Kanas Silverberg

Présentation

Plutot beau de visage, les cheveux bruns, Kanas est souvent distant, silencieux. Il respecte beaucoup les choses qui l entoure et connait la nature. Il connait la solitude et excelle dans l 'art de la chasse. Cela dit, il a décidé de changer... et de s 'approcher de la societe. Toujours d 'une nature calme, son don d 'analyse des situations et de l 'observation lui permettent de bien comprendre ce monde.


Fiche de personnage

Nom : Kanas Silverberg

Race : Humain

Sexe : Masculin

Age : 33 ans

Appartient au clan : Griffe d 'Airain

Statut : PJ (Principaaaaal)

Contact : Toji
Son histoire

[Musique d 'ambiance pour la lecture ^^]
L’enfance d’un Silverberg

« Kanas, tu écoutes ? Kanas ! »

Kanas silverberg regardait par la fenêtre la mer qui s’étendait à l’horizon. Nous sommes en 2292, le petit garçon rêveur qui regarde par la fenêtre a 5 ans. Le vieux Leone pousse un grand soupire. A son age..

« Kanas ? tu m’entends ?! s’écria Leone, son professeur. Midi n’arrivera que dans trois heures.. alors concentre toi un peu en attendant.

_J ‘entends, maître Leone, mais je ne sais pas si j’écoute », lui répondit la petite voix enfantine mais sur d’elle de Kanas.

Dès leur plus jeune âge, les SilverBerg apprennent et développent leurs connaissances pour satisfaire le but familial. Kanas est né en 2287, de la maîtresse de Matthiu Silverberg, Shinia Julia blight. Bien qu’il ne soit pas un enfant officiel, Matthiu décida de lui donner la même éducation qu’a ses autres fils, pour peut être le reconnaître en tant que Silverberg plus tard.

Nous sommes dans la résidence principale des Silverberg, où Leone le précepteur apprend aux enfants de la famille à se conduire comme il faut. Cependant il est exaspéré. Les deux enfants assis en face de lui sur le tapis en tailleur ne semblent pas très attentifs. Arkan et Kanas, d’un an d’écart, le regarde maintenant d’un air endormi. Pourquoi le précepteur ne parle t’il plus ?

« Très bien Kanas.. je vois que tu fais déjà la différence entre entendre et écouter.. dit il en souriant. Tu as compris ça tout seul ?

_J ‘ai entendu Fubar le dire à papa »

Le professeur soupira. Cette éducation portait déjà ses fruits. Ces deux enfants étaient observateurs. Mais Matthiu avait été clair, il voulait que tous ses enfants soient supérieurs, avec la meilleure éducation possible.

A peine sortait-il de ses pensés qu’il vit les deux petits les yeux fermés, menaçant de tomber par terre. Il sourit. Si jeune, mais prometteurs… « Allez ! dehors ! » dit ‘il d’une voix forte en souriant, pour les réveiller. La leçon attendrait demain.

Les deux frères se levèrent en un éclair et filèrent par la fenêtre à la place de la porte. De vrais petits singes… qui avaient surtout simulés de la fatigue. Ah, la jeunesse, pensa t’il.

Arkan et Kanas profitèrent de l’ordre de Leone pour s’évader de son cours qu ‘ils jugeaient ennuyeux. Ils coururent le long de la grande maison pour rentrer par la porte principale, et manquèrent faire tomber une femme de cuisine. Ils montèrent les escaliers sur leurs petites jambes et ouvrirent la porte de la salle de travail de Lévi, le mage de leur père.

Le mage était assit à la table, et en face de lui se trouvait Zertrahr, leur petit frère de deux ans. Celui-ci regardait le magicien avec dans les yeux une lueur d’incompréhension et d’inquiétude. Kanas et Arkan éclatèrent de rire devant ce tableau. Lévi essayait de voir si Zertrahr possédait ou non de forts pouvoirs magiques en lui. Arkan attrapa son petit frère et ils repartirent tout les trois, Zertrahr traîné par son frangin. C’est alors que le magicien s’en rendit compte, et ils lui claquèrent la porte au nez.

La maison baignait dans la lumière, dès le petit matin. Ils allèrent dans la cuisine, où la cuisinière de leur père leur fit un casse croûte. Si jeune.. mais déjà tant à faire. Ce qui importait le plus aux enfants, c’était l’après midi. Ils parlaient déjà avec excitation du cours du maître d’arme Galleon, qu’ils admiraient. Il allait leur enseigner à manier l’épée, et il avait promis qu’ il les laisserait toucher sa véritable épée aujourd‘hui. Voilà comment se composaient les journées des trois enfants. Zertrahr n’avait pas trop le choix, en fait. Arkan l’emmenait où qu’ils aillent.

Les années passèrent, à Heine. Zertrahr rejoignit alors véritablement ses frères dans l’enseignement. Kanas n’était pas leur vrai frère.. leur maman n’était pas la même. Parfois il l’a voyait dans la maison. Il lui disait alors aimablement bonjour, mais elle semblait avoir du mal à l’accepter. Il était le fils de la maitresse de Matthiu Silverberg… même si elle comprenait la nécessité d’éduquer cet enfant comme les siens, elle ne semblait pas vouloir le voir plus que cela. Cependant, Arkan, Zertrahr et Kanas s’entendaient toujours très bien. Les cours de Leone le précepteur leur semblèrent plus intéressant avec l’âge. Ils développèrent leur intelligence, et leurs capacités. Les trois jeunes suivirent la même voie dans les armes. Ils décidèrent de se battre tout les trois avec deux épées à la fois. Galleon leur apprit le nom des guerriers possédant cette technique, qui n’est autre que gladiateur.

