Oreline
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 Les Archives d'Oreline (C4)

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Zarana
The raleuse
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:44

« Tu me défies petite peste !!? », cracha-t-elle s’avançant vers sa fille, le regard noir, lui hurlant, « lâche-là immédiatement ! »

Terrorisée, Maya ouvrit ses bras et Talice monta sur ses épaules et de là sur le mur. L’araignée regardait la scène, ne comprenant pas l’enjeu de ces cris. Finalement, les cris étaient habituels dans cette maison.

Sa mère fit entendre une voix suave, chargée de menaces : « maintenant chérie, tu vas prendre une de tes petites épées et tu vas la tuer, sinon je jure que je t’écorche vive, t’arrachant la peau avec lenteur… »

Totalement terrifiée, l’enfant alla prendre une épée sur le râtelier à quelques pas et regarda sa mère, les yeux amplis de larmes. Talice s’approchait d’elle, voulant jouer. Elle leva son arme, hésitante, regarda sa mère et prononça le premier mot de son existence, d’une voix faible, mais claire : « non ». Le seul regard de sa mère à cet instant la glaça jusqu’aux os, son bras s’abattit sans qu’elle y pensa réellement, tuant la seule amie qu’elle avait eue durant les deux dernières années. Au sourire satisfait de sa mère, répondit le regard haineux de Maya. Tout amour pour cette femelle corrompue disparu de son cœur. S’il est une date où la haine l’emporta, c’est bien celle-ci.

Elle poursuivit l’entraînement quotidien à l’académie d’escrime, s’améliorant sans cesse, en devenant une des meilleures élèves. Elle était brisée, mais commençait à parler. C’était comme si la parole lui était venue alors que l’amour qu’elle vouait à sa mère avait disparu. Elle se tourna naturellement vers le culte de Shilen et s'y investit de son mieux.
[modifier] L'adolescence
[modifier] L'enfant n'est plus

Plusieurs années passent, Maya grandit et continue sa formation avec rigueur, s’améliorant au fil des mois d’entraînement. Elle s’est engagée également dans le culte de Shilen, participant à toutes les cérémonies, sa vie tourne maintenant autour du culte et du maniement des armes. Rien ne semble lui tirer un sourire que la statue de Shilen ou un sparing partner à terre, roué de coups. Chaque jour ses pensées vont à Shilen, sa « mère » de substitution, l’autre, la vraie, étant vouée à Gran Khain, le monstre, le chaos, le nécromant. Chaque nuit sont cœur s’emplit de la déesse, faisant sien ses préceptes : patience, vengeance, colère froide, haine implacable de l’ennemi.

Vient alors la puberté, et la cérémonie du Nom Vrai ou de la Prière Eternelle. Etrange cérémonie, cruelle et pourtant essentielle. Durant plusieurs nuits d’affilées, en général deux, la jeune femelle est laissée quasiment seule dans une chapelle, priant la Mère avec toute son âme, rassemblant sa volonté pour tenir malgré la douleur de la position de pénitente, malgré la faim et la soif, malgré la fatigue grandissante et les supplices faisant couler son sang sur le sol. Nombreuses sont celles qui échouaient alors… depuis, les prêtresses on a appris à sélectionner les plus volontaires, pour éviter de gâcher des vies inutilement. Celles qui échouent reste sans volonté, vidées et meurtries. Maya, bien qu'encore toute jeune femme, n’échoua pas. Elle s’était préparée en jeûnant et en intensifiant ses exercices physiques durant le mois précédant l’épreuve. Elle était fermement décidée à attirer l’attention de sa Mère divine, décidée à tout donner pour recevoir d’elle ce nom secret qui resterait entre elle, la prêtresse et la déesse.

Seule avec une prêtresse dans la chapelle, ruisselant de sang par endroit séché, endolorie, épuisée, elle tient encore après presque trois jours de prière sans interruption. Lentement, elle s’affaisse, lâchant prise, ne pouvant plus tenir. La prêtresse s’approche, attentive, alors que Maya, la tête sur le sol de marbre froid dit quelque chose dans un soupir, avant de plonger dans l’inconscience : « ddrrraaaaa eeeeelamshiiiin ».

Ce sera désormais son nom secret, Draa Elamshin. La prêtresse le nota et fit emporter la jeune femme dans les appartements du temple. Il lui fallut plusieurs jours pour récupérer, la Grande Prêtresse elle-même était venue voir celle qui porterait un nom aussi étrange, inattendu. Le secret n’avait pas été total. La prêtresse qui avait recueillis le nom que la déesse avait donné à Maya avait été suffisamment interloquée pour s’en ouvrir à sa supérieure. Les choses n’étaient pas encore tout à fait strictes alors, et souvent on tâtonnait pour savoir ce qu’il convenait de faire.

Que faire d’une jeune femelle, combattante certes déjà de talent, et qui réussissait la cérémonie de la Prière Eternelle avec brio ? Que dire de son nom ? Que signifiait-il ? Draa Elamshin signifiait bien quelque chose, mais cela restait étrange : Deuxième Destin (au sens de Volonté de Shilen). Allez comprendre ce de que cela présageait. Quelle pouvait bien être la seconde volonté de la Mère ? Quelle était cette référence à un autre destin ? L’effervescence régnait au temple, personne ne comprenait et Maya moins que les autres. Toutefois tous y voyaient une particularité désirée par la Mère. Les interprétations allaient bon train, on faisait de Maya une Elue de la Mère, on disait qu’elle allait guider les bruns dans les ténèbres, mais on se disait qu’il ne fallait pas laisser faire, sinon le pouvoir risquait de changer de mains. Il fut décidé, dans le plus grand secret, de la surveiller et d’agir quand cela serait nécessaire.

Maya quant à elle se moquait de tout cela. Elle repris son entraînement après une bonne semaine de repos, ne changeant rien à ses habitudes, allant au temple prier chaque jour. On chuchotait à son passage, rapidement la rumeur quitta le cercle des prêtresses et certains fidèles la suivirent dans ses prières. Maya sentait tout cela, mais ne savait pas comment réagir. Elle se plongea plus encore dans la prière et la méditation, ne rentrant plus chez elle que pour quelques heures de repos, avant l’entraînement, toujours plus intense. C’est cette année qu’elle fut distinguée comme la plus fine lame parmi les apprentis. Une distinction qui la rendit heureuse le temps de recroiser sa mère. Ses maîtres d’armes juraient à qui voulait l’entendre qu’elle serait une adversaire exceptionnelle, d’un talent rare, alliant la finesse et la force à la volonté inébranlable de vaincre.
[modifier] La jeune femme meurtrie

Les années passèrent, Maya ne montrant aucune volonté de supplanter les prêtresses, malgré sa renommée auprès des fidèles, il fut donc décidé de ne pas l’éliminer tant qu’elle apportait des fidèles au temple. Et puis… on ne savait pas si Shilen laisserait faire… La crainte de déplaire à la déesse fut plus forte que la peur de perdre son propre pouvoir.

Totalement dévouée à ses prières et à son entraînement, elle termina l’académie première de sa promotion, ayant vaincu, lors du tournois de fin de formation, tous ses adversaires. Il lui fut proposé d’intégrer l’équipe des maîtres d’armes, ce qu’elle accepta avec joie. Elle aimait à dire que c’était Shilen qui lui donnait sa force, qu’Elle inspirait ses passes et rendait son cœur imperméable à toute alternative à la victoire. Son exemple amena beaucoup de bretteurs au temple, à la grande joie des prêtresses. Bien conscientes de la fragilité de la situation, elles faisaient bien attention à ne pas faire croître la réputation de Maya.

Pleine d’intentions néfastes, la mère de Maya décida de fêter le succès de sa fille unique en la faisant visiter un soir par quelque reproducteur. Non sans s’être assurée que ce dernier serait bien sadique et dévoyé. Comme première expérience sexuelle, on a déjà rêvé mieux. En effet, Maya était tant dévouée à la Mère qu’elle en avait écarté les jeunes gens qui aspiraient à ses faveurs. Elle ne rêvait que de Shilen, la fantasmant moins hideuses que les représentations qui en étaient faites, l’imaginant avant la malédiction de sa propre mère, avant que son père ne la dégrade, ne la corrompe.

Elle ne pouvait refuser le présent de sa mère, même si elle n’en avait aucune envie. Sa vie lui tenait à cœur plus que sa dignité, et elle savait que la marâtre la ferait tuer sans hésiter si elle lui en donnait le prétexte. La nuit fut un cauchemar… Elle passa un long moment prostrée sur son lit le lendemain, se disant qu’il n’y avait pas eu que du dégoût, qu’un certain plaisir s’était également fait jour. Elle décida, avec sa résolution coutumière, de jouer le jeu et d’attendre son heure. Elle avait pris acte de la cruauté de sa mère et elle allait lui rendre la pareille.

D’autres reproducteurs se succédèrent, elle les acceptait, découvrant même des plaisirs douloureux qu’elle n’aurait jamais imaginé. Lentement elle commença à tisser sa toile, prenant des drogues pour éviter de tomber enceinte, elle passait une partie de ses nuits à traquer ces males et à les exécuter cruellement. Oh pas précipitamment, il fallait rester discrète et éviter les patrouilles, et surtout, ne pas éveiller les soupçons de sa mère. Maya devint plus sombre de caractère, plus froide et calculatrice. Ces années furent un réel apprentissage de la manipulation, du vice et de la froideur de l’assassin. Elle en arriva à savoir mentir avec aplomb à n’importe qui, y compris sa mère.
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Zarana
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:45

Sans relâche elle traquait les informations sur sa mère, ses fréquentations, ses amitiés et ses liens avec les Khainites. Elle en fit une patiente collection, suivant les espions, engageant les services d’experts fidèles à Shilen, torturant sans relâche ces victimes jusqu’à ce qu’elles avouent leurs plans les plus secrets. Nul ne se doutait qu’une part des corps retrouvés atrocement mutilés au fil des mois était son œuvre, et non celle de prédateurs puissants des souterrains, ou de quelque assassin vicieux de basse extraction. Elle passait cependant moins de temps au temple, ce qui ne gêna ni les prêtresses ni sa mère. Et elle avait négocié des horaires arrangeants à l’académie où elle dispensait son enseignement. Ses anciens professeurs avaient bien noté son changement de caractère, mais elle restait fermée à toute discussion.

C’est quand elle eut tous les noms et habitudes des serviteurs de Gran Khain qu’elle décida qu’il était temps. Il s’était passé une bonne dizaine d’années et son cœur s’était considérablement assombri, ses capacités à infliger la douleur avaient atteint des sommets de raffinement et elle savait garder en vie un prisonnier durant des jours et des jours, avant de lui ôter la vie. Aucun de ceux qu’elle avait éliminés, elle en était persuadée, n’avait rejoint Shilen pour la servir dans la mort. Non, ils avaient plus probablement été détruits par la Mère pour avoir osé servir son maudit père.

Elle fit prévenir les prêtresses, par des voies détournées. Leur donnant tous les renseignements qu’elle avait glanés au fil de ans. La réaction fut vive, et en quelques jours fut organisée une grande opération militaire, sous couvert de manœuvres d’entraînement de troupes. Excuse aisée, tant les conflits avec des forces maléfiques étaient monnaie courante depuis leur installation. Maya n’y participa pas, elle avait autre chose en tête.

Ce soir-là, elle entra dans le bureau de sa mère un sourire aux lèvres. Une première, jamais elle n’avait osé, jamais elle n’y avait été invitée. La surprise de la marâtre fut intense, mais céda vivement la place à sa haine coutumière. Elle regarda sa fille s’approcher lentement, une dague dans son fourreau à la main, ses épées dans le dos, en armure légère noire et rouge sang. D’une voix calme et froide Maya entama la conversation.

« Ce soir est un grand soir mère, tu sais déjà n’est-ce pas ? »

« Quoi ? Comment oses-tu me parler sur ce ton, impertinente !! »

Le sourire moqueur de la fille frappa la brune aussi fortement que s’il s’était agit d’une arme.

« C’est toi qui a fait ça ?! C’est toi qui m’as trahie !!? », hurla-t-elle, la haine déformant les traits de son visage.

« C’est fini mère, tu n’as plus d’alliés, plus d’amis serviteurs du maudit ! Il ne te reste qu’à attendre l’arrivée des soldats… avec un peu de chance ils seront cléments et tu mourras rapidement. »

L’autre se crispait sur sa haine. Maya s’approcha encore, lentement, et lui tendit la dague.

« Tu peux en finir toi-même, s’il te reste un peu de fierté. »

Sous le choc, envahie par la haine, ne pouvant réfléchir, elle prit la dague et la regarda un instant, puis la dégaina lentement, sous le regard presque joyeux de sa fille. On frappa à la porte d’entrée et la voix étouffée d’un homme se fit entendre.

« Par ordre de la Grand Prêtresse, ouvrez immédiatement ou nous enfonçons la porte ! »

Rien ne semblait pouvoir atteindre l’esprit corrompu de la brune. Elle regarda sa fille souriante, porta lentement la dague à sa gorge… Mais la lueur de son regard n’échappa pas à Maya, qui anticipa sans mal l’attaque, se fendant sur le côté dans un geste précis, dégainant une arme, elle frappa à la gorge sans hésitation, laissant sa mère terminer son mouvement en s’écroulant sur le tapis précieux. Elle regarda un moment sa mère agonisante, son sang maculant le tapis.

« Crève salope ! », furent les dernières paroles entendues par cette brune qui avait appris les arts sombres des humains.
[modifier] L'émancipation

Les années qui suivirent furent riches en rebondissements pour la jeune brune. Ayant pris garde à ne pas se mettre en avant, elle ne fut pas inquiétée par le culte de Shilen qui s’attribua sans vergogne l’intégralité de la gloire de cette action contre les suivants de Gran Khain. La force de Shilen en fut accrue, ce qui finalement plaisait autant aux prêtresses qu’à Maya.

Elle ne pu par contre empêcher que se répande la rumeur que c’était sa main qui avait mis fin à la vie d’une puissante nécromancienne, on parlait même de sa propre mère… ces rumeurs inquiétèrent les prêtresses qui y voyaient à nouveau une possibilité de voir leur pouvoir se briser, au moins partiellement. Maya continuait à aller au temple et à prier avec ferveur Shilen. Elle enseignait toujours à l’académie et avait pris la tête de sa famille. Petite famille en fait, elle n’avait pas de sœur, ni d’enfant. La guerre avait fait le reste il y a déjà longtemps. Sa famille n’avait pas d’avenir dans la maison Teken’duis.

Un soir, au temple, alors qu’elle priait comme à son habitude, de toute son âme, elle eut une vision. Elle se vit parcourir une étendue herbeuse au soleil. Elle entendit aussi une voix féminine, une voix douloureuse, mais tout à la fois apaisante : « pars, quitte les souterrains et va à la rencontre du monde, montre-leur qui je suis. » Le choc fut violent pour Maya. Elle sortit du temple rapidement et alla réfléchir à ce qu’elle devait faire.

Elle prit le temps, dans la tension qui montait entre le temple et sa personne, d’adopter une jeune orpheline. La purge n’avait pas fait que des heureux. Elle l’emmena au temple et la présenta à la Grande Prêtresse, lui annonçant par là même qu’elle allait partir et laisserait ce qui restait de sa famille à la petite. Elle demanda, en échange de son départ et de sa promesse de ne plus revenir en cette cité, que sa famille ait le soutient et l’aide du culte. Cela lui fut accordé. Il se passa encore quelques années, durant lesquelles elle éduqua la petite de son mieux, lui faisant fréquenter le temple et l’académie. Elle prit le chemin de la surface quelques semaines après la majorité de sa fille adoptive. Pleine d’appréhension, mais aussi du désir de savoir où ce voyage la conduirait.

Nul ne sait combien d’années il s’est passé exactement depuis son départ, même elle en a perdu le compte. Ce qui est clair en sa mémoire, c'est qu'il a fallu longtemps pour qu'elle puisse parcourir le pays sous le soleil sans en souffrir. Elle change de nom fort souvent. Des fois parce qu’un autre lui plait, d’autres fois parce que cela devient nécessaire pour qu’on ne se rappelle pas d’elle. Au fil des ans, elle fait la connaissance des peuples de la surface, méfiante, mentant sans arrêt pour se protéger, disparaissant souvent pendant des années. De ce fait, elle a appris à connaître chaque race mieux que beaucoup de Sombres. Ses contacts avec les elfes restant toutefois fort rares et peu cordiaux.
[modifier] Chroniques

Nombreuses furent les aventures de notre amie sombre. Mais nous ne conterons que celles qui la firent connaître sous le nom d'Olorae.
[modifier] L'elfe shilénite

Elle rencontra un jour une elfe dont le nom est sortit de sa mémoire. Une elfe qui était une fidèle de Shilen. Bien étrange rencontre, qui ne dura guère, mais lui fit aborder le problème des elfes avec plus de recul. Elle combatirent côte à côte quelques temps, étant toutes deux des adeptes des armes blanches, puis se séparèrent, laissant à chacune une impression bien étrange sur sa comparse.


[modifier] Les Dragons Noirs

De bien étranges personnages. Elle rencontra un sombre qui lui parla de son géréral si fort, si grand, qu'elle fut fort surprise de constater qu'il s'agissait d'un humain, Slain. Malgré des aventures communes, elle ne rejoint jamais les Dragons Noirs, ne voulant pas se placer sous l'autorité d'un humain, un mâle qui plus est. Elle regrette cependant de ne plus en croiser. Ils sont sans doute morts ou exilés quelque part, très loin. C'est à cette époque qu'elle a connu Ansem, actuel membre des Spectres.
[modifier] A Lucie

Assise à la table de la pièce principale de leur petite maison, Olorae écrivait. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pris le temps de tracer plus de quelques mots. L’encre lui maculait les doigts et cela faisait bien quatre plumes qu’elle tuait par maladresse… Mais rien ne l’aurait fait arrêter ce jour-là, profitant de l’absence de sa Lucie, elle avait entrepris une bien inhabituelle tache. La lumière du jour entrait par la petite fenêtre, elle aimait cette lumière et se rappelait avec acuité le temps où elle ne la supportait pas. Un temps lointain, perdu dans les brumes de sa mémoire. Ses blessures lui tiraient encore quelques grimaces, mais dans l’ensemble, elle allait mieux. Le feux crépitait derrière elle. Elle jeta un bref regard au petit autel dédié à Shilen, sourit à demi, puis se remis à son ouvrage.


Cela fait quelques années que la guerre est finie et ceci est mon premier journal. Combien ? On me dit 10. J’ai arrêté de compté il y a si longtemps que cela ne m’importe plus J’ai toujours trouvé ça idiot de faire un journal. Je ne suis pas certaine d’avoir changé d’avis aujourd’hui. Si j’en dis trop, cela peut servir mes ennemis. Et à quoi bon en faire un si je me tais sur l’essentiel ? Je n’ai jamais raconté ma vie. Je ne vais pas commencer ici. Mais, j’ai envie de d’écrire à celle qui m’a fait découvrir quelque chose que j’ignorais. Un sentiment dérangeant et très proche de celui que j’éprouve pour Notre Mère. Est-ce de l’amour ? Allez savoir…

Ma première rencontre avec Lucie, la Sombre qui vivait en marge, haïssant les siens plus que les elfes, fut des plus marquantes. Comme toujours je portais le masque de la courtoisie avec des inconnus. Il vaut mieux en effet ne pas se dévoiler soi-même dès les premiers mots, mais laisser faire l’autre, afin de mieux lire dans son jeu. La réaction de Lucie fut violente et agressive, comme peuvent en témoigner tous ceux qui l’ont rencontrée. Je ne me départis par de mon calme, souriant intérieurement de cette attitude révoltée. L’expérience des années sans doute. Mais aussi, je le vois maintenant, un désir de l’aider, d’aider une sœur à surmonter ses épreuves, à panser ses plaies. Elle n’était qu’une ombre enragée, un animal blessé. Nous discutâmes quelques minutes, pas plus. Cela me suffit pour qu’elle comprenne que je n’étais pas là pour l’insulter ou la juger. Que je ne rentrerai pas dans son jeu. Elle se sent coupable de sa vie. Agir de façon à se faire traiter de pute, à se faire insulter est son moyen de se punir. Ce n’est pas à moi de raconter ces blessures. Elles sont encore vives, mais je les comprends. Parfois trop bien.

La vie continua, comme toujours, malgré les déchirures et les trahisons. Nous nous croisâmes encore à une ou deux reprises, sans plus discuter. Elle semblait très occupée avec cet humain. Son mari avait-elle dit au détour d’une phrase. Je suis sûre qu’en agissant ainsi elle voulait s’attirer la colère des siens, pour avoir une bonne raison de les détester plus encore. « Le temps efface toutes les blessures » parait-il. Quelle niaiserie ! J’en sais quelque chose.

Avant de revoir encore Lucie, il a coulé de l’eau sous les ponts. J’ai fait la connaissance de Zelgadis, le Tetrarch. Un mâle d’exception. L’un de ceux dont on est fier de pouvoir dire qu’on lui plait. Et ce n’est pas rien pour une femelle Sombre. C’est grâce à lui que j’ai redécouvert certains sentiments enfouis dans mon cœur. Des sentiments qui s’étaient desséchés avec le temps et la solitude. C’est lui qui m’a fait accepter de me rapprocher des miens et d’intégrer les Spectres. Là j’ai retrouvé Ansem. Puis au fil du temps, d’autres sont devenus proches, comme Kizzat, Sisyla, Kroc, Yurka, d’autres encore.


La lumière du soleil faiblissant, Olorae décida d’arrêter là son écriture et de remettre à une autre fois la suite de cette histoire. Elle se leva avec difficulté et alla passer quelques instants sur le pas de la porte, humant l’air de cette fin de journée. Puis regagna le lit pour se reposer, attendant le retour de sa Lucie avec impatience.


Les mois passèrent et Olorae repris la plume au détour d'une affaire complexe.

Ces affaires de magie noire me pèsent. On n'en finira jamais avec les vices que nous a apporté le Père. Quelle tristesse. Lucie voulait un autre enfant... on a trouvé une solution amusante et pas désagréable de lui en trouver un. C'était étrange de refaire l'amour avec des males... vraiment étrange. Mais avec Lucie à mes côtés ça c'est bien passé. L'enfant est là, les signes ne trompent pas, même quand on n'a jamais été enceinte. Ces nausées sont vraiment désagréables, mais je suppose que je n'ai pas le choix. Je ne veux pas inquiéter Lucie avec ces histoires... je la laisse découvrir mon état par elle-même, ce sera bien plus amusant. Et la surprise lui fera tant plaisir que ce sera un moment à ne pas rater.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:46

Pile et Face
Un article de Le RP d'Oreline.
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L'horizon.


Histoire véridique de Pile & Face.
Intoduction: Le début de l'aventure!

Les cloches sonnèrent treizes fois sur l'îles aux bardes, alors que le repas de leur famille venait à peine de se terminer, deux individus à l'allurent douteuses et campagnardent étaient déjà affalés dans l'herbe près du phare, contre le mur protecteur de la ville, le tout entre deux bôtes de foin amenagées par là. L'un baillant et l'autre jouant avec son chat:

"Vas y Pièce, va chercher la pierre!!"

Il lançat la pierre, et le chat dans un miaulant partit la chercher... Et là ce fut le drâme, on entendit un bruit sourd l'instant d'après:

"Crevindidjou d'bon dieu! Qui qu'est qu'c'est encor' qu'se machin là!?

-Miaw!!?

-S'toi vil bouseux!? Prend ça!"

Un autre bruit sourd fut entendut par nos deux compatriotes.

"Miauuuuuuuw!!"

Le chat nommé Pièce venait de passer au dessus de leur tête, avec laquelle il le suivirent du regard. Alors le personnage à l'allure louche et à la moustache fine qui jouait précédement avec le chat s'exclamas:

"Euh... Oups?"

L'autre individus ensommeillé dans l'herbe, tout aussi douteux, retorquat alors, une brindille dans la bouche:

"Qui c'est qui venge notre chat?

-On se la fait pierre papier ciseaux, si je gagne s'moi, si tu gagne s'toi, 'kay?"

A ce moment on entendit en fond un bruit de tuilles éclatantes sous le poid d'on ne sait quoi.

"Okay! 3... 2... 1... Papier!

-Ciseaux!

-Mais-euh, je perd tout l'temps!"

L'énergumen ayant déjà commis le méfait de lancer une pierre se levat alors que son chat revenait au pas de course après sa longue chute:

"End nin disaïr... Red nï!"

Alors que le Pièce se frottait aux jambes de son maître, une boule de feu sifflat dans l'air puis un cri se fit entendre:

"Ah! Didjou! Qu'est qui s'passe! Au feu, au feuuuu!"

Ricanant de leur vengence, les deux étranges personnages se remirent à leur activitée favorite: Glander. En fond se fit entendre un plongeon dans la mer à proximitée, qui fit pensé à l'individu equipé d'une brindille:

"Damned, j'ai oublié de salué la jolie garde à la sortie de la ville!

-T'es incorigible toi vraiment...

-Bah quoi?..."

