Oreline
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 Alessandra Aldurren

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Zarana
The raleuse
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MessageSujet: Alessandra Aldurren   Alessandra Aldurren Icon_minitimeVen 28 Sep - 8:59

Présentation

De taille moyenne, elle a hérité du teint pâle et des cheveux sombres de sa mère, mais des yeux clairs de son père. D'une beauté froide et ténébreuse, elle aime généralement se vêtir de couleurs sombres. On ne retient pas d'elle ses traits fins et délicats mais son calme singulier et la profondeur de son regard qui inspirent l'interrogation et parfois la crainte. Car rares sont les personnes capables de lire ce qui se cache derrière cette apparente impassibilité.

Secrète et mystérieuse, au tempérament froid et insensible, elle ne semble pas se préoccuper de ce que les nobles et le peuple pensent d’elle. Ayant étudié depuis son plus jeune âge auprès des mages les plus reconnus de la Tour d’Ivoire, elle est une experte émérite en Sorcellerie et en Arts Noirs.

Aux yeux du Peuple, la reine Alessandra semble ne s’impliquer que peu dans les affaires d’Etat, abandonnant ces tâches à son mari, et se contentant de relations sommaires avec son frère et sa sœur. Mais les apparences sont parfois trompeuses, et d’autres continuent à penser qu’elle a épousé Elric de Grimwald pour une seule et unique raison : qu’il lui serve de marionnette ayant pour rôle de détourner l’attention du Peuple. Toutefois, créatrice de la prestigieuse Académie d’Ombrelune, elle est ainsi parvenue à gagner le respect de ses sujets, faute d’en être aimée à la manière du Roi Elric.


Fiche de personnage
Nom : Alessandra Aldurren

Race : Humaine

Sexe : Féminin

Age : 24 ans

Appartient au clan : Trois Couronnes / Royaume d'Ombrelune

Statut : PNJ - Reine d'Ombrelune

Login forum : Merissa
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Zarana
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MessageSujet: Re: Alessandra Aldurren   Alessandra Aldurren Icon_minitimeVen 28 Sep - 9:00

Son histoire

Fille des Abysses et des Enfers
Tu n’es pas faite pour la Lumière
Je suis ton Ombre, je suis ta Terre
Ta Foi, ton Guide, ton Univers
Viens à moi…


2317 à 2320 : le Royaume d'Ombrelune

Le même orgueil, la même violence. Cette même insensibilité qu’ils avaient su si bien montrer aux funérailles de notre bien-aimé père…Comment avaient-ils pu… ? Salir ainsi notre nom, notre sang… Eddard seul était destiné au trône. Lui, qui portait ce prénom, comme un symbole. L’héritier. Lui, et lui seul était digne de devenir le souverain de notre si vaste royaume. J’aurais dû protéger Celestia, j’aurais voulu qu’elle n’assiste pas au massacre. Je n’ai jamais su me comporter comme la grande sœur qu’elle aurait voulu que je sois.

Mais je savais qu’en Innadril, elle se sentirait chez elle. Je m’assurai secrètement qu’elle soit entourée de personnes de confiance. Puis je partis pour Gludio, là où rien ne me rappellerait le père que j’avais tant aimé… Savait-il au moins à quel point je l’aimais et le respectais ? Je crois que oui… Je crois qu’il était capable de lire dans mon esprit les mots qui jamais ne venaient jusqu’à mes lèvres. Avait-il lu dans les yeux de Theobran et Sylvain la jalousie et la haine qui les rongeraient plus tard ? Avait-il vu dans les gestes de Ghuntan la cruauté dont il serait capable ? Ces questions me rongeaient alors que je cheminais vers les terres du duché de Gludio. Je n’imaginais pas l’accueil qui me serait fait, cela m’importait tellement peu. Je savais ce que j’avais à faire.v


Lorsque le duc de Gludio, Elric de Grimwald, eut vent des nouvelles venues d’Aden, il réagit avec le calme et la sérénité dont il avait toujours fait preuve. Veuf depuis des années, Grimwald ne s’était jamais remarié depuis que sa femme s’était éteinte en mettant au monde un fils mort né. Ami fidèle et dévoué de feu le roi Eddard, il avait dans sa jeunesse été son frère d’armes, se battant à ses côtés lors des guerres contre les Sombres. C’est ainsi qu’il s’était vu offrir le duché de Gludio, en remerciement de sa loyauté et de son courage. Désormais proche d’un âge que l’on pourrait appeler la vieillesse, il était connu pour sa bonté et la justice de ses arbitrages que nul n’osait contester. Et s’il avait dû laisser son château et tous ses biens à la fille aînée des Aldurren, il l’aurait fait volontiers.