Kanas était depuis son plus jeune âge observateur, et silencieux. Leone trouva en lui patience impressionnante. Sachant prendre du recul, il analysait dès son plus jeune âge les situations, pour voir les choses avec objectivité.

En 2299, Sa mère accoucha d’une petite fille. Elle regarda kanas et lui annonça :

« Kanas.. Regarde.. c’est ta sœur, elle s’appelle Clemence », dit elle avec sa voix douce, en souriant avec affection.

Kanas aimait sa mère plus que tout… Il se jura de protéger sa petite sœur ce jour là. Quelle joie immense était concentré en ce petit être innocent… c’était sa sœur. La sienne.

A partir de ce jour, Kanas ne ressentit plus ce manque à l’egart de Zertrahr et Arkan.. il se sentit plus libre, complet. Fubar et Kaesil etaient de vrais frères, Zert et Arkan aussi. Maintenant lui aussi, il était comme eux.. et ça le rassurait quelque part.

Trois ans plus tard, une tragédie frappa la famille Silverberg. La mort de Kaahtri Silverberg plongea la maison dans le silence pendant bien des jours.. Matthiu obligea la famille à mettre le noir du deuil.

Kanas observa l’enterrement, appuyé contre un mur un peu à l’écart. Il voyait devant lui le dos de ses frères, Arkan et Zertrahr, qui se tenaient la main, serrant si fort que l’on voyait leurs mains en devenir blanches. C’était un adieu, une femme qu’il ne connaissait que peu, mais qui avait été là. La première fois qu’il voyait la mort.

Mais kanas comprit que cet événement changerait totalement ses enfants. Après cette fin tragique, Zert et Arkan changèrent. Ils disparaissaient souvent, sans que l’on sache pourquoi. On retrouvait souvent Arkan devant la tombe de sa mère… trop souvent. Mais personne ne savait où allait Zert. Kanas se sentait seul.

Avec le temps, il s’habitua à cette solitude.. et tenta de l’apprécier.

Lors de sa majorité à 15 ans, une cérémonie privée eut lieu en l’honneur de Kanas. Il reçut officiellement le nom de Silverberg, sous les yeux de sa mère, pleurant de joie pour lui. Il décida de quitter la maison.


Le Voyageur

Le soleil se lève lentement sur le village des Chasseurs. Il baigne dans la lumière chaude les maisons de bois construites sur les collines et entre les falaises… Sur un balcon, au sommet d’une de ces collines boisées se trouve Kanas, dans un manteau gris de voyage. Voilà un an qu’il errait dans le monde à la recherche de l’endroit qui lui apporterait une sorte de calme et de sérénité intérieure… un site magnifique et silencieux où il pourrait s’entraîner en paix.

Kanas était hébergé gratuitement dans l’auberge « Le fond de la Vallée », car il payait en chassant pour le village. Ce petit village rustique et simple… où on lui fit bon accueil. Il commençait à connaître certains noms, mais tous les visages qu’il avait vus depuis son arrivé étaient gravés dans sa mémoire. Une analyse rapide de tous les combattants lui prouva très vite qu’ils combattaient de façon fière et loyale. Des masses, des épées à deux mains, des haches. Peu de poignards dissimulés, il avait noté que trois personnes en portant, qui d’ailleurs n’étaient pas d’ici vu leurs façon de se vêtir.

Voilà comment kanas résonnait avant d’entrer dans chaque village qu’il visitait. Mais celui-ci lui convenait, car il savait déjà que sa technique à deux épées serait appréciée. Et elle le fut. Les chasseurs invitaient déjà le petit môme de 16 ans, comme ils disaient, à boire de la bière naine. Le village était principalement constitué d’humains, de nains et d’orcs, il comprenait très bien pourquoi. Les elfes et les elfes noirs ne devaient pas trouver ce village assez raffiné.. ce qui lui arracha un sourire. Il aurait aimé en voir, pour se faire une idée plus concrète. Les chasseurs expérimentés l’emmenèrent souvent à la chasse, pour lui apprendre les méthodes rudimentaires pour conserver la vie en zone sauvage. Ils constatèrent bien vite qu’il était déjà expérimenté au niveau des armes, bien que manquant encore un peu de force et d’endurance. Ce souvenir lui rappela Arkan, qui était devenus bien supérieur à lui à la fin de leur apprentissage. Cependant, kanas n’était pas jaloux de son demi frère. Il en tirait comme conclusion qu’il fallait encore s’entraîner, mais c’était tout.

Au cours des mois qui suivirent, kanas devint un chasseur déjà connu dans le village. Il avait une méthode bien peu utilisée au village, qui effrayait certains et étonnait les autres. Après s’être durement entraîné avec les plus grands chasseurs du village, il décida de chasser la nuit. On ne trouva pas meilleur que lui dans le domaine au village, ses lames noirs fendant l’obscurité sous le halo de la lune.. Il voyait tout autour de lui. Le moindre petit déplacement, il le ressentait, il le voyait. Son esprit d’analyse qui avait mainte fois surpris maître Galleon lui fut très utile. Il pouvait aux odeurs repérer un animal encore invisible, ou suivre à la trace n’importe quel bête sauvage aux traces, par n’importe quel temps.