Les coupants dans cette conversation passionante, un chat arrivat en courant, à la façon humaine. Habillé d'une chemise bleu et d'un baggy à carreau, un pelage bleu et une tête de tueur fourbe et rusé.

"Oh, te revoilà Adenas! Que veux tu?

-Miiaaaw!

-De quoi!? Un bâteau de pirate a accosté au port!? Trop fort!

-Viens on y va!

-Okay!"

Les deux jeunes adolescent se levèrent donc, et partirent en courant vers le port, suivient par leur deux chats. Sur la route, ils croisèrent une jeune fermière rentrant de son labeur. Le jeune garçon à la brindille fit demi-tour en pleine course pour la suivre. Suite à une baffe de son compagnon, il reprit la bonne route en se plaignant. Il arrivèrent au port et constatèrent le problème. Une bonne cinquantaine de malfrat marins étaient déscendue de leur bateau, armes à la main. Discutaient avec le maire de l'île, et le discour avait l'air agressif. Derrière le maire se situait quelques paysans et personnes plus ou moins importante, donc riche, habitant sur l'île pour son calme qui cette fois était troublé par autre chose que la tribue d'Orc du Nord. Ils tendirent l'oreille pour entendre le capitaine dire au Maire:

"Tait toi donc, on ne veux pas discuter, donnez nous tout vos biens, ou l'ont rase cette île!

-Mais nous n'pouvons pas, on 'a qu'ça pour vivre!"

Les deux énergumens se regardèrent, et dirent en commençant à marcher vers eux:

"Poussez vous...

-...Nous allons nous en...

-...Occuper!"

Tous se retournèrent et la foule s'exclamas:

"Oh, regardez!

-C'est Pile et Face!

-Que font il là?"

Le maire se retournat pour voir les deux personnages. Et le capitaine ainsi que ses acolythes se tournèrent de même vers les deux marginaux. Le maire s'en prit alors à eux:

"Non! Dégagez bandes de gueux! Vous allez encore casser le port!

-Meuh on as jamais rien cassé...

-Et le mur de l'église!? Et le comptoir du bar!? Et les jambes du medecin qui a pas soigné votre chat!!?

-Oui bon ça va hein..."

Un autre homme s'aprochat du maire, l'air riche, pour lui dire:

"Laissez les se battre, autant vous savez que ce sont les meilleurs de île, ce qui n'est pas difficile dans cet endroit paumé, autant on en serat debarassé si ils perdent.

-Vous z'avez raison mon gars!"

Retorquat le maire. Les badeaux se poussèrent pour laisser avancer les deux jeunes gens et leurs chats. Le capitaine s'exclamas alors:

"Vous êtes qui les gosses?

-Nous sommes Pile...

-Et Face, les meilleurs du monde!

-Je vois, des plaisantins, moi je suis un des officiers de Zaken, et je...

-On s'en fou de qui t'es!

-Ouais on va te retamer!

-Tsss, bandes de petit pretentieux..."

Le regard du capitaine de la fregatte changeat en haine, et il pointat le doigts sur les quatres seuls réstés en face de lui:

"Rodrick, occupe toi d'eux..."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Un sabre fut tendue devant Pile et Face, impassible avec les têtes des types qui viennent de voir un truc risible. Rodrick de son nom se mit a crourir vers le duo, près à attaquer.

"C'est leur meilleur membre tu crois?

-Ch'ai pas frérot."

Rodrick se rétamat sur le sol tel une figue tombée de son arbre s'éclatant au sol. Pile et Face, s'étant écartés et chacun un pied soulevé au dessus du sol de peu, à la place de l'endroit où ils étaient précédement. Pile, le garçon à la brindille pointait du doigt Rodrick en se marrant, alors que Face, celui à la petite barbe retorquat:

"En tout cas, si c'est le plus fort ça va être facile!"

Le regard du capitaine devînt encore plus haineux, surtout lorseque Adenas poussat Rodrick du ponton, celui-ci faisant un plat monumentale dans la mer en dessous:

"Abattez les..."

Tout les marins foncèrent armes sortient sur les deux jeunes hommes. Pile marmonat quelque chose alors que Face envoyait son chat dans la bataille:

"Vas y Pièce, attaque! Attaque!"

Le chat qui enfaite est une chatte, habillé de bleu avec son air tout mimi sortit les griffes et sautat à la tronche d'un pirate, celui-ci occupé, il ne restait donc plus qu'environ 48 boeuf lancés à vitesse folle sur le Duo, se trouvant à peines à 20 mètres des pirates:

"Okay, c'est super efficasse comme truc..."

Mais c'est alors que Pile lançat sur les pirates un petit triangle tout brillant de rose, qui ricochat dans la rotule d'un des pirates, fondant à terre, avant d'aller s'encastrer dans l'oeil d'un autre. Les paralysant tout les deux dans la seconde.

"A toi, Adenas!"

Le chat courut en avant sous l'ordre, et commençat à griffer tout ce qui passait à porté de main.

"Pile, et si on faisait joujou avec...

-...La magie?

-Ouais!"

Alors que la course des pirates était freinée par les deux chats, les faisant tombés et les griffants: En effet ceux-ci était petit, agiles et très entrainés, ésquiverent les armes tout en faisant un carnage dans ce tas de marins peu puissants, apparamant jouant plus sous la peur du nom de Zaken qu'autre chose. Pendant que les deux frères, yeux brillants étaient entrain de prononcer des paroles d'incantation en reproduisant des gestes symétriques:

"Fuuuu...

-...Sions!"

Ils collèrent leurs index l'un sur l'autre en se epnchant chacun vers l'autre, tentans une transmutation que personne n'a jamais compris et pour cause:

"Zut ça marche pas...

-Je t'ai toujorus dit qu'on y arriverat jamais Pile!

-Bon ca va, passons aux boules de feu!

-Okay!"

Les deux prononcèrent alors:

"End nin disaïr... Red nî!"

Des boules de feu perlèrent sur les pirates qui n'arrivaient dès lors plus à avancés, et le sang se répandait au sol en même temps que de la chair brûlée. D'autres sautèrent à l'eau pour esquiver. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le capitaine:

"C'est trop facile...

-Ouaiiiis! On tire à Pile ou Face qui se fait le capitaine?

-Okay, je prend Pile! Normal s'mon nom haha!"

Un silence énorme résonnat d'une puissance que l'on pu entendre un Elpy passé, puis Face repris:

"Je prend Face, allez hop!"

La pièce volat, sous le regard de tous, puis retombat sur la tranche faisant la toupie un instant et tombant sur la... Face.

"Mais je perd tout le temps!

-Hehe..."

Face courut vers le Capitaine, celui-ci tirat son épée:

"Vous croyez que je vais laisser passer cet affr..."

Le capitaine avait trop parlé et n'avait pas pu se défendre, ou du moins arrêter la main de Face lui aggripant le visage, sautant en crispant sa main sur la tronche du malfrat, et l'encastrant dans le ponton. Provoquant d'amblé la destruction de celui-ci. Une fois le capitaine à l'eau, accompagné de ses marins restants:

"Ah! Aaaah! Nous nous vengerons!! Aaah..."

Il partit à la nage en sang, accompagné de ses sous-fifres survivants. Les deux frères tapèrent chacun dans la main de l'autre d'un signe victorieux, les chats dansants. Mais...

"Fichtre! Vous avez detruit l'ponton bandes de p'tits con'!"

C'est alors que le maire courrant vers eux en lançant un flot d'insultes méprisantes, fit un vol plané puis, rattérit dans la mer dans une onomatopée qui fit rire toute la population ayant regardé le combat, c'est à dire les cinq paumés étant restés là. Ils applaudirent ce croche pied monumentale et après quelques remerciements, chacun retournat à ses occupations, l'air de rien. Les deux frères repartirent vers leur endroit de squatte, et se disant qu'ils avaient gagnés un super gros bateau. Il se remirent à faire en travail aussi difficile que fatiguant: Rien. C'est alors que Face s'exprimat:

"Bah, tu sais ce soir on a qu'à après mangé et être allé à la taverne essayer un peu le bâteau?

-Ouais! Trop cool on faient ça!

-Mais tu sais naviguer avec un si gros bâteau?...

-Bah euh... Nan et toi?

-Euh nan, et toi Pièce?

-Miaw!

-Ouais, je me doutais que non...

-Ouais mais on improviserat!

-Ouaiiiis!"

Devant la perspective de ce grand amusement, nos deux héros s'affalèrent dans l'herbe, regardant le ciel. La clameur des oiseaux et du soleil rechauffait les deux êtres qui s'abandonnaient à une passion commune: la sieste. Les deux chats quand à eux, couraient après les papillons. Rien ne vaint troublé ce moment de repos dans un paradis verdâtre... Sauf la cloche sonnant les dix neuf-heures de la journée, réveillant les deux paresseux pour une raison éffective et essentiel à leur vie: le Dîner:

"Putain de bordel de merde de clôche à la con..."

Interjectat Pile, visiblement heureux de ce réveil. Ils reveillèrent leurs chats qui s'étaient couchés près d'eux durant ce temps. Ils se dirigèrent alors vers leur maison, retrouver leurs parents adorés. A peine poussé la porte:

"Bandes de feignasses! Vous étiez où toute la journéee hein? Et ça bosse pas! Ah, jeunesse de merde!
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:46

-Bonjour papa, on t'aime aussi tu sais?

-On a été au port aujourd'hui!

-Didjou, je sais, vous avez cassez le ponton le maire est venue me présenter une facture de vos conneries!

-Euh, oui mais on a sauvé le village!

-C'est pas une excuse, vous allez m'faire la vaisselle ce soir pour la peine p'tits cons!

-...Oui papa..."

Les deux qui répondaient à chaque fois en coeur à leur père se dirigèrent vers la table, et s'assirent à la même place d'habitude sur la table familiale. Leurs chats firent de même en se plaçant chacun sous la chaise réspective de son maître. On pouvaient sentir l'ôdeur de la bonne cuisine émannée de celle-ci, et leur douce mère devait finir de préparer l'onctueux dîné du soir. Le seul où l'ont a le luxe de manger en quantité et de la viande, car il est vrai que leur famille n'est composé que de simples paysans et non de riches nobles héritants de fortunes de leurs pères. La mère des deux garçons sortit de sa cuisine, les bras chargés de plusieurs plat composés de légumes, de viandes et autres chair de Keltir revenue aux petits oignons. Voici enfin les quatres membres de la famille reunis devant la table chargée à souhait, un vrai festin:

"Prions, mes enfants.

-Oui maman!"

Les quatres personnages firent leur prièrent à Einhaasad pour la remercié de ce futur délice. une fois ceci fait, ils commençèrent leurs repas:

"Alors comme ça mes chéris, vous avez combattuent des pirates aujourd'hui?

-Oui maman! Même qu'on a jeté le maire à l'eau!

-Oui, c'était marrant!"

Alors que leur père gromellait, en repensant à la facture. Elle était gentille leur mère comparé à leur père colérique. Tout ça à cause d'une mauvaise récolte, les racines des plantations mangés par des Elpys en furie. En somme, ils aimaient leurs parents mais surtout leur mère qui leur rendait très bien. Pile, glissant ses légumes à son chat qui de sous la table les lançaient sur Pièce, car n'aimait pas non plus, se déléctait du repas sans rien dire. Face lui plus rêveur regardait par la fenêtre. Pile ne remarquait rien, puisequ'il passait son temps à regarder uniquement sa mère, puisequ'il la trouvait jolie, c'est vrai qu'elle était très jeune comparé à leur père, vieux, cheveux gris et la mine fatiguée. Pourtant un caractère réstant strict, bref, celui-ci par contre aperçut Face rêvasser:

"Qu'est ce que tu fou encore? Je sais que dès que t'es comme ça t'as une idée derrière la tête! Combien ça va me coûter encore!!?

-Hum?... Ah pardon! Non rien ça va, je... Euh, j'ai juste hâte d'aller dehors ce soir!

-Ouais, z'allez encore aller vous saôuler à la taverne bandes de p'tit cons!

-Mais non..."

Le repas se terminat sans autre anicroche, ainsi Pile et Face firent la vaisselle comme prévue pour laver le crime d'avoir sauvé l'île de vilains pirates pas beau. Une fois ceci fait, accompagné de quelques plaintes, ils embrassèrent leur mère avant de sortir et souhaitairent à leurs deux parents une bonne nuit. Une fois la porte fermée, ils prirent la direction de la taverne, qui était à trois pas, pour cause de petit village. Ils rentèrent dans la taverne, vide comme tout les soirs, pour la même cause que précédement, Face prit la parole:

"Lilie, même chose que d'habitude 'teuplaît!

-Ah c'est vous, bonsoir Pile, bonsoir Face!"

Un nuage de fumée s'élevat entre la porte et le bar, transportant Pile devant le comptoir, en face de Lilie qui lavait précédement un verre.

"Oh madame! C'est un plaisir de vous voir, vous m'avez téllement manquée! Si vous saviez ce que vos charmes me... PAF!

-Allé viens par là..."

Face portat Pile jusqu'à leur table habituelle, alors que la jeune serveuse émit un petit rire, rougissant un peu avec habitude quand aux dires journaliers de Pile. Elle vînt par la suite leur servir leurs verres de lait habituel, ceux-ci ne buvant pas d'alcool:

"Tout le monde parle de vous aujourd'hui.

-C'est vrai?

-Oui, on raconte votre combat contre les pirates! C'est encore plus impressionant qu'à chaque fois que vous repoussez les orcs qui nous attaquent!

-Bein, oui c'est bien mais la garde nous hais puisequ'on fait leurs boulot tout le temps."

Pile écoutait les deux parlés, tête soutenue par une main elle même accoudée sur la table, ne quittant pas des yeux la serveuse en rêvassant.

"Et puis ces orcs dans le Nord ne sont pas beaucoup, et ces pirates auraient puent êtres repoussés par n'importe qui, c'est vraiment rien!

-Haha, je vous connais trop bien pour savoir que vous n'aimez pas vous vanter, mais je me dit que ça devait vraiment être beau à voir."

Elle leur adressat un petit sourire:

"Ah, mon coeur s'emballe devant se sourire si charmeur! Je pourrais me battre pour vous impressioner, oh mila..."

Une autre baffe fit tomber Pile de sa chaise, laissant Lilie en proie à un petit rire devant le comique de la scène. Pile se relevat et se rasseyas pour retomber dans sa révasserie. Ils continuèrent de discuter lingerie le temps de finir leur verre et s'aprêtèrent à partir, se levant, face remerciat:

"Bah, bonne nuit Lilie, merci pour le verre! Mettez ça sur notre compte!

-Pas de problème les garçons!"

Elle leur souriat une nouvelle fois, et Face se dirigeat vers la porte, l'ouvrit... Et fit demi-tour, attrapat Pile par l'oreille alors qu'il draguait encore et le tirat dehors:

"Aïe... Aïe!... Mais, j'veux pas devenir Elfe, arrêteuh!!!"

Lilie leur fit un petit au-revoir de la main, et refermat la porte après une réponse d'un signe de la tête des deux frères. Ils se regardèrent en même temps et dans un signe d'aprobation, partièrent discrètement vers le port. Une fois arrivé sur le reste du ponton, il se rendirent compte que trois bon mètres séparaient le ponton du bâteau, à cause de la destruction de celui-ci:

"Ah, fichtre, Face, comment on monte!?"

Face pointat les cordages du doigts:

"En attrapant ça, qui y va en premier?

-Euh... A la courte paille!

-Okay!"

Pile prit deux brins de pailles qui trainaient dans les cargaisons laissés là, et les présentats à son frère qui tirat... La plus longue:

"Mais-euh, j'en est marre de jamais gagner!

-Hehe, aller j'y vais en premier!"

Face fit monter son chat sur son dos pris son élan et sautat sur un cordage qu'il aggripant sans difficultée et se issat à bord:

"A toi Pile!"

Pile prit Adenas sur son dos, pris son élan et courut vers le bord ruiné du ponton, mais glissat sur le manche d'une hache restée en plan ici, volat un instant, se mangeat la paroie du bâteau en pleine face, puis finit à l'eau dans un plat remarquable:

"MIAAAAAAAAW!"

Face était mort de rire, et tapait sur la rambarde du bâteau quand à la beautée du geste, alors que Pile se faisait tabasser dans l'eau par Adenas, qui l'enchainait de coup de patte, traumatisé par l'eau. Pile sortit vainqueur de l'eau, avec quelques bleus, Adenas assomé sous un bras. Il sautat bien cette fois et se hissat à bord:

"Wouhou, on peut y aller!"

Ils se retournèrent tout deux et prirent conciense de la grandeur du bâteau:

"Ah ouais quand même, c'est pas maaaal!

-On visite?

-Ouais!"

Ils commencèrent à courir partout sur le pont, dans les cabines, dans la cuisine, dans l'armurerie et ses canons, ou d'ailleurs Pile se prit les pieds dans un boulet et se rétamat lamentablement, alors que Face, lui, courant devant, avait esquivé sans s'en être rendue compte. Une fois tout ce remue-ménage fait, et Adenas reveillé, ils se retrouvèrent tout les quatres sur le pont: "Bon, moi, Pile je serais le capitaine!

-Hey non, moi aussi je veux!

-Miaw!

-Miaw!"

Personne n'étant d'accord, chacun se mit à rêfléchir sur le problème, main sur le menton:

"Je sais...!

-Oui?

-...Ah euh non...

-Moi je sais!!

-Oui?...

-Euh, enfaite non...

-Miiiaw!

-Oui?

-Mia... Miaw...

-Ah zut... Bon comment on faient alors?

-Bah on est tous capitaine, mais je prend la barre!

-Okay, moi je m'occupe d'hisser les voiles, en avaaaant!"

Chacun partit en direction de qu'il avait à faire. Pile prit la barre, Face descendit les voiles tandit que les deux chats se posèrent sur la vigie. Face une fois les voiles tenduent, allat se poser sur la proue:

"En avaaaaaaaaaant!"

Le bâteau partit, bercé par le vent, tout allait bien. La mer était calme, le vent soufflait peu fort, laissant le bâteau voguer à une petite allure soutenue. Les deux frères se criaient des formalités, se prenant pour de vrais marins. Mais la différence entre eux et des vrais marins fuent celle-ci:

"Y'a pas comme une lumière qui tourne là devant?

-Oh p't'ain le phare!

-Tourne Pile, tourne!"

Pile fit tourner la barre d'un coup sec, ce qui eu pour effet de dévisser la roue servant à la direction du gouvernaille:

"Putain, j'ai vraiment pas de bol!"

En effet, le bâteau s'écrasat totalement sur le phare, en devastant une vitre avec la proue, dont Face avait sauté juste à temps dans l'eau. Poussé par le vent dans sa déstruction, le bâteau s'affalat entiérement sur le phare dans un bruit épouvantable. Des planches volaient de partout, et Pile restez seul sur le bâteau une fois que ses chats eurent sautés sur la terre ferme grâce à leur grande agilitée, à l'abris, se retrouvat à esquiver des planches de bois volantes tout en voyant au fur et à mesure le phare se raprocher grandement de lui alors que le bâteau s'empalait contre le phare, rentrant dedans par morceaux à l'endroit où la fenêtre avait implosée:

"Putain pourquoi c'est toujours moi qui suit dans la merde!"

Pile tentat de sauter à l'eau mais se prit du coup une planche en pleine face l'assomant et le faisant tomber dans l'eau pour ainsi dire comme une merde, puis rattrapé par son frère l'éloignant rapidement vers le rivage pour éviter une nouvelle casse... Toutes les lumières du petit village s'allumèrent en même temps. Alors que les deux frères étaient allongés sur la plage, se remettant de la précédente cascade. En quelques minutes tout s'enchainat. Tout le bourg était reunit sur la plage devant les deux frère et ne pouvant que constater les dégâts au clair de lune, le maire prît la parole:

"Mais vous êtes vraiments des abrutis! Vous n'servez à rien! Bandes de cons, là s'en est trop! Je vous bannis du village!"

La foule émit des accords différents entre la plainte et l'aprobation, le père des deux pris ensuite la parole:

"C'est vrai, le maire à raison! Vous ne branlez jamais rien! Vous êtes des enfants indigne, la maison vous est maintenant elle aussi interdite, barrez vous!"

Les deux frèrent se relevèrent, se soutenant mutuellement. Regardant sans rien dire, le maire reprit la parole:

"Voilà, s'tout et maintenant dégagez, ou vous serez éliminés au premier pas dans le village!"

Puis se retournant vers la population:

"Rentrez ch'vous, on réglerat tout s'la d'main!"

Sous l'ordre, tous rentrèrent chez eux, finir leur nuit. Seule réstat la mère des deux frères et Lilie, les regardants. La mère en pleure, Lilie au bord des larmes, Pile à moitié dans les vappes, une main sur le front ensanglanté et Face totalement sans égratignure la main sur le front. La mère prit la parole en sanglottant:

"Mes chérie... Je... Je...

-Ne t'inquiète pas, on n'était pas digne maman, c'est pas grâve on va en profiter pour parcourir le monde!... On t'écriras..."

Rétorquat Face avec un faux sourire, il avait du mal à comprendre tout ce qui venait de ce passer, intensément vite que cela vienne de se faire. Pile se relevat seul, un sourire vague aux lèvres:

"Allez, il fallait bien que l'on parte un jour!..."

La maman vînt serrer ses deux fils dans ses bras, puis les lachats, toujours en sanglottant. ils firent au-revoir aussi à Lilie, en la serrant dans leurs bras. C'était les deux seuls personnent qui les aimaient vraiment ici, les autres n'ayant qu'une vague admiration pour ceux qui se battaient pour le village... Les adieux n'étaient pas vraiment leurs forts, alors ils tournèrent les talons et partirent vers le port une nouvelle fois... Ils attendraient jusqu'à demain, un bâteau passerat pour aller à Guldin et les enménerat vers l'horizon... Ainsi débute les fabuleuses aventures de Pile et Face...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:46

Sanjy
Un article de Le RP d'Oreline.
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[modifier] Chaos Born

Sanjy est né dans le village des Drows d'Oreline, sa mère fut dégoutée de donner naissance à un male et l'envoyat vivre dans les terres d'Ancaria, auprès de la Matriarche Sophiane des plaines de Zurug-Nar. Il avait alors 2 ans.
[modifier] Elder Wave

Sanjy, fut élevé par la bien-aimante Sophiane. Celui-ci ne voulait parler à personne, ni aux mâles ni aux femelles et n'avait qu'une expression mauvaise sur le visage à longeur de temps. Sophiane fut obligée de s'occuper de lui pendant toute la jeunesse de Sanjy. Il put ainsi apprendre la magie et s'instruire grâce aux ouvrages scellés dans la caverne de Zurug-Nar. Le rapport mère-fils qui s'était installé entre lui et la matriarche lui valut la possibilitée de voyager au lieu de rester à garder les plaines comme tout male de la tribû. Sanjy fit comme tout voyageur un arrêt a Tyr-Fausl. Les Elfes le chassèrent sans considération. Il prit alors consience que les Elfes étaient comme les Elfes Noirs, qu'ils s'agissait bien de la même race et que seul la couleur de peau la différenciais.


[modifier] Spirit of Conqueror

Il lui fallut peu de temps pour comprendre, qu'il souhaitait avant tout, le pouvoir. A 16 ans, ce fut la révélation. Reveillée en pleine nuit après un cauchemard mettant en scène les ombres de ses anciens parents et des Elfes de Tyr-Fausl, il comprit. Son vrai périple commençat ici. Il jouat de ses talents et assassinat la matriarche Sophiane, et pris le thrône en tuant tout ceux qui s'y opposaient, le soutien de tout les mâles lui vallut sa reussite. Il tentat ensuite d'unifier les Dorws avec les Elfes de Tyr-Fausl, ce qui vallut une geurre entre ces deux peuples. Mais les Drows étant bien plus sournois, ils gagnèrent en à peine dix lunes. Sanjy s'assied alors sur le Thrône des Elfes, il avait ce qu'il voulait. Cependant il lui manquait quelque chose, quelque chose qu'il ne pouvait avoir ici. Ce petit mâle assoifé de pouvoir fut contraint à un problème. Il voulait se venger. Le Prince Elfe du royaume d'Ancaria partit alors seul vers le continent d'Oreline. Bien décidé à prendre le pouvoir Elfique de cette contrée.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:48

'Pro Majorem Pumilii Gloriam'

...Lors les Pères Nains découvrirent les pouvoirs des Feux éternels des volcans. Lors les Pères Nains comprirent les arcanes des travaux du Mithril et de l'Or, de l'Orichalque ainsi que des métaux vils. Lors ils proposèrent aux Dragons une Alliance, car les Feux éternels étaient sous la garde de ces derniers.
Ainsi naquit une amitié qui se rappelle à moi, lorsque au temps de mon enfance je fréquentais les Forgerons de ton peuple, que nous combattîmes ensemble contre les barbares orcs et les trop fragiles esclaves humains, que nous discutions avec les représentants des trois Clans des Elfes, et que leur magie venait renforcer vos travaux. Ils ne sont plus que cendres au fond des forges des Dieux, ceux qui créèrent ta race, et leurs traditions se perpétuent par vos vies, lorsque leur mémoires disparaissent par nos morts...