On dit que l'accueil qui fut réservé à la princesse Alessandra fut digne de celui qui aurait été fait à son défunt père. Depuis des semaines, la cité toute entière était en effervescence. Et au château, les spéculations allaient bon train. Combien de serviteurs accompagneraient-ils la princesse ? Avait-elle des suivantes, se déplaçait-elle avec son cuisinier personnel ? Que se passerait-il si les mets de Gludio n’étaient pas à son goût ? Serait-elle autoritaire et exigeante ? Et surtout, serait-elle aussi bonne et juste que son père ?

Lorsque son arrivée fut annoncée, une partie de la garde fut mobilisée pour l’escorter jusqu’au château de Gludio. Ils furent surpris de constater qu’Alessandra n’était pas accompagnée d’une foule de serviteurs et de suivantes. Seuls trois hommes chevauchaient à ses côtés. Ses effets personnels suivraient plus tard, annoncèrent-ils. Lorsqu’elle entra dans la salle principale du château, le brouhaha se tut, et l’assemblée se figea, tous les regards braqués sur elle, comme si le temps s’était arrêté. Et alors que les nobles comme les serviteurs s’inclinaient respectueusement, elle se sentit désagréablement examinée des pieds à la tête. Sa robe coûteuse mais simple contrastait avec le luxe des vêtements et de la table dont on avait cru bon de faire étalage pour l’impressionner. Malgré cela, chacun reconnut en son port altier la noblesse de sa famille, même si son teint pâle et ses cheveux couleur de jais, traits qui lui venaient de sa mère, n’étaient pas caractéristiques des Aldurren.


A quoi bon expliquer ce qui ne peut être entendu ? Les hommes sont fragiles, contrairement aux Elfes. Leur passage est éphémère, bien qu’il arrive que leur nom perdure dans l’histoire. Mais pour combien de temps ? Est-ce ce qu’attendent ceux qui cherchent le secret de l’immortalité ? Assister des siècles durant à la folie des hommes, se complaire de la perfidie des dieux en se persuadant qu’ils ont le luxe de pouvoir choisir. A quoi bon aimer lorsque demain anéantira peut-être cet amour ? A quoi bon plaire quand on sait que tout n’est que mascarade ?


Les personnes présentes ce jour là racontent que la jeune fille s'avança vers le duc, debout devant la table du banquet dressé en son honneur. Que, sans même adresser un regard à l'assemblée, elle le fixa longuement de ses yeux gris très froids. Et que chacun retint son souffle, n’osant faire le moindre mouvement, persuadé qu'elle le renverrait d'un geste de la demeure qui était désormais sienne, et tout le personnel avec lui. Mais les lèvres d’Alessandra finirent par s'étirer en un léger sourire, et elle exécuta une légère révérence avant de prendre place sur le siège qui lui était réservé. Elle passa la soirée à parler bas avec le vieil homme, dévisageant d’un air impassible et détaché chaque noble et chaque marchand présents autour de la table.

Trois jours plus tard, les noces d’Alessandra Aldurren avec Elric de Grimwald étaient annoncées. Ceux qui eurent la chance d'être conviés à la cérémonie vous diraient qu'il s'agit des noces les plus tristes auxquelles ils eurent jamais assisté. Non qu’elles furent semblables aux habituels mariages arrangés entre un noble d'âge souvent avancé et une jeune fille de bonne famille tout juste sortie de l'adolescence. Alessandra n’avait rien d’une enfant tremblante à l'idée ce qui l'attendait et qu'elle n'avait pas choisi. Car c'est elle, et elle seule, qui en avait décidé ainsi. En revanche, la bonté qui emplissait les yeux rieurs du vieil homme ne semblait pas trouver écho dans le regard vide et détaché de la jeune fille. La fiancée s'avança vers l'autel et prononça les mots attendus avec un ton si neutre qu'elle semblait contempler le spectacle d'une vie qui n'était pas la sienne.


Ce feu qui brûle dans l’âtre n’est pas celui qui m’anime. Ce feu qui naît dans mes mains n’est pas celui qui embrase mon cœur. Tous ces gens qui dansent autour de moi une vie dont ils ne sont pas les maîtres, sont-ils conscients au moins une fois dans leur vie que tout est écrit d’avance ?


En son for intérieur, chacun s’interrogeait sur les raisons de ce choix. Elle était tout à fait en droit de prendre sa place au château sans que le duc ait quoique ce soit à redire. Les nobles affirmaient qu’elle avait agit ainsi dans le but de gagner la confiance du peuple. Ils savaient que le duc n’avait pu refuser une telle union. Toujours est-il que l’arrivée à Gludio de la fille aînée d’Eddard Aldurren suscita craintes, mécontentement et commérages. Habitué à la bonté du duc, le peuple redouta une montée des taxes, tandis que les nobles craignirent de voir bouleversés leurs privilèges. Les serviteurs du château, quant à eux, attendirent avec appréhension le moment où la nouvelle maîtresse des lieux les renverrait pour les remplacer par du personnel plus raffiné venu d’Aden.

Mais il n’en fut rien. Le château resta tel qu’il avait toujours été. Le Comte de Dion resta comte. Les taxes ne bougèrent pas. Et c’est le Duc, ou plutôt devrait-on dire le Roi, qui continua à entendre ses sujets, tandis que sa dame daignait rarement se montrer au peuple. Alors, dans les villes comme dans les campagnes, on raconta que la Reine se préoccupait tellement peu de son peuple qu’elle ne sortirait pas même de sa chambre si le royaume était à feu et à sang.

Au château, on l’appelait la Dame de Glace, et tout le monde affirmait ne l’avoir jamais vue sourire. Son regard froid et pénétrant vous gelait sur place, disait-on, et chacun craignait le jour où la reine se mettrait en colère. Seule Meline, la toute jeune femme de chambre d’Alessandra, semblait ne pas redouter sa maîtresse. Elle racontait volontiers qu’il était bien agréable de servir une dame qui ne se plaignait jamais. Elle était persuadée que la reine était une personne bienveillante, mais simplement qu’elle n’était pas heureuse. Et qu’il était impossible d’être aussi dure lorsque l’on avait d’aussi beaux traits et d’aussi doux cheveux. Malgré cela, les servantes du château faisaient courir le bruit que la souveraine aimait à s’enfermer durant des heures dans ses appartements avec pour ordre de ne la déranger sous aucun prétexte. Et que, durant ces moments-là, des lumières et des sons étranges s’échappaient de sa porte et de sa fenêtre.
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MessageSujet: Re: Alessandra Aldurren   Alessandra Aldurren Icon_minitimeVen 28 Sep - 9:00

Face à ces rumeurs, Elric fit comme si de rien n’était. Il ne cessa jamais de se montrer aimant et attentionné envers son épouse, même si celle-ci restait de glace face à sa sollicitude. Et lorsqu’elle décréta que le Temple d’Einhasaad serait transformé en la plus grande académie de magie du territoire, il ne tiqua même pas. Avant même le début des travaux, des mages réputés de la Tour se firent un honneur de répondre à l’invitation d’Alessandra et affluèrent au Château, plongeant Gludio dans un état d’effervescence sans précédent.



Un messager venu de Giran s’est présenté hier. Ma sœur m’appelle à l’aide. Antharas s’est donc lui aussi évadé de sa prison de pierre… Il ne faudra pas longtemps avant que les Sombres n’aient autre choix que de laisser leur fierté de côté, car Valakas semble prendre un malin plaisir à détruire les terres du nord qu’ils ont récemment conquises. Quelle ironie, que les dragons, enfants de Shilen n’aient pas plus de discernement… A moins que les Sombres aient d’une quelconque manière offensé leur Déesse. Mais c’est une grande opportunité pour nous tous que d’unir nos forces contre un danger commun. Mis à part leur teint cendreux, leur longévité exceptionnelle et leur incorrigible arrogance, les Elfes Noirs ne sont pas si différents de nous. Et malgré tout le respect que j’ai pour toi, mon père, je souhaite m’en faire des alliés, non des ennemis.


Alessandra se rendit seule à la rencontre de sa sœur et de son frère. Son mari la supplia de l’accompagner, d’autant qu’elle ne s’était pas munie des meilleurs soldats ni des meilleurs mages. Mais elle ne voulut rien savoir et se mit en route, l’air tout aussi indifférent que de coutume, si ce n’est un étrange sourire aux lèvres.

Durant son absence, le roi Elric se rongea les sangs, sans que les tentatives de son entourage pour le rassurer aient aucun effet. Chacun se demandait comment un homme tel que lui avait pu tomber si amoureux de cette jeune femme qui ne manquait certes pas d’atours, mais que rien ne semblait pouvoir émouvoir. A tel point que certains se mirent à penser qu’elle l’avait ensorcelé. Après tout, c’était une magicienne, une sorcière. Qui savait quelle était l’étendue de ses pouvoirs ?

Lorsque Alessandra rentra saine et sauve, le roi repris des couleurs et le sourire illumina à nouveau son visage. Pour la première fois, le peuple d’Ombrelune, en liesse, acclama sincèrement sa reine. Mais celle-ci ne laissa transparaître ni joie, ni soulagement, ni fatigue. Et son impassibilité habituelle masquait le doute qui la rongeait.


Des nouvelles fort contrariantes sont parvenues jusqu’ici. Sellianda et Yaminth ont allié leurs pouvoirs et leurs forces armées. La Reine Elfe et la Grande Matriarche… Après des siècles de haine, qui l’eut cru ? Voilà donc ce que j’avais cru voir dans leurs yeux, mais que je n’avais voulu m’avouer. Deux races immortelles, enfants d’Eva. L’Empire Immortel, voilà le nom qu’elles ont donné à leur mascarade… Mais là n’est pas le pire… Car face à ces événements, les mages de la Tour d’Ivoire ne sont pas restés neutres. Certains y ont trouvé l’opportunité d’accomplir quelque chose de grand, et qui sait, peut-être obtenir le secret de l’immortalité. Imbéciles… Vous ne serez jamais que des pantins… L’immortalité… C’est aussi ce qu’espèrent tous ceux qui se sont détournés des Trois Couronnes. Humains, Nains, Orcs, plus avides d’argent et de puissance que demandeurs de l’ordre stable et de la protection que leur offrent les Elfes et les Sombres. Une partie des mages les plus illustres nous ont abandonnés. Parmi eux, certains de ceux qui furent mes professeurs. Trahison, désunion, folie. Cela cessera-t-il enfin un jour ?


Vieilles femmes, hommes d’âge mur et jeunes adolescents, maîtres et novices, arrivèrent par douzaines sous les yeux ébahis des villageois qui n’avaient jamais vu tant de personnes habillées d’une manière aussi étrange. Mais ils n’étaient pas au bout de leur surprise, car des Sombres se réfugièrent également à Gludio. Une grande partie de la bourgeoisie locale en fut outrée, et c’est pourquoi le roi Elric crut bon d’intervenir. Il expliqua que nul individu n’était responsable des décisions de ses dirigeants. Que lui-même avait participé aux batailles contre les invasions Sombres, et qu’il accueillait aujourd’hui à bras ouverts ceux qui refusaient la politique de l’Empire.

Alors, le mécontentement s’atténua, et le peuple accepta la présence de ceux qui avaient autrefois été leurs ennemis. De plus, le prestige rapidement acquis par l’Académie de Magie rassura : Ombrelune ne serait pas sans défenses si une guerre venait à éclater. De jeunes paysans se présentaient à Gludio avec le rêve de devenir l’un des plus grands mages du pays. De nombreuses vocations furent ainsi découvertes, et ceux qui n’avaient décidément aucun don dans ce domaine apprenaient le maniement des armes et entraient dans la Garde.

D’une région paysanne et fermement attachée à des valeurs conservatrices, Alessandra était parvenue à faire un royaume ouvert à des individus de races autrefois considérées comme ennemies, aujourd’hui accueillies au sein d’un même peuple puissant et fier.


Hiver 2321
Vide est cette âme qui habite mon coeur

Noire est la nuit qui dessine mes heures

Nulle haine en moi, nul amour non plus

Je suis déjà partie avant d'être venue



Les flammes dansaient dans l’âtre, ballet de couleurs chatoyantes qui la narguaient de leur jeu de lumières. Les yeux fixés sur la cheminée, Alessandra ne sentait même plus le peigne tirer sur ses cheveux. Comme la plupart du temps, insensible et indifférente au monde qui l’entourait. La chaleur du feu ne parvenait même plus à réchauffer son corps et à atténuer le froid qui la glaçait de l’intérieur. Tant de choses l’attiraient et la terrifiaient à la fois. La solitude. La mort. L’avenir. Le pouvoir.


Le pouvoir… Avoir dans ses mains la possibilité de changer les choses. Mais de changer quoi ? Que l’on soit roi ou vagabond, nous ne sommes rien d’autre que les jouets des dieux et du destin. Des pantins qui croient tirer eux-mêmes les fils. J’aimerais parfois pouvoir me laisser bercer par cette illusion. Mais je n’y parviens pas, et peut-être n’y parviendrai-je jamais. Alors je fais ce que je crois bien, ce que l’on attend de moi. Et peut-être serai-je une bonne souveraine…


" Majesté, vous sentez-vous bien ? ", demanda soudain Meline, interrompant son geste.

" Evidemment ", répondit Alessandra d’un ton monocorde.

" Vous avez frissonné, il fait pourtant si chaud ici. Voulez-vous que je remette une bûche au feu ? "

Alessandra secoua légèrement la tête.

" Non, cela ne sera pas nécessaire "

Posant le peigne qu’elle tenait dans sa main, la jeune servante entrepris de tresser avec application les longs cheveux de sa maîtresse.

" On dit que votre frère, le roi Brennan, est aussi beau qu’un dieu, et que les plus beaux partis du royaume de la Griffe d’Airin font des pieds et des mains en espérant l’épouser tôt ou tard."

" Elles ne réalisent pas ce qui les attend…", fit Alessandra en soupirant.

" Oh, il est vrai que de nombreux bruits courent au sujet de votre frère. On le dit juste mais brutal…"

Alessandra haussa les épaules.

" Mon frère apprécie de voir couler le sang, cela ne l’empêchait pas d’aimer sa femme. "

Ayant fini de tresser les cheveux de sa maîtresses, Meline s’affaira à ranger les peignes et autres accessoires qui encombraient la coiffeuse.

" C’est un souverain très juste, parait-il. Mais il ne vaut sûrement pas notre bon roi Elric ! J’aimerais que l’homme que j’épouserai ait sa gentillesse et sa droiture d’esprit. Et j’aimerais tant voir Heine un jour. Cette cité est-elle aussi somptueuse qu’on le dit ? "

Alessandra acquiesça.

" Elle l’est. Mais pour ma part, je serais assez curieuse de me promener dans les rues de Rune. Une ville construite pour les Sombres, voilà qui mérite d’être visité. "

Meline ouvrit des yeux ronds.

" Rune ? Mais c’est la capitale de l’Empire ! Je n’aimerais vraiment pas y mettre les pieds… "

" Pourquoi ? Nous ne sommes pas en guerre avec l’Empire. Il n’y a là-bas personne qui t’est hostile. "

" Pas en guerre ? Pourtant, leurs armées ont pris de force Oren et la Tour d’Ivoire, et elles attendent le bon moment pour envahir tout le… "

Alessandra se leva.

" Mais que racontes-tu donc ? Les gens d’Oren se sont rangés de leur plein gré du côté de l’Empire. Sellianda et Yolminth n’ont rien de tyrans. Elles font ce qu’elles croient bien pour les peuples de ce continent. "

Meline en resta bouche-bée.

" Je croyais que… "

La bouche d’Alessandra s’étira en un léger sourire.

" Ne crois pas ce que racontent les bruits de couloir, Meline. Ils déforment la vérité, la plupart du temps. Apprend à utiliser ton propre discernement. "

Se rendant compte de l’impertinence de ses propos, la jeune servante rougit et effectua une légère révérence.

" Je… Pardonnez-moi, Majesté. Je suivrai vos conseils… ", bafouilla-t-elle.

Alessandra la considéra quelques instants, fixant les yeux dorés de sa suivante, comme si elle essayait de lire en elle. Habituellement, la personne détournait rapidement le regard, par timidité, peur ou respect. Mais Meline n’en fit rien, même si elle paraissait particulièrement mal à l’aise lorsque sa maîtresse la congédia.
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