Il comptait parmi ses amis Hekt, un humain plutôt vieillard qui posait des pièges en forêt et qui chassait à l’arc, Runthark, un orc gigantesque qui maniait sa hache comme personne, au caractère plutôt sauvage et instruit. Phil, un humain blond qui portait une épée à deux mains assez impressionnante. Quelqu’un qui ne le connaît pas rirait si on lui donnait la taille de son épée et son poids en le voyant. Il était nerveux et supportait mal sa taille… tout le monde le charriait en lui disant que kanas le rattraperait en quelques années. Et enfin Durlanil, un nain joyeux et bon mangeur, qui portait sa hache même pour manger, mais qui faisait sourire dans n’importe quelle situation. Un bon vivant.

Kanas appréciait leur compagnie, il les voyait souvent, et ils chassaient parfois ensemble. Ils étaient tous individuellement connus au village, et furent les premiers à approcher Kanas. C’était une période agréable et d’efforts intensifs, mais la routine lui plaisait. Cela changeait de la maison familiale, même si il pensait souvent à ses frères, se demandant ce qu’ils devenaient, et si Zert était partit de Heine maintenant. Il se demandait aussi si il croiserait ses autres grands frères un jour, avec qui il avait très peu parlé. Cela dit, cette routine de vivre la nuit dans la forêt et de dormir et profiter de sa journée pour s’entraîner ne l’empêcha pas de retenir tout ce qu’il avait apprit, et de se forcer régulièrement à tout réutiliser, comme par exemple en créant dans une zone de la forêt un plan de bataille destiné à la protection la plus efficace du village, ou encore en s’imaginant qu’il avait avec lui des hommes et qu’il devait attaquer. Il peaufinait ses stratégies et en parlait avec Hekt, qui lui présenta un jeu sur table qu’il avait inventé. Les deux joueurs possédaient une certaine somme de cailloux, et sur la table était dessiné une sorte de terrain qui existait non loin du village. Le but du jeu était de placer ses cailloux qui représentaient ses soldats, afin de développer la meilleure stratégie pour attaquer l’autre, tout en ayant aucune perte. Après les avoir placer, ils devaient argumenter leurs choix pour prouver à l’autre que son placement était le meilleur.

Kanas adorait jouer avec Hekt à ce jeu chaque soir, autour d’un bon petit verre d’alcool de sa réserve dans sa maison un peu à l’écart du village. Même si il ne montrait pas forcement ce qu’il ressentait sur son visage, bien que Hekt le comprenne.

En 2304, alors que Kanas avait 17 ans, il retourna à Heine pour une réunion familiale. Vêtu de son manteau gris, sans expression sur le visage, son arrivé soudaine étonna plus d’une personne dans la grande maison familiale. Les yeux perçants, les cheveux bruns en bataille, il donnait l’impression d’être quelque peu sauvage, son manteau gris simple contrastant avec la tenue des gens de la maison. Cependant son visage était l’expression même de la sérénité.

Son père vint le trouver dans le grand hall, où il discutait avec Leone, qui semblait content de le voir. Matthiu Silverberg et Kanas Silverberg se rendirent dans les jardins, et discutèrent longuement, son père voulant tout apprendre de ce qu’il avait fait, et pourquoi il n’était pas revenu plus tôt. Kanas lui expliqua tout. Son père semblait pensif, mais il ne sut jamais pourquoi. Il rencontra en le laissant seul dans le jardin Sasarai Silverberg, la quatrième femme de la vie de son père. Il la fixa avec une expression indéchiffrable. Elle portait un enfant dans ses bras, un nouveau né. Son attention se reporta sur lui. Un petit rejeton qui semblait adorable… il ignora alors simplement la mère pour regarder son petit frère. Ils restèrent planté dans le couloir un moment, dans le silence le plus total, jusqu ‘a ce qu’il se rende compte que Sasarai était gêné, et il les laissa. Il apprit qu’il avait une nouvelle petite sœur de cette femme aussi, Zaphiel Silverberg. La famille s’agrandissait. Il se souvenait du jeune Furion, qui devait avoir deux ans lorsqu ‘il avait quitté la maison. Mais Zakkarie, Furion et Zaphiel ne prenaient alors que très peu de place dans son esprit, il ne pensait qu’à sa mère et sa sœur. Il les retrouva dans leurs appartements, sa mère se jetant sur lui pour le serrer dans ses bras. Il la trouva très émotive, car des larmes de joie roulèrent sur son visage quand elle vit qu’il était devenu ce qu’elle appelait « un homme magnifique ». Derrière elle se cachait sa petite sœur clémence. Elle était plus grande que dans ses souvenirs. Son visage et ses cheveux se transformaient. Son sourire devint alors chaleureux. Elle avait un visage angélique, une bouille magnifique, comme aurait dit Hekt si il l’avait vu. Il avait prévenu ses amis du village qu’il retournait chez lui quelques jours, pour voir sa famille. Hélas il ne passa que peu de temps avec sa petite sœur et sa mère. Ses anciens professeurs lui posèrent eux aussi des questions sur sa nouvelle vie hors de la maison, et il retrouva ses frères Arkan et Zertrahr. Ils avaient réellement changés. Ils semblèrent contents de le voir, tout comme lui, mais il lisait dans les yeux de ses frères qu’ils ne seraient plus jamais comme au bon vieux temps, avant la mort de leur mère. Cette pensée l’attrista, mais il savait que personne n’y pouvait rien.

Après les réunions familiales et deux ou trois jours à la maison familiale, il décida qu’il était temps pour lui de partir. La forêt, la chasse, semblaient l’attirer au village des chasseurs. Alors qu’il était sur le chemin du départ, dans le long couloir menant sur la porte d’entrée principale, il sentit son manteau comme légèrement tiré en arrière, d’en bas. Si il n’y avait pas prêté attention, il aurait continué son chemin et il n’aurait jamais vu sa petite sœur, derrière lui. Il s’arrêta, assez surpris. Il avait déjà dit aurevoir à sa mère et sa sœur, quelques minutes plus tôt. Il posa un genou à terre, face à elle. Il caressa lentement ses cheveux d’une main, et la fixa dans les yeux. Il vit quelque chose. Sa sœur semblait vouloir lui parler, mais n’osait pas.

« Je t’écoute, petite sœur », lui dit il avec douceur.

Elle sembla prendre de l’assurance après cette phrase d’encouragement.

« Grand frère… je voudrais que tu me promettes quelque chose », lui répondit la petite voix cristalline de sa sœur. Elle était vraiment adorable à ses yeux.

La scène restera à jamais gravé en lui par la suite. Le couloir était vide, il n’y avait que Clémence, qui le regardait dans les yeux, et lui, la main toujours sur sa tête. Elle le regardait. Il lisait en elle de l’amour fraternel, qui le toucha au plus profond de lui-même.

« … Quand je serais plus grande, tu m’emmèneras avec toi ? » Il lisait dans ses yeux comme un doute, comme ci sa réponse était pour elle totalement incertaine.

« Oui, je t’emmènerais. Je te le jure, petite sœur. »
Une vie de famille

A son retour au village, il décida d’acheter une vieille maison, qu’il retapa, avec l’aide de Runthark et Durnanil. Ils passèrent de bonnes soirées auprès du feu, buvant et discutant de tout et de rien… Il appréciait vraiment les gens qu’il connaissait maintenant. Sa maison fut achevée assez vite. A son image, tout était simple à l’intérieur, mais agréable à voir, pensait-il. Le temps passa, la vie continua ainsi. La chasse, les discussions avec Hekt, les entraînements avec Durnanil, Runthark, et Phil. Il était devenu leur égal depuis longtemps, et ils se respectaient tous comme des frères. Les gens les considéraient comme tel.

Il se rendait quelques fois à la maison de Heine, mais rarement, et souvent de nuit…

C’est alors qu’en 2311, il reçut une lettre de sa famille, que Hekt lui apporta du village. Celui-ci fronçait les sourcils… La lettre était adressée à un certain Kanas silverberg, et elle semblait provenir d’une famille plutôt noble. Depuis que kanas s’était installé au village, il avait dit s’appeler Blight, comme sa mère, et être originaire d’une famille simple et sans grand intérêt, pour conserver sa couverture. Le nom de sa mère… que cette lettre annonçait morte. Son dernier passage remontait à moins d’une semaine.. elle semblait malade mais… Il partit dans l’heure, grâce à la magicienne du portail, pour se rendre à Heine, le cœur serré, croyant à une mauvaise farce. Hélas tout était bien réel… sa mère était morte. Il ne voulut jamais entendre parler de la cause de sa mort. Sa petite sœur était là, tremblante, lors de l’enterrement de sa mère. il resta de marbre devant l’enterrement, moins de monde que pour la mort de Kaahtri Silverberg.. Pas de discours du père. Juste une tristesse lisible sur son visage. Quand le corps fut enterré, il vit des larmes rouler sur les joues de clemence, et il l’a prit dans ses bras. Elle s’accrocha à son manteau, et plongea sa tête contre son torse. Il lui caressa les cheveux, et lui annonça d’une voix calme, qu’il voulait rassurante :

« Je vais tenir ma promesse.. Tu viens avec moi dès aujourd’hui, petite sœur. »

Quelques minutes plus tard, il discutait seul à seul avec son père, et lui expliqua sa promesse. Rien ne pourrait changer son avis. Matthiu Silverberg ne protesta même pas. Ses yeux étaient toujours voilés par la tristesse, ou bien.. ?

Il aida sa sœur à faire son sac, et ils quittèrent Heine, sans autres paroles qu’un aurevoir à Galleon, qui était appuyé contre le mur dans le couloir principal, où il les attendait.

Il discuta un peu avec sa sœur, et décida de lui faire oublier la perte de sa mère. Elle devait être forte…

Une fois à Hunter, après avoir traversé le village d’un air indifférent, ignorant tout les regards posés sur lui et la petite fille qui le suivait, il se rendit chez lui, où il installa Clémence.

Petit à petit, ils laissèrent la peine disparaître, en surface. Kanas réconfortait sa petite sœur, et s’occupait d’elle du mieux qu’il pouvait. La nourriture était simple, mais sa chambre était agréable. Pas de baignoire en cuivre, mais elle se contenta du bain en bois, avec vue sur la montagne environnante. Une fois qu’il fut sur qu’elle allait mieux, il décida de commencer l’entraînement. Ces amis, curieux, lui demandèrent ce qu’il allait faire maintenant qu’elle était avec lui. Il leur annonça qu’il serait moins présent, pour quelques temps. Au début, il continua les cours de Galleon, Leone… chaque jour ils marchaient à travers la forêt des miroirs, jusqu ‘aux cascades. Il espérait qu’elle appréciait le paysage. Ils s ‘entraînèrent à l’épée, avec deux épées à la fois, à la lance et à la hache. Chaque jour commença comme ça. Ils revenaient chaque midi à la maison, pour parler et étudier des stratégies, et il lui apprenait les choses à connaître en milieu naturel. Il était bien conscient qu’il devait le faire très tôt. Il doutait qu ‘à 15 ans, elle s’intéresse à la vie en pleine nature et à la chasse. Les mois passèrent, dans ce petit paradis pour kanas, et il espérait que sa sœur partageait cet avis. Il vivait simplement mais possédait beaucoup d’argent, et ils ne manquaient de rien. La nuit, une fois qu’elle dormait, il partait parfois chasser seul, ou alors il rejoignait les autres à la Taverne. Tout le monde connaissait clémence, mais personne ne posa des questions sur sa venue. Ils l’acceptèrent car lui-même était comme un frère pour tous. Kanas et Clémence Blight étaient leurs noms.

Il lui apprit le jeu inventé avec Hekt, et lui présenta ses amis proches, Phil, Runthark et Durlanil. Sa froideur et son air distant disparaissaient avec eux, ainsi qu’avec elle à la maison. A la maison, il était un frère plein d’affection, qui voulait rendre sa petite sœur heureuse, pour lui faire oublier la perte de sa mère… Plus elle grandissait, plus il la laissait libre de vagabonder dans le village et les alentours. Vers ses 15 ans, elle semblait être assez forte pour l’épreuve que Kanas lui réservait. Il l’accompagna dans les vallées enchantées, et il lui imposa une épreuve de survie. Elle devait rester dans cette vallée au moins une semaine, et s’en tirer elle-même. Elle avait pour cela son arme, et son petit sac de vêtement. Elle semblait légèrement inquiète, mais il lui expliqua le but de cette épreuve. Il la considèrerait comme majeur si elle passait plus d’une semaine ici. Une femme indépendante, qui ne serait jamais obligée de se raccrocher à qui que ce soit pour vivre. Il savait que c’était peut être un peu rude.. mais…

Le premier jour il l’observa de loin. Elle ne fit pas grand-chose, à part repérer les lieux. Le lendemain, elle chassa pour se nourrir, et fit un feu acceptable. Il retourna au village, pour lui laisser un peu d’autonomie, sans la déranger. Il reviendrait le 4eme jour.

Alors qu’il traînait au bar le troisième soir, il entendit des rumeurs assez étranges, comme quoi les animaux de la vallée enchantées semblaient assez agressifs ces derniers temps… Surtout les arbres géants. Durnanil lui confirma la rumeur. Il se rendit alors compte de ce qu’il avait fait. Il avait envoyé sa petite sœur faire une épreuve trop dangereuse… il fallait qu’il aille la chercher. Il passa chez lui, saisit ses lames, et coura à toute allure dans la nuit, en direction des vallées, les lames au clair. En chemin, il élimina bon nombre d’arbres géants, très agressifs en effet. Son inquiétude augmentait de minute en minute. Où était elle ?

La nuit s’installa… il continua ses recherches… en vain. Au petit matin, il aperçut enfin un petit feu au loin, bien enfoncé dans la vallée. Il trouva des morceaux d’arbres en chemin, et il arriva en marchant à son petit campement. Sa sœur était là, assise auprès du feu, en bonne santé. Elle s’était installé près d’un ruisseau, et sourit en le voyant. Il la prit dans ses bras, avec un profond soupir de soulagement, sans qu’elle puisse comprendre. Son corps était froid… Après quelques mots, il lui proposa de rentrer. Ce qu’elle refusa, car elle était décidée à lui prouver qu’elle était capable d’affronter le monde. Il la laissa alors, et lui offrit son manteau gris en partant. Il lui jeta sur la tête, et quand elle l’enleva pour le regarder avec curiosité, il lui ébouriffa les cheveux, affectueusement, avant de disparaître.

Au bout d’une semaine, il revint la chercher. Elle avait établit un véritable petit campement, impressionnant à vrai dire. Il était fier d’elle. Elle avait vite apprit, et s’en était très bien sortit. Sa petite sœur était majeure.

Elle resta encore quelques temps chez Kanas, où la vie fut paisible et l’entraînement relâché, sauf quand elle désirait combattre. Quelques mois plus tard, en 2315, Kanas décida qu’il était temps pour elle de travailler, et de pénétrer dans la vie active du royaume. Il estimait que sa sœur méritait mieux qu’une vie comme la sienne. Elle avait apprit, maintenant elle pouvait aller à la civilisation. Il l’avait un tout petit peu préparé, quand même. En son fort intérieur, il restait Silverberg, l’esprit de famille en lui, près à se transformer en noble si besoin.

Il fut surpris quand elle lui apprit qu’elle avait déjà tout prévu. Sa place au château de campagne du Roi. En tant que fille de cuisine, mais il ne doutait pas qu’elle monterait fièrement l’ échelle jusqu ‘à une place digne d’elle. Elle quitta alors la maison, pour s’installer là-bas. Elle savait que la porte lui serait toujours ouverte.

Après son départ, la maison fut bien vide pour Kanas. Il retourna chasser et reprendre son train de vie quotidien, comme avant son arrivé, 4 ans plus tôt. Kanas avait déjà 28 ans… mais il ne regrettait rien. Sa vie lui plaisait. Il se replongea dans la solitude, chassant dans la nuit sombre, rapide comme l’éclair, ne laissant pas une seule seconde la pitié pour les animaux qu’il tuait transparaître sur son visage. Il se rendit compte qu’il n’était pas retourné à la maison familiale depuis la mort de sa mère. Une scène revint dans son esprit. Le jeune Zakkarie, dans les bras de sa mère. Que devenait il ? Il prit alors conscience de son manque de connaissance concernant ses frères et sœurs. Mais Zakkarie l’intriguait. L’image de lui bébé restait en lui. Il retourna à Heine et discrètement, rassembla des informations sur le jeune homme. Intelligent, mature pour son âge… Ce qu’il entendait de lui portait à croire qu’il s’ennuyait à la maison familiale et qu’il n’aimait pas y être. Kanas saisit l’occasion. Il alla voir son père et demanda la permission de prendre le jeune zakkarie avec lui. Celui-ci accepta, pour voir ce que Kanas pourrait en tirer. Il demanda en privé l’avis de la mère de l’intéressé, qui au final accepta, bien que kanas ne su jamais comment elle avait pris la chose.

Kanas déposa dans les appartements du jeune Zakkarie une lettre d’invitation. Il quitta Heine aussitôt. La lettre était vague, et laissait à l’enfant bien le choix.

Cependant, quelques jours plus tard, celui-ci rejoignit Kanas à hunter, avec son sac sur l’épaule. Il était mignon, c’est vrai. Mais Kanas vit dans ses yeux une lueur de maturité propre à un enfant éduqué par les silverberg, qu’il ne voyait pas dans les yeux des enfants du village. Il aida le jeune homme à s’installer. Il semblait fatigué, mais pas mécontent d être ici. Certes il n’exprimait pas de joie extérieurement, mais il semblait détendu, devant le calme de la maison, la sérénité de kanas et l’explication simple de cette proposition.

« Prends donc le temps que je te donne comme un temps de paix, de tranquillité »

Zakkarie lui expliqua alors qu’il n’aimait pas la maison.. et son père. Il détestait la pression que son père lui infligeait. Il trouvait les cours de leone inintéressant, ce qui fit sourire Kanas intérieurement, en repensant à sa jeunesse. Pauvre vieux Leone.. lui et ses cours ci peu appréciés.

Depuis le jour où Zakkarie s’était installé, Kanas constata une augmentation du nombre de chat dans les environs. Il les connaissait tous de vue, mais jamais tous en même temps. Il demanda un jour à Zakkarie ce qu’il en pensait. Et celui-ci lui expliqua. Fubar, son grand frère, lui avait infligé une « malédiction », de tel sorte que les chats se sentaient comme attirés vers lui, et cela l’énervait. Il semblait détester Fubar. Cela fit penser à Kanas qu’il ne se souvenait pas avoir eu une conversation privée avec Fubar ou Kaesil un jour… ils avaient toujours été distants, mais peut être était ce sa faute. Ou alors ses origines, il n’en savait rien, et regrettait un peu.

Zakkarie semblait apprécier le séjour. Kanas lui avait dit qu’il était libre ici, tant qu’il ne nuisait à personne. Le jeune homme lisait les livres que lui prêtait Kanas avec plaisir, il s’instruisait. Il semblait sortir du village qu’ à contre cœur, pour chasser avec Kanas… Il semblait peu intéressé. Il se promenait dans le village seul de temps en temps, une bande de fille de son âge le poursuivant, se cachant et gloussant. Cela semblait exaspérer Zakkarie autant que les chats qu’il était obligé de jeter dehors, car ils tentaient par tous les moyens de le rejoindre dans la maison. Un soir, Kanas invita ses amis à la maison, Phil, Runthark, Hekt et Durlanil. Phil, du genre plutôt bourrin, apprécia Zakkarie assez vite. Le jeunot observait son épée à deux mains avec intérêt. Ils revinrent de plus en plus souvent, boire un coup, ou chercher Kanas pour la chasse. Phil proposa alors à Zakkarie de lui apprendre le maniement de l’arme lourde, et Kanas accepta de lui prêter le jeune silverberg tout les matins pour l’entraîner. La routine s’installa pendant plusieurs mois. Le jeune Zakkarie semblait se plaire, mais il savait qu’un jour il partirait. Sa force physique et sa résistance augmentèrent assez vite durant son année au village. Hekt et Durlanil firent cependant remarquer à Kanas qu’il n’était pas comme les autres. Zakkarie se désintéressait de tout ce qui faisait le bonheur des autres enfants de son âge. Le jour de son départ fut comme celui de Clémence, Kanas s’était attaché au pti gars, et il pensait bien que celui-ci s’était plut au village. Le voyant partir, du haut de ses treize ans, son sac sur le dos, kanas lui souhaita une vie paisible, et un avenir prometteur. Il lisait dans ses yeux qu’il ne serait pas n’importe qui, il serait un Silverberg, quoi qu’il en pense, et par n’importe quel chemin qu’il choisisse, même si il sera différent du sien.
L’œil du Loup

En 2317 vint la mort du Roi Eddard, qui plongea le royaume dans une lutte entre ses fils et ses filles.

Brennan Aldurren monta alors sur le trône d’Aden, le village sur ses terres. La mort de sa femme en bouleversa plus d’un, mais ce ne fut rien comparé à l’arrivée des nobles et du clergé au village. Des dizaines de personnalités d’Aden… qui refusaient les changements annoncés par le nouveau Roi. Kanas approuva les changements de Brennan Aldurren. Il privilégiait non pas le sang ou le titre mais les capacités de chacun. Cet homme était digne de diriger le royaume, selon lui. Surtout que sa sœur se trouvait dans son château.. Il avait peu de nouvelle, mais il en avait. Lui et son groupe de chasseurs n’eurent pas besoin de temps pour comprendre la raison d être des nobles et du clergé. Ils avaient placés le village comme l’une de leur place forte pour reprendre Aden, avec l’aide des tribus orcs. Runthark ne retourna pas dans sa tribu pour les suivre. Il resta avec ses amis. Rapidement, les nobles s’approchèrent de tous les combattants du village, pour les soudoyer et les enrôler. Kanas parut être une cible, car connu de tous. Il rejeta les offres avec patience, refusant de les suivre. Un soir, tout dérailla. Un combat éclata au village entre les fidèles de Brennan et les renégats, qui voulaient aider les tribus orcs et les nobles à reprendre leurs pouvoirs. Des combats à main nue, mais sanglant. Durlanil, se retrouva plongé au cœur de la mêlée, criant pour la gloire du roi Brennan, ce qui eut pour conséquence d’être rossé de coup, au centre du bordel sur la place, par les nobles et leurs guerriers. Alors que le nain se roulait par terre, hurlant sous les cous de masse et des fouets, les autres intervinrent. Plus rapide que l’éclair, se frayant un chemin dans la mêlée, Phil, runthark et Kanas sortirent leurs armes au clair et se retrouvèrent à encadrer le nain, toujours au sol, gémissant. Une lueur de vengeance brillait dans les yeux de kanas. Sa patience était à bout. Les guerriers reculèrent légèrement, bien que poussé par les nobles à avancer. Un des guerriers, un humain, se sentant bien supérieur, tenta sa chance. A peine avait il fait deux pas qu’il se retrouvait désarmé par Phil qui envoya sa lame promener au loin, et Kanas les épées en croix contre sa gorge. L’homme recula avec peur. Un noble s’avança dans le cercle. Il semblait être celui qui dirigeait tout ça, et qui prenait petit à petit le contrôle du village.

« Partez immédiatement, chasseurs, ou vous trouverez la mort, qui que vous soyez. »

Mais kanas évalua la situation. La place était encerclée, les gens étaient aux balcons, des visages qu’il connaissait, des gens qui n’osaient pas agir. Durlanil était apprécié de tous, mais personne à part eux n’osait se déplacer. Ils quittèrent alors le village, après avoir récupérés quelques affaires. Ils fermèrent leurs maisons et partirent en direction d’Aden, pour défendre le roi Brennan. Hekt les rejoignit, le vieux chasseur, avec une charrette pleine de vivres, pour la route. Les 5 compagnons prirent ainsi la route. Phil écoeuré de ne pas avoir combattu, Runthark déçu de toute cette violence sans utilité, Hekt humilié de ne plus avoir sa force d’antan… Durlanil silencieux, les coups encore visibles sur son visage, et Kanas, enragé.

Ils traversèrent les plaines, avec leur charrette, Kanas chassant la nuit pendant qu’ils campaient pour remplir leurs provisions. Il identifiait le terrain, surveillait, tel un loup protégeant la meute. Un soir, alors qu’ils étaient autour du feu, tous silencieux, luttant contre le froid et la faim, Hekt regarda kanas en souriant et lui dit :

« Ici.. entre nous… nous sommes tous quelqu ‘un d’autre. Depuis le temps que nous nous connaissons, je propose que l’on utilise de nouveaux noms pour notre nouvelle vie qui arrive.. même si elle ne dure que peu. En symbole de notre amitié, de ta vaillance, ta sérénité et ton don pour la chasse, Kanas, désormais je t’appellerais l’œil du loup, celui qui veille. »

Ainsi, ils se choisirent tous un nouveau nom qui les représentait. Quoique qu’il arrive désormais, hors de leur village, ils resteraient unis.

Ils rejoignirent alors l’armée de Brennan, bien que de loin, et affrontèrent vaillamment les tribus orcs, et les puissances rejetées. Lors des assauts aux alentours d’Aden, dans les forêts, Hekt et Durlanil trouvèrent la mort. La tristesse de Kanas, Runthark et Phil se transforma en rage, et ils décidèrent de venger le vieil homme et le nain par tous les moyens. C’est alors ue Brennan sortit de son antre et rallia les orcs dirigés par les nobles à sa cause, et ceux-ci changèrent de camp, préférant l’honneur de Brennan que l’argent et les fausses promesses des nobles. Les trois chasseurs se mêlèrent à eux, et affrontèrent de toutes leurs forces les ennemis. La guerre apporta famine et misère… mais la victoire fut grande. Kanas vit alors celui qui dirigeait, il vit au loin, surplombant les troupes Brennan Aldurren, le « Juste Lion ».

Après cette victoire, les trois compagnons décidèrent de ne pas rentrer au village, suite à la mort de Hekt et Durlanil. Tout ne serait plus comme avant, cela les déprimait quelques peu.

Ils errèrent dans le monde, pour finir à Giran, en 2319. Ils étaient installés depuis deux mois à peine quand ce jour maudit arriva. La terre trembla, l’air vibra, comme si il était près à s’allumer en un brasier gigantesque. Antharas, le dragon légendaire, ravagea la citée avec ses troupes de monstres du chaos, sortis tout droit de l’enfer des profondeurs de l’antre du fond des vallées des dragons.
La ville fut prise par surprise. Les trois chasseurs se joignirent à la garde, pour défendre la ville. En vain. Alors que le dragon piétinait la ville, transformant de son souffle le bois en cendre, les monstres ténébreux anéantissaient les humains et Phil y trouva la mort. Un tas de monstre tranché gisait à ses pieds. Il était appuyé sur son épée plantée dans l’un d’eux quand kanas le vit. Leurs regards se croisèrent, et phil sourit. Puis il tomba lourdement sur le sol, le sang giclant de son corps par tous les membres. Il s’était battu jusqu ‘à la mort.

Kanas, découpant tous ses ennemis avec la danse des lames, rejoignit Runthark, qui avait rassemblé un bon nombre d’orc, près à lancer une offensive contre Antharas lui-même. L’orc pacifiste regarda Kanas en soupirant.

« Il est temps, mon ami, lui dit il. Il faut se battre pour conserver notre paix. Si jamais nous mourrons… sache que j’ai bien vécu. Merci pour tout ce que nous avons partagé… mon ami… »

Kanas le lut en lui. Il ne comptait pas repartir vivant. Il s’en voulait d être en vie alors que les autres étaient mort… Kanas tenta de l’empêcher de continuer cette folie mais l’orc poussa alors un cri de guerre en levant son arme, pointé sur le dragon légendaire. Les autres autour d’eux firent échos à son hurlement, et ils foncèrent comme une seul homme sur une des pattes titanesque du dragon. Kanas resta paralysé. C’était suicidaire… Et il ne se trompait pas.

L’énorme tête du dragon se tourna vers eux, et balaya de son souffle brûlant les inconscients qui fonçaient sur lui.

Kanas vit… Runthark, après le souffle mortel du dragon, qui tombait à genoux. Le feu se répandait sur son dos, courant sur ses épaules, mais il restait à genoux. Puis lentement, comme ci la scène durait des heures, il tomba à plat ventre sur le sol, mort.

Kanas se laissa alors emporter par un groupe de soldats qui rassemblait des civils, il les protégea en essayant de ne pas penser à ce qu’il avait vu. L’œil du loup était le dernier survivant de la compagnie des chasseurs… Aucune larme ne monta dans ses yeux. Tout était sec, comme l’air et les flammes autour de lui. Il s éloignait avec les survivants de la ville transformé en gigantesque brasier, le dragon au centre des flammes, comme l’incarnation même de la mort, rugissant, la tête levé vers le ciel.


Il rentra au village, et s’enferma chez lui pendant de longues journées. Plus seul que jamais. Il reçut une lettre de sa sœur. Elle allait accompagner Brennan dans sa guerre contre le dragon.. Et elle semblait heureuse. Il ne pouvait plus rien pour elle… quelle folie…

Les images de ses compagnons le hantèrent, il n’avait plus personne à qui parler, plus rien à partager. Les gens du village ne semblaient plus aussi proche de lui qu’avant. Le village.. il avait bien changé après le passage des nobles. Les plus pacifiques étaient resté, pour vivre en paix loin de Brennan et de ses lois. Kanas le serein… l’œil du loup… le solitaire.

Plus tard dans l’année, la nouvelle de la victoire des 6 contre les dragons arriva jusqu ‘à ses oreilles, et la certitude que sa sœur était encore en vie. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé avec Brennan, mais elle revint au village, en tant que baronne des belles vallées. Tous les habitants qui l’avaient connus petite n’en revinrent pas, mais ils l’acceptèrent. Le village se transforma, le village des chasseurs de son enfance n’existait plus… Les nobles s ‘installait, pour former la cour de la Baronne, et tout changea. Le côté rustique fut conservé, mais comme une façade seulement, comme un divertissement de noble.

En 2320, Matthiu Silverberg mourra, à 66 ans, déclarant qu’il avait eu une belle vie. Kanas se rendit à son enterrement, et repartit aussitôt. Tout allait changer… Le chasseur devait vivre avec son temps. Maintenant que son père était mort, il devait faire ce qu’on lui avait toujours dit de faire.
Etre un véritable Silverberg.