Fafniyia, récit des origines.


[modifier] Introduction: l'enfance

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pu observer l'agitation perpétuelle des Mahums, en bas de notre montagne, depuis la fenêtre de ma chambre.
Encore aujourd'hui j'ignore ce qui motiva mes parents à quitter les terres naines, longtemps avant ma naissance. Peut être mon père me le révèlera un jour, mais parfois les secrets du passé gagnent à ne pas être révélés.
J'ai grandi au beau milieu des montagnes les plus désertes que je connaisse. Depuis les plus hauts pics, on pouvait apercevoir le sommet d'une tour immense, à l'Ouest, et les canyons effrayants de la vallée des dragons à l'Est. Les deux loups de mon père,Arker et Emllan, étaient mes compagnons de jeu les plus fidèles. Les seuls plutôt, si l'on excepte une vieille dragonne, qui parfois me distrayait en me contant des mythes surgis des âges les plus anciens. Peut être avait elle réellement plusieurs milliers d'années. Je ne compris que bien plus tard pourquoi elle ne s'en prit jamais à moi, ni à ma famille, lorsque nous aurions fait des proies bien plus facile que celles qu'elle trouvait hors des montagnes.

Je visitai chaque recoin à des lieues à la ronde, et au fil des ans, apprit à connaitre chaque rocher, chaque touffe d'herbe, chaque bosquet des ces montagnes.Mon terrain de jeu était immense, et nul n'aurait pu m'y menacer, protégée que j'étais par deux loups vifs et puissants, et une dragonne à l'esprit et la force tous deux impressionants.
De plus en plus au fil du temps, je délaissai néanmoins les courses à travers la nature pour m'intéresser au travail de mon père. Il était forgeron, et fabriquai patiemment les objets qu'il allait proposer, plusieurs fois l'an, au marché de Giran.

Je ne compris que lorsque je quittai notre domicile, bien plus tard, la qualité de son travail. Il fabriquait alors rarement plus d'un objet chaque Lune, une Hache, une Epée, un Plastron. Mais chacune de ses création était une oeuvre d'art, parfois incrustée de joyaux, toujours d'une exceptionnelle beauté, et leur vente suffisait largement à subvenir à nos besoin, assez faibles par aileurs.


J'appris à ces côtés, patiemment. Les travaux répétitifs qui sont le quotidien des forgerons ne me désespéraient pas, car j'attendais de voir quelle merveille naitrait entre les mains de mon père. Ainsi je passai de longues journée à mélanger du fer et du charbon, jusqu'à obtenir le coup de main nécessaire à la fabrication du mailleur acier. Je broyai des ossements pendant des heures, jusqu'à ce que la poudre obtenue soit assez fine pour satisfaire les exigences de mon père. Ainsi, peu à peu, l'un après l'autre, j'appris comment fabriquer les ingrédients nécessaires au travail de la forge. De temps en temps, un jouet merveilleux sortait des mains de mon père, l'un de ces objets que l'on appelle Golem. Tous étaient de véritables oeuvres d'art, tel cet insecte capable de voler, dont la principale tâche semblait être de me déconcentrer. Ces rouages, que je pouvais observer à loisir, étaient des mécanismes merveilleux et complexes. Pour mon trentième anniversaire, mon père me fit le plus beau cadeau que j'ai pu alors imaginer. Alors que jusqu'ici, je n'avais jamais réalisé que des petites parties du travail, il me demanda de fabriquer un gant d'avadon, pendant qu'il fabriquait l'autre. Je dois avouer que mon travail fut un désastre, l'excitation et la peur se mêlant pour m'aider à effectuer un travail bâclé de bout en bout. J'étais trop jeune encore, la patience et l'expérience me manquaient. Mais, très loin de m'en tenir rigueur, mon père m'expliqua ce que j'avais mal fait et de quelle manière j'aurai dû procéder. Qui pourrait rêver meilleur maître que celui-là?
Ma mère était la personne la plus douce que j'aie connue. Elle s'occupait de l'ensemble des détails de notre vie. Bien que peu loquace, elle se révélait une merveilleuse conteuse lorsque venait le temps des récits portant sur l'origine de notre peuple, et sur les légendes naines, au plus profond des soirées d'hiver. Je dois avouer que je ne me suit que peu intéressée au travail qu'elle effectuait, que ce soit lorsqu'elle partait récolter certains des ingrédients dont avait besoin mon père, ou lorsqu'elle tenait notre demeure. Ces deux domaines me restent encore aujourd'hui parfaitement étrangers. Je ne compris qu'après sa mort l'amour immense que lui portait mon père. Qu'étais d'autre qu'une enfant?

Peu à peu je me rapprochai de quarantième année, qui devait marquer mon entrée dans l'âge adulte. A cette occasion, je le savais, mon père m’emmènerait avec lui dans son voyage vers Giran, afin que je découvre le monde.


[modifier] Chapitre premier: l'agression

Ce fut le monde qui me découvrit finalement, avant que je puisse quitter le nid douillet ou j'avais passé le début de ma vie, insouciante et heureuse.
J'avais 38 ans lorsque je découvris, lors d'une de mes escapades à travers la montagne, devenues rares alors, les cendres d'un feu de bois sur une petite corniche peu accessible. Arker, à son habitude, restai à mes côtés pendant qu'Emllan furetait aux alentours. Il fut le premier à se rendre compte que nous n'étions pas seuls sur cette corniche. Il se hérissa aussitôt, et commença à grogner. Ce fut la seule fois ou je le vit se comporter de cette manière.

Mon père était revenu la veille de Giran, mais n'avait comme à son habitude rien raconté du monde extérieur.
Mes connaissances des humains se résumaient alors à ce qu'en disaient les contes. Je les croyais encore les esclaves serviles des elfes, ce qu'ils furent durant des millénaires. Les trois êtres qui parurent à ma vue, surveillés par Emllan, étaient issus d'un peuple qui s'était libéré de ses anciens maîtres elfes. Comment aurais-je pu savoir ce qu'ils étaient? Car leur apparence était bien différente de celle des pauvres esclaves que l'on m'avait décrits. Les deux premiers étaient engoncés dans de lourdes armures, dont l'état me fit pitié, et portaient au côté droit des épées tordues et quelque peu rouillées. Le troisième portait une armure beaucoup plus légère, et en bien meilleur état, et un arc était accroché à son dos.
Ce fut ce dernier qui bougea le premier. D'un geste incroyablement rapide, il s'empara de son arc qu'il banda, et décocha une flèche vers Emllan. Celui ci ne fut pas assez vif pour l'éviter, il devait alors être âgé de près de 50 ans, ce qui est un âge déjà honorable pour ceux de son espèce. La flèche lui transperça le poitrail, et voyant cela, je paniquai et partit le plus vite possible vers ma maison, talonnée par Arker.

C'est probablement ma connaissance de ces terres qui me sauva la vie, et la gêne que leurs armures occasionnaient aux deux guerriers. Mais les fuir m'éloignait de chez moi, et seul un long détour me permit de regagner ma demeure.
Me voir arriver en courant et en pleurant, suivie du seul Arker, du sans doute éveiller les soupçons de mon père. Mais mon détour m'avait déjà coûté énormément de temps, et les trois humains arrivèrent juste après moi.
Mon père, sachant sans doute que la fuite était vaine, se retourna vers le champ ou paissaient trois cabris, sous la surveillance de ma mère, en contrebas de notre maison. Il cria un unique mot, et ma mère, paraissant stupéfaite en l'entendant, eut une réaction alors incompréhensible. Elle se mit à courir, non vers la liberté promise par la passe en bas de la montagne, mais vers l'intérieur de la chaîne, loin de tout secours.
Les trois hommes arrivèrent à la porte de la forge, dans laquelle nous étions réfugiés, et expliquèrent en quelques mots la raison de leur présence. L'or. Ayant souvent croisé mon père à Giran, ils connaissaient son talent et voulaient récupérer ce qu'il avait dû amasser au cours de sa vie.
Ils ne me touchèrent pas, non plus qu'Arker qui s'était caché sous l'énorme soufflet de mon père. Lui fut par contre soumit à un interrogatoire long, et ponctué de coups. Il ne s'était jamais soucié de notre or, ma mère s'était occupée pendant toutes ces années de le conserver en lieu sur. Mais comment ces humains auraient ils pu comprendre que l'or n'avait pour lui aucune valeur, comparés aux plaisir de la forge? Après les coups vinrent la torture, mon père garde encore aujourd'hui des cicatrices effrayantes là ou le fer rouge brûla sa peau, sur les bras, les épaules. Ce fut alors qu'il révéla que seule ma mère connaissait l'emplacement de notre or.

Ce fut au cours de cette séance de torture que réapparut ma mère, armée d'une pauvre hache qui servait à couper le bois. Elle tenta d'attaquer le premier guerrier par surprise, mais celui ci l'entendit et, d'un mouvement qui sembla presque gracieux, se retourna en tirant son épée et embrocha ma mère, sans même sembler fournir un quelconque effort.
J'avais en quelques heures pu observer les pires penchants des hommes, je ne peut m'empêcher de garder encore aujourd'hui une profonde aversion à l'égard de la plupart d'entre eux.
Après cet épisode, les bandits semblèrent se rendre compte qu'ils avaient commis une erreur. Les deux guerriers ôtèrent leur casque pour se reposer, et je compris alors que celui des trois qui semblait diriger les autres était une femme. Ils sortirent de la forge, apparemment pour réfléchir loin de nous, puis, la nuit tombant, nous barricadèrent dans la forge.

Ce fut pendant cette longue nuit que je compris les actions de ma mère. Le mot que mon père lui avait crié était en fait le nom de la dragonne, Fafniyia. La dragonne avait, peu après notre arrivée ici, révélé son nom à ma mère, ce qu'il ne fit jamais avec moi. Mon père lui-même ne savait pourquoi ce nom avait été révélé à ma mère.
Le nom d'un dragon est un trésor bien précieux. La plupart ne le révèlent que lorsqu'ils sont liés d'une très profonde amitié avec vous, ou lorsque, comme le légendaire Antharas, ils se pensent trop puissant pour être menacés. Entendre ce nom avait suffit à ma mère pour comprendre que la présence de la dragonne nous était nécessaire. Pourquoi celle-ci n'était pas venue, si elle estimait tant ma mère?
Au matin un vacarme effrayant se fit entendre, ce bruit de bataille que je devais trop bien apprendre à connaître 5 ans plus tard. Il ne dura que quelques minutes avant de disparaître d'un coup. Puis d'étranges voix se firent entendre, chantant dans une langue chuintante et douce. Mon père se précipita vers la porte, et je découvris avec lui les créatures les plus bizarres que j'ai jusqu'alors rencontrées. Ils étaient grands, autant que les humains, mais beaucoup plus fins, et leur peau semblait avoir été décolorée. Mon père me fit signe de ne pas faire de bruit, et je put les observer, 4 êtres fantastiques chantant une mélopée lente et triste autour du corps sans vie d'un cinquième. Cette oraison funèbre terminée, ils assemblèrent rapidement un bûcher et y transportèrent leur camarade. Lorsque les flammes commencèrent à s'élever, ils abandonnèrent leur ami défunt pour se retourner vers les trois humains. Pendant tout ce temps ni mon père ni moi n'avions bougé, ou fait le moindre bruit.
Ils se penchèrent autour des trois humains, et s'emparèrent comme de trophées des armures et armes de ceux-ci, ainsi que d'un lourd sac posé sur la couche de l'humaine, laissant entendre le tintement de l'or. Comme mon père essayait de se rapprocher d'eux et d'engager la conversation, ils lui lancèrent un regard ou se lisait une certaine impatience. Sans doute la mort de leur camarade leur avait enlevée l'envie de parler à quiconque.
Ces êtres me fascinaient déjà, jamais je n'ait oublié qu'ils nous sauvèrent alors, jamais je n'ai eu depuis à regretter la confiance que je mettais en eux. J'allai les côtoyer sans cesse au cours des années qui suivirent.
Mon père préféra les laisser partir sans plus les approcher, et lorsque leurs ombres eurent disparues, nous construisîmes un bûcher sur lequel nous déposâmes les trois humains.
A ce moment seulement apparut Fafniyia. C'était la première fois que je la voyais voler, et le souvenir de ce spectacle me fascine encore aujourd'hui. Elle se posa sur auprès des cadavres des humains, et nous demanda de sa voie grave et rocailleuse, pourquoi nous cuisinions un Elfe Brun. Mon père entreprit de lui raconter ce qui était arrivé. Lorsqu'il parla du destin funeste de ma mère, la dragonne posa ses yeux sur le cadavre étendu sous un drap près de la porte de notre demeure, puis leva la tête vers le ciel, et lança un immense jet de feu. Peu d'êtres je pense ont eut éloge funèbre aussi exceptionnel. Le souffle funèbre des Dragons les épuise, et il est très rare qu'il l'offrissent à quelqu'un d'autre que leur compagnon. Puis elle s'empara des corps des humains et les avala, n'en faisant qu'une bouchée.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:48

Je comprends désormais combien elle pouvait être vieille, et affaiblie, car j'ai pu depuis rencontrer des Dragons âgés de plusieurs millénaires, et qui semblaient pourtant bien jeunes comparés à elle. Peu de sa race sont encore en vie, je pense, qui l'ont vue naître.
Après avoir jeté un court regard à mon père, elle prononça les derniers mots que je devais entendre sortir de sa gueule. "Sa place est auprès des Pères des Nains. Je vais l'y déposer en effectuant l'Ultime Voyage". Mon père se contenta de hocher de la tête. Alors Fafniyia saisit entre ses griffes la dépouille de ma mère et s'envola vers le Nord.

La vie que nous avions connue ne devait jamais reprendre. La perte de ma mère avait brisé mon père, c'est pourquoi deux mois plus tard il prit la décision de rentrer dans les territoires nains. Nous abandonnions ce lieu ou il vivait depuis son mariage, ou je vivait depuis ma naissance, en emportant Arker, quelques pièces, et les outils que nous pouvions porter.


[modifier] Chapitre second: la découverte du monde


[modifier] Le départ du foyer


Notre demeure avait été saccagée par les bandits humains. Pourtant mon père prit la décision de la reconstruire. Mais la main de ma mère avait tellement pesé jusque là sur nos deux vies, nous étions ses deux enfants si l'on peut dire. Tout ce qui touchait à la bonne tenue de notre demeure était sa chasse gardée. Sans elle, nous étions totalement perdus.
Comment il nous fût possible de ne pas nous abandonner au désespoir, je ne la sait. Il est vrai que l'entêtement des nains est légendaire, ainsi que leur capacité de ne s'émouvoir que lentement. Il fallut deux pleins mois pour que le chagrin nous rattrape vraiment.
Mon père avait terminé l'ouvrage en cours lors de l'attaque, et était décidé à le vendre afin de nous permettre de racheter les biens perdus lors de l'attaque. Le matin de son départ, il m'ordonna brusquement de rassembler mes affaires. Ce fut l'affaire de peu de temps, et très vite tous deux nous étions prêts à partir.
Avant de quitter définitivement ce lieu ou il avait vécu pendant 50 ans, ou s'était déroulée ma vie entière, il fit un dernier saut dans la forge, en ramenant un bâton enduit de potasse et transformé en torche. Les souvenirs restent, mais des murs de cette demeure, rien ne subsiste.
Je pus aussi observer que la fumée qui sans cesse s'échappait de la forge avait arrêté son lent envol. Nous entendîmes l'explosion près de deux heures plus tard, alors que nous avions parcouru près de trois lieus. Même la meilleure chaudière ne résiste que peu de temps à une telle pression. Les rochers doivent désormais recouvrir cette petite forge. Rien ne reste qui pourra raviver notre douleur.
Nous ne sommes arrivée à Giran que la nuit tombée, mais malgré l'obscurité, ou grâce à elle, les remparts de cette cité me paraissaient immenses. Deux sombres, manifestement les gardes, nous firent entrer par une petite porte. L'un d'eux connaissait manifestement mon père, mais devant son air sombre n'osa lui demander les raisons de notre venue, et de ses conditions.

[modifier] Giran


Voilà donc ce qu'était une ville. Comparée aux espaces que j'avais l'habitude, ces rues me semblaient étroites bien que pouvant laisser circuler plusieurs files de véhicules.
Mais les gens.... des gens partout, de toutes les races, des Nains, des Sombres, même des humains. Et ceux que je reconnaîtrai bientôt comme des Elfes et des Orcs. Comment expliquer ce que l'on ressent en étant plongée dans cette foule?
Nous nous dirigeâmes vers le Sud de la ville, mon père semblant très bien connaître le lieu ou il se rendait, moi ébahie devant la multitude qui m'entourait. Bientôt me parvint l'odeur d'une forge, dans laquelle nous entrâmes sans que j'y prisse garde. Pendant que, ébahie, j'observais les outils monumentaux qui ornaient les murs de cette forge, mon père discutait avec un Nain, puis me le présenta, en me disant qu'il allait désormais être mon maître, si je voulais toujours devenir forgeronne. Bien sûr que je le désirais, mais je ne comprenais pas cette précipitation de la part de mon père.

Nous fûmes vite dirigées vers des chambres, et la fatigue de la journée me permit de m'endormir tout de suite. Le lendemain mon père partait, sans un regard, pour ce qu'il appelait "un petit voyage". Deux ans devraient passer avant que je le revoit.
C'est le même jour que commença réellement mon apprentissage du métier de la forge, un travail bien plus dur que celui auquel m'avait habitué mon père. Mais ses enseignements m'avaient été profitables, je mis à peine un an pour maîtriser parfaitement toutes les bases, j'étais capable de fabriquer mes outils, mais aussi de tremper des épées ou des haches, de forger des armures. Mon maître m'envoya alors finir mon apprentissage d'armurière au village Nain, j'allais enfin découvrir ces terres dans lesquelles furent forgées mon peuple.

[modifier] Dwarven Village. Le marteau, la hache et la lance


Le voyage en bateau fut pour moi une autre découverte. Bien qu'étant sortie de mon exil depuis près d'un an, je n'avais que très peu découvert ce qui ne tenait pas à mon travail. C'était étrange, cela me désorientait de ne plus voir de terre, et de sentir ce sol instable sous mes pieds.

Enfin apparut notre but. Cette terre à peine apparue à mes yeux, me fit ressentir une très profonde émotion. Cette terre était la mienne, celle de tous les miens, et cela je le savait au plus profond de moi.
Nous cheminâmes plusieurs heures à travers les défilés d'Elmore, puis atteignîmes le village. Là, dans la forge, se trouvaient appuyés aux murs, un nombre incroyable d'armes et d'armures de qualité exceptionnelle. Mais, bien plus impressionnants était le Golem qui tournait en grinçant au milieu de la pièce. Le forgeron semblait être énervé par ce Golem mais il me parut merveilleux.
La fabrication des Golems fut une des étapes qui devaient me mener de simple artisane à armurière, une étape au moins aussi importante que l'apprentissage du maniement du marteau et des pinces. La fabrication, et le contrôle d'un Golem, sont étroitement liés à la maîtrise des armes, Hache, Marteau, Lance, et au talent de forgeron. Voilà quels étaient mes sujets d'étude, et ils me permirent de visiter tout Elmore, ainsi que les mines de charbon et l'entrée de la mine la plus profonde, dans laquelle le mithril est extrait.
Voyages, combats et entraînements, travail derrière un soufflet... Cela remplit une vie, malheureusement mon nouvel enseignant semblait assez pressé de se débarrasser de moi. Il ne n'acceptait de m'enseigner ce qu'il savait uniquement du fait que mon père avait été un de ses maîtres, mais détestait enseigner au plus haut point. Il semblait d'ailleurs tout détester au plus haut point, et je doit avouer être heureuse d'avoir appris suffisamment vite. Aussi bon maître ait il été, il était insupportable.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:49

Chapitre troisième: Naomi et les Hammer


[modifier] Le voyage


A l'aube de ma quarante et unième année, je parti donc finir ma période d'apprentissage afin de mériter définitivement mon titre d'armurière. J'avais pour cela décidé de visiter le monde, en m'arrêtant dans chaque forge afin d'apprendre ce qu'il me serait possible d'apprendre.
Je commençais mon voyage a Giran, ou celui qui m'avait enseigné me conseilla de visiter les terres humaines, dans lesquelles l'on pouvait trouver quantité de Nains installés dans chaque ville, banquiers, vendeurs et bien sur forgerons. De Gludin mes pas me portèrent à la frontière avec les terres Sombres, lourdement gardées par les humains et qu'on ne me laissa pas franchir. Puis Gludio, un village superbe, d'où un chasseur Nain m'emmena visiter les immenses territoires dévastés infestés de basilics et d'une espèce de fourmi géante très agressive. Enfin, je me dirigeai de nouveau vers Giran, en traversant Dion, puis en suivant ce chemin que j'avais déjà parcouru lorsque pour la première fois j'avais quitté l'exil dans lequel j'avais passé mes premières années. Une immense surprise m'attendait à Giran: mon père. Il était revenu de cet exil en un lieu que lui seul a jamais connu, et travaillait de nouveau à la forge. Comment décrire cette fête que nous fîmes, après deux ans de séparation? Et sa joie au vu de ce que j'avais appris, bien que mon art n'ait pas encore été l'égal du sien?
Il décida de me servir de guide dans ma visite des terres d'Oren et d'Aden, deux des principales villes humaines, que je n'avais encore jamais approchées. Oren était un ville assez décevante, un bourg dont la seule richesse était sa position auprès des routes de commerce. La tour d'Ivoire était bien plus intéressante, mais mon père ne voulu pas s'approcher des mages qui y résident.
Par contre, Aden était une ville resplendissante. Elle était immense, grouillait de vie et d'activités. Mon père m'indiquait ceux parmi les hommes qui possédaient l'autorité en leur Royaume, prêtres, marchands, officiers. Parmi ces derniers l'un surtout m'éblouit, sans doute le premier homme à ne pas m'inspirer de répulsion. Il était le commandant de l'armée, mais ne manquait pas de saluer sans dédain ceux qu'ils croisait, et était resplendissant dans une armure blanche dont j'avais vu très peu d'égales, et d'une qualité que mes travaux étaient bien loin d'approcher.

[modifier] Une nouvelle Famille


A cette époque je ressentis, sans doute pour la première fois, la nostalgie de ma terre. Non pas de la terre où j'avais grandie, ces montagnes qui sur les cartes appartenaient aux humains, mais sur lesquelles sans doute aucun roi ne pourra un jour complètement étendre son autorité.
C'était Elmore qui m'appelait, je savais au fond de moi que c'était le lieu ou finirait réellement mon apprentissage. Au plus profond des Mines, à l'extrême Nord des terres enneigées, au coeur de ces terres offertes par notre déesse tutélaire.
Pour la première fois je pouvais réellement agir à ma guise, visiter ce pays, rencontrer les Nains en dehors de la forge.
A l'époque le sujet de discussion le plus prisé parmis les miens était Naomi Hammer. Comment ne pas parler de cette toute jeune Naine, qui représentait notre peuple aux yeux du monde, qui avait sû s'attirer le respect des siens et des autres races aussi facilement?
Je fut séduit par l'image qu'on me dressa d'elle, bien plus que je l'étais alors par le pouvoir qu'elle possédait, que possédait son "Clan", qui de fait dirigeait notre peuple. Bien que pressée par mes maîtres successifs, je n'avais pas tenté d'entrer dans une parmi les nombreuses guildes, pensant que mon père se débrouillait très bien sans cela. (Je ne le savais pas à l'époque, mais mon père faisait en fait partie d'une petite guilde de forgerons. Cela m'a toujours surpris, de voir combien les membres d'une famille peuvent ignorer des autres.)
Je réussis bientôt à rencontrer Naomi... Rencontre enchanteresse s'il en est. Elle ne dédaignait personne, était ouverte à tous. Je ne me rendis pas compte du temps que dura notre discussion, mais elle fut certainement très longue car elle déboucha sur une proposition de sa part: elle pensait que Hammer m'aiderait sans doute à avancer et à améliorer mon art. J'étais, sans même m'en être rendue compte, devenue une membre de la Famille Hammer.
Bientôt je rencontrai les autres membres du clans: Bombur, sans doute l'armurier le plus compétent à l'époque, et les chasseurs parmi l'élite de notre peuple, moins présents au village, que je put croiser: Sayuri, Vugnus, Filou, Angea et Meryl...
J'avais toujours vécu de manière très solitaire. Désormais j'étais membre d'une grande famille. Pour les bons moments.....
et les épreuves...


[modifier] Chapitre quatrième: L'otage


[modifier] Braconnage à la Tour d'ivoire


Le Roi humain, dans sa volonté de dominer le monde, avait décidé d'imposer notre peuple. Aucun de nos chasseurs ne pouvait désormais agir librement en son royaume. Voilà qu'il pensait pouvoir asservir notre peuple, comme il l'avait fait avec les Elfes.

Peut être que la richesse de son royaume ne dépendait plus de nous? Que la force de son armée était libre de nos savoirs et de notre art? La plupart des nôtres, moi en tête, nous décidâmes de ne pas nous soucier de ces règles qui visaient à nous opprimer. De tout temps notre peuple avait été le bienvenue, sans limite aucune. Pourquoi cela changerait-il?
Mais bientôt des Nains furent emprisonnés. Oceane et Ildephonse, deux jeunes chasseurs, croupissaient dans les geôles humaines, pour autant que j’aie pu le savoir. L'action à mener s'imposa à moi, sans que je pusse y réfléchir.
Je chassais près de la tour d'Ivoire, des terres riches en denrées nécessaire pour l'armurière que j'étais. Le destin amena une jeune garde, reconnaissable à son armure. Elle ne m'avait pas vu quand je l'attaquai.
Quelle folie m'avait prise? Je ne le sait toujours pas. Moi qui avait toujours été la plus pacifique des êtres, je me senti une âme de guerrière. Quels piètres actes furent les miens alors, quand j'y pense. Ou peut-être étaient-ils légitime? Nécessité fait loi.
Elle ne m'entendit pas approcher, un coup de marteau suffit à l'assommer pour de longues heures. Elle ne se réveilla qu'après que nous ayons dépassé Oren, attachée à mon golem qui la transportait. Bientôt nous fûmes à Giran, car je ne souffrit aucun repos malgré la fatigue qui me gagnait. Elle restait silencieuse. Etait-il possible qu'elle ait mieux compris que moi ce qui allait suivre? Sans doute, car au contraire d'elle, c'était ma première guerre, mon premier combat.
"Nous retenons chacun des membres du peuple opposés. La liberté ne leur irait-elle pas mieux, Roi des hommes?" Voilà le message qui bientôt parvint à Aden. Voilà que je déclarais la guerre à moi seule, sans me soucier de l'avis de mes chefs. Ah, quelle folie m'avait prise?

[modifier] L'échange, ou la traîtrise d'un homme


Echanger des vies comme on échangerait des denrées.... cette seule pensée me mettait mal à l'aise... mais que pouvais-je faire d'autre?
Le lieu de rendez vous était fixé, les termes aussi. Je ne serais accompagnée que de deux personnes en plus de l'otage, un elfe et une naine. Les Elfes noirs étaient trop occupés, les Orcs trop loin, et la plupart des miens retranchés dans notre village, désormais fortifié.
Nous nous apprêtions à quitter Dion vers le point de rencontre lorsque apparurent les Elfes Noirs. Peut être quinze, parmi lesquels leurs plus puissants guerriers.
La situation était critique, l'elfe n'en menait pas large. Il fut immédiatement entouré et surveillé pendant que Kroc venait m'informer:
_Les humains vous ont trahis, c'est une petite armée qui viendra vous cueillir au lieu prévu pour l'échange.
Je ne pouvais le croire. Si cela était vrai alors la vie de l'un des leurs comptait pour peu de choses à leurs yeux. Les Sombres m'accompagneraient et l'on verrait si les humains étaient capables d'affronter une armée et non deux naines seules...
Non. Je devais agir tel que conclu avec les Humains. Néanmoins une sécurité était acceptable: Kroc accepta que les siens restent cachés et n'interviennent qu'en cas de problème.
La troupe put enfin prendre la route, et tandis que le petit groupe entourant l'otage se dirigeait vers le pont, les Elfes Noirs se répartirent tout le long de la rive. Le brouillard empêchait que l'on vit a plus de quelques mètres... Tout sauf des conditions idéales pour ce genre d'activités... L'attente se prolongea bien au delà de l'heure prévue, et je commençais à s'ennuyer lorsque surgirent plusieurs Elfes Noirs.
_Les Humains ont bien trahis... Nous en avons attrapés trois au sein de notre territoire, juste derrière cette colline. Vous avez été piégés. Il faut partir!
Le seul humain qui ait jusqu'alors trouvé grâce à mes yeux, celui qui commandait l'armée des hommes, montrait donc le même visage que ceux qui attaquèrent ma demeure. Il avait envoyé au massacre ses soldats, bafoué sa parole, et ne montrait nul égard pour la vie de ma prisonnière. Les humains sont méprisables, plus que tout autre être.
Nous nous retirions vers Dion, lorsque apparut Meryl. Enfin un de nos chefs se souciait de son peuple. Son arrivée permis à l'humaine de s'enfuir, autant par notre distraction que par mon ordre à Cool, de la laisser partir. Elle n'avait rien à voir avec la traîtrise de ses chefs, non plus qu'avec la guerre à venir.

Cours, humaine Gina. Cours au loin, que la colère des Nains ne t’atteigne pas. Ton peuple devra payer pour les chefs qu'il se donne, le temps de la Guerre est venu, le temps des Karaz.


[modifier] Chapitre cinquième: La découverte de nouvelles terres, première partie


[modifier] Les accords de paix


Ils attaquèrent tous. Les Orcs vinrent les premiers mais nous pûmes les repousser sans leur faire de mal.... Que peut un être vivant contre une créature mécanique, qui ne se soucie pas plus de coups que du temps? Les Sombres suivirent, mais dans la neige le bruissement de leur pas fut facilement discernable, et eux facile à assommer. Enfin les humains arrivèrent, surs d'eux, utilisant des copies de nos machines de guerre... copies qui firent long feu. Les Elfes restèrent spectateurs de cette bataille, peut être furent-ils les plus sages? Ils sortirent libérés des humains, et possédant de nouvelles terres, de ce qui allait suivre....
Finalement même les quelques ressources fournies par ceux des Nains qui avaient continué le commerce se tarirent, et ils vinrent, les représentants de ces peuples dont nous nous étions isolé. Ils n'avaient plus d'autre choix que de discuter, et d'accepter les concessions nécessaires.
En effet cette guerre les avait rendus exsangues, tandis que les Nains se renforçaient jour après jour. Nous apprîmes beaucoup lors de ces journées de guerre et d'attente. Peut être est ce là que débute réellement l'histoire de mon peuple, qu'il entre enfin dans l'Histoire? Jamais depuis l'époque des Géants ni même avant, nous n'avions pesé dans les conflits du monde...
Nous avions pris conscience que nous pouvions leur imposer des décisions. Bien sur, la folie dont semblait atteint le roi humain nous aida. Peut être n'eussions nous pas récupéré Giran sans cela.... quoique je me demande si notre autorité en ce lieu n'a pas enrichi les humains, leur permettant sans friction de commercer avec les membres des autres races.
Mais nous dûmes payer notre gain, ainsi naquît le projet qui devait aboutir à deux de nos plus belles oeuvres: Rune et Goddard. Chaque peuple eut enfin droit à la paix.
Ainsi prit fin une époque tourmentée. Comme la paix fut belle, pendant plus de dix ans...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:49

Construire une ville


Rune. Voilà le nom qu'avaient choisi les Sombres pour leur nouvelle ville. En des terres redevenues sauvages depuis la chute de l'Empire d'Elmoreden, nous construisîmes pour eux cette nouvelle cité.

De nombreux Nains participèrent à cette construction. Beaucoup furent surpris je pense, de notre nombre et de notre organisation. Notre peuple, auparavant disséminé dans toutes les terres D'Aden et d'Elmore, avait durant la guerre découvert une nouvelle unité.
Ô combien la Famille Hammer était unie. Nous apprîmes enfin à nous connaître, nous pûmes enfin découvrir qui nous étions. Pour la première fois sans doute, nous étions réunis par un but commun, non plus dispersés dans notre immense monde.
Les Matriarches Sombres avaient convaincu leur peuple que la lumière du jour ne leur était pas insupportable, et maints Sombres vinrent vite habiter en ce lieu, aidant les Nains au cours de la construction.
Le travail était agréable. Pour la première fois je n'étais plus seule dans ma forge, occupée à marteler l'acier et à préparer doucement les ingrédients. Je travaillais au grand jour, au milieu des miens, partageant leur labeurs et foule de bons moments. Vugnus fut sans aucun doute le Nain que je fréquentais le plus alors. De nature très douce, c'était un travailleur infatigable, mais qui ne manquait jamais une occasion de s'amuser et de discuter autour d'une chope.
Il avait malgré la guerre gardé une grande candeur, et, doté d'un grand charisme, il savait se faire aimer de tous. Jamais il ne s'accrochait avec un Sombre, bien qu'il n'ait jamais caché (sans aller à le crier sur tous les toits), qu'il se plaisait autant de la compagnie des Elfes et des humains.
Il était sans doute le Nain le plus aimé avec Naomi, Sayuri comme Bombur s'étant attiré quelques inimitiés parmi notre peuple parfois. (L’un envers l'autre particulièrement...) Il lui succéda d'ailleurs, lorsqu'elle vint à disparaître. Un chef sage, jeune du haut de ses cent cinquante ans, l'esprit le plus compétent je pense, qu'aient connus les Nains depuis fort longtemps.... et toujours célibataire....


[modifier] Chapitre sixième: L'attaque des Golems


[modifier] Prémices


Dix années de paix, dix années paisibles qui passèrent bien trop vite. Nous nous étions réellement plongé dans les courants et les conflits pour la première fois une décennie auparavant, nous en avions souffert autant que nous pouvions le concevoir et bien plus encore, et dix années suffirent pour nous faire oublier que le monde ne cessait pas de tourner, ni d'être cruel.
Partout où nous regardions, la paix régnait. Partout les peuples se côtoyaient, vivaient ensemble sans que des conflits éclatent, qui auraient pû nous mettre en danger. Finalement nous nous mîmes en danger seuls....
Depuis les temps immémoriaux, la terre d'Elmore nous offrait les ressources dont nous avions besoin. Charbon, Pierre, Gemmes et tous les métaux, nos mineurs en rapportaient autant que nécessaires depuis nos mines, qui toujours plongeaient plus profondément, sans que jamais un signe apparaisse qui montrerait que nos ressources soient en train de diminuer.
Nous creusâmes trop profond. Nous creusâmes jusqu'en des lieux ou nos ancêtres avaient enfermé des monstres. Les pioches détruisirent les murs de cette prison chtonienne.
Un Nain rescapé put rentrer au village, où nous nous empressâmes de monter une expédition suffisamment forte pour aller reconnaître en sécurité ces nouveaux lieux. Ils étaient vide quand nous arrivâmes au plus profond de la mine, les golems s'étaient d'ores et déjà répandus dans la nature si l'on en croyait ce qu'avait affirmé le mineur.
Comment prendre au sérieux une force qui fuit avant même le premier combat? Bien que nous nous soyons à ce moment là promis de surveiller cette nouvelle menace, nul parmi nous ne prenait au sérieux cette nouvelle menace, si ce n'est Vugnus. Se soucier de tout, même de ce qui ne signifie rien, c'est le fardeau de celui qui nous dirige.
Ces golems allaient signifier bien plus que le plus pessimiste d'entre nous aurait pu prédire.

[modifier] La défaite


Les Golems attaquèrent un soir. Sans que nous ayons pu nous préparer, sans que nous nous y soyons attendus.
Vugnus avait signé avec toutes les races des accords, avait gagné l'amitié de tous. Ils nous rejoignirent pour défendre le village.... les forces qui purent être rassemblées en si peu de temps furent transportées au village par les Sorcières des Dimensions.
Les races combattirent côte à côte, pour la première fois sans doute en des ères.
La première vague fut repoussée sans mal, et il en fut de même pour la seconde, et pour les suivantes. Les sorts volaient, les guerriers se lançaient dans des combats furieux et tous ensemble nous combattîmes les Golems.
Mais bientôt des attaques vinrent des autres entrées du village, et comme montait notre fatigue, de nouvelles hordes de monstres montaient aussi à l'assaut. Peu à peu, nous nous repliions. Peu à peu des corps de guerriers jonchaient le sol au côté des carcasses des Golems. Pourtant l'espoir était vif encore.
Puis survint un monstre. Invincible, effroyablement fort, visiblement concentré sur la destruction du village autant que sur celle de ses défenseurs, il était sans aucun doute le chef de ces Golems. Son apparition fit pencher la balance, et d'un combat équilibré nous tombâmes dans une horrible débandade.
A ce moment les habitant du village avaient tous été évacués, afin de ne pas gêner les opérations militaires. La retraite n'en fut pas plus aisée pour autant. La Sorcière des Dimensions restée sur place ne chôma pas ce soir là.
Tous ne purent se retirer sans mal. Certains ne revinrent pas. Beaucoup trop. De nombreux Orcs avaient disparu, emportés au coeur des troupes ennemies dans leur frénésie du combat. Pourtant certains réussirent à se retirer du combat....
Comment pourrais-je remercier ce soldat Orc? Son retour fut tout autant un soulagement immense que le déclencheur d'une détresse tout aussi grande.
Entre ses bras reposait Vugnus. Tombé sous les coups du chef de cette armée invincible, il reposa bien vite sur une couche dans le temple de Giran, entouré par les prêtres et certains parmis les plus puissants guérisseurs Elfes.
Le village était tombé. Mon Vugnus était inconscient, et il semblait évident au vu du regard des guérisseurs, que son état était grave....
Ô Maphr combien tu doit haïr tes enfants, pour leur infliger ceci!


[modifier] Chapitre septième: à la recherche d'une plus grande force


[modifier] L'art de la guerre. La Garde Naine


Lance, Marteau et Hache. Lance, Marteau et Hache. Si les Mages ne peuvent rien faire pour nous, l'acier des Nains suffira à mettre à bas ces monstres, à exterminer la racine de nos maux. Lance, Marteau et Hache.

Les Nains ne sont pas des guerriers? Devrai-je attaquer seule une armée, devrai-je reprendre seule ce qui appartient à mon peuple? Quand bien même ce serait le cas, je démontrerai la puissance des Nains.
Les armuriers et les chasseurs, les gardes, les artisans, tous m'apprirent ce qu'ils savaient. Les armes que manie mon peuple n'ont pour moi plus de secret, si ce n'est les connaissances que gardent jalousement les autres peuples. Devrai-je y aller seule?
Ils sont venus. Les gardes de Giran, mis à l'écart durant la bataille, protégeant Giran que rien ne menaçait quand ils auraient voulu protéger le village qui est tombé. Aussi rageur que moi, le coeur enflammé. Les chasseurs, travaillant au plus profond des terres lorsque leur peuple souffrait.
Nous ne pouvions pas reprendre seuls le village, comment ne pas en être conscients? Mais nous pouvions nous préparer au jour ou nous y retournerions. Capitaines, lieutenants, adjudants, sergents, formons tous ensemble notre force. De gardiens de portes, je vous promeut armée. Notre peuple a souffert, si nous n'y prenons garde notre peuple souffrira encore, de la main de tous ceux qui nous penserons faible, de la main de ces monstres qui nous ont attaqué.
Gardez cela pour vous, ce n'est pas encore bon pour le reste du monde. Gardez scellé dans vos coeurs cette foi: "Nous nous battrons"! Le temps viendra ou nous devrons être forts, préparons nous ensemble à ce temps.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:49

Les routes obscures


Les Forges des Dieux. Un nom bien choisi, pour ces immenses cavernes. Voilà donc le lieux dont j'entendis parler si souvent dans mon enfance..... Un repaire de golems aussi, de ces golems de feu qu'on dit les plus puissants de leur espèce....
Il me faut plus de force si je veux un jour les vaincre. Il me faut plus de forces... et je ne la trouverai pas parmis mon peuple.
Il est une académie de magie que tous renient, gouvernée par un maître qui affirme n'être sur le territoire d'aucun peuple. Foutaises. Il tient à sa tranquillité plus que tout, il m'enseignera s'il ne veux pas voir remise en cause son autorité en ces terres.
La magie... La magie Naine nous est propre, et rares sont ceux parmis les autre peuples qui peuvent en apprendre des bribes. Mais ce n'est pas de cette magie dont j'ai besoin. Et seul Hardin saura m'enseigner discrètement. Sans doute beaucoup parmis mon propre peuple verrait d'un mauvais œil les chemins que je suis.... Que puis-je faire d'autre si je désire combattre pour les Nains?
Oh il ne m'enseigne pas tout, je ne suit pas dupe. Jamais il ne m'explique comment fonctionnent les sorts qu’il m’apprend. Je ne serai pas capable de m'améliorer sans maître. Je ne serai pas capable de maîtriser toutes les subtilités de ces sortilèges, d'apprécier l'infini beauté des flots de magie qui s'entrelacent... Que m'importe?
Voilà comment l'on acquière le pouvoir de tuer. Voilà comment l'on apprend à invoquer des Ombres, à se nourrir de la faiblesse de son ennemi et à puiser dans sa propre déchéance. Les Elfes sauraient m'apprendre à maintenir en vie celui en qui subsiste une étincelle... mais j'ai désormais bien plus besoin de savoir comment l'on détruit. Si je dois me sacrifier pour mon peuple, je libérerai au passage nos terres et Vugnus!
Si tu nous refuse ton aide, nous trouverons nos armes par nous-mêmes!

[modifier] La puissance de la magie


Depuis les catacombes, des légions de monstres nous avaient attaqués. Ils apparurent tout d'abord dans les catacombes et nécropoles, au coeur de nos terres et de celles des autres races. Ils chassèrent les créatures qui habitaient ces lieux, ils attaquèrent ceux qui désiraient y pénétrer.
Mon premier réflexe, celui de tous les autres dirigeants des races de notre monde, fut d'interdire l'accès à ces lieux mortuaires, et d'en sceller les entrées. Ce ne fut pas suffisant.
Une réunion fut organisée, afin que nous puissions partager les connaissances que nous possédions, et qui pourraient aider à combattre ce phénomène. J'en appris alors la cause, un sortilège ancien qu'un fou avait voulu employer. Nul ne devrait connaître les arcanes de la magie. Elles sont bien trop dangereuses.

Au milieu de cette réunion, je fus prévenue qu'une des patrouilles qui circulaient dans les terres de Giran avait été attaquée... Pleurons nos morts, qui sont tombés au combat pour protéger notre peuple.
La seule source de connaissance en magie noire que je possédai, et que je semblai être la seule à posséder, était Hardin. Reclus dans son académie, abandonné, nul à part moi parmis les dignitaires des différentes races ne lui avait sans doute rendu visite depuis de nombreuses décennies. Que faire d'autre qu'aller lui rendre une petite visite?
Mais Hardin n'était plus maître en sa demeure. Une être entourée de ténèbres m'y attendais, et me démontra bien vite que son pouvoir dépassait de loin celui de Hardin. Quels étaient ses buts? Ils me sont encore mystérieux. Mais l'assurance qu'elle me donna, que ses actions ne porteraient pas atteinte aux miens devrait suffire, je l'écoutais donc.
Elle tenta de me raconter l'origine du phénomène en cours, sans néanmoins me révéler toutes ses connaissances à ce propos j'en suis certain. Elle me demanda contre son aide, de récupérer un livre. Qu'elle ne puisse le récupérer seule, cela semblait suspect. Mais, sachant qu'elle n'était pas directement responsable de notre situation, que pouvais-je faire d'autre que l'aider, si la sécurité de mon peuple était à ce prix?
Avant de partir, elle me fit un don, elle me maudit, qui sait? Après s'être approchée de moi, elle posa la main sur mon front, et je ne me réveillais qu'après son départ. Minutes, heures? Combien de temps avas-je été inconsciente?
Toujours est-il que je me rendis vite compte que les sorts que je pratiquais me semblaient soudain plus clairs. Il me fallut de longues heures pour clarifier mes idées à ce sujet: Hardin m'avait enseigné la magie, cette Olivia m'avait appris la signification, les mécanisme de cet art. Comment cela est-il possible? Je ne le sait. Du moins, je savais désormais comment maîtriser à la perfection ces nouveaux pouvoirs, comment les commander au lieu d'être leur esclave. Ma puissance égalait-elle alors celle des mages que je côtoyai? Qui sait. Qui sait si ce fut un don ou une malédiction.

[modifier] Le blasphème


Désormais je suis plus puissante que tu ne le permet à ton peuple! Nous serons plus forts sans toi!
Jamais je n'avait vu ce prêtre se mettre en colère. Jamais je n'avais vu un prêtre de Maphr se mettre en colère. Pourtant, ce que j'affirme n'est il pas évident? Maphr n'a pas donné à ses enfants tous les atouts pour résister en ce monde.
Nous sommes forts certes. Nous résistons à tout, nous possédons la résistance de la pierre dans laquelle nous creusons nos mines. Mais cela ne suffit plus. Ce prêtre devrait le savoir aussi bien que moi. Il a la garde de Vugnus depuis des mois, il a pu voir ce qu'il en était.
Lorsque nous avions besoin de Son aide. Elle ne nous l'a pas offerte, et nous voici chassés d'Elmore. Elle ne nous l'a pas offerte, et voici que les maux nous affligent. Nos propres terres sont désormais trop dangereuses pour nous, et Vugnus....
Nous avons connu la guerre, prêtre. Pour la première fois nous avons dû nous battre, peuple pacifique lancé dans la furie des batailles. Et après un court répit Elle nous laisse être défait et chassés par une horde monstrueuse. Comment La prier encore? Ni elle ni aucun de sa famille ne valent assez pour être adoré. Oublie-Les, prêtre. Oublie-Là. Nous survivrons sans Leur culte, s'Ils ne nous voient plus. Nous serons forts sans Eux, sans Elle.
Entends-moi une dernière fois: nous survivrons sans Toi. Nous nous battrons sans Toi, si tu ne peut ni ne veut nous aider. Oublie ceux qui furent Tes enfants! Oublie-moi!


[modifier] Chapitre huitième: La reprise du village


[modifier] Le feu pour s'opposer au feu


Vugnus allait de plus en plus mal. Depuis plusieurs mois son état était resté stationnaire, mais je pouvais désormais sentir en lui une magie maléfique. Les guérisseurs Elfes ne surent pas non plus que faire. Dame Taria d'abord, puis Dame Ollinwen qui accepta de quitter les terres elfes un court moment, sentirent aussi bien que moi ces relents magiques. Mais aucune des deux ne réussirent à le guérir.
C'est à ce moment que nous obtînmes de plus ample renseignements sur ces monstres qui avaient attaqué le village. Enfermés voilà fort longtemps, il semble que leurs sceaux se soient brisés sous le poids des années... des siècles.
Bien plus effrayant, l'ouvrage qui nous révéla ceci nous apporta aussi la certitude que Vugnus était condamné, si le monstre qui commandait les golems n'était pas vaincu. Condamné car nous ne pouvions rien faire, condamné car les forces de nos alliés ajoutés aux nôtres avaient déjà échoué contre cette horde. Condamné.
Sombres et Elfes, Orcs, et mêmes les humains, tous nous avaient assuré de leur soutient pour la reprise de nos terres. Tous étaient liés à Vugnus bien plus qu'à moi, car les arts que j'étais venu à maîtriser semblait mettre mal à l'aise ceux, bien trop nombreux, qui en était au courant. Mais comment détruire cet ennemi sans une force bien plus importante que celle qui avait été balayée lors de la perte du village?
La réponse vint des arts Nains. La réponse vint d'un art que nul n'avait poussé à ses extrémité depuis les temps immémoriaux.
Tous les bons forgerons savent créer des golems de combat. Ceux-ci ont toujours été utiles lorsqu'il s'agit de visiter des terres sauvages. Ils ont été utiles lors de la guerre, aux côté des autres machines de siège que nous utilisâmes alors. Mais nul parmi notre peuple n'avait jamais essayé de mettre en oeuvre les plans qui dormaient dans la bibliothèque du temple, et qu'un des prêtres avait sauvegardé durant la débacle.
Un Golem pour combattre les golems. Une machine de guerre, immense, et d'une puissance supérieure à tout sauf à celle des Dieux. Le Feu Nain pour combattre un feu sauvage.
Peu de forgerons possédaient une maîtrise efficace de nos arts pour être utiles dans une telle tâche. Très peu, mais nous nous y attelâmes, et bientôt dans la cour du Château de Giran, un Golem de siège attendait. L'attaque pouvait commencer. Par le feu nous allions combattre le feu.

[modifier] La furie du combat


Un commando. Bel euphémisme pour une force quasi suicidaire: traverser des terres que seuls les Nains connaissaient. Atteindre à travers les plus sauvages profondeurs du continent notre village. Et surtout, réussir à protéger une Sorcière du portail jusqu'en Elmore.
Tous participèrent à l'expédition, contraint par un traité ou l'amitié, ou l'appât du gain. A travers les terres Orques de Goddard, puis à travers les montagnes de Schuttgart ou se dresserait un jour notre merveilleuse citadelle, nous attînmes Elmore.
Les Orcs avaient préparé un plan.... Fous qu'ils étaient, s'ils n'avaient pas compris que notre Golem suffirait. Au Sud du village, la Sorcière amena à nous le Golem, et je pus en prendre les commandes.

Alors s'engagea un combat féroce, les membres du "commando" nettoyant la voie à travers des golems de feu paraissant faibles devant nous, jusqu'au monstre qui les menait. Et mon Golem allait, peu à peu, avançant inexorablement vers notre ennemi.
Enfin le contact fut établi. Enfin le combat commença, métal animé par les arts Nains contre pierre rendue vivante par la magie. Enfin l'on put voir l'ennemi chanceler, reculer, devant la puissance de notre création. Tandis que ses séides tombaient, il bataillait ferme pour ne pas succomber sous les coups de mon arme gigantesque, qui à chacun de mes ordres faisait pleuvoir une grêle de coups.
Les Golems mourraient. Elfes et Orcs, Sombres et humains, tous payaient leurs tribut à la bataille. Et la puissance des Nains, la Force issue de notre Art, combattait et tenait bon, acculant peu à peu l'ennemi à un ravin.
Des Orcs avaient escaladé le pic surplombant le village, et disposé en haut des explosifs. Ils ne faisaient pas confiance à mon Golem, et malgré mon opposition avaient réussi à convaincre nos alliés. Lorsque résonna le timbre d'un de leurs cors, tous nous nous retirâmes, puis une explosion précipita des tonnes de pierres et de gravats sur le champ de bataille, détruisant les bâtiments, jetant au fond du ravin le Golem de siège et le monstre, encore enlacés dans leur combat.
Les survivants de la horde qui avait envahi le village tombèrent sans vie, annihilé par la mort de leur chef. La bataille était gagnée, à quel prix. La bataille était gagné, Elmore libérée.
Je laissai le commandement à Tamoune, sans doute la plus expérimentée des guerriers Nains après moi. Il y avait bien plus important que les ruines du village, elles pouvaient bien attendre le lendemain. La Sorcière me transporta à Giran, à l'entrée du temple. Une grande agitation y régnait. Vugnus. Vugnus était réveillé, Vugnus était guéri. Enfin. Enfin.


[modifier] Premier interlude: La découverte de nouvelles terres, seconde partie


Nous avions compris l'importance de la sécurité. Nous avions compris, dès après la guerre, l'importance de notre défense.
Des explorateurs furent envoyés, les tailleurs de pierre et les bûcherons bientôt mis au travail. Nous allions construire une forteresse dont les murs nous éviteraient à jamais de pouvoir tomber sous la coupe de qui que ce soit.
L'absence de Vugnus, la perte du village, stoppèrent les travaux. Le retour de notre Chef et la reprise de nos terres signèrent un nouveau départ: il fallait montrer à tous ce que valait notre peuple. Quelques semaines suffirent.
Nous avions repris possession de la nouvellement nommée Dal'Khazad, nous offrions désormais aux yeux du monde la citadelle de Schuttgart.




[modifier] Chapitre neuvième: Colère Divine


[modifier] Une épée


Les golems ne nous menaceraient plus. Nous avions retrouvés nos terres, et bientôt une nouvelle cité serait érigée pour protéger Elmore.
Mais des créatures infestaient encore les alentours de Giran, infestaient le monde entier. Je devait retourner chez Hardin, retourner voir cette être mystérieuse. Elle seule semblait savoir de quoi il retournait réellement.... Et surtout, jamais je n'avait rencontré qui que ce soit capable de m'appeler à travers l'espace, capable de me convoquer ou que je soit. Un grand pouvoir doit être respecté, et obéi son possesseur. Les risques que j'aurai pris à lui désobéir, comment les connaître?
Elle était de nouveau là, au centre de l'académie, dominant par sa seule présence, Hardin, les liches et les mages résidant en ce lieu. Pendant que j'arrivais, elle sortie une épée d'un fourreau posé à ses pieds. L'arme semblait ordinaire, et de faible qualité, mais elle semblait débordantes de forces magiques étranges, et à mes yeux incompréhensibles.
Quand je fut près d'elle, elle sembla étonnée par la réaction de l'épée, ou plutôt par son absence de réaction. Puis elle me fournit des... explications. Cette épée était destinée à combattre les conséquences du sortilège jeté sur les catacombes. Cette épée réagirait à celui qui devrait la posséder. Cette épée, de même que son épée soeur, serait la clef qui résoudrait les problèmes auxquels nous étions confrontés.
Ainsi un autre être devrait être lancé dans les batailles. Et ce serait à moi de le trouver, celui à qui reviendrait l'épée, celui qui reviendrait à l'épée.

Termine ta tâche, fille. Tu doit apprendre!

Ainsi Elle s'était finalement manifestée. Elle pensait peut être que nous avions encore besoin d'Elle? Elle pensait peut être pouvoir m'en convaincre? Peuh! Elle ne m'aura pas si facilement.
Une nuée d'orage envahi le ciel. Ce ne pouvait être qu'Elle. Si je voulais fuir, il me fallait me dépêcher de trouver le récipiendaire de l'épée, à Giran sans doute. Il est des lieux ou Elle ne se rendra pas.... pas plus que moi si j'avais du bon sens...mais si c'est la seule solution...
Fut-ce le pire choc de ma vie? Tout au long du chemin du retour, une nuée d'orage me poursuivit. Elle me rattrapait alors que j'arrivais à Giran. Sur le parvis du temple, je croisais Vugnus. A ce moment exact, je sentis des flots de magie parcourir l'épée dans son fourreau, et elle brillait de mille feux quand je l'en sorti. Vugnus. Elle était destinée à Vugnus. Entre tous, il devait mener un nouveau combat. Ô vient me chercher maintenant, que m'importe la manière de souffrire Entre tous il devait souffrir à nouveau.
Assommée par la foudre, aveuglée par l'éclair, assourdie par le tonnerre, je sentis que j'étais transportée par une force irrésistible. Jouet d'une Déesse, voilà mon destin. Jouets des Dieux, c'est notre lot commun.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:51

Présentation
Shaelia est une jeune elfe au visage d'une grande beauté, nourri par sa longue chevelure blonde. D'un caractère très doux, c'est une femme très sensible, qui n'ose jamais en vouloir à des gens et ne blesse jamais personne. Très timide, elle est complexée par sa naïveté et son innocence. Elle est dans le perpétuel besoin d'avoir une présence amoureuse à ses côtés pour la rassurer et la chérir. Cependant, ses malheurs amoureux l'ont transformée du tout au tout et à présent, c'est une personne qui ne parle plus que très peu, perdue dans ce qu'elle appelle le Tissage, monde spectral où elle perçoit les âmes des êtres vivants et les flux magiques de la Création d'Eva.
[modifier] Fiche de Personnage

Nom : Shaelia.

Sexe : Féminin.

Race : Elfe.

Alignement : Loyal Bon.

Classe : Spell Singer.

Clan : Anciennement Fondatrice du Cercle d'Ambre.
[modifier] Introduction à ses chroniques

Orpheline dès le premier jour de sa vie, elle est prise en charge par ses deux demi-frères, Thaelion et Aenarion. Dès l'âge de vingt ans, elle quitte son foyer et voyage à travers le monde, s'émerveillant de la beauté de la nature. D'un caractère très doux et tendre, elle est toujours prête à aider autrui, dotée d'une grande compréhension des sentiments des autres et d'un amour très fort. Naïve et innocente, elle se sous-estime beaucoup, et a toujours besoin d'une présence pour la rassurer. Elle tombe vite amoureuse d'un demi-elfe, Gnaarhael Thylens, qu'elle épouse, et vit une vie à la fois de grand amour et de grande tristesse avec lui. Il lui donne trois filles, Naelia, Shaowyn et Naewyn, avant de la quitter, trente années plus tard. Cet évènement la transforme complètement, et lui fait perdre son innocence. Suite à un long exil, elle devient une mentaliste très puissante, amoureuse de la Création d'Eva dont elle perçoit par son esprit toute la splendeur.
[modifier] Son Journal Intime

Le soleil est haut dans le ciel, et ses rayons projettent une douce lumière, tamisée par les feuillages, sur le village des Elfes. Shaelia, adossée à une rambarde finement sculptée, à l’ombre d’un arbre, tient dans ses mains un livre aux pages vierges. Posés à côté d’elle, un pot d’encre et une plume. Elle ferme un instant les yeux, goûtant la douce brise, et écoute le calme apaisant qui règne sur les lieux. Le chant d’un oiseau la sort de ses rêves. Un timide sourire se dessine sur ses lèvres, et elle s’empare de sa plume, la trempe délicatement dans le pot d’encre noire, et commence à écrire, d’une main douce et appliquée.

« Aujourd’hui est un tournant dans ma vie. Ainsi, je ressens le besoin d’écrire ma vie, de décrire les événements qui m’ont fait telle que je suis maintenant. Je ne sais pas à qui j’écris ceci, je laisserai ce livre à la bibliothèque afin que je puisse être lue. Mais je sais à présent pourquoi j’écris. J’ai besoin de tirer un trait sur mon passé, de tirer un trait sur mes douleurs, mes larmes, sur mon amour. Je ne sais si quelqu’un aura le courage de lire ce récit jusqu’au bout, mais peu m’importe, je crois que j’écris d’abord pour moi. Je veux remercier tous ceux qui ont été là pour moi, dans cette vie qui fut mienne, et jamais je ne les oublierai. »

Posant un instant sa plume, elle relit ce qu’elle vient d’écrire, puis tourne une page, et, après une seconde d’hésitation, elle reprend son ouvrage.
[modifier] Chapitre Premier : Mon enfance

Mon premier souvenir qui m’est resté gravé dans la mémoire remonte à mes dix ans. C’était un soir, et j’étais partie seule, me promener dans les environs du petit village dans lequel je vivais. Alors que j’admirais la lune et les étoiles, me demandant laquelle pouvait bien être la mienne (je crois me souvenir que la petite fille que j’étais rêvait d’être la lune elle-même), je réalisais soudainement que mon étoile ne pouvait être à côté de celle de mes parents, petite elfe que j’étais, alors qu’eux étaient humains. L’intrigante question me fit stopper ma promenade, et je restai assise au milieu de la plaine, à contempler le ciel, interloquée. Et alors j’entendis la voix de mon grand frère, Aenarion, alors âgé de seize ans, qui m’appelait. Il me trouva enfin et s’assit à mes côtés, s’enquérant de ma santé, et me réprimandant sur le fait que je ne devais pas sortir seule la nuit. Mais je n’écoutais pas ce qu’il me disait, et finalement, après maintes hésitations, je lui posai la question qui me brûlait les lèvres :

- Dis, pourquoi papa et maman ne sont pas des elfes ?

Je crois que le regard que me porta ce soir là mon frère aîné hantera mes jours pour l’éternité. Un regard à la fois si tendre, si douloureux, ses yeux si durs s’adoucissant en un instant … Il me prit et m’installa sur ses genoux, et, tout en me tressant délicatement les cheveux, prit la parole.

- Shaelia …Je savais qu’un jour je devrais bien te le dire .. Tu es assez grande maintenant. Tes … Nos parents ne sont plus de ce monde, Shaelia. Le jour de ta naissance … Alors que notre mère, Evalia, te mettait au monde, un terrifiant dragon s’en vint rôder autour de la maison …Je me rappellerai toujours cet instant. Je vis papa, Aeran de son nom, s’emparer de son épée et sortir, seul et sans armure, combattre le monstre …

Je sais que, à cette époque, j’avais trouvé son ton froid et détaché, mais maintenant j’ai compris qu’il se concentrait pour ne pas verser de larmes, en me contant la tragique histoire de ma naissance. A ce moment, il détourna le regard, et continua son récit en regardant à son tour les mystérieuses étoiles.

- Maman était seule pour te mettre au monde. Ton frère et moi (mon second frère, mon aîné de quatre ans, est Thaelion) étions terrifiés, et ne pouvions que la regarder …S’ensuivit un temps dont je ne me souviens pas, je sais que je pleurais …Lorsque je rouvris les yeux, maman se reposait sur le lit, et tenait un nouveau-né, serré contre elle. Mais … maman ne dormait pas, ne dormait plus. J’ai pris l’enfant dans mes bras, et je suis sorti, Thaelion sur mes arrières. Dehors, papa gisait au sol, côte à côte avec le dragon, son épée fichée en son cœur. Il était mort pour nous permettre de vivre …Et maman était morte pour que tu vives, Shaelia. Je …Je me suis approché de papa et me suis agenouillé à ses côtés …A son cou, il portait une chaînette dorée tenant un petit carré de pierre, sur lequel était gravées sept lettres. Je n’ai jamais su ce qu’elles voulaient dire, mais l’enfant de six ans que j’étais décida qu’elles formeraient ton prénom, Shaelia. Les yeux embrouillés de larmes, je pris la lourde épée de cristal de papa et partis. Thaelion et moi ne revînmes jamais à la maison.

J’avais écouté le récit de mon grand frère sans bouger, prenant sur moi tout le poids de la vérité. Sans dire mot, il prit me prit dans ses bras et me serra fort, alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je ne réalisais pas bien ce qui s’était réellement passé, j’appréhendais plus l’infinie tristesse que j’avais ressentie dans la voix de mon frère que le récit en lui-même.

Nous restâmes toute la nuit ainsi, Aenarion me berçant, et, en racontant tout aussi bien à sa petite sœur qu’à lui-même, décrivit le chemin que prit notre vie. Il marcha longtemps seul, traînant la lourde épée et me portant de l’autre bras, mon second frère le suivant. Ils ne dirent mot du voyage, errance qui les mena jusqu’à un petit village d’hommes perdu dans la plaine. Il me conta comment une femme nous prit en pitié, et nous hébergea, puis entreprit de prendre le rôle de nos parents.

De ce jour-là, je fus complètement changée. J’étais une petite fille qui aimait courir dehors, rire avec les jeunes enfants, mais, à compter de ce jour, je restai seule, à penser. Je m’en voulais terriblement, en prenant conscience qu’à peine venue au monde, j’avais causé le plus grand des malheurs. J’avais peur de parler aux gens, peur de les blesser, et de faire du mal. Je grandis ainsi encore huit ans dans ce village, jusqu’au jour où un étranger vint faire halte dans notre petite région.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:51

J’étais impressionnée par ce grand homme, imposant, qui, toute la nuit, me récita des légendes des pays qu’il avait vus. Cette nuit-là, je compris que je n’étais pas faite pour vivre dans le village toute la vie. Je rêvais de découvrir le monde, de m’émerveiller des plus beaux paysages de cette terre, de parcourir les immenses villes grouillantes de peuple. Le matin, je fis mes adieux à ma famille adoptive, embrassai tendrement mes grands frères et suppliai l’homme de m’emmener. Il accepta. Ce fut ce matin qu’il m’emporta découvrir la vie, à l’époque je ne savais pas ce que j’y trouverais, en suivant le voyageur. Et ses pas m’ont guidée non seulement vers la splendeur du monde, mais aussi vers l’amour et les larmes … »

Shaelia cessa un instant sa rédaction, et observa le calme village devant elle. Elle sourit avec nostalgie, se remémorant ce voyage, ses premiers pas à l’extérieur, la joie brûlante qui la parcourait …Tout en souriant, elle replongea la plume dans le pot, tourna une page et reprit son écriture.


[modifier] Chapitre Second : Mon amour

Je ne peux relater ici le long trajet que nous fîmes, par maints monts et vallées, traversant de resplendissantes forêt, admirant d’immenses cascades. Deux mois durant, je le suivis, faisant escale dans de grandes villes. J’étais impressionnée par tout ce monde, et n’osais parler à personne. Je restais toujours derrière lui, et il se contentait d’avancer. Mais, par une matinée d’été, alors que nous venions d’arriver dans grande ville humaine, il se retourna et me dit solennellement :

- Shaelia. Nos chemins se séparent. Tu ne dois pas me suivre toute ta vie. Tu te plaira ici. Je dois continuer mon chemin, seul. Je suis heureux de t’avoir eu comme compagne de voyage ces deux derniers mois. Un jour, je reviendrai en cette cité, et je sais que je reverrai la merveilleuse femme que tu seras devenue. –il esquissa un sourire et passa sa main sur ma joue, délicatement. – Au revoir, Shaelia.

Je n’eus le temps de dire mot. Affolée, je le regardai disparaître peu à peu dans la foule qui déambulait sur la grande place. Longtemps, je restai ainsi immobile, perdue, seule. Je n’avais que peu d’argent sur moi, et n’avais aucune idée d’où aller. Je rentrai dans la première auberge que je vis et pris une chambre pour quelques nuits. Sans mon guide, je me sentais tellement isolée …J’étais timide et confuse dès qu’il me fallait m’adresser à quelqu’un, et tout le monde me faisait peur. La journée, je restais cloîtrée dans ma chambre, ou encore je descendais dans la rue, et, appuyée contre un mur, je dévisageais les passants, observant la vie qui menait son cours effréné dans la grande cité.

Un jour, un homme vint m’adresser la parole. J’étais à contre jour, et le soleil d’été, haut dans le ciel, me masquait son visage. J’étais terrifiée à l’idée de parler à un inconnu. Mais celui ci s’avéra d’une grande gentillesse. Il m’invita à boire un rafraîchissement, à discuter, et peu à peu je parvins à raconter quelques histoires, à sourire, je me sentais presque à l’aise avec lui. Quelques jours plus tard, il me demandait ma main. Je … Je n’avais jamais réfléchi au mariage, mais, de peur de le blesser, je répondis timidement « oui ».

Nous ne passâmes qu’une poignée de jours ensemble. Mais ces quelques jours là me transformèrent. Il me couvrit de présents, de gentillesses et de baisers, mit ses fidèles chevaliers à mon service … Je me sentais une petite princesse dans un monde où je ne connaissais rien. Je pensais que je pourrais être heureuse avec cet homme, si gentil. Mais le destin ne le voyait pas de cet œil. Un soir, il me dit avoir quelques ennuis, et partit en compagnie de ses trois chevaliers. Je m’inquiétai toute la nuit, et, à mon lever, je vis les affiches placardées sur la place. Les affiches qui annonçaient sa condamnation à mort, avec celle de ses compagnons.

Je me souviendrai toujours de ce jour là. Je me revois encore, en larmes, sortir de la ville et prendre la route d’une cité dans la montagne, là où mon amant et ses hommes devaient être exécutés. Je ne vis jamais l’exécution. Arrivée dans la ville, je perdis courage, et me laissai tomber dans la neige. J’étais jeune, et … je croyais avoir trouvé le bonheur, et voilà qu’une fois de plus, le malheur et la mort s’en prenaient à mes proches, mes seuls amis. Affalée dans la neige, je pleurais toutes les larmes de mon corps, recroquevillée sur moi-même … Je crus ne jamais me relever. Abandonnée, délaissée, perdue, je n’avais personne dans la vie. La nuit était tombée et je n’avais pas bougé. La mort allait me prendre, et je me donnais à elle sans résistance, toute volonté perdue. Et soudainement, je vis une main se tendre vers moi, une forme agenouillée devant moi. Je la regardai de mes yeux brouillés de larmes, le visage déchiré par les pleurs. Je perdis conscience.

Je me réveillai au chaud dans un lit, un homme assis sur le bord, me regardant. Je le reconnus de suite …Un des chevaliers de mon ancien amant, un chevalier qui répondait au doux nom de Gnaar. Incapable de dire un mot, je le regardai sans comprendre, puis retombai dans mon sommeil agité. Durant des jours, Gnaar s’occupa de moi, avec une tendresse et une douceur que je n’avais pas connue jusqu’alors. Il était … tellement gentil, tellement attentionné … Un jour, il se pencha sur moi et m’embrassa timidement. Je l’enlaçai et enfouis ma tête au creux de son épaule … Il dormit à mes côtés cette nuit là. Sa main dans la mienne, ce fut mon premier sommeil calme depuis un temps qui me semblait infini.

Ainsi j’ai rencontré l’homme que je devais aimer toute ma vie, et encore aujourd’hui. Gnaar …Lui qui m’a tendu la main alors que je mourais, seule, lui qui m’a guérie, qui m’a donné sa tendresse … Je me souviens de ce froid matin où je tombai à genoux dans la neige, devant lui, tenant ses mains entre les miennes. Les mots que je dis alors sont à jamais gravés dans ma mémoire :

- Gnaar … merci … merci … tu m’as sauvée, tu m’a chérie … tu … je … je t’aime… Je veux pour toujours ta tendresse et tes soins …je t’en supplie, prends ma main… tu m’as aidée à tourner la page sur mon malheur .. alors offre moi le bonheur pour l’éternité … épouse moi … aime moi … je t’en supplie…

Pleurant doucement à ses pieds, j’ai écouté sa réponse, la réponse qui devait me conduire à un long bonheur, à des années de rêve. A ses côtés, je repris goût à la vie, et, peu de temps après, j’étais avec lui, main dans la main, devant un prêtre, qui nous unissait pour la vie. Le jour de notre mariage est, je le crois, le jour le plus heureux de mon existence. Je savais que j’avais trouvé l’amour pour l’éternité, que jamais je ne cesserais de l’aimer. Tous nos amis étaient là. J’aurai à jamais ces images gravées dans mon cœur. Un jour de sourires et de bonheur …Le soir, Gnaar m’emmena dans une vaste forêt, dans laquelle nous marchâmes, sous les lueurs magiques du soir. Heureuse, je restais serrée contre lui, lui parlant de lui, de moi, de nous deux. Nos pas hasardeux nous conduisirent dans une petite clairière bordée de grands arbres, au centre de laquelle se trouvait une jolie petite maison de bois, inhabitée. Nous y passâmes la nuit entière, allongés tous deux, plongé dans notre rêve, un rêve d’amour et de bonheur …

J’offris à Gnaar l’épée de cristal de mon père, celle que mes grands frères avaient emportés avec eux. Jamais il ne s’en servit, dans le désir de la garder pure comme au premier jour. Il la portait avec fierté, et j’étais heureuse de la voir accompagnée d’un si splendide porteur. Elle devint un symbole de notre union et notre amour, ainsi qu’un petit joyau. Ce joyau nous fut donné à notre mariage, par une amie commune, répondant au nom de Phèdre. La petite pierre brillait de mille feux, et Gnaar me la fit porter autour du cou. Je la porte toujours, et malgré tout, elle brille encore, sans jamais avoir faibli. A présent, dans mes moments de solitude, ce petit joyau et sa lueur magique m’arrachent un léger sourire au travers des larmes …

De ce jour de notre mariage, je ne perdis plus le sourire. Nous passions nos journées ensemble, restant seuls dans l’intimité de notre nid d’amour, ou bien nous retrouvions nos amis les plus chers afin de passer quelques bons moments. Lorsqu’il avait d’autres affaires à régler, j’aimais m’asseoir dans un coin et le regarder, tant il était beau, souriant. Des heures durant, je le contemplais en pleine discussion, plongé dans ses affaires …Chaque jour qui passait, et il me semblait que l’amour que nous nous portions l’un à l’autre ne cessait de croître.

Une année après notre mariage, naquit Naelia, notre fille. Naelia …Merveilleuse petite fille. Nous la chérissions, et elle me procurait d’immenses joies. J’adorais m’occuper d’elle, la voir rire, se blottir dans les bras de son père … Vivant avec mon mari et ma fille, entourée de mes plus beaux amis, je ne connaissais plus que le bonheur, je donnais et recevais à souhait de l’amour. Ces temps là furent les plus heureux que je connus, peut-être même les seuls qui furent heureux dans ma pauvre vie.

Je me souviens d’un jour, je me promenais avec une amie très chère à mon cœur, répondant au nom de Celestia. Nous visitions une vaste plaine ensoleillée. Tout autour de nous, le vent faisait bouger l’herbe, créant de subtiles ondulations, accompagnées d’un léger bruissement. Nous nous croyions nageant dans une mer de verdure. Parvenues au centre de la plaine, nous nous allongeâmes au sol afin de contempler le ciel. Sous ce profond bleu, nous discutions. C’est la plus belle discussion que j’eus avec elle, et je me rendis compte à quel point Celestia était importante à mes yeux. En repartant, je cueillis une timide petite fleur bleutée et lui offrit. En retour, elle me fit quelques jours plus tard un splendide présent : elle avait cristallisé la fleur et placé dans le cristal une chaînette afin de le porter en collier. Maintenant que Celestia n’est plus, c’est par ce pendentif que je garde une petite trace d’elle, un dernier souvenir de ma plus tendre amie.

Mais le bonheur, malgré tout ce je croyais, ne pouvait être éternel. Les terres où nous vivions sombrèrent dans un chaos qui emporta tout sur son passage. Nous dûmes partir. Le monde où nous avions vécu s’écroulait sur lui-même. Ce matin d’automne fut la dernière fois que je vis mes amis les plus chers … La resplendissante Edeltalion et son époux, Fenix …Sa sœur jumelle et son mari, Cixi et Druss, Celestia et Seth, ou encore Hyoga, tous ceux qui furent mes proches durant ces longues années. Jamais plus je ne les revis. Je n’ai, depuis le temps, toujours pas écoulé toutes mes larmes pour eux. Que ne donnerais-je pas pour ne les retrouver ne serait-ce qu’un instant, le temps d’un regard, d’un sourire …
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:52

Le destin n’est pas le plus heureux des compagnons. Il me sépara aussi de mon époux et de ma fille, durant notre trajet vers un autre pays. Une affaire urgente m’avait retenue en arrière, et j’avais dû retourner sur nos pas. Je … J’aurai beaucoup de mal à décrire les évènements qui se déroulèrent durant le chemin que je fis pour rejoindre Gnaar et Naelia …Un homme possédé par un démon, la plus vile des créatures, me pourchassait et parvint à m’attraper…-l’écriture se fait tremblante-Il me fit subir les pires supplices …Je pus m’échapper de ses griffes et continuer mon chemin, traumatisée et à demi-morte.

Je n’ai souvenir de la fin de mon voyage, mais Gnaar me raconta qu’il me retrouva un matin écroulée à l’entrée de la maison vers laquelle nous nous dirigions. Il m’a dit que j’étais recouverte de sang séché et de boue, mes habits déchirés. J’avais une profonde blessure au ventre. Une seconde fois dans ma vie, Gnaar me donna tous les soins dont il était capable, avec la tendresse et l’amour qui lui étaient si caractéristiques. Peu à peu, je me rétablis, et j’avais peur de ne plus avoir la possibilité de donner d’enfant, après cette blessure et les … tortures du démon …Je n’osais le dire à Gnaar, je savais qu’il désirait de moi un autre enfant.

Mais cette fois ci la vie me sourit, et je fus guérie sans complications. Gnaar et moi vivions parfaitement isolés, au cœur d’une forêt où jamais personne ne venait. Nous vécûmes une fois de plus heureux, mais nous savions qu’il nous faudrait repartir un jour. Il m’offrit même ce second enfant que nous voulions, une seconde fille, à laquelle Gnaar donna le nom de Shaowyn. Quelques temps après sa naissance, je trouvai enfin le courage de raconter à mon amour pourquoi j’avais été blessée, et qui m’avait causé cela. Il voulut me venger, et je ne pus le retenir de s’en aller. Si j’avais su …Au moment de partir, il m’embrassa longuement et tendrement, et me prit dans ses bras, posant ma tête sur sa poitrine, comme j’aimais à le faire …Il chuchota au creux de mon oreille : « Je t’aime, Shaelia, et je reviendrai, je te le promets … »

Mais il ne revint pas. Je sais qu’il m’a vengée, qu’il a vaincu le démon , j’en fus prévenue par les messagers volants qu’il m’envoya, mais je sais aussi qu’il ne pouvait revenir. Là où il était parti, quelque chose l’avait changé, et il ne voulait revenir vers moi. Il m’aimait encore, disait-il, et, je crois que c’était vrai, bien qu’à présent ce ne le soit plus.

J’ai pleuré. J’ai pleuré tout ce que j’ai pu. Je …Je pense que si je vis encore, c’est simplement car j’ai deux filles dont je suis responsable, et je n’ai pas le droit d’en finir enfin, pour elles … Une fois de plus, la vie me séparait de celui à qui j’avais sacrifié mon corps, mon cœur, et ma vie …

Je repartis encore sur les routes. Je revis Gnaar, peu de temps après. Il était heureux de me voir, il me disait toujours « je t’aime », m’embrassait, mais …Il avait changé, il semblait toujours ailleurs. Je ne sais ce qui s’était passé, mais depuis qu’il était parti me venger, il avait subi de graves troubles, aussi bien sur le plan émotionnel que psychologique. Mon époux, l’amour de ma vie, n’était plus le même. Il n’était plus celui que j’avais connu, et était plus froid, moins aimable, dans ses relations avec les gens. Il pouvait regarder sans intérêt des gens souffrants, alors qu’avant, il se précipitait afin de les aider, de leur arracher un sourire. Je compris que notre vie ensemble était finie. Ce n’était pas un problème d’affection, non, simplement un pressentiment, une sensation, que quelque chose nous avait séparés, et que rien n’y ferait.

Il ne me restait que mes deux jeunes filles, une épée de cristal, un petit joyau brillant, et tous mes souvenirs et mes rêves. Et à compter de cette triste époque, j’eus tout le loisir de goûter à ce qu’est l’infinie solitude, celle qui prend les âmes dans ses serres pour ne jamais les relâcher, celle qu’on ressent lorsqu’il n’y a plus personne pour être consolé, plus personne à qui parler … »

L’extrémité de la plume se brisa. Peut-être avait-elle écrit trop hâtivement, tremblante. Toujours est-il que l’on a aussi tendance à se briser, à trop plonger au cœur de sa mémoire … « Le temps est venu de faire une pause », se dit Shaelia. Refermant le livre, elle se lève lentement et s’accoude à la balustrade. Le soleil se couchait déjà sur l’horizon. Tout en admirant la calme étendue d’eau en contrebas, qui reflétait les ultimes rayons de lumière, elle repense à ce qu’elle vient d’écrire. « Un bonheur infini et une tristesse infinie … » murmure-t-elle. « Peut-être est ce donc cela la vie… » Puis, d’une démarche lente, elle récupère son matériel d’écriture et prend le chemin de sa maison, impatiente de pouvoir se reposer.

Le lendemain matin, elle resta longtemps dans son lit avant de faire un pas dehors. Puis, n’ayant rien d’autre à faire de son après-midi, elle s’empare de quelque nourriture, de son livre et d’une nouvelle plume, et prend la route afin de retourner à l’endroit où elle s’était installée la veille.

De nouveau assise, à l’ombre du même arbre, elle rouvrit son livre, tourna une page vierge et, sans attendre, entreprit son ouvrage…


[modifier] Chapitre Troisième : Une seconde vie
Après avoir longtemps pleuré la « perte » de mon époux, je décidai de ne pas me laisser mourir de tristesse, je tentai de reprendre une vie normale. Je m’installai quelques temps dans une région plutôt calme et assez peuplée, afin de laisser à ma fille aînée le soin de profiter de son adolescence. J’essayai même d’entreprendre de nouvelles relations, amoureuses, je veux dire, mais mon cœur avait mieux à faire. Mon premier amant se …se suicida, ce qui ne fut pas particulièrement gai pour moi. Le second partit en quête de son passé et je ne le revis pas. A croire que je ne suis plus capable de donner du bonheur à quiconque. Je vécus donc quelques années dans ces lieux, m’activant de tout mon possible afin de ne pas penser à mes propres soucis. J’y ai dirigé un ordre de guerrières elfes, avec qui, me livrant au combat, chose que je déteste, je tentai de ramener l’ordre là où les forces maléfiques étendaient trop leur influence. Mais je me sentais mal à l’aise dans cette vie que je menais. Une fois encore, la dernière, j’espère, je repartis, toujours accompagnée de mes deux filles. Naelia atteignait son âge adulte, devenant une magnifique femme. Je sais que Gnaar serait fier d’elle, s’il la voyait. Elle a su prendre nos qualités, et a laissé de côté nos défauts. Shaowyn, elle, entrait dans l’adolescence, et semblait prendre le chemin de sa sœur. Mes deux filles étaient la seule fierté qu’il me restait, et j’ai essayé de leur donner tout ce dont j’étais capable. J’espère les rendre heureuses…

Nous voyageâmes toutes trois longtemps. Les saisons passèrent, à une vitesse alarmante. Parties sous l’agréable soleil de printemps, nous nous retrouvions déjà entourées d’un paysage blanc. Je vous épargne le récit de ce voyage, bien qu’il fût intéressant malgré tout. Je montrai de splendides paysages à mes filles, et j’étais heureuse de les voir toutes deux s’extasier devant les merveilles de la nature que nous côtoyions au cours de notre périple.

Celui ci s’acheva de manière assez surprenante. J’avais laissé mes enfants en arrière, se reposer, alors que je me rendais dans un village pour prendre quelques informations sur la région …Ce village même où je suis en train de rédiger ces lignes …Alors, je le vis. Gnaar. Il était là, il vivait ici. De suite, je sus que je devais m’installer ici, afin de rester à ses côtés même s’il ne voulait plus de moi. Timidement, je m’approchai de lui, et lui posai la main sur le bras. En me voyant, il s’étonna, puis sourit. Il m’invita à m’asseoir et à discuter. Je lui racontai mon périple, il me conta le sien. Nous n’abordâmes pas le sujet de notre couple, mais, pour ces choses là, nous n’avions pas besoin de mots. Tant d’années de vie commune nous avait appris à se comprendre. Il me fit comprendre que le passé est le passé, que notre vie ensemble était finie, mais que jamais il n’oublierai cela, l’amour que je lui avais donné, et celui que j’avais reçu en retour. J’étais déjà heureuse qu’il me considère ainsi, en amie intime.

Je le quittai dans la soirée pour rejoindre Naelia et Shaowyn. Je n’avais pas parlé de leur présence à Gnaar, préférant attendre quelques temps. Cela faisait tant d’années que le père et les filles étaient séparés …Je m’installai alors dans la région, un peu plus loin. Naelia avait un peu peur de revoir Gnaar. Elle ne se rappelait même plus de son visage. Ainsi, je l’emmenai dans une ville plus lointaine afin qu’elle puisse entreprendre sa vie, à commencer par apprendre un art. Shaowyn s’installa avec elle, mieux valait que je sois seule, afin de pouvoir préparer le jour où elles retrouveraient leur père. Et elles aussi ont droit de vivre leur vie, et ne pas suivre mes errances …

Quelques jours plus tard, je fis la rencontre d’une humaine du nom de Diane, qui m’aida quelque peu dans ces terres où je ne connaissais pas grand chose. Il s’avéra que c’était la nouvelle femme de Gnaar, ce dernier me l’apprenant tout en m’annonçant notre divorce. Diane est pour moi une très chère amie, et, malgré tout, je suis heureuse pour Gnaar et elle. Je pensais que je mourrais de jalousie, mais je me rends à présent compte que le plus important est que l’homme que j’aime soit heureux, même si celui ci ne provient pas de moi. Dès ce jour, au lieu de me dépérir, je pense plutôt avoir commencé à guérir. Gnaar connaît du bonheur, avec une merveilleuse femme en qui je porte beaucoup d’affection …

Je fis de nombreuses autres rencontres et vécus beaucoup de péripéties, mais ces évènements ne datent que de quelques semaines …Je touche enfin à la fin du récit de ma vie, telle qu’elle est aujourd’hui. Peut-être un jour reprendrai-je ce livre, afin de conter ce que m’offrira le destin dans les temps à venir, ainsi que les évènements que j’ai vécu ces jours ci … Je préfère écrire avec du recul.

Je remercie ceux qui me liront jusqu’à ces lignes … »

Shaelia referme le livre délicatement, et, le tenant entre ses mains, le contemple longuement. Voilà sa vie couchée sur le papier. Elle se redresse, remet le pot d’encre et la plume dans sa sacoche et fait quelques pas, goûtant la douce chaleur de l’après midi. Une petite voix enfantine la sort de sa rêverie. Zaya, sa petite protégée, arrive en courant, et se glisse entre ses bras, tout sourire.

« - Comment vas-tu, ma petite chérie ? » demanda Shaelia d’une voix tendre.

« - C’est plutôt à toi que je dois demander ! » répondit la jeune naine d’une voix enjouée. « Alors, t’as fini ton livre ? »

Shaelia sourit à Zaya, lui ébouriffe les cheveux, puis, sans un mot, lui prend la main et se dirige avec elle à la bibliothèque du village. Lentement et solennellement, elle glisse son livre sur une étagère.

« - Shaelia .. On va se promener ? » demande la jeune Zaya.

« - Je te suis. »

La naine part en avant, tout en galipettes et en sauts. Shaelia la contemple d’un regard attendri puis esquisse un sourire, en ressortant du village en sa compagnie. « Qu’il est bon d’être innocent … » se dit l’elfe..

« Quatre années ont passé. Quatre années que je refuse de rouvrir ce livre, de peur de replonger dans les souvenirs, les rêves, les cauchemars, nostalgie de tout ce qu’a pu être ma vie … Quatre années où je suis restée plongée dans un certain chaos mental … Dur de s’y retrouver dans une vie que les sentiments tournent et retournent à souhait … Ce matin, en me levant, j’ai eu cette étrange sensation de savoir qui j’étais. C’est étrange, je vous l’accorde, mais enfin … Ce matin, mon esprit a enfin guéri complètement. Je réalise à présent que je peux dorénavant penser à mon avenir, sourire au présent. La première chose que je fis alors fut de dépoussiérer ce livre … Je n’ai pas osé relire ma vie. Mais, j’écris à présent sur la page suivante, je veux, pour la seconde fois de ma vie, coucher sur le papier mon histoire … Je pense pouvoir écrire les quatre années qui se sont écoulées depuis que les dernières gouttes d’encre ont séché sur ces pages, je pense pouvoir les écrire sans pleurer à la mention de cette période qui fut loin d’être la plus belle pour moi …

J’ai quarante-sept ans, bien peu d’expérience … Je suis loin d’être intelligente, je suis loin d’avoir eu une longue vie, mais si j’ai bien compris quelque chose, c’est qu’il ne faut jamais garder ce que l’on a vécu pour soi … »

A plusieurs reprises, Shaelia relit ses premiers mots sur la page vierge, assise en tailleur dans l’herbe, sur les rives du Lac Iris. D’une main distraite, elle s’empare d’un grand verre empli de nectar de fruit posé près d’elle, et en boit une gorgée, savourant sa douceur, les yeux clos. Le soleil radieux, haut dans le soleil, brûle sa peau claire, que le léger vent parvient à peine à rafraîchir.

« Qu’il fait bon … » dit-elle doucement dans un sourire.

Elle jette un regard sur sa gauche, admirant la petite maison installée près du lac, entourée d’une pléthore d’arbres fruitiers, clairsemés dans toute la plaine entourant la bâtisse. Un éclat de rire parvient à ses oreilles depuis la maison, venant troubler le chant des oiseaux, perchés non loin dans les arbres.

« Que je meure le jour où mes filles ne s’amuseront plus … » murmure-t-elle, riant doucement, toute seule. « Enfin … Bon. »

Sur ces mots, elle reprend sa plume dans sa main gauche, tenant le livre bien ouvert de sa seconde main. Avec application, elle trace les lettres de ce qu’elle appelle le quatrième chapitre de sa vie …
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:52

Chapitre Quatrième : La mort des étoiles

Il y a quatre ans, je crus pour la première fois depuis que Gnaar m’avait quittée que je pouvais être heureuse. J’étais en effet installée dans un petit village d’humains … Ces derniers l’appelaient le Village des Chasseurs, mais je n’y voyais qu’un splendide hameau tout de bois construit perché au-dessus d’un ravin … Le paysage, soumis au rude et éternel vent, inspirait le vertige, la grandeur de la nature … J’aimais bien passer de longues heures à admirer ces montagnes, ces profondeurs, qui environnaient mon habitation.

Mais ce n’était point cela qui faisait que je me croyais heureuse. Il me semblait que je retrouvais le bonheur, car la solitude, elle, me quittait. Ma fille aînée Naelia avait beau être partie découvrir le monde par elle-même, ma seconde fille Shaowyn grandissait de plus en plus, et ma petite Zaya, cette jeune fillette que j’avais rencontrée, vivait chez moi. Outre une présence chez moi, qui occupait mes longues soirées seules, j’avais même réussi à trouver des gens gentils qui voulaient bien de moi comme amie … Ces gens étaient les membres d’une école dans laquelle j’étais rentrée : les Refuges Tur’Anion. J’y appris la magie, avec ma professeur Silence … Mes relations avec elles étaient excellentes, mes cours, une passion. Plongée dans ce milieu là, je crus que ma vie pouvait redevenir normale, que je pouvais être heureuse en oubliant ce qui me déchirait. J’ouvrais les yeux sur le monde alentour … Les gens, les amis … Conrad, un joli garçon qui aidait les élèves, Targon, mon nain préféré, qui était si gentil avec moi, Nahima, la plus douce des elfes noires que j’avais jamais connue, ou encore Elhessar, le fondateur de l’école, dont j’avais un peu peur, mais qui était gentil, et Fenix, le directeur – j’ai envie de pleurer quand je sais ce qu’il est devenu de nos jours. Puis il y avait Shinben, aussi, un monsieur très riche, qui discutait beaucoup avec moi. Il connaissait Gnaar, mais je n’osais pas en parler avec lui …Et puis aussi cet elfe, Bedrys … Il était si mignon, j’ai même voulu avoir une petite aventure avec lui –qui n’a pas abouti, je ne parvenais pas à aligner plus de deux mots correctement dès que je me trouvais en face de lui ...

Ce que j’appelais ma seconde vie, cette peau dans laquelle j’avais décidé de me glisser, n’était, contre toute attente de ma part, qu’un sinistre masque, un sourire figé sur un visage en larmes. Oui, pourtant, ma vie était emplie de ces amis, de ces gens qui daignaient m’accorder un sourire, une pensée, un compliment … Mais … Je ne sais pas si cela n’arrive qu’à moi … J’avais cette impression d’oublier perpétuellement quelque chose … Se lever le matin, penser à sa journée qui vient, aux bons moments de la précédente, et, à chaque instant de calme, sentir ce trouble qui serre le ventre, qui compresse la tête … Je dois être trop idiote pour l’avoir compris, et les évènements déchirèrent à ma place mon masque …

Vint le Fléau … Vint l’histoire qui fit fondre ce masque, qui, du ciel bleuté scintillant de toutes ces étoiles de ma vie, fit chuter une à une toutes ces petites lueurs auxquelles je me raccrochais … Mes amis … Disparus, morts, oubliés … Le village des elfes, mon peuple, sa culture, tout partit, dans une violente et douloureuse bourrasque chargée de sang et de larmes … Comme toujours, je survécus. Triste destin que d’être condamnée à vivre … Alors que le Fléau prenait la vie de tant d’êtres, à moi il révéla ce qu’était réellement ma vie … Un amas de déchirures, de douleurs … Une pauvre femme seule.

Tout fut balayé, retourné, oublié. Ma vie de tous les jours avec. Je partis m’installer dans une petite maison, abandonnée depuis le Fléau, sur les rives du Lac Iris, avec ma fille Shaowyn, alors âgée de quinze ans. De mes journées, solitaire –Shaowyn se révélait être une jeune fille taciturne, renfermée, à laquelle je ne pouvais que grappiller quelques bribes de conversation -, je dessinais, je chantais, je jouais de la lyre, je faisais la cuisine … Mais c’était si superficiel, une si peu subtile mascarade … Lorsque je levais les yeux vers ce ciel, à présent noir, qu’était ma vie, je n’y voyais plus une seule lueur … En quelques mois, les étoiles étaient mortes …Rien que ce vide absolu, cette angoissante absence de lumière, ce silence étouffant … Les larmes revinrent, les cauchemars reprirent … Seule, seule, seule … Où était cet homme qui, lui seul au monde, savait caresser mon cœur, en panser les blessures, apaiser mes douleurs, me dire les mots qu’il fallait ?

Gnaar, ou étais-tu quand je pleurais d’être seule si loin de toi ? »

La plume fait quelques éclaboussures en retombant sur la feuille. Shaelia l’avait reposée trop rapidement. Négligeant les taches sur son livre, elle tourne rapidement le regard vers la surface ondulée du lac, respirant calmement, se concentrant.

« J’ai dit que je pleurais plus … J’ai dit que je pleurais plus … » lâche-t-elle dans un souffle, tout bas, les larmes au yeux.

Quelques minutes durant, elle reste ainsi, calmant son esprit et ses émotions. Une page tournée sur sa vie, mais les mots de la précédente restent malgré tout ancrés dans la mémoire … Ayant finalement réussi à retenir ses larmes, elle reprend sa plume sans plus attendre, préférant écrire sans retenue, poser sur le parchemin tout ce qu’elle avait à dire. A dire à personne, si ce n’est à elle même …


[modifier] Chapitre Cinquième : Merissa

Une fois de plus, la solitude m’avait prise dans ses serres. J’étais retombée au plus bas de ma santé morale … De temps à autre, je voyais Gnaar, et sa nouvelle compagne, Diane … Que je jalousais mortellement, sans oser me l’avouer. Les voir était une des pires souffrances qu’il put y avoir pour moi, mais je me l’imposais moi-même … Je ne sais pas pourquoi.

Une fois de plus, dans ma vie, dans un moment où plus rien ne me retenait à la vie, quelqu’un m’a souri, quelqu’un a su rattraper mon cœur en dérive, le bercer, le calmer … Merissa. Je me souviendrai longtemps de ce jour : j’errais dans les ruines du village des elfes … J’admirais ce qui, malgré les ruines et le malheur, restait le plus serein des endroits que cette terre portât. Ce soir là, je n’étais pas seule à déambuler parmi les antiques ruines … Il y avait une autre elfe … Qui me regardait alors que je la dévisageais … Si triste, son visage n’inspirait que les larmes … Qu’avait-elle donc ?Nous nous sommes parlées.

C’est ainsi que j’ai rencontré celle que je considère, encore à ce jour, comme ma plus proche et ma plus intime amie. Toutes deux étions plongées dans nos malheurs respectifs … Merissa s’obstine à dire que je l’ai aidée, soutenue, que je lui ai redonné l’espoir, dans cette période où plus rien ne tournait … Je m’obstine à dire que c’est elle qui vint à nouveau illuminer mon ciel noir empli de larmes.

Avec Merissa, que je voyais régulièrement, je parvenais à oublier les poids qui pesaient sur mon petit esprit, j’arrivais à m’élever au dessus du présent, du passé, à oublier … Peu à peu, je retrouvais des sensations perdues … Rire, s’amuser … Simplement sourire … Dans les moments où, malgré tout, les larmes revenaient, je savais que, auprès de moi, il y avait cette si douce présence, ces mots apaisants, cette aura de paix qui émanait de Merissa … Grâce à elle, j’en vins à accepter ma condition … Ma condition de femme seule. A deux, nous nous mîmes à nous tourner vers l’avenir …Regarder ce que le destin nous préparait, en face, sans larmes. Ce que nous vîmes était la déchéance de notre peuple, ce que nous vîmes était que nos peines, nos tristesses, n’étaient rien, au pied des falaises que le Fléau avait érigées autour du peuple elfe … Des falaises de désespoir, de mort … Merissa et moi fîmes une promesse : oublier notre malheur et apporter le bonheur aux autres. Nous portions toutes deux de fins bracelets sculptées dans l’ambre au poignet. Nous les échangeâmes, simple gage d’amitié et de confiance …

De ce jour naquit ce que l’on connaît à présent comme le Cercle d’Ambre. Peut être bien la seule action utile que je fis dans ma vie. Réunir autour de moi quelques personnes, discuter, entreprendre, apporter le bonheur, dessiner quelques maigres sourires sur des visages en larmes … Avec ce projet, vinrent de nouveaux amis … Kalith et Lirumiel, le couples des plus étranges … Joviaux, amusants, d’une bonté sans limites … Mélopée, âgée de six ans, protégée de Merissa … Mélodie, cette femme que j’avais trouvée au bord du ravin infranchissable du désespoir, qui, dès les premiers instants, serra mon cœur, de son simple regard chargé de peine, de son sourire des plus tristes … Fenril, l’elfe mystérieuse, qui, sans un mot, n’hésitait pas à se plonger corps et âme dans les pires situations afin d’aider autrui … Son amie Aegisfan, dont je ne sus jamais que peu de choses.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:52

Tous ensemble, nous élaborâmes un projet de reconstruction du village elfe. Chacun d’entre nous était animé par ce doux rêve nostalgique … Retrouver, ne serait-ce qu’un instant, la beauté et la pureté du village des elfes, animé de sa douce population … Entendre les oiseaux chanter dans les branches de l’Arbre Mère … Sentir les subtiles senteurs embaumant le village au printemps … Voir le soleil se refléter sur les toitures finement architecturées … En quelques mois, tout était en place … Shinben, que je revoyais depuis peu –avec qui j’eus une relation plus que courte … -, avait promis son aide financière pour le projet. Quant à Merissa, elle avait obtenu des Refuges Tur’Anion une autre aide : Targon organiserait les travaux, suivrait nos directives quant aux plans du village, et les élèves de l’école aideraient à la reconstruction. Il y eut même ce si beau jour, où nous inaugurâmes la reconstruction … Tous étaient là … Anciens amis, nouveaux amis … Nous sourions, nous goûtions enfin au maigre espoir de voir renaître, en ce monde si triste, une source de lumière et de bien-être …

C’est durant cette période que je subis un des plus importants évènements de toute ma longue amitié avec Merissa. Alors que, à notre habitude, nous discutions de nos vies passées, assises toutes deux sur la place centrale du village des elfes, confortablement installées à la douce ombre des arbres renaissants, nous avons abordé un bien douloureux sujet pour Merissa : ce qu’elle avait fait durant les deux années qu’ont duré le Fléau … Pourquoi elle s’était égarée avec Omega, pourquoi elle avait perdu la conscience de ce qu’elle faisait … Ses souvenirs, furtifs et discontinus, la troublaient au plus haut point … Toutes deux, nous voulions réellement savoir ce qu’il était advenu d’elle durant cette période. Moi, afin de pouvoir comprendre complètement l’amie la plus chère à mon cœur, elle, pour tirer définitivement un trait sur ce passé dont nous ne voulions plus.

Ainsi, nous décidâmes de tenter une expérience bien risquée … A l’Académie de magie ou j’étudiais, j’avais fait la rencontre d’un vieux mage, qui m’avait appris quelques notions sur l’exploration spirituelle … Merissa et moi étions fermement décidées à prendre le risque : je devais mettre en application ce que le vieux sage m’avait appris, et pénétrer dans l’esprit et les souvenirs de Merissa, y lire ce qui s’était passé … Les résultats de cette expérience nous ont affectées, l’une et l’autre, et ce pour le restant de notre vie … Comme à mon habitude, j’avais été trop faible, je n’avais pas réfléchi, et, en plein rituel, alors que j’étais « dans » Merissa, j’ai rompu tout contact, paniquée … Au départ, nous n’avons rien perçu … Mais, peu à peu … Je ressentais toutes les émotions que Merissa ressentait, où qu’elle soit … Quand elle pleurait, j’étais triste, quand elle riait, j’étais joyeuse … Il en était de même pour elle. Avions nous échangé une part de nos esprits ?Nous n’en savons rien. Toujours est-il que depuis ce jour, Merissa et moi sommes intimement liées… »

Shaelia ferme doucement les yeux, la main tenant la plume suspendue au dessus du livre, immobile. Comme venu de nul part, elle ressent alors cette sensation devenue si habituelle … Cette pulsation, ce doux battement résonnant dans sa tête … « Merissa … » Les sensations de Merissa s’écoulent en Shaelia comme une source d’eau claire jaillissant lentement … « Tu es heureuse, là-bas, avec Elhessar … » se dit Shaelia. « Par Eva, que je t’aime … ». Souriant légèrement, Shaelia rouvre les yeux, pensives. Le battement s’estompe dans ses pensées, se réduit à un bruit de fond imperceptible mais invariablement présent, au fond d’elle. Dans les yeux de la jeune elfe brillent une petite lueur, inspirant tout le bonheur qu’elle ressent à présent. Plongée dans ses pensées heureuses, pensant à son mari, ses filles, son amie Merissa, elle repose délicatement la pointe de la plume sur la page, l’ayant trempée au préalable dans son petit pot d’encre en verre, et reprend son journal.

« Je n’aurais jamais cru qu’il fut possible d’être si proche d’une personne sans que celle ci soit mon époux … Vivant seule, Merissa était tout pour moi. Mes plaisirs, mes rires, mes inspirations, tout venait d’elle. C’est à elle, et de rares fois à Shaowyn quand elle daignait m’écouter, que je confiais tous mes petits secrets …

Ces deux dernières années, le destin n’a pas semblé vouloir me laisser un instant de répit. A peine je me faisais à l’idée de ne plus être entièrement moi, d’être un peu Merissa et elle un peu moi, une personne disparue entra de nouveau dans ma vie : Thaelion, mon second frère aîné. Il m’avait retrouvée, après plus de vingt-cinq années de séparation … Une nuit durant, assis tous deux au bord du lac, dans les bras l’un de l’autre, nous discutâmes, de nous, de nos parents décédés, de nos années de séparation … Alors que le soleil se levait enfin sur l’horizon, accompagné du chant des premiers oiseaux et de la fraîche rosée, Thaelion m’avoua deux choses qui me coupèrent tout sourire et toute parole pour les jours qui suivirent … Il m’apprit la mort de notre grand frère, Aenarion, voilà bien des années … Mort d’amour, me dit-il. Moi qui, toute la nuit, avait espéré le retour d’Aenarion, à la suite de Thaelion … Après avoir perdu mes parents à ma naissance, je perdais un grand frère qui avait tant fait pour moi dans mon enfance, un grand frère qui m’avait donné un prénom à ma naissance … Thaelion n’attendit pas cinq minutes pour me révéler que lui, mon aîné de quatre ans, n’était en fait que mon frère adoptif –ma naïveté m’avait masqué le fait qu’il était demi-elfe et moi elfe …-, que mes parents n’étaient pas les siens … Où était mes parents, où étaient mes frères ? Qui étais-je pour perdre un à un tous mes proches ? Thae’ essaya de me rassurer, m’expliquer que malgré tout, j’étais quand même sa petite sœur, dans son cœur … Moi aussi, je l’aimais très fort, mais … Mais je sais pas … Mes larmes coulèrent à flot, je ne les oublierai pas … Thaelion m’a mise dans mon lit, il dit avoir veillé sur moi des heures durant … A mon réveil, il était reparti. Ce fut dans les bras de Merissa que je me remis peu à peu de mes désillusions … Mon amie avait senti ma tristesse et avait accouru … Je ne peux m’empêcher de sourire en repensant à ces amis, qui m’ont accordé une place dans leur cœur, m’aidant dans mes innombrables moments difficiles …

Je revis Thaelion souvent, il venait fréquemment à la maison. Très vite, il redevint mon frère à mes yeux, l’oncle de mes filles. Je fus ravie d’apprendre qu’il avait trouvé une femme, qu’il s’était marié … Je le pleurai longtemps quand sa femme mourut et qu’il se renferma sur lui même … Aucun de mes mots, aucune de mes caresses ne parvint à rendre le sourire à mon frère … A présent, il n’a guère changé … Je lui rends visite de temps à autre … Qu’il est triste, qu’il est perdu ! Je cherche à l’aider, mais je sais très bien au fond de moi qu’on ne peut guérir de telles blessures …

Quoi qu’il en soit, mon frère était à mes côtés, Merissa était en permanence avec moi … J’ai pu retrouver le sourire, en deux années … Si j’avais su … Si j’avais su que, bien peu de temps après, mon ciel vide d’étoiles allait, en une seconde, devenir un paradis irradiant de lumière … Si j’avais su que le destin me guettait, le bonheur à ses côtés, au détour de ma vie … »

Shaelia pose sa plume dans l’herbe, prenant bien soin de la sécher avec un mouchoir pour ne pas qu’elle s’abîme, ferme le livre et le dépose à côté de la plume et du pot, et s’allonge un instant dans l’herbe, les mains sur le ventre. Au dessus d’elle, les feuillages, d’un vert vif, se balancent doucement sous la brise. Le soleil est descendu bien près de la surface du lac, offrant une couleur orangée aux rares nuages l’escortant. Dans un sourire, Shaelia murmure pour elle même :

« Que je prenne bien mon temps avant d’écrire le meilleur moment de ma vie depuis dix-sept ans … »
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:53

Chapitre Sixième : Mon rêve

Un matin, on vint frapper à ma porte. Je me souviens, j’étais en train de lire tranquillement. Cela ne pouvait être Merissa, elle était occupée au village. Quand j’ouvris … Gnaar. Mais … Ce matin là, ce n’était pas le Gnaar que je connaissais … C’était un Gnaar au visage déchiré, aux yeux emplis de larmes … Un Gnaar plongé dans un abîme de malheur … Je m’occupai de lui immédiatement, sans trop réfléchir à ce qu’il pouvait bien avoir. Le voir dans cet état m’attristait tellement, je voulais le consoler, le voir sourire un peu, lui qui a un si joli sourire … Quand il m’apprit que sa nouvelle femme, Diane, avait disparu, je compris que je ne verrais plus son sourire avant longtemps … Il était si démonté … Je lui ai dit de rester un peu avec moi.

Je m’efforçai de prendre soin de lui du mieux que je puisse … Il en avait besoin. Mais, alors qu’il pleurait la perte de Diane, moi aussi, je pleurais … Oui, car je ne pouvais pas rester indifférente à son malheur, il m’est insupportable de savoir que son cœur est triste … Mais aussi parce que … Parce que j’étais jalouse, bête que je suis … Jalouse, parce que l’homme que j’aimais en pleurait une autre, sans se soucier de moi … Etre ignorée, laissée de côté … C’est … Si dur de l’accepter … Je ne sais pas si Gnaar l’avait compris, mais toujours est-il qu’un matin, il était parti … Une lettre sur ma table me remerciait d’avoir pris soin de lui, qu’il reviendrait bientôt … Ce qu’il pouvait me manquer, malgré tout, à peine reparti !

Je n’eus que quelques semaines à attendre avant de le revoir … Je me trouvais au village elfe, comme de coutume, seule, à penser et à écouter les tous les petits bruits de la nature, qui, comme quand j’étais petite, m’émerveillaient –et m’émerveillent encore. Et puis, en face de moi, Gnaar. Il tenait dans sa main droite son gant gauche … A son arrivée, je souris, ravie de le voir. A peine arrivée en face de lui, il me gifla d’un coup sec de gant … Tout alla alors très vite dans ma tête, alors que je pleurais, de douleur et de déception … « Pourquoi il me tape ? Il disait qu’il me taperait jamais .. Il m’aime plus du tout du tout … J’ai fait quoi ? C’est parce que je suis jalouse ? Je suis bête ! Je suis trop bête pour lui … ». Alors … Alors il me prit dans ses bras, et me dit fermement :

« Je ne veux pas que tu aies d’autres relations avec des amis à moi, comme par exemple Shinben … Compris ? »

Je tombai de haut. A peine remise de ce coup qui m’avait toute retournée, je voyais Gnaar … Jaloux à son tour … Je crois que … C’est à ce moment précis, à ce moment là de ma vie, que, pour la seule et unique fois, du chaos que sont mes pensées dans ma petite tête, j’ai pu faire quelque chose d’intelligent … Ou du moins quelque chose qui a changé ma vie … Je lui ai tout dit … Tout ce que j’avais sur le cœur … Que je l’aimais comme au premier jour, ce qu’il savait déjà. Mais que j’étais jalouse à en mourir, que j’étais perdue sans lui, que je ne savais pas où aller lorsque je n’étais pas à ses côtés, qu’il était, en vérité, malgré tout ce que j’ai dans ma vie, mon seul et mon unique envie, mon seul désir … Lui …

Et … Il n’a rien dit … Ou du moins, je n’ai rien entendu … De ce moment, où je venais de comprendre, j’étais noyée dans mon ciel noir qui, en un instant, s’était empli d’une divine lumière … Le jour venait de se lever sur ma vie … Il a posé ses lèvres sur les miennes, sans que je ne comprenne, et m’a embrassée, comme … Comme avant …

« …Je n’ai jamais cessé de t’aimer, Shaelia … » « …Trop peur de revenir … » « …Pardon … »

Je n’écoutais plus ce qu’il me disait …Il s’était retourné vers moi … En un espace de temps, en un baiser et trois mots, il avait, de ma vie, effacé dix sept années de solitude, dix sept années de noir, dix sept années de larmes … Qui est-il pour que je l’aime à ce point ? Je ne sais pas, je ne saurai jamais, et je ne veux même pas le savoir … Il m’a embrassée … Il ne m’a pas oubliée … Il veut oublier ce trou qui nous a séparé … A ce moment là, j’étais .. Comment on dit … Aux anges. Oui, j’étais aux anges. Je me sentais plus heureuse que quiconque, c’était impossible qu’il fût quelqu’un, qui que ce soit, qui fut plus heureux que moi en ce moment-là. Merissa m’a dit qu’elle s’était arrêtée net dans sa conversation avec Elhessar quand elle avait senti tout ça …

Je dois bien avoir l’air idiote, à écrire tout ça … Enfin, non, je me sens idiote … C’est impossible d’arriver à écrire sur papier des moments pareils, il n’y a que moi pour essayer … Non, c’est trop … Je n’ai pas de mots. Soyez juste sûrs que j’étais heureuse, oh oui …

Je lui dis de revenir vivre avec moi, dans ma maison … En bien peu de temps, toutes nos habitudes de « l’ancien temps » étaient revenues. J’avais l’impression que je n’avais vécu qu’un mauvais rêve qui fait peur, et que je m’étais réveillée comme si rien n’avait changé … J’étais avec Gnaar, avec celui que j’aime, avec le père de mes filles, j’étais, et je suis heureuse … Nous décidâmes de profiter pleinement de tout ce que l’on retrouvait à deux … D’oublier nos séparations …

Un mois plus tard, j’étais enceinte … Et, alors que le village elfe à peine reconstruit était ravagé par un terrifiant démon, que les méchants orcs s’emparaient d’Aden, que le Roi mourait, moi, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire … Durant toute ma grossesse, je ne me suis occupée que de Gnaar, j’étais comme folle à longueur de journée ! Naewyn, notre troisième petite fille, naquit alors. Gnaar, désireux d’oublier les erreurs qu’il avait commises quant à l’éducation de ses deux autres filles, me promit de s’occuper d’elle comme un vrai père. C’est aussi à cette période qu’il s’expliqua –enfin- avec Shaowyn … Le père et la fille qui ne se connaissaient pas … Et, enfin, ils apprirent à se connaître … Shaowyn, libérée de ce poids qu’elle portait, de son absence de père que je n’avais jamais comprise, commença à devenir une jolie fille joyeuse et ouverte … Je ne pouvais que sourire, à voir mon mari, mes filles … Plus un seul instant, je ne fus triste … »

« - Chérie ? »

La voix grave de Gnaar interrompt brutalement Shaelia, qui écrivait sans relâche, sans réfléchir, posant ses mots comme ses pensées venaient.

« - Euh … Oui ? » répond-t-elle, fermant prestement le journal.

Gnaar s’approche, et s’assied près d’elle, l’entoure doucement de ses bras.

« - Encore en train d’écrire, hein … Tu n’as pas remarqué que le soleil va se coucher et qu’il faudrait qu’on mange, avant que Naewyn ne soit trop fatiguée … » dit Gnaar d’une voix gentille, replaçant du bout des doigts quelques mèches tombantes des cheveux de sa femme.

« - Oh ! » s’exclame-t-elle, en tournant la tête. En effet, le soleil avait déjà entamé sa douce descente et, imperceptiblement, glissait peu à peu derrière les collines, loin à l’ouest. Shaelia se demande bien comment elle pouvait encore écrire … Seules les plus hautes cimes des arbres l’avoisinant recevaient encore une quelconque lumière …

« Je suis désolée, mon cœur, j’ai pas du tout vu le temps passer … Euh … Ben, j’arrive, d’accord ? Je vais faire à manger, et puis après, on reste tous les deux ensemble, hein ? » Elle jette un regard rapide sur son journal fermé, et sourit légèrement . « Je me rends compte à quel point je suis heureuse avec toi … Et à quel point j’ai envie d’en profiter ! »

Gnaar sourit tendrement, lui murmure quelque chose à l’oreille, recevant un doux baiser sur ses lèvres en échange, puis ramasse les affaires de Shaelia –sauf son journal qu’elle tient à porter elle même-, et, tous deux, repartent, main dans la main, d’un pas tranquille, vers la maison, où deux filles affamées attendent …

« Je suis heureuse. Je crois qu’il n’y a rien de plus à dire à ce jour. Naelia, maintenant âgée de vingt cinq ans, est revenue il y a tout juste un jour ou deux à la maison … Après tant d’années à voyager, sans prévenir, elle revient … Toujours aussi jolie, toujours aussi gentille ! Oui, je suis vraiment heureuse. Je vis avec mon mari, mes trois filles adorées, et j’ai même des amis … Il n’y a que Merissa qui soit loin, mais, pour toujours, dans ma tête, je garde au chaud ses petites sensations que je ressens … Rien que de la savoir heureuse là ou elle est me suffit. J’espère seulement qu’à l’avenir, Gnaar sera plus gentil avec Merissa et Elhessar – je n’ai pas raconté comment j’ai du me séparer de Merissa … Je … *rature* … C’est pas une chose que je me sens prête à raconter-. Hormis ces quelques soucis à propos de Gnaar et de ses idées sur les drow et Merissa … Oui, je suis heureuse.

Je suis heureuse, et je referme ce livre sur ces mots. Je voudrais ne plus jamais avoir à le rouvrir, passer le restant de mon éternité à vivre simplement plongée dans cet amour qui m’a envahie, et qui, jamais, ne me quittera … »


[modifier] Chapitre Septième : Simple illusion

« Qu’il était bon de retrouver une vie aussi paisible … Plus rien, à présent, ne venait entacher mon bonheur, notre bonheur. Celui de Gnaar, celui de mes trois jolies filles, Naelia, Shaowyn et Naewyn. Nous vivions tous les cinq, tranquilles. Je partais souvent, prendre des cours de magie, mais Gnaar savait être un très bon père. Il adorait entraîner Shao’ au maniement de l’épée –même si j’ai toujours persisté à dire qu’elle était bien meilleure en magie, elle avait quelque chose d’inné- et prenait un grand soin de notre petite dernière, toute enfant.

Je me souviens aussi des moments si beaux que je passais avec mon amour dans la forêt entourant ma maison. Il adorait sculter un bout de bois en me regardant jouer de la lyre et chanter doucement, à l’ombre douce d’un arbre. C’est idiot, vous me diriez, mais j’aime tant ces petits plaisirs simples, et les partager à deux, je me plais à dire que c’est une marque d’amour … On irait pas s’embêter à tout ça avec un bête ami … Et puis, quand on s’occupait tous les deux ensemble de la petite Naewyn, toute capricieuse –et ces fous rires quand Gnaar essayait, malgré ses un an d’âge, de lui apprendre le maniement de l’arc …

Je passais plus de temps avec Naelia qu’avec ses deux sœurs, car toutes les deux nous occupions du Cercle d’Ambre, cette –ancienne, maintenant …- organisation qui s’occupait du village elfe. Comme toujours, je le dirigeais, enfin, j’essayais –je comprenais jamais rien à ce qui se disait. L’enthousiasme était aussi grand parmi notre peuple renaissant. En effet, après tant de difficultés, nous nous relevions un peu, et, chaque jour, des elfes affluaient encore, revenant sur leurs terres natales, enfin en sécurité. C’est à cette époque que le Roi Galaâr Liz et sa femme Naia Liz avaient repris la cité d’Aden aux mains des Orcs, et je m’entendais beaucoup avec la Reine. Ainsi, les elfes et les humains pouvaient commercer en paix, se considérer d’égal à égal, et l’harmonie entre nos deux peuples régnait. Le village elfe était alors un endroit si joli, si paisible, si ouvert ! Je n’oublierai jamais les amis que je me fis à cette période : Falagan, Draenel –qui fut le petit ami de Naelia-, Adopo, Nelsha, et tant d’autres …
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:53

Ma mémoire se trouble déjà quant à cette époque si heureuse –allez savoir pourquoi- et je ne saurais plus dire combien de temps s’écoula ainsi. J’étais heureuse, tout simplement, comme je me le suis dit déjà tant de fois dans ma vie. Tout venait de ma famille, les seuls êtres que je susse aimer comme il faut ! Les soucis sont revenus un peu plus tard, mais ceux là ne pouvaient entacher mon plaisir et ma joie de vivre. En effet, les problèmes qui sont intervenus à cette période concernaient le peuple elfe dans son intégralité. Tout commença par la prise de pouvoir du Roi Alliscus –un méchant monsieur, je trouve, moi … Sa politique vis à vis de notre peuple était totalement différente, et celui-ci ne nous permit pas de prendre notre indépendance, annexant nos terres sans le moindre remords … C’était nul ! Surtout que plein plein d’elfes n’ont pas apprécié ce bafouement de leur honneur, et en sont morts, inutilement … Comme Draenel, celui que ma fille aînée aimait plus que tout. Sa perte nous fit à tous si mal … !

Tout alla vite depuis ce temps-là. Ma vie avec Gnaar allait si bien, mes filles se portaient bien, mais, tout autour, tout allait mal. La cohabitation elfe / humains causait beaucoup de désagréments, surtout vis à vis des guerres –le Roi Alliscus faisait faire des choses pas jolies à ses soldats, en particulier … Naquit alors un mouvement de rébellion parmi les nôtres se leva. Ca me faisait peur … J’aurais bien voulu que ce que les rebelles désiraient soit exaucé, mais j’avais peur, comme toujours, peur … Je dois être une fille vraiment très peureuse ! Alors, je n’ai rien vraiment osé faire … Et rien ne s’est vraiment passé, en fait. La rébellion n’a jamais eu d’impact réel, et elle s’est brisée d’elle même lorsque des elfes ont commencé à être victimes d’étranges maux …

D’abord Ollinwen, une gentille fille toute jeune –enfin, toute jeune … Officiellement ! Elle avait été victime d’un grave choc lors de l’attaque du village des elfes sombres par nos armées … Et cela n’avait cessé d’empirer. J’avais essayé, à l’aide des sorts de mentaliste que j’avais appris, de voir en elle ce qui avait pu se passer. J’aimerais écrire ici ce que j’ai vu, mais c’est compliqué … Et puis ça me faisait peur. En plus, il y a eu Aveya, qui est tombée malade … Victime d’une malédiction de Shilen, ou je sais plus trop quoi … Elle a été bannie avant que je ne puisse lui parler ! Et les cas de son genre n’ont cessé d’apparaître. J’avais peur pour le devenir de notre race, avant qu’un événement ne vienne me faire tout oublier.

A la suite d’une triste aventure en compagnie d’un mage de mon école au cœur de la sombre tour de Cruma –je suis depuis longtemps passionnée par le mystère de cette tour, créée par le grand mage Beleth, puis habitée par les Crumas, cette si étrange race-, Gnaar, qui avait du venir me secourir au plus profond de la tour, avait été blessé par une entité magique qui gardait une salle. Et, encore une fois, il payait cher son courage pour me défendre … Par la créature, liée à la Tour elle-même, une infime part de l’essence de Beleth, ce mage maudit, était entrée dans le corps de mon chéri … Qui se voyait capable de magie –il avait toujours été super nul pour ça !- et à la fois souffrant dès qu’il n’usait pas de cette magie.

Cela m’avait beaucoup inquiété, j’avais si peur pour lui ! En recherchant en lui, je compris que lorsqu’il utilisait sa nouvelle magie, cela renforçait à chaque fois le pouvoir de Beleth … Aussi prit-il la décision d’apprendre la magie blanche, afin de contrecarrer en lui même le pouvoir de Beleth ! Et il partit, en quête d’aide …

(une page est arrachée)

Il partit … C’était il y a quelques temps … En partant, j’avais eu peur … Un pressentiment dû au fait que je l’aimais ? Je sais pas trop … Mais il partit, et, aujourd’hui, je suis seule dans ma maison … (en de multiples endroits, l’encre a coulé, trace des larmes que semble verser Shaelia alors qu’elle écrit) Seule parce qu’une fois encore, Gnaar, à grands coups de pieds, briser le fragile cristal qu’était mon bohneur … Parce qu’encore une fois, l’amour si intense auquel j’ai cru n’était qu’illusion … Une simple illusion … (passage brouillé par les larmes) …rai, jamais plus ! Et je suis, là, moi … Comme une idiote, incapable d’écrire, avec des mots que vous pourriez comprendre, ce que … (rature) qu’il a fait ! Pourquoi ? Pourquoi mes parents sont morts, mes frères disparus ? Pourquoi mon mari, celui que j’aime plus que tout, me dit qu’il m’aime et me ment ? Pourquoi mes amies sont-elles toutes disparues ? J’ai si mal … Mal partout … Je veux partir, je veux plus jamais rouvrir ce livre ! Non … Enfin, oui … Je vais terminer mon livre. Ma vie sert plus à rien, de toute façon … (l’écriture se fait troublée, perd la grâce et la douceur qu’elle avait tout au long du livre). Et … Voilà … Pour finir sur des larmes et mon cœur en éclats … La lettre qu’il m’a écrite … Une bête lettre, même pas un vrai baiser, même pas un « je t’aime » … Je t’aimais, moi, Gnaar … !

(la lettre suivante est jointe au livre, dont toutes les pages suivantes restent blanches.)

« Shaelia,

Voila quelques jours que tu ne me vois plus à la maison, et pour cause... Je ne suis plus au Village des Elfes. Bien des choses se sont passées depuis que j'ai rencontré Lanalia et Illis... Elles m'ont recruté pour leur apprendre le métier de chasseur de prime, que j'exerçais, un temps. Seulement, cet apprentissage a mal tourné et j'ai failli périr lors d'une embuscade que les Elfes Noirs, les Nains et les Orcs nous avaient tendus... Mes deux collègues ne s'en sont pas sortis et se trouvent à la droite d'Einhasad désormais. A mon retour, j'ai longuement trainé au village, exténué... J'ai rencontré et connu Maeliss, la nouvelle princesse du Royaume d'Aden. J'ai aussi rencontré quelqu'un d'autre, une Elfe, qui avait besoin d'un habitat... Je lui ai donc temporairement prêté mon ancienne demeure, celle où j'ai habité avec Diane... Et, ce coquin de sort s'est répété... Shaelia, je n'habite plus dans la région, mais bien ailleurs ... Et je n'y habite pas seul... Cette Elfe, dont je tairai le nom... J'en suis amoureux... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé... Mais j'ai eu l'impression, de te retrouver, comme il y a trente ans... J'ai retrouvé cette passion qui nous animait au début, cette flamme qui s'est retirée dans les années, le temps, les discordes et les problèmes... Shaelia... Que nous arrive-t-il ? Depuis quelques temps, je n'avais plus la sensation d'être si heureux, si comblé... Il me manque le temps où tu me sautais dessus... Il me manque le temps où nous faisions l'amour si souvent... Il me manque, le temps où nous riions tellement, que nous en avions mal au ventre et à la machoire... Je ne crois pas qu'il y ait une réelle explication à ce qui s'est passé... Mais je vis ailleurs et avec quelqu'un d'autre... Je voulais que tu le saches... ' Autre chose, que je voulais que tu saches... Je te refais cette promesse, qui restera toujours vraie... Si tu as besoin de moi, demandes-moi... Je t'ai joint à cette lettre un parchemin de rappel, dont tu connais l'utilisation... Avec mon départ, une partie de moi meurt, une autre revit... Shaelia, tu garderas toujours une place plus qu'importante dans mon coeur... Et je t'aimerai toujours... Je compte passer de temps en temps au Village, pour voir Naewyn et m'occuper des filles, régulièrement... J'espère t'y voir, si tu le désires...

Aurevoir, mon ange...

Gnaar. »
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:54

Shaelia se releva, en larmes, de son lit. Elle avait laissé négligemment sa plume et son pot d’encre sur le lit, qui à présent se tachait d’une large auréole bleu foncé. Elle ferma doucement son grand livre, la lettre fichée au milieu, près de la dernière page. Elle portait sur elle ses bijoux les plus chers, pour la plupart des cadeaux de Gnaar.

C’est avec une infinie tristesse qu’elle partit embrasser ses deux plus jeunes filles qui dormaient encore. Leurs visages étaient si paisibles … Elle resta longtemps, assise sur le lit de Shaowyn –la petite Naewyn dormait dans le lit de sa sœur-, regardant ses deux filles, enlacées, dormir calmement. D’une douce impulsion mentale, elle glissa un léger « je vous aime » éphémère dans leurs rêves, puis se releva, lentement, comme si la dernière chose qu’elle eut voulu au monde était de quitter cette chambre. A la porte, elle murmura d’une voix douce et triste :

« Je vous aime, mes chéries … Je … Je reviendrai, un jour, je vous le promets … Naelia prendra soin de vous … Promis, je vous oublie pas … Je vous aime … »

Puis, éclatant en sanglots, elle se dépêcha de fermer la porte, prit son sac sur la table de la salle à manger, et quitta sa maison, nichée sur une étendue d’herbe surplombant le Lac Iris. Elle prit la route du village elfe, son bâton et son livre en main, son sac et ses épées dans le dos … Elle avait beaucoup à dire à sa fille aînée avant de s’en aller …

S’en aller … Seule, comme avant … Au sommet des plus hautes montagnes, où l’air y est pur, le vent tout puissant … Au cœur des profondes forêts, où la paix règne … Cette paix si douce, harmonieuse … Le bruissement des feuilles, les rayons du soleil, si doux … Elle ne rêvait déjà plus que de cela. Des mers, immenses étendues d’eau miroitantes, à la fois inquiétantes et magnifiques … Peut-être était cela, le bonheur, se disait-elle. Goûter à la Création, à la toute-puissante splendeur de la nature … Après tout, c’était le berceau de la vie de tout un chacun … Là où tous, sans distinction, étaient unis … Là où l’amour ne pouvait se briser, là ou la trahison et l’abandon n’existait pas …
[modifier] Chroniques d'une Nouvelle Vie
[modifier] Chapitre Premier : L'exil

Shaelia pénétra dans ce qui avait été sa chambre. Cela faisait dix années à présent qu’elle l’avait quittée, et rien n’avait bougé. Sa fille aînée, Naelia, avait nettoyé la chambre régulièrement, à ce qu’elle voyait, et les objets, les décorations, le lit, rien n’avait changé … Elle s’avança doucement dans la chambre, et alla ouvrir les volets. La douce lumière du soir envahit alors la pièce, éclairant d’une lueur orangée les livres et les étagères. La poussière dans l’air brillait de mille feux. L’elfe fit un tour de la chambre, lentement, passant ses doigts sur ses meubles, ses vieux livres, son lit, comme si, un à un, elle réanimait tous les objets qui l’attendaient depuis si longtemps maintenant.

Aujourd’hui, elle revenait. Elle avait promis à ses trois filles qu’elle reviendrait. Mais était-elle encore la même personne ? Il y a une décennie, lorsque son époux Gnaar l’avait quittée, Shaelia avait fermé définitivement son journal où elle y contait sa vie. A la fois une décision ferme de tirer un trait sur le passé et un geste symbolique, disant « ce n’est plus moi, là dedans ». Accablée de tristesse, brisée au plus profond d’elle-même, elle avait quitté sa maison, éprouvant le besoin de voyager seule, d’errer dans la nature.

Ce qu’elle avait trouvé durant son exil dépassait tout ce qu’elle eût pu imaginer. Elle avait gravi les plus hautes montagnes, humé l’air pur des sommets recouverts de neiges éternelles, goûté à la morsure du froid des glaciers, transpiré au cœur des forêts les plus touffues, touché du bout des doigts l’eau des océans infinis, écouté le vent marin s’écraser sur les roches des plus hautes falaises, elle avait touché les roches brûlantes des grands déserts … Errante, elle pleurait encore et encore la perte de toute sa vie.
Mais elle sentit alors ce dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Dans l’air pur des hautes montagnes, elle sentit le doux souffle d’Eva, elle y entendit un murmure, un message d’amour. Elle perçut en elle les énergies de la Création qui berçaient les forêts, sembla comprendre les arbres, ressentir avec eux l’agréable lumière tamisée du soleil dans les clairières, elle s’imprégna de la puissance des roches, immuables, éternellement figées … La nature, Création d’Eva, ne lui apparaissait plus comme une nature morte, statique … En elle, elle capta les flux magiques qui liaient intimement toutes formes d’existence. Les pierres, les fleurs, l’eau, les arbres, le sable et la neige … Les animaux, si gracieux, princes dans ce monde de Nature, n’évoluaient pas au hasard dans leur monde : ils étaient la part animée de la Création, les acteurs du rêve d’une Déesse, les porteurs d’une énergie sans limites, si l’on prend la peine de la comprendre.

Shaelia la comprit. Elle perçut son environnement d’une manière différente. En elle, toute la splendeur de la Nature s’affichait à son esprit, il lui semblait toucher du bout des doigts l’essence de la Création … En quelques années, les pouvoirs mentaux que possédait Shaelia se virent accrus, par sa simple compréhension du monde : les bribes de télépathie et de lecture d’esprit qu’elle avaient apprises à la Tour d’Ivoire devinrent son mode de perception, de communication. Partout où elle allait, elle laissait diffuser autour d’elle l’énergie de la Création qu’elle sentait en elle, et, sans qu’elle le veuille, les esprits des êtres vivants autour d’elle apparaissaient clairs à son esprit, dans le Tissage –le nom qu’elle donnait à la dimension spectrale, là où parfois elle s’égarait auparavant, visitant les âmes, goûtant aux abondantes sources des sentiments.

Tout lui vint à l’esprit. Subjuguée par tant de beauté, de sérénité, elle se laissa peu à peu emporter au cœur du Tissage, où la Nature apparaissait différement : non seulement les êtres vivants, mais les pierres, les arbres, tout possédait une énergie incroyable … Une cascade devenait à ses yeux d’une éblouissante splendeur, un arbre mort un gouffre de souffrance … Elle se mit à parler de moins en moins. A quoi servait donc son corps, si ce n’est à se déplacer dans la Création d’Eva … Son corps se changea un peu, ses traits se faisant plus purs, et son expression plus neutre. Ses yeux, d’habitude si brillants, se firent rêveurs, dans le vide, et son regard troublait lorsqu’on le croisait. Son chagrin et ses tristesses s’effacèrent devant ce qu’elle avait atteint. L’amour était omniprésent dans la Nature, et celui-ci était tellement plus intense … !

Elle se remémora la promesse qu’elle avait faite à ses trois filles, et, malgré son désir d’errer encore et encore dans la Nature, elle revint au village elfe ; autrefois, elle le voyait comme un endroit splendide et serein, et à présent, elle ne pouvait que s’incliner devant la nouvelle vision qu’elle en avait. L’Arbre-Mère, les douces rivières, les plaines tranquilles, les fleurs des champs, le village en lui-même, dégageaient une force inouïe, une Merveille qu’on ne pouvait se lasser de contempler. Rester ici n’était pas plus mal …

C’est une mère différente du tout au tout que retrouvèrent Naelia, Shaowyn et Naewyn. Elle les avait quittées, voilà dix ans, alors qu’elle était encore naïve, innocente, douée pour rien hormis pour aimer … Et voilà que revenait une mère silencieuse, étrange, apaisante, dotée d’une compréhension d’autrui intense, qui lisait les sentiments et créait des rêves avec aisance … Elle ne parlait que peu, certes, et ses caresses et baisers tendres d’autrefois n’étaient plus aussi nombreux, mais elle semblait tellement plus pure, comme si elle avait atteint ce à quoi elle était destinée depuis sa naissance … Un ange gardien, illuminant les cœurs de sa présence étrange, à la fois jamais présente mais toujours non loin … Elle consolait tous les maux et apaisait les esprits …

Shaelia secoua un peu la tête. Cela faisait déjà vingt minutes qu’elle était immobile dans sa chambre, perdu dans ses pensées, « ailleurs ». Il lui fallait à présent reprendre une vie plus « physique », s’occuper de ses filles, de sa maison, d’elle-même. Elle esquissa un léger sourire à cette idée, puis déposa ses affaires sur son lit et ressortit rejoindre ses trois filles surexcitées, préparant déjà un repas magnifique pour le retour de leur mère. Appuyée contre le montant de la porte de sa chambre, elle observa ses filles s’animer, discuter entre elles, rire, heureuses … Elle sentit en elle leurs sentiments, leur joie, et ce n’était que pur bonheur … Tant d’amour ! Eva avait créé un Monde, une Harmonie … Shaelia, elle avait créé trois filles, trois splendeurs dont elle couvait précieusement le bonheur …
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:54

L'histoire de Shaina

Nom: Ringeril

Prenom : Shaina

Age : 75 années humaines

Etat civil : Mere : Alana (décédée), Soeur : Keesha (décédée), Père : inconnu

Profession : Danseuse de lames, ancienne mercenaire


[modifier] Prélude d'une histoire triste

Il y' a de cela soixante quinze années humaines,par une soirée obscure, la Yathrine Alana Ringeril mit aux monde deux jumelles nommées Keesha et Shaina qui etaient destinées a devenir pretresses de Shilen, tout comme les femmelles de leur famille depuis la nuit des temps mais l'une d'elle allait connaitre un destin etrange Tel est le début de mon histoire
[modifier] La destinée d'une pretresse

Je me rappelle cette epoque ou j'etais une apprentie pretresse qui succederait a sa mère. J'avais l'insouciance des jeunes femelles drows enfermées dans le culte de Shilen mais j'avais envie de découvrir d'autres choses, une soif d'aventures que ma soeur ne partageait pas. Elle etait toujours dans ses livres, voulant connaitre les arcanes de la magie pour devenir une puissante mage servant Shilen, ce que je ne partageait guère car mes dons etaient limités voire inexistant mais ma force residait dans ma foi. Les années passèrent encore et toujours pour la pretresse que j'etait. Je me rendais au temple deux fois par jour pour me recueuillir et trouver des réponses qui n'arrivaient pas forcément et que je cherchais sans trop savoir pourquoi mais peu m'importais car je continuais mon existence en ignorant ce que le destin me reservait.

Et puis il y'a 10 ans le chaos et la mort sont apparus devant moi ! Ce jour la une armée composée d'hommes et d'elfes a envahi mon vilage, tuant les femmes et les enfants, se confrontant a nos archers et a nos danseurs de lames. Il les ont massacrés jusqu'au dernier ou du moins tout ceux présents a ce moment la.

Quand cela c'est produit, je me trouvais dans le temple a l'exterieur du village pour ma priere quotidienne mais mon intuition me dictait de rentrer sans trop savoir pourquoi, mais je decidais de la suivre. En rentrant au village sombre je sentis l'odeur de la mort envahir les lieux ! C'etait une désolation, des corps ammoncelés, du sang, des traces de batailles, des femmes et des enfants morts et meme des representations saintes furent souillées par ces maudits humains et ces damnés sylvestres. Le coup de grace me fut donné lorsque je vis ma mère egorgée tel un animal et ma soeur empalée sur une lance et exposée la tel un trophée macabre victime d'une bande de barbares assoiffés de sang et de haine. Je n'ai pas pleuré, je ne l'ai jamais fait jusqu'a aujourd'hui mais la haine et la perte de ma famille demeure; de loin mon regard a fixé un groupe d'humains se rejouissant de leur "purge de la vermine sombre" et l'un deux parlait même d'un acte sacré au nom de leur "dieu". Je pensais au début qu'il s'agissait d'Einhasaad mais ce n'etait pas lui mais un certain Alliscus comme je l'apprendrais plus tard.

Je ne pouvais pas rester ici, je ne voulais pas finir executée comme une bete sauvage mais je ne pouvais rien contre ces hommes ou du moins pas maintenant ni ici sur une terre sainte. Partir etait ma seule option pour l'instant mais je ne l'ai pas fait par lacheté, mon choix etait délibéré ! A partir de ce jour maudit ma vie allait devenir differente et me faire voir le monde sous un autre jour


[modifier] L'errance de Shaina

Pendant deux ans ma situation fut un cauchemar. J'ai trainé d'un bout a l'autre du royaume, affamée, bléssée mais m'accrochant a ma foi car c'etait tout ce qu'il me restait seulement je ne savais pas quoi faire dans ce monde que je découvrais et qui etait bien different du mien. Après bien des galères et des habitations dans des abris de fortune et des cloaques putrides, j'ai fini par habiter chez les nains etant donné leur neutralité c'etait pas une mauvaise chose et au moins je pouvais soigner mes blessures et manger a ma faim. Les mois passèrent et je savais qu'une pretresse dechue et en fuite ne servirait pas a grand chose, alors j'ai demandé au nain qui m'hebergeait, Varluk qui etait un excellent guerrier, si il pouvait m'entrainer. Il accepta et malgré mes debuts maladroits a l'epée l'apprentissage a porté ses fruits, je fus donc capable de l'accompagner dans des petites missions rapportant quelques milliers d'adenas a chaque fois. Pour la premiere fois de ma vie je travaillais uniquement pour l'argent. Au bout de ces deux années j'ai travaillé a mon propre compte, me lancant dans des petites "missions" de vol ou d'accompagnement jusqu'a ce que je rencontre un singulier personnage qui allait me faire subir le deuxieme changement de ma vie : Ayeron

Ayeron etait le chef d'un groupe de renégats sombres qui avaient quitte le village elfe noir il y'a deux siècles a cause de leur refus d'obeir au regime matriarcal et surtout leur perte de foi envers Shilen. Je l'ai rencontré aux alentours de Dion avec sa bande, et je fus surprise de voir des sombres pour la premiere fois depuis mon evasion du village sombre. Très vite je decidais de rester avec eux car après tout, eux aussi etaient demunis, et avaient perdu ce qui faisait d'eux des sombres fiers mais un probleme majeur se posait : Il etaient kainites et moi adepte de Shilen ! Que faire ? Leur mentir et cacher mes origines de Yathrine. Je n'avais pas le choix même si cela etait une deuxieme preuve de lacheté hé bien tant pis ! Je ne devais plus rien a personne de toute manière ! Ayeron a fait de moi une chasseuse de prime bien plus aguerrie qu'avant, on pourrait meme dire qu'il m'avait formée en tant que mercenaire, rompue aux techniques d'assassinat le plus diverses et variées. Je fus employée pendant cinq ans afin d'executer certains dignitaires elfes ou humains pour la pluparts, voler de précieux artefacts qui se revendaient a prix d'or au marché noir, bref plusieurs contrats variés qu'une sombre pouvait accomplir pour son propre plaisir et pour l'argent ! Plus les années passèrent et plus je devenais habile, froide, sans coeur et calculatrice comme toutes mes soeurs tombées au combats ou plus généralement comme ceux de mon peuple mais seulement a force de faire ce travail j'en ai oublié ma foi envers Shilen et j'en ai payé le prix le jour où en volant un artefact elfique je me suis brisé la jambe a la sortie de la foret a cause d'un rocher dans lequel je fus prise au piège. C'est anecdotique mais bizzarement depuis mon enfance je n'avais jamais connu la douleur. Cette periode a pris fin lorsque Ayeron nous entraina en terre elfe ou nous fûmes reperés par des eclaireurs et leur chef qui avaient reçu l'ordre de nous capturer ou de nous tuer si nous tentions de nous echapper ! Par chance, on va dire, ma douleur a la jambe me fit prendre du retard sur le reste de la troupe qui fut capturé et emmené a Heine pour y etre executé.

Pour la deuxieme fois j'echappais a un massacre

Après cela je repris ma vie de mercenaire errante comme si rien ne s'etait passé. Pendant trois ans j'ai encore travaillé pour pas mal de monde et principalement pour les orcs chez qui j'ai habité pendant un temps mais cette vie ne me convenait plus. J'ai decidé de rentrer chez moi dix ans après mon départ
[modifier] Renaissance

A mon arrivée au village elfe noir qui fut rebaptisé "Elamshin" par les survivants, une certaine emotion m'a submergé et les souvenirs sont vite revenus mais mon premier reflexe fut d'aller au temple de Shilen pour demander pardon de m'etre detournée d'elle pendant des années. L'esprit soulagé je retournais voir mon ancienne habitation mais je fis une rencontre qui allait tout changer encore une fois. La personne en question etait une sombre repondant au nom de Lucie, la premiere fois que je l'ai vue elle m'est apparue comme une guerriere puissante et fiere, bien qu'assez rebelle a mon gout dans ses expressions et dans la haine que j'ai lu dans ses yeux !

"Qui est-tu, toi ?" me demanda t'elle

"Je m'appelle Shaina"

"Est tu du coté des matriarches ou des prêtresses ?" retorqua Lucie

Cette question me troubla un peu mais que lui repondre ? Que j'etais une ancienne pretresse ? Ca n'aurait pas été très malin sur le coup mais lorsque elle m'a expliqué son rôle ici tout s'est eclairé. Lucie etait la matriarche d'un groupe de guerrieres et de magiciennes sombres appellées les "Filles de Shilen" dont le but etait de faire respecter les lois de notre peuple et surtout d'agir au nom de Shilen mais sans prieres futiles et autres bêtises du même genre. Après une longue discution, elle me demanda si je voulais devenir une de ses dissidentes mais je ne lui ai pas dit "oui" tout de suite car je devais réfléchir un peu. Elle me faisait confiance alors qu'elle ne me connaissait pas mais pour la première fois je me sentais redevenir une vraie sombre sur qui ses soeurs pouvaient compter mais la vie m'avait bien changé et de la pretresse reveuse je devenue une guerriere froide et imptoyable. Au final j'ai accepté la demande de Lucie et a partir de cet instant je n'etais plus Shaina la pretresse ni même Shaina la mercenaire j'etais devenue : Shaina la fille de Shilen, son executrice, son bras armé et je ferais respecter ses coutumes et sa croyance de n'importe quelle manière même si cela implique de tuer en son nom ! Telle etait ma destinée depuis le départ et elle le sera encore tant que ma foi sera intacte.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:55

Description de Shakaar

Shakaar, issu d'un famille noble, il a toujours eu un tempérament calme. Ayant un niveau de combat suffisent pour ce défendre, il n'a jamais était un réel combattant comme la plupart des fils de noble de son époque. Suite aux atrocités commises sur Aden, Shakaar partit en Exil, il voyagea longtemps. Il acquis une certaine expérience, tout en évitant de participer aux activités de ce monde ou il était étranger. Apres un long voyage il revint enfin sur les terres qui l'on vu naître. Accompagné de la belle Elfe noire Aela, il commença la quête du médaillon.
[modifier] Fiche d'indentité

Nom : Shakaar

Race : Elfe noir

Sexe : Male

Age : Inconnu (mais il était présent lors de la guerre des races)

Alignement : Neutre (Peu changé par la suite)

Classe : Shillien Knight

Clan : Aucun (Sa neutralité actuel l'empeche de participé a un clan)

Qualité : Garde toujours son sang froid (Souvent pris pour de la lacheté)

Default : Facheuse tendance à courtiser les dames de sa race (Même si elles lui refuse leurs faveurs quasiement à chaque fois)
[modifier] Récit d’une immortalité fragile
[modifier] Prélude Les Origines

Dans un vieux livre poussiéreux, posé sur une table, dans une petite maisonnette au fin fond d’une foret, au pied des montagne, voici ce que l’on peut y lire...
[modifier] Exil

Le monde perd la tête, les races s’entre tue, les nouvelles génération oublie leur passé, et moi, Elfe maudit, je ne suis qu’un observateur au sein de ce chaos, de cette folie. J’ai vu nombre de choses affreuses et triste, j’ai vu beaucoup de chef ce succéder pour diriger ceux de ma race, j'ai vu des clan disparaître, des hauts personnages mourir, des innocent massacré. Tout ceci me rend sans émotion, je ne suis pas un fervent loueur de Shilen, même si elle est ma déesse et que je la craint. Mais après tout ce que je viens de voir, deux choix s'offre a moi, le combat ou l'exil, j'ai choisie l'exile, demain un bateau me prendra pour quitter le continent, voici mes derniers mots, peut être reviendrai-je, peut être pas.

Ce qui est sur, c'est que jamais je ne veux assisté a tout ce que mes yeux ont pu voir. Ces quelques lignes resteront en ce lieux, si je doit revenir un jour je finirai mon récit, je ne veux pas emmener une trace de ce passé abominable.
[modifier] Un nouveau départ

J’ai passé beaucoup d’années loin de ce continent que j’estimé maudit lors de mon départ, mais inexorablement j’ai était ramener chez moi, comme si un lien invisible me forcé a revenir sur mes racines. Le monde en dehors de ce continent n’est pas quelque chose que l’on peut raconter, il s’agit d’un univers totalement différent, tellement différent que la sensation d’être un étranger vous suit partout.

Je suis Shakaar l’Elfe maudit du continent d’Aden, la ou ce trouve les racines de mon peuple, de ma race. Mon livre est resté toute ces années la ou je l’avait laissé, personne ne l’a jamais ouvert, et désormais ma vie reprend, c’est comme un long sommeil, comme une hibernation, tout ce temps n’existe pas, seul le présent et le futur compte.

Je ne peut pas oublié les atrocités que j’ai pu voir, mais j’ai appris a vivre avec, même si parfois des cauchemars me reviennent, j’arrive a surmonter tout cela. Le continent à bien changé, de nouvelles villes sont né, de nouveau territoire, et une paix, ou plutôt une entente semble s’être mise en place. Je suis un être qui renaît, je suis l’elfe maudit qui reviens sur ses terres, peu importe le seigneur désigné, Aden reste mon continent, ma terre, ma vie.
[modifier] Le Médaillon

Il est arrivé lors de mon exile que je croise des Elfes comme moi, tous venaient d’Aden, ce qui est logique, néanmoins j’ai croisé le chemin d’une Elfe noire pas comme les autres, en principe je l’aurait croisé sans même la remarqué, mais mon regard fut attiré sur cet être. Je ne pu m’empêcher de l’apprécié du regard, sa beauté aurait pu être le seul intéressement que j’eu d’elle, mais un détail attira mon attention. Autour de son cou ce trouvé un médaillon, qui ressemblé fort au mien, la première réaction fut de porter ma main a mon cou pour savoir si par quelques malheur on me l’aurait dérobé, et qu’il aurait finit autour du coup de cette Elfe. Hypothèse stupide en apparence, mais sur le fait c’est la seule logique.

Pour comprendre je doit vous racontez l’origine de mon médaillon. A ma naissance, mon père et ma mère était de simple noble qui avaient une situation assez aisé, a l’époque il plaisait aux nobles d’avoir une marque selon les famille qui ce transmis de génération en génération a l’aîné male pour connaître la ligné de sang pure. Pour cela un bijoux fut créé pour chaque famille avec un emblème, certain avait des bagues, d’autres des médaillon, chaque bijou était unique et fabriqué par le même artisan, je reçu donc a ma naissance ce médaillon, signe de la pureté de mon sang et de mon rang. En grandissant mes parents mon expliqué l’importance de ce médaillon et que lorsque j’aurai moi aussi un fils, je devrai lui donné ce médaillon. Mon éducation fit en sorte que je compris vite le poids de ce bijou, et j’en pris soin comme si ce médaillon emprisonné mon immortalité.

Bien des années ont passé, beaucoup de lignée « pure » ce sont éteinte, beaucoup ce sont exilé comme je l’ai fait. Aden à finit par oublié cette société de noble Elfe noir.

Apres mettre remis de mon choc à la vue du médaillon de cette Elfe, je me suis remis en marche en me disant que ce n’était pas possible et qu’il devait simplement ressemblé au mien de loin. Seulement je ne pouvais continuer ma route sans en être sur, j’ai donc fait demi tour pour suivre cette Elfe noire et m’assurer que son médaillon était différent. J’ai pu facilement retrouver sa trace, attendent que la nuit tombe je l’ai suivit jusqu'à son campement, j’ai attendu qu’elle s’endorme pour m’approcher doucement.

A la lueur du feu de camp, ses courbes dansé sur les buissons prêt d’elle, elle était vraiment belle, si belle que je prit le temps de l’admiré avant de chercher le médaillon. Mais, le fait qu’elle soit belle m’a enlevé toute mesure de protection, pour moi un si bel être ne pouvait pas savoir ce défendre, pourtