUUM*

Une étagère bascula déversant poussières et manuscrits sur la pauvre tête fragile de l’historien drow, Edrahil. Aussitôt Nahima, l’assistante de l’érudit, se précipita pour le dépêtrer de ce monticule de savoir, une collection entière des récits de l’ancien temps mêlé avec les carnets érotiques d’un auteur inconnu jusqu'alors répondant au nom de plume de Yuhan, qui recouvrait totalement Edrahil. Alors qu’elle essayait de retirer des mains du savant l’un des nombreux tomes de cet auteur « romantique», ils se prirent à rire, oubliant quelques instants le drame qui les avait menés jusqu'au ruines elfiques de Talking. Une période troublée par un mal inconnu : le Fléau. Nombreux étaient déjà leurs amis qui avaient péri sans comprendre d’où venait le mal… Leur mission était claire, il leur fallait débusquer, traquer dans l’antique savoir, tout élément susceptible d’apporter des réponses, et peut être un remède.

Nahima ramassa le manuscrit qu’Edrahil lisait avant l’incident, elle le lui tendit en l’invitant à continuer son analyse plutôt que de s’abandonner à des lectures pernicieuses. Edrahil replongea son nez dedans quelques peu honteux de s’être laissé distraire par de telles lectures. Au bout de quelques heures de transcription acharnée, l’elfe antique étant extrêmement difficile à traduire et si peu utilisé, on entendit une exclamation qui fit trembler les murs de la bibliothèque. Déversant quelques quantités significatives de poussière sur le petit nez meurtri de notre pauvre historien aventurier, ce nouvel incident lui offrit une mémorable crise d’éternuement qui n’eut pour conséquence que de faire tomber toujours plus de poussières des étagères millénaires. Nahima vint donc gentiment l’épousseter à l’aide d’un sort de vent mineur quelque peu mal contrôlé, qui outre le fait de remuer toujours cette preuves du temps passé, transforma la chevelure du malheureux en feuillure de Treant.


« Quand allez-vous cesser de faire l’enfant ? On compte sur nous… », s’exclama-t-elle. Edrahil, vexé d’être si peu pris au sérieux par sa jeune assistante, lui mit le manuscrit devant les yeux. « Ma maîtrise de l’elfe antique est très limitée… », bougonna-t-elle. « HAHA, vous me décevez Nahima, c’est à se demander si vous êtes bien mon assistante, bien je suppose qu’il ne me reste plus qu’à vous le lire », dit-il fièrement en bombant le torse. Une longue lecture commença alors.


" Les géants dans leur démesure avaient fini par entraîner leur propre fin en s’attirant la colère d’Einhasad, déesse de la création et de la vie. Personne ne put arrêter sa folie destructrice et l’équilibre fut bientôt menacé… Jusqu'à ce que le Dieu de la Destruction, Gran Khain, ne vienne plaider lui même pour la survie de la création. Mais le mal était déjà fait, la fureur d’Einhasad avait pris possession du corps de la déesse, elle avait tout dévasté… Gran Khain n’avait plus d’autre choix… Il prit la décision de juguler la fureur de la Déesse en faisant de sa colère une entité à part entière, enfermée dans l’Arbre Maître des marais d’Aden. Mais loin d’être une fin en soit, ce ne fut que la naissance d’Harneria. Malgré le sceau qui la retenait prisonnière de l’Arbre, son influence maléfique suintait de l’écorce et des racines de sa cage sylvestre, elle infectait les êtres à la volonté corruptible. "


* ATCHOUUUUUUUUUUMMMMMMMMMM*

« C’est inquiétant tout de même… », fit Nahima d’un ton grave. « Mais voyons, ce n’est rien, juste une allergie », répondit il en se mouchant bruyamment. « Hmmm, je parle de cette entité, peut être est-elle la cause du mal qui ronge les elfes… » « Mais voyons ma chère Nahima, cette histoire a sûrement été inventé par des humains pour justifier leurs mauvaises actions, elle est aussi crédible que celle d’un poussin épousant une elfe », dit-il d’un air dépité.

Mais Edrahil avait tort, et ce sur deux points. D’une part, Harneria était bel et bien la cause de ce mal qui les rongeait, mais de façon indirecte. D’autre part, dans des temps à venir, lorsque les jours seraient meilleurs, un poussin épouserait bien une elfe.

S’il avait continué sa lecture, il aurait pu lire la prophétie d’Harneria sur les autres pages du manuscrit, et peut-être aurait il pu empêcher bien des malheurs sur nos terres.


" Harneria corrompra l’âme d’un descendant des esclaves, celui-ci étudiera les arcanes secrètes des géants déchus, et finira par les maîtriser pour ainsi devenir le mage le plus puissant que les esclaves aient jamais connu dans leurs rangs.

Dans sa quête de puissance, il scindera le grand peuple des elfes en deux factions ennemies, induisant des guerres fratricides aux terribles conséquences.

De ce schisme, une suivante de la déesse déchue se révèlera, bâtissant des empires et détruisant des royaumes, jusqu'à ce que l’Entité ne l’envoie en des temps moins troublés accomplir sa terrible besogne.

Liant ainsi deux temps maudits, le guerrier banni et la prêtresse à venir donneront naissance à l’espoir dans l’avenir.

L’émissaire sera porteur du choix entre l’union, par son père, et la destruction, par sa mère.

La prêtresse trouvera un chef qui ralliera une Horde sauvage qu’Harneria orientera, à sa guise, sur le chemin de la destruction.

L’émissaire sera pour un temps le lien entre l’être maudit, chef de légion sans nom, et la colère personnifié d’Einhasad.

Un corps sans âme aura pour seul but la destruction de toute forme de vie afin de récupérer l’eau de la déesse qui mettra fin à sa malédiction. Il croisera sur sa route une âme sans corps poursuivant la même quête.

La vengeance entraînera le dépérissement d’une race et, pour la première fois, un choix sera accordé à tous les peuples.

L’entité, autrefois sentiment divin, infligera mille tourments, et lorsque grondera la terre, son sceau sera brisé, et sa machination révélée. "


En tournant les pages, on pouvait deviner un texte jadis écrit, mais un liquide avait, semble-t-il, effacé la suite de la Prophétie. A la dernière page, on pouvait lire ces quelques mots en langue commune :


" Je tiens à m’excuser pour tous ceux qui avait cru pouvoir lire ce charabia jusqu’au bout. Malheureusement pour eux, et je m’en excuse encore, la malédiction du palouf a encore frappé, la faute à une tong que j’ai voulu remettre tout en essayant de boire, ce qui eu pour seule conséquence de tremper ce livre et casser ma tong.

Darkhen Speedrynn IV "


Malgré le piteux état du manuscrit, les élèves du Refuge Tur’Anion, chargés de rapatrier la bibliothèque autrefois poussiéreuse, maintenant moisissante, le rapportèrent dans leur école où il pourrait alors être consulté par tous.

Les études d’Edrahil, prématurément arrêtées quatre années auparavant, y trouveraient peut être un écho des temps passés et pourquoi pas une réponse pour les temps à venir.

Une nouvelle ère (prise d'Aden par les Orcs)

Voilà maintenant quelques jours que la terre tremblait. Nul ne savait pourquoi, et nul ne connaissait l’origine de ce phénomène. Certains disaient que ces tremblements provenaient des marais de lave situés au nord d’Aden, d’autres pensaient que c’était un avertissement que les Dieux nous envoyaient.

Mais personne ne connaissait réellement la vérité, jusqu'au jour de la fête de la reconstruction d’Elven Village. Ce jour là, des secousses sans précédent vinrent frapper les terres elfiques. La terre s’ouvrit sous le village, le lac s’écoula le long d’une faille sans fond que les tremblements avaient ouvert. La population était hystérique, tout le monde courrait et se bousculait. Elven village nouvellement reconstruit semblait devoir être à nouveau détruit.

C’est alors que le ciel s’ouvrit lui aussi, et un immense dragon, chevauché par une Elfe Noire, sortit de cette brèche. Une aura de fureur émanait de la drow. La plupart des personnes qui croisaient son regard étaient pétrifiées, seuls quelques uns des guerriers les plus puissants restaient debout tant bien que mal…

D’une voix terrifiante, elle laissa éclater sa fureur :

« Soyez maudits, peuples en paix !»

Le dragon se mit à battre des ailes et souffla tous les guerriers qui se dressaient devant lui, les envoyant ainsi hors des murs du village. Les forces qui tentaient tant bien que mal de faire face à la drow semblaient l’amuser. Un nain fit appel à un golem immense, et les archers ne cessaient de tirer leurs flèches et leurs carreaux sur la drow et sa monture. En vain. Les magiciens, quant à eux, faisaient appel à leurs sorts les plus puissants, mais ils semblaient ricocher sur la carapace du dragon et l’armure de sa cavalière. Elle mit à terre le nain et son gigantesque golem en quelques secondes à peine, puis s’attaqua à un guerrier, puis à un archer, et d’autres suivirent.

C’est alors que les Hordes Orques apparurent, comme averties de l’attaque imminente de la cité elfique par cette drow énigmatique. La bataille fut bien vite terminée, et les forces des elfes et leurs alliés, mises à genoux. A la fin il ne restait plus qu’un amoncellement de cadavres et de blessés gémissants à terre. Seuls demeuraient debout les Orcs et leurs alliés. Ils allaient entamer le pillage d’Elven village et le massacre des survivants, quand la drow les arrêta.

« Laissez donc ces cadavres pourrir et les blessés mourir lentement. »

Les Orcs l’interpellèrent en lui demandant qui elle était mais elle ne répondit pas.

« Prenez vos armes et allez conquérir Aden ! Mettez fin au règne des humains ! »

Mais les Orcs ne l’entendaient pas de cette oreille. Ils n’avaient aucunement l’intention de se soumettre à qui que ce soit. Malgré leurs mœurs barbares, ils possédaient un grand orgueil, et n’étaient pas d’avis à obéir aux ordres d’une drow, d’autant plus qu’il s’agissait d’une femelle.

« Mon nom n’a aucune importance. Sachez juste que je suis une déesse »

Sur ces mots, les visages changèrent, et les chefs Orcs commencèrent à se concerter. Elle insista :

« Suivez-moi. Je vous ouvrirais les portes d’Aden et elle sera vôtre »

Le chef suprême de la Horde s’avança vers elle et lui fit savoir qu’il la suivrait jusqu'à Aden. Alors, les cris des Orcs s’élevèrent, faisant trembler la terre et les cieux, et ils entamèrent leur marche vers Aden. Détruisant tout sur son passage, l’armée Orc finit par arriver aux portes de la capitale, et comme elle le leur avait promis, la drow, leur ouvrit la voie, donnant ainsi lieu au plus grand carnage que les humains aient jamais connu en temps de paix. Les villageois furent massacrés, les maisons pillées, les temples brûlés et le roi Amadéo Cadmus, assassiné. Sa tête ornait à présent le sceptre du chef suprême de la Horde, l’Orc Jewal.

Lorsque le sac d’Aden fut terminé, l’Oracle Orc apparut devant la drow et lui demanda qui elle était.

« Je suis la déesse Harneria. »

Sur ces mots elle invoqua son dragon et monta sur son dos.

« Peuple Orc, continuez votre entreprise de mort et de destruction, pillez et tuez sans discontinuer. »

Puis elle disparut au loin, et la terre se remit à trembler jusqu'à ce qu’elle ne soit plus visible a l’horizon.


Aden, le renouveau

La guerre

Les regards qui se croisent, les bras prêts à frapper, les hurlements des Orcs qui déferlent. Les coups, les cris, le sang qui se répand sur les parterres il y a peu fleuris des jardins d'Aden.


La victoire

La victoire de l'Alliance sur la Horde. Nul cri de joie, non. L'Alliance compte ses morts et ses blessés. La Horde s'en retourne sans son chef. Jewal est tombé au combat.


Le couronnement

Un nouveau Roi pour Aden, un nouvel avenir. Galaar s'agenouille et incline la tête pour recevoir sa couronne. Paix, sécurité, justice. Voilà les promesses qu'il formule à l'adresse de son peuple. Un peuple qui, nous l'espérons tous, saura lui accorder la confiance qu'il mérite.

Ta vengeance sera la mienne (quête)



















Une page d'histoire et de sang

« Le poids des âges est bien lourd à porter. Noires sont les pages du grand livre de notre histoire, et le sang qui macule le parchemin usé est notre lourd fardeau de mortels. J’écris. J’écris sans cesse, de ma plume sur ces pages, de mon encre noire sur les feuillets vierges dans l’attente d’être emplis, emplis de ces mots, de ces images, de ces évènements qui donnent un sens à nos vies. Un sens ? Je n’en suis plus si sûr. Je n’ose plus depuis bien des temps retourner en arrière, tourner les pages vers le début. Ai-je peur de ce que je pourrais- voir ? J’ai plutôt peur de n’y lire que ce que je suis en train d’écrire …

La couverture de cuir relié craque, comme toujours, lorsque je l’ouvre délicatement. Sous mes yeux, la page est vierge. A ma gauche, mon encrier. La longue plume noire trempe, et la bougie sur son socle de cuivre la projette en une ombre vacillante sur la feuille jaunâtre. J’ai mal à la main. Je n’ai pourtant pas commencé à écrire. Ma peau est-elle plus parcheminée encore que le livre, ou bien ai-je simplement peur de porter au bout de mon fébrile poignet toute la masse de l’Histoire ? Je ne sais … Je n’ai jamais su. Mais il faut que j’écrive. Il faut que j’écrive. Une nouvelle page, un tournant de l’histoire : le Fléau. Il faut que j’écrive. »

En deux années, il fit de ce lumineux et paisible monde un enfer. En deux années, ce qui était certitude n’était plus que doute, ce qui était acquis était à reconquérir. Le Fléau, terrible vague de maladie, colportant avec lui terreur et guerre civile, ravagea le continent de part en part. Ce furent le peuple de la Lumière, les Elfes, qui furent le plus atteint. Ciblés précisément ? Très probablement. Toujours est-il que la race des Sages frôla l’extinction. Les Anciens moururent, emportant avec eux leurs plus jeunes descendants, et leur Oracle, dans un souffle, disparut de la surface de la terre. Villages en ruines, peuple en exil. Toute fierté perdue, toute gloire oubliée, les Elfes ont appartenu au passé depuis ce temps-là. Ce fut un événement décisif. Pour tous les peuples. Depuis que le Fléau, faucheur de royaumes, était passé, tout semblait s’inverser, le chaos se déclenchait, tout comme si l’on avait fendu la grande roue du Destin.

Le premier événement d’importance que l’on vit se profiler à l’horizon au sortir du Fléau et de ses deux années de perdition fut l’arrivée de Zaken. Zaken, légendaire pirate, ni mort, ni vivant. A la tête des terrifiantes légions pirates, tout droit venu de son imprenable repaire, le seigneur pirate fit déferler ses hordes sur les royaumes humains. En commençant par Giran, la ville portuaire. Le Royaume d’Aden, dirigé par le glorieux Amadeo Cadmus, se remettait à peine des événements causés par le Fléau. En effet, la guerre civile avait éclaté au sein du Royaume, alors que les fleuves se gorgeaient de cadavres, et que la nourriture venait à manquer.

Zaken avait su profiter. Fort de sa puissance, il écrasa en un rien de temps les forces armées des villes du Sud. Alors qu’à peine le soleil venait de percer à travers l’épaisse couche de nuages de désespoir et de défaite pour le peuple d’Aden, Zaken venait s’interposer, projetant sa terrifiante ombre sur le Royaume. En quelques mois, les cités de Giran, Gludin et Dion appartenaient au légendaire pirate. La cité de Gludio lui avait été reprise au prix d’innombrables vies et d’intenses efforts.

Si Amadeo Cadmus avait pu espérer que son peuple soumis se rebellerait contre l’envahisseur, il n’en fut rien. Zaken ne s’était pas contenté de s’emparer des terres du Roi … Par son influence irréelle, par son aura mort-vivante, il soumettait les volontés des habitants pris sur ses nouvelles terres. D’un peuple affamé et usé, il fit facilement de dociles serviteurs, de la chair à canon, de l’esclave à fouetter, du travail acharné qui jamais ne se plaint. Et les Lieutenants de Zaken, gardiens de ses villes, recrutaient mercenaires et pillards en masse. L’horizon ne présageait rien de bon pour les humains.

Ni pour les Elfes. Ce peuple en déroute, au bord de l’extinction depuis les évènements du Fléau, commençait de nouveau à se rassembler au cœur de ses forêts abandonnées, dirigés par le Cercle d’Ambre, un regroupement d’elfes oeuvrant à la reconstruction du Village Elfe. Mais le peuple affaibli était si vulnérable, et ni les montagnes ni les esprits de la Forêt n’auraient arrêté d’hypothétiques envahisseurs décidés à en finir avec le Peuple Sage. Cependant, les puissants de ce monde délaissèrent les elfes, offrant un répit à ce peuple bien trop souffrant.

La vague de terreur et de désespoir qui avait envahi les terres humaines s’amplifia encore lorsque la Horde des Orcs, menés par Jewal, terrible guerrier dont la lance était redoutée par delà les montagnes, s’empara de la puissante Aden. Pris au dépourvu, le Roi Amadeo Cadmus ne sut défendre sa ville face aux armées Orcs. Il perdit la vie tout en perdant son Royaume. Une ère de chaos s’ouvrait pour l’une des rares villes qui tinsse encore debout en ces sombres heures.

Les années passèrent. L’espoir semblait à tout jamais perdu pour les humains. Mais, de la citadelle d’Heine, au sud du continent, perça une lueur. Les Protecteurs, exilés du continent, menés par Elhessar, l’elfe gris, et sa compagne Merissa, avaient rassemblés leurs armées, et donné naissance à l’Alliance, aux côtés du jeune Paladin Galaâr Liz et ses troupes. Les espoirs furent comblés, lorsque, après tant et tant de temps de terreur et de soumission, les armées de l’Alliance vainquirent les Orcs à Aden, tuant Jewal et déroutant ses armées, reprenant la toute-puissante citadelle. Galaâr Liz fut alors nommé Roi d’Aden, et sa toute jeune femme, Naia Liz, Reine.

A cette époque, eut lieu un conflit interne d’importance majeure au sein des troupes de Zaken, qui occupait toujours sa moitié du continent, sans se soucier des dérisoires restes de forces humaines. Konrad, Lieutenant de Zaken, Seigneur de Dion, guerrier légendaire réputé pour sa fureur, se souleva contre l’autorité de son maître et s’opposa aux deux autres lieutenants. L’empire de Zaken se déchira de lui même. Ses armées s’entretuèrent, il détruisit ses propres châteaux … La flotte de Heine n’eut alors aucun mal à reprendre les villes ravagées de Gludin et Giran. Dion, qui vit le frénétique Konrad tomber, fut laissée à sa populace, libérée de l’emprise du Pirate.

Le Royaume d’Aden, sous le règne de Galaâr et Naia Liz, commença à renaître de ses cendres. Au travers de l’épais voile de brume et de sang qui s’était déposé sur le royaume, les fleurs germaient de nouveau. Fragiles, leurs ténues vie ne tenant qu’à un fil … Fil qui fut bien vite tranché. Tranché de trois flèches. Trois flèches drow dans le corps du Roi Galaâr. Trois flèches qui occirent le Roi. Trois flèches qui mirent à bas le Royaume renaissant. Et ce ne fut pas la Reine Naia qui put soutenir le peuple : la mort de son époux s’ensuivit de sa disparition subite. Et les rumeurs content que la Paladine, qui fut Reine, est aujourd’hui une furie dévouée à la Mort …

Qui, de ce Royaume sans Roi, pouvait alors en prendre la tête ? Qui, de ce pays affaibli par de trop longues années de souffrance, pouvait redresser la fierté ? Au sortir d’une sombre période, bien nombreux étaient les prétendants. Ce Neb, humain au passé bien étrange, qui, bien peu après la disparition du couple royal, s’était proclamé à la tête du peuple humain ? Ces mystérieux drow, les Spectres, qui, de plus en plus intensément, faisaient peser sur Aden et son Royaume leur régime de terreur ? Ces Orcs de la Horde d’Urukai, qui, terrés dans leurs montagnes, restauraient peu à peu leurs forces ? Ou bien les Elfes, qui, sous l’influence du Cercle d’Ambre, brandissaient de nouveau leurs étendards, décidés à se glorifier au nom de leurs ancêtres ?

Qui sait. En cette époque, l’avenir du continent était livré à bien des incertitudes … Le sang n’avait pas fini de couler.


Le traité Humains - Elfes

Des regards qui se croisent, essayent de lire au fond des pensées de ceux qui sont en face. Deux parchemins, deux peuples. C'est un moment historique. Les Elfes, pourtant si fiers, acceptent de soumettre leurs terres à l'autorité d'Aden. Ils ont compris que repliés sur eux mêmes ils n'auraient aucune chance. Les humains, quant à eux, ont abandonné l'idée de conquérir par la seule force de leurs armes. Leur serment de protéger les Elfes semble sincère et une faction supplémentaire, si réduite soit-elle, n'est pas négligeable face aux hordes de drows qui deviennent inquiétantes. Les deux parties sauront-elles accorder leurs différences?



Termes du traité

- Elven Village devient une province du Royaume d'Aden

- les elfes deviendront des sujets du Royaume au même titre que les humains. Le terme "humain" sera remplacé par "sujet du Royaume" dans toutes les Lois. Les Lois du Roi s'appliqueront à tous les sujets sans disctinction d'origine. L'exception d'appartenance Elfe au conseil d'Elven Village sera inscrite dans cette Loi.

- L'égalité Elfe Humain sera proclamée comme première Loi du Royaume.

- un gouverneur Elfe sera nommé par le Roi pour administrer Elven Village sur proposition d'un conseil composé uniquement de sujets d'origine Elfe. Le gouverneur aura libre choix dans le mode de composition du conseil.

- le conseil et le gouverneur d'Elven Village prêteront serment d'allégeance au Roi et à ses descendants au nom de tous les elfes.

- le gouverneur aura le pouvoir de justice sur Elven Village ainsi que celui de gérer le corps armé d'Elven Village. Il pourra prendre des Décrets s'appliquant à Elven Village tant qu'ils ne contreviennent pas aux Lois du Royaume, ceci dans le but de préserver et sauvegarder les us et coutumes Elfes au sein du Royaume.

- Pour assurer la continuité du royaume entre les différentes provinces, tous les sujets seront libres d'aller et venir sur toutes les provinces du royaume.

- Le corps armé d'Elven Village prendra part à l'effort de guerre du Royaume.

- L'extension future du royaume à de nouvelles provinces sera accompagnée d'une extension de l'autorité du Gouverneur sur certains territoires.

- Le choix précis des territoires conquis devant être rattachés à l'autorité du gouverneur sera décidé sur proposition du gouverneur et validé par le Roi.

- En tant que province d'Aden, Elven village sera sous la protection de l'Armée Blanche.

- En matière militaire, le commandant de l'Armée Blanche aura une autorité supérieure sur celle du gouverneur sur le corps armé d'Elven Village.

Le Conseil du Cercle d'Ambre et Alliscus Cadmus, Prince d'Aden

Affiche sur les Genesis...
Un article de Le RP d'Oreline.
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Ce matin, à Hunters Village, plusieurs affiches de ce type étaient visibles :

A tout membre du clan Genesis :

Vous êtes priés de cesser toute activitée illégale dans cette ville ou une autre et de dissoudre votre clan dans les plus brefs délais sous peine d'expulsion ou/et d'exécution.

Aucune signature ne figurait, il était donc impossible de se faire une idée sur la force voulant se débarasser des bandits...



D'un oeil distrait, Lucita aperçoit les multiples affiches placardées dans tout son village, et, curieuse, s'approche de l'une d'elles, en parcourt le contenu des yeux.. "Shilen me bénisse ... On va enfin dégager ces chiens de mon village ... Qui que ce soit qui aie mis ces affiches, je me ferai un plaisir d'aider ... Qu'ils baignent dans leur sang, ces Genesis, ce sera un régal ! Faudra que j'me garde le grand, en armure bleue, la ..." Laissant échapper un petit rire à la pensée que les gêneurs ont une chance de quitter enfin le Village des Chasseurs, la drow reprend alors le chemin de sa maison, impatiente d'annoncer la bonne nouvelle d'un joyeux carnage à son époux ...


Intriguer, Lindrack s'approcha d'une d'une de ces affiche.

"Bien...Apres tout ce ne sont pas les seul personne à vouloir nous fair disparaitre...Est-ce que les autres on reussi... Non, alors pourquoi eux..." Il reparti sans trop se soucier de cette affiche



[HRP]TRISTAN[/HRP]

Tient ? Qu'est ce que c'est ça ?

Alors que je passais par la pour rendre visite à une connaissance j'aperçu plusieurs affiches qui semblait être placardé un peu partout dans la ville.

Ca doit être important, voyons ce qu'elle dit...

M'approchant je pu lire ceci : Citation: A tout membre du clan Genesis :

Vous êtes priés de cesser toute activitée illégale dans cette ville ou une autre et de dissoudre votre clan dans les plus brefs délais sous peine d'expulsion ou/et d'exécution.


Je me suis mis à murmurer

Enfin un peu d'animation, nous allons pouvoir jauger la force de quelques puissances de ce monde

Voyant une Drow, assez séduisante je dois dire, s'approcher je repris mon chemin, apparement elle aussi fut intriguée par ces affiches.

[HRP]Puissances = Clan[/HRP]




Alors Qu'il marchait le regard de Tombetoile se posa inévitablement sur l'affiche:

Pff je n'ai que faire de ces quelques palfreniers à peine plus robuste que les elpy qui leurs servent de repas.

Son regard se fit méprisant,Tombetoile releva la tête et entreprit de continuer sa route en toisant les badauds situés aux alentours.





Tergal voyant les écrits, se souvient de Fenix, de Paco et de Scar*... continue sa route n'ayant pas de raisons de participer à cette "guerre" pensant qu'ils les auraient autrement que par la force*.

Affiche sur Le Cercle d'Ambre
Un article de Le RP d'Oreline.
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Citoyens, citoyennes d’Oreline.

Vous n’êtes pas sans savoir que la ville d’Aden subit de grave dommage depuis quelques mois sous la domination de la Horde. Le cercle d’Ambre ne peut rester sans rien faire face au sort des citoyens d’Aden. Prenant part à la future reprise d’Aden, il est de notre mission que nous nous sommes confié de tout mettre en œuvre pour soigner les habitants et la reconstruction de la ville.

Institution pacifique reconnue tant par le peuple Elfe que le peuple Humain, le Cercle d’Ambre prévoit sans plus attendre d’apporter son soutien aux Adiens et ce, même si la reprise de la ville échoue. Des négociations auront lieu avec la Horde si besoin est pour pénétrer en toute sécurité dans l’Aden occupé pour apporter vivre, soins et matières premières à ses habitants.

Cette lourde mission nécessite cependant des hommes, nains et elfes qualifiés pour être menée à bien. Aussi pour y répondre en toute sécurité, le Cercle d’Ambre ouvre à nouveau ses portes aux volontaires de toute race et profession. Ainsi les candidats exprimant un désir de maintient de l’Ordre, animés par un désir ardent de Paix et d’Entente entre tous seront reçus sans plus attendre.

Le Cercle d’Ambre, qui a vu maintes organisations naître et mourir, possède l’expérience et la volonté nécessaires pour mener à bien ce projet.

Vous pouvez adresser directement vos candidatures à sa Fondatrice, Dame Shaelia, à Elven Village. Fenril et Mélodie se tiennent également à votre disposition pour répondre aux éventuelles questions.

Tous ensemble, nous délivrerons Aden.

Affiche drow
Un article de Le RP d'Oreline.
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Une affiche à été placardée par trois Drows il y a moins d'une heure sur la porte du temple de Gludin. Les passants se pressent autours. En caracteres ancient, d'une couleur rouge, on pouvait lire.

Avis aux nobles représentants de la race Drow.

Tout Drow ayant été identifié comme ayant rejoint un clan commandé par un Humain ou un Elfe a, à compter d'aujourd'hui, une semaine pour quitter son regroupement et se présenter à moi. Si vous n'obtemperez pas, passé ce délais vous ne serez qu'un mort en sursis.

Shinteo

En s'approchant encore, ou pouvait voir que l'encre n'était autre que du sang.

Plus tard, les passant apprirent par un marchand ambulant que les même affiches avaient été placardée dans Giran, Hunter's Village, Aden, Dion et Gludio.

[Edit] En gros les Drows des Elus de la Nuit, Dragons Noirs, l'Ordre Dechus, Genesis

Affiche sur les lois d'Aden
Un article de Le RP d'Oreline.
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Ces affiches sont placardées dans les villes et villages de la juridiction d'Aden. Les lois qu'elles énumèrent, rédigées par le Roi Galaar Ier et son épouse, la Reine Naia, sont supposées connues de tous les sujets du Royaume ainsi que des visiteurs, commerçants et étrangers de passage.



Lois du Royaume d'Aden - Première Edition

La Religion

Loi 1 : Tout culte d’une des sept divinités Einhasad, Eva, Sayha, Maphr, Shilen, Gran Kain et Paagrio est autorisé.

Loi 2 : Toute discrimination religieuse sera sévèrement réprimandée. La liberté de culte est donnée à tous, en parfaite égalité.

Loi 3 : La pratique d’un culte doit se faire de façon privée, ou dans un temple dédié à la divinité en question, et doit rester dans le cadre des lois de ce texte.

Loi 4 : Le culte officiel du Royaume d’Aden est le culte d’Einhasad. Les cérémonies officielles seront faites en son nom, et seuls les jours de fête du culte d’Einhasad seront officiellement reconnus. Cependant, tout clergé d’une autre divinité est autorisé à célébrer ses cérémonies et jours de fête, avec accord du Roi ou de la Reine.

Les Races

Loi 1 : Le Royaume d’Aden est un royaume humain. Tout humain n’ayant pas enfreint une des lois de ce traité est libre de circuler à sa guise au sein du Royaume.

Loi 2 : Les membres des peuple Elfe et Nain ont un droit de libre circulation au sein des terres d’Aden, conformément aux traditions d’alliance entre les humains et ces peuples.

Loi 3 : Les membres des peuples Elfe Noir et Orc doivent obtenir auprès des autorités compétentes un permis de séjour au sein du Royaume d’Aden afin de pouvoir y circuler. Leurs cas seront soigneusement examinés.

Loi 4 : Tout membre de la race Orc ou Elfe Noir ne peut siéger dans aucune instance dirigeante, ni recevoir de responsabilités concernant ce Royaume.

Loi 5 : Malgré ces différences de droit entre les races au sein du Royaume d’Aden, toute personne sur les terres du Royaume dans le respect des lois de cet article se doit d’être traité avec respect et mesure.

Loi 6 : Toute violence physique, morale, ou toute discrimination raciale sera très sévèrement réprimandée. Hormis cas de force majeure, à la discrétion des autorités compétentes, un Garde d’Aden doit respecter exemplairement cette loi. Tout Garde manquant de respect à un étranger ou citoyen sera sévèrement puni.

Loi 7 : Le Royaume d’Aden s’engage à accueillir et venir en aide à tout Humain, Elfe ou Nain en cas de difficulté majeure, conformément aux traditions d’alliance entre ces peuples.

Organisation

Loi 1 : Le Roi et la Reine disposent tous deux du même pouvoir, celui ci étant suprême. Le Roi et la Reine ont le droit de veto sur toute décision au sein de leur Royaume.

Loi 2 : Trois citoyens, nommés à vie ou jusqu’à nouvel ordre par la Reine et le Roi, forment le Conseil. Le Conseil a les droits suivants : - Proposer au Roi et à la Reine tout projet de loi ou d’amendement. Tout citoyen désirant proposer une loi doit se référer au Conseil. - Si un citoyen du peuple d’Aden demande révision d’une décision prise à son encontre par le Roi ou la Reine, il doit s’en référer au Conseil, qui peut alors opposer son avis à celui du Roi et de la Reine. - Le Conseil dispose d’un droit de veto sur toute action entreprise par le Haut Commandant.

Loi 3 : La Garde du Royaume d’Aden est dirigée par le Haut Commandant. Celui ci est nommé par le Roi et la Reine et ne doit de comptes qu’au Roi et à la Reine.

Loi 4 : Tout Citoyen peut demander un entretien avec le Roi et/ou la Reine. Le Roi et la Reine s’engagent à considérer sa demande dans les deux semaines.

Loi 5 : Toute ville du Royaume d’Aden est dirigée par un Régent. Celui ci ne doit de comptes qu’au Roi et à la Reine. Le Roi et la Reine sont tous deux Régents de la ville d’Aden.

Comportement

Loi 1 : Tout non-respect d’autrui, toute violence morale ou physique, toute discrimination raciale, sociale, religieuse, sera très sévèrement punie.

Loi 2 : Tout port d’armes dans une ville du Royaume d’Aden est strictement interdit, hormis pour le Roi, la Reine, le Haut Commandant et tout Garde.

Loi 3 : Tout Garde est représentant de l’autorité royale auprès des citoyens. Sa parole fait office d’ordre. Un Garde peut pénétrer toute propriété privée d’un citoyen et exiger les renseigments qu’il désire, sous peine de punition.

Loi 4 : Tout Garde manquant à son devoir, tout Garde abusant de son pouvoir, tout Garde ne respectant pas une loi de ce texte sera démis de ses fonctions et puni comme tout citoyen.

Loi 5 : Tout meurtre est passible de peine de mort

Affiche de la Rose Noire
Un article de Le RP d'Oreline.
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Une affiche vient d'être placardée cette nuit même, dans quelques villes du royaume.

Oyez peuple révolté,

Il est venu un temps, où l'impenssable est pensé. Les secrets de certains peuvent être contournés. A l'avantage d'autres, ils peuvent être révélés. Moyennant quelque monnaie, je me ferais un plaisir de leur donner. Alors peuple opprimé, où organisations souhaitant se défendre contre le pouvoir actuel, veuillez me contacter.

Sur cette douce symphonie de révolte, je vous laisse réfléchir.

Pour me trouver, il n'y a qu'a penser Les plus assidus sauront comment faire.

La Rose Noire

Affiche de la Horde
Un article de Le RP d'Oreline.
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Affiche placarder sur les terres d'Elmore* AFFICHE

[HRP la Horde cherche à regrouper tout les Orcs d'Oreline. Contacter moi par PM ou IG pour une eventuelle entrer. La Horde recrute également des Drows(DE) dans le but que les deux races s'unissent pour combattrent leur enemis. Merci de lire le BG de la Horde pour les personnes voulent nous rejoindre.

Affice placardée dans le village nain
Un article de Le RP d'Oreline.
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Oyez Oyez peuple nain !

A l'occasion du couronnement du Prince Alliscus Cadmus, le peuple humain est heureux de vous acceuillir en Aden afin de célébrer dignement l'évènement.

Ayant toujours porté grand intérêt et affection au peuple nain, le Prince Alliscus Cadmus invite tout un peuple, le 7 janvier, afin de solidifier la grande amitié nain-humain.

N'apportez point de victuailles Maitres Nains, Aden saura vous acceuillir !!!





Bombur passe devant l'affiche, la lit et pense* Hèhè, y'aura d'la bière!

content*



Meryl regarde l'affiche* Ils sont de nature radine, si je passe, je prendrais bien un cageot de bieres quand meme !

Affiche sur le Courenement du Prince Alliscus Cadmus
Un article de Le RP d'Oreline.
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Affiche se trouvant dans toutes les rues des villes d'Aden, Dion et Gludio

* Oyez, Oyez chers sujets du Royaume d'Aden !

Notre bon Prince Alliscus Cadmus, anciennement connu sous le speudonyme de Neb, chef des Armées Blanches vous invite tous à le soutenir lors de son couronnement dans l'Eglise principale d'Aden. Une grande fête sera donnée pour l'occasion afin que nous puissions tous fêter l'heureux évènement pour notre royaume comme il se doit. Que la date du 7 janvier reste dans vos mémoires comme celle où le Peuple Humain s'est redressé face aux Orcs et aux Drows !

Le peuple nain et une délégation du peuple Elfe sont cordialement invités.


[HRP : Donc pour éviter tous problèmes et permettre une meilleure immersion dans l'event, merci aux joueurs de personnages Drows et Orcs de rester à l'écart d'Aden RP (les gardes seront triplés) et HRP durant le temps de l'event Pour les autres, rendez vous le samedi 7 janvier à 21 heures dans l'église d'Aden ^^]




-Passe devant un humain qui accorche l'afiche à une poutre devant un magasin-

-Saisi l'humain qui ne l'a pas vu arrivé par le col avec sa main droite-

-Li l'affiche rapidement pendant que l'humain se débat-

-Regarde l'humain, prend sa tête dans la main gauche et l'ecrase contre le mur du magasin, lui brisant le crâne-

Vermine...

-Se répéte cette phrase dans sa tête : Ce Neb... lui sera pour les orcs-

-Repart dans une colére noire aprés avoir lu cette affiche- (Brams)




Les oiseaux gazouillaient déjà, bien qu'il fasse encore nuit. Faran avait passé la journée de la veille à parcourir l'île pour communiquer l'annonce du couronnement à ceux qui vivaient loin du village et s'y rendaient trop rarement.

- Si on vit une époque où le "petit" Neb, comme dit maman, peut se faire couronner, je ne vois pas pourquoi je ne rattraperais pas enfin mon dragon moi, avait expliqué le paladin en riant.

A une ou deux exceptions près, tout le monde avait bien accueilli la nouvelle. L'avenir semblait plus rayonnant à cette perspective. Pourtant... pourtant les escarmouches se faisaient plus nombreuses, les elfes sombres et les orques plus entreprenants de jour en jour. Ce qui risquait de briller le plus, dans les semaines à venir, ce seraient plutôt le fil des épées, les boucliers et les sortilèges de combat.

- C'est un début, dit Faran pour lui-même en souriant à moitié.

On ne tarissait pas ainsi toute une vie d'enthousiasme. Mais une page venait de se tourner, voilà qui était certain. Ca allait chauffer mais...

- C'est une bonne chose en hiver, non ?

Et il riait le paladin. Il fallait montrer l'exemple, il fallait avoir la foi...

[HRP : Oh l'autre ! Monsieur part en vacances en faisant son petit message et qui c'est qui du coup va se ramasser les drows et les orques sur le coin de la figure, c'est bibi ! J'vous jure... Et ça se prétend roi, rahlala Merci de ne pas prendre mauvais exemple sur moi et d'éviter le HRP, j'éditerai ça quand môôôôôôôôôôssieur Neb l'aura vu et se sera rendu compte qu'entre amis... ON NE SE FAIT PAS DES COUPS PAREILS ! ]




Un messagé entre dans la salle du trone. Il montre le massage au chef de la horde et part sans faire de bruit. Urukai lit attentivement le message

-Ainsi les Humains ont retrouver un roi....Neb. Ceci est très interessent, on m'a beaucoup parler de lui, ce sera un grand plaisir de le rencontrer sur un champ de bataille.....Garde!!! un garde s'approche du trone

-oui Chef?

-Vas me faire l'inventaire de mes troupes, je veux savoir où ils en sont, la guerre approche et nous devons être près.

-A vos ordres Sir.

Urukai se lève et regarde la carte du monde accrocher au mur. Il reflechit et pointe son doigt sur la carte.

-Ici!!! La guerre commencera à cette endroit.




- Entends la rumeur portée par les ténèbres, et rit ! -

- Cette sous-race vaniteuse ne manque decidemment pas de toupet ! Par Shilen, il sera chatié comme il se doit... En attendant, il me faut me preparer à cette guerre.

- Le Drow leva son poing vers la lune -

- Un roi est déjà mort... un deuxieme suivra, j 'en fait serment !!!

- Kroc redescendit sous terre prévenir ses frères et soeurs, se fondant dans les ombres. -




lit pas très attentivement* pense* : Neb, l'homme qui à l'air costaud en armure rouge sans? *alleché au mot sang* intéressant, un nouveau Roi pour les humains, même s'il prendra pas la place de Galaar et que Naia est de retour, j'espère qu'il sera à la hauteur... s'en va s'occuper de son nouvel animal...*




A genoux devant la statue, Kizzat adressait quelques mot à sa déesse ...

Un ombre passa et chuchotta quelques mot à son oreille ...

Kizzat se leva lentement, regardant la statue de Shilen


Oh ma déesse, le temps est venu pour moi. Un homme ose s'attaquer à ton peuple, il devrait pourtant savoir qu'il n'en a pas la force.

Je déchainerai ta fureur sur ce peuple sans respect, ils deviendrons nos esclaves ou périront.

Ton peuple part en guerre ma déesse vénérée, les nuits à venir seront sanglantes.

- Kizzat se retourna tranquillement, enfila ses gants, pris son haume,regarda par dessus son épaule la statue avant de l'enfiler et bondis hors du temple les lames au clair.-





Passe devant une affiche* -Alors Shaelia disait vrai, ce moment est arrivé...il faut vraiment que je rencontre ce Neb pour parler de l'alliance avec mon peuple, ou au moins un de ces représentant car je n'ai pas entendu parlé de lui rescement...car les ames vont s'agiter et la guerre va éclater....J'espère assister a ce couronement...Son absence doit sans doute être dus aux préparation du couronnement..il faut que je parvienne malgrés tout à établir le contact..peut être avec Faran...

repars, pensif*




-Tristan se promene tranquillement dans les jardin de Shilen quand un garde drow s'approche le salut et lui tend l'affiche-

Ainsi donc les derniers pions se mettent en place.


-regardant dans l'ombre comme si il pouvait y distinguer quelques êtres il continua-

Nous allons bientot pouvoir abreuver nos armes, mes amis il est temps...

-quelques rire demoniaque sorte de l'ombres, tendant le bras et laissant tombé l'affiche il dit-

...vous savez ce qu'il vous reste a faire.

-Un poignard sortie de l'ombre et transperça l'affiche qui tomba en deux morceau-

Bien, prenez vos positions et tenez moi au courant, votre attente a assez durer, amusez vous un peu.

-Sourit, puis se retournant il partit en direction du temple de Shilen dans le but de trouver Kizzat-




Ollinwen : un couronnement ? intéressant, il faud que je me trouve une petite robe a me mettre :-)

court faire les magasins*


Angea se promenait les mains derrière le dos pensant a ses bourses quand soudain son regard se posa sur un homme qui affichait quelque chose sur un mur, intéresser elle s'en approcha.

Qu'est ce que c'est ça ? Un bout de papier ?...

Puis la petite naine se mit a lire attentivement en posant sa main droite sur son menton pour finalement rire un bon moment.

Héhé... Un couronnement et les nains sont invités ! Cependant le fait que ce futur Roi agit ainsi ne plaira pas à certain qui sont concernés...

Mais peut être que mes poches seront bien remplies avec cet événement... Moui... Me demande ce qu'il va dire ce "Neb"... Pourtant cela m'inquiète... Aurais-je peur du futur ?





voit des badaut devant un mur d'aden * s'approche et lit une affiche placardee dessus a son tour , au milleu de la foule * Pense :

Mmmmh ... Ainsi je comprend mieu le discour de Neb a mon entree dans l'armee ... et ses mots vague sur une plus grande mission et de plus grande choses a réaliser .... Je n'avait pas compris !

Mais ce couronnement ... je respect cet homme , mon chef ! je ne partage pas toutes ces idees , mais ils a le courage de les réaliser ... avec lui je suis sur que de grandes choses vont se derouler ...

Je doit etre pret .. pour lui , pour moi , pour le royaume des Hommes , et ceux de plus loin... J'ai une carte a jouer pour mes aspiration a moi aussi ... et je sent le moment venir !

s'ecarte de la foule , et se dirige vers la sortie sud d'aden , le coeur tout ebranlé * se met a courir arrive sur les premieres rangées de marches *

Affiche placardée sur la grande place d'Elven Village
Un article de Le RP d'Oreline.
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Compte tenu de la déclaration de guerre faite par les drows, le Roi Alliscus Cadmus a ordonné à l'Armée Blanche de se poster en faction aux portes des Terres Elfiques. Sur les conseils du Commandant Tanella Fineblade, des unités supplémentaires ont été placées en zone neutre pour protéger la partie vulnérable située entre les chaînes de montagnes du Nord et du Sud. Des miradors sont en construction et des archers elfes y seront affectés sous peu. Enfin, un éclaireur sera placé sur l'une des tours de l'ancienne forteresse.

D'autre part, l'acte d'enlèvement dont se sont rendus coupables nos frères Draenel et Adopo, entraînés dans la traitrise et la mort par la hors-la-loi Vareya, a soulevé l'existence probable d'une conspiration contre le Roi. Nous ne pouvons manquer de vous rappeler que le traité signé avec le Royaume d'Aden, peu satisfaisant pour plusieurs d'entre nous, nous apporte néanmoins une protection dont nous ne pouvons nous passer. Il est de notre devoir d'honorer ce traité, et ceux qui mettront en péril la sécurité du peuple Elfe seront sévèrement punis.

Qu'Eva protège notre peuple et nous donne la force de repousser les hordes de drows qui se masseront bientôt à notre frontière.



Falagan, Veilleur de la Forêt Elfique et Gouverneur d'Elven Village. Lizael Nëmendil, Guide de l'Armée Boréale.

Edit du Cercle d'Ambre
Un article de Le RP d'Oreline.
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Le Cercle d'Ambre affirme son "autorité" sur le Village Elfe et l'ensemble des Terres Elfes. Ses membres sont garants de la sécurité, de la paix et de la sérénité de ces terres ancestrales. Les lois ci-dessous font office à présent de texte officiel pour ces Terres. Tout elfe peut devenir citoyen des Terres Elfes, ou bien membre du Cercle d'Ambre. Toute personne d'une race différente peut devenir citoyenne.

Traîté de législation des Terres Elfes.

Tout citoyen, résidant ou étant de passage sur les Terres Elfes, est tenu de respecter toutes les règles inscrites ci-dessous, sans quoi il pourra se voir sanctionner de peines telles l'amende, l'emprisonnement ou même l'exclusion des Terres Elfes, selon l'infraction commise, jugée par le Conseil du Cercle d'Ambre.

I - Ordre et Civisme au sein des Terres Elfes :

Art. 1.1 : Chaque individu a droit au respect, de ce fait il doit lui-même respecter autrui, quelle que soit sa race ou son identification religieuse notamment. Art. 1.2 : Toute agression physique ou morale (insulte, coup, viol, meurtre,...), commise ou même tentée, est interdite. Art. 1.3 : Le vol est interdit, quel que soit la valeur du bien visé. Art. 1.4 : Le comportement en lieu public se doit d'être correct, ainsi que la tenue : interdiction de porter une arme en ville, ne pas se promener ivre sur la voie publique, prostitution prohibée en lieu public,...

Art. 2.1 : Toute influence, toute autorité, tout pouvoir, réel ou magique, ne doit pas être abusivement utilisé sur autrui. Art. 2.2 : L'incitation à l'infraction d'un article de ce traité est interdite. Art. 2.3 : Les enchantements magiques sur personnes ou animaux ne provenant pas de la magie blanche sont prohibés. Art. 2.4 : Toute affiche placardée au sein du territoire du Cercle d'Ambre devra au préalable faire l'objet d'une demande au dirigeants.

Art. 3.1 : Les gardes des Forêts Elfes doivent être obéis. Art. 3.2 : Les gardes sont la voix de leurs supérieurs, et donc du Cercle d'Ambre. Tout manquement à leurs ordres sera sanctionné. Art. 3.3 : Tout abus de pouvoir prouvé d'un garde sera étudié. Toute imposture démasquée sera sévèrement punie. Art. 3.4 : Tout enrôlement dans la garde des Forêts Elfes devra être justifié et sera observé temporairement.

Art. 4.1 : La sanction et la jurisprudence prononcées après un procès sont définitives et de suite applicables. Art. 4.2 : Les infractions dites mineures, débouchant notamment sur des amendes ou de petites peines d'emprisonnement, seront jugées par les autorités concernées. Art. 4.3 : Les infractions dites graves, débouchant notamment sur de longues peines d'emprisonnement ou des exclusions de territoire, seront jugées par les membres du Cercle d'Ambre. Art. 4.4 : Toute personne possédant des biens terrestres étant exclue des Terres Elfes se doit de rendre ses biens terrestres au Cercle d'Ambre.

II°/ Cultes et religions des Terres Elfes :

Art. 1.1 : Les cultes acceptés en Terres Elfes sont ceux d'Eva, d'Einhasad, de Maphr, de Sayha, de Paagrio et de Shilen. Art. 1.2 : Chaque culte peut bâtir et posséder sur les Terres Elfes, en accord extrêmement strict avec le style architectural et culturel elfique, ce temple devant être respecté en tant que tel. Art. 1.3 : Chaque citoyen des Terres Elfes est libre de choisir le culte qui lui convient le mieux. Art. 1.4 : Chaque membre de clergé est libre de circulation dans les Terres Elfes mais se doit de ne pas prêcher en public.

Art. 2.1 : Les cultes sont soumis aux mêmes règles que les citoyens, ainsi leurs pratiques doivent-elles respecter elles aussi ce Traité.

III°/ Politique du Cercle d'Ambre :

Art. 1.1 : Le chemin pris par le Cercle d'Ambre, politiquement, socialement, économiquement ou culturellement, relève de l'ensemble des membres du Cercle d'Ambre, qui modifiera ce traité, passera des accords, officialisera des textes de loi ou créera des arrêtés. Art. 1.2 : Chaque membre du Cercle d'Ambre a le même pouvoir décisionnel. Seule la dirigeante Shaelia Thylens se réserve un droit de veto et la possibilité d'octroyer des droits temporaires à tout membre du Cercle d'Ambre. Art. 1.3 : Tous les citoyens peuvent proposer des projets de lois ou de textes officiels, qui seront soigneusement étudiés.

Art. 2.1 : Un impôt est prélevé quatre fois par an au Village Elfe. Les marchandises vendues sont soumises à la taxe du Cercle d'Ambre, dans le but d'entretenir le Village. Art. 2.2 : L'impôt doit être payé par chaque citoyen, et est proportionnel aux revenus de chacun. Il n'est en aucun cas abusif et servira en majorité à l'amélioration de la défense des citoyens des Terres Elfes.

Art. 3.1 : Le Cercle d'Ambre s’engage à défendre politiquement et militairement ses citoyens, à leur offrir une aide en cas de peine majeure. Pour devenir citoyen, il suffit d’en faire la demande au Cercle d'Ambre. Cependant, le Cercle d'Ambre se réserve le droit d’exclure un citoyen au moindre trouble de l’un de ces articles.

Disparition
Un article de Le RP d'Oreline.
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Des rumeurs circulent à Oren et Aden, cela ferait déjà plusieurs jours que l'on aurait pas vu Zurak, personne ne sait ou il serait allé.



Ne connaissant Zurak, et ayant appris la mort du Roi, et les soucis de la Reine, Darkhen se dirige vers les portes d'Aden pour se lancer à la recherche de Naia sans se soucier d'un inconnu...



Faran était venu remercier Zurak d'avoir un temps proposé d'accueillir ses parents à Oren, quand le Seigneur de Talking island menaçait de les forcer à travailler encore aux champs, malgré leur état de santé, dès la saison des moissons venue. Le jeune homme se promit de revenir un peu plus tard témoigner ses respects au paladin pour sa bonté.

Attaque drows
Un article de Le RP d'Oreline.
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Je marchais lentement dans l'ombre qui entoure les maisons du village Drow, j'étais préoccupé par les comportements récents de Vacius. Tout indiquait qu'il se préparait à quelque chose, sans qu'aucun de nous ne sache réellement quoi. Pour être franc, je m'attendais au pire.

Mon oeil fut brusquement attiré par une lueur dans l'ombre, un reflet. Fermant les yeux et soupirant, je dis.

« Je te cherchais Vacius. »

Il opina de la tête, tout en s'avancant pour que je distingue son visage. Je vis ce qui avait attiré mon regard : la flèche qu'il tenait éternellement entre les mains.

« Il n'est plus... N'est-ce pas ? »

Il plissa les yeux pour me regarder fixement, et, presque imperceptiblement, il hocha la tête une fois de plus. Je soupirais, tels n'étaient pas mes plans, mais il fallait que je tire à tout prix mon épingle du jeu. Une idée me vint.

« Demande aux autres de se rassembler, faites marcher vos contacts, tous doivent venir. Ce n'est pas parce que le vieux loup est mort que sa meute est inoffensive. Nous aurons besoin de tous le monde. Nous marcherons sur Aden dans dix jours, au coucher du soleil. »

Il se retourna et repartit dans l'ombre. Il remplirait sa mission.

Lentement je me dirigeais vers le temple, il fallait que je prie, et qui sait ? Peut-être y rencontrerais-je la matriarche. Le Roi était mort, la Reine en éxil, le Capitaine de la Garde disparu... Qui s'opposerait au chatiment ? Le peuple ? Non, ils sont un ramassis de nobles le cul planté dans leur coussins de velours.

C'était certain, la terreur Drow reprendrait très bientôt sa place dans le coeur de nos ennemis...




Hors Role Play :

L'attaque aura lieu samedi 19 novembre 2005 à 17 heure (heure française) précise. Aussi je conseille vivement aux participants d'arriver à partir de 16h30. Le combat aura lieu devant l'entrée nommée Aden SW dans la liste des Gatekeepers. Une seule règle : celui qui est à terre, reste a terre. Je fais confiance à votre fairplay mais je souhaiterais tout de même la présence d'un Admin/GM ingame (ne serait-ce que pour le pk clear général à la fin). A par ça tout est autorisé, on est dans une guerre, pas un tournois.

Sinon, je ne tiens pas à faire de cette attaque un remake de la guerre Horde/Alliance. Aussi tout ressortissant Orc/Drow pourra se joindre aux Spectres le temps de l'attaque. De même toute personne désirant défendre Aden sera la bienvenue dans le camps des défenseurs.

PS: Nous n'attaquons pas pour prendre la cité, mais uniquement pour la piller et massacrer une grande partie de la population. Je vous laisse vous demerder après l'attaque pour choisir un nouveau Roi et tout reconstruire. (Shinteo]


Vacius faisait tourner machinalement sa flèche entre ses doigts comme à son habitude. Il venait de finir ce que Teo lui avait demandé, et maintenant il attendait Shiliana... Il voulait la voir pour lui parler d'un projet qu'ils avaient déjà évoqué ensemble. Il espérait aussi qu'Alalindra les suivraient...

Le dernier combat,

Les dernières flèches,

Aimer à jamais... tuer pour l'éternitée.



Alors que Tristan parcourait les terres pour ses affaires, il eu vent d'une rumeur qui tournait parmi ses frères et soeur, quelque chose se préparé, il n'y avait aucun détails, mais Tristan se douta que le Mal et le Bien allait encore s'affronté. Tous parlaient de bataille, mais les rumeurs ne peuvent pas se justifié d'elle même, Tristan allé devoir à nouveau prendre des risques pour verifier tout ca. Mais cette fois-ci il ne serai plus seul, et ce serai beaucoup plus simple.

Seul problème trouver la bonne personne à contacter.

Tristan partie finir son affaire en cours, avec en tête cet évènement, qui apparait comme une justification de ses prévisions.


[HRP]De nouvelles chroniques sur Tristan sont en cours d'écriture, donc si vous ne comprenez pas tout, c'est normal[/HRP]

La garde quitte Aden
Un article de Le RP d'Oreline.
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Illis: Le roi est mort ... La reine est disparut ... Zurak aussi ...

Nous devont le retrouver, partons tous à sa recherche.


Oward acquieca et tout les deux partirent rassembler le reste de la garde.


La garde quitta Aden, ville maudite et sans dirigeant, pour aller à la recherche de leur ami et capitaine avec l'espoir de le retrouver vivant.


- Z'ai perdu mon zouzou... z'ai perdu mon zouzou... zouet, z'ai perdu mon zouet ! cria l'enfant en pleurs en passant devant Faran.

Le jeune homme ne savait plus trop dans quelle direction orienter ses recherches afin de retrouver le paladin disparu. Mais il en fallait plus pour l'arrêter. Alors, armé de son sourire colgate et d'une foi sans bornes, il se remit en quête.

Pépé le putois, c'est un amateur en matière de tenacité comparé à un Faran ! (et puis le paladin sent bon, lui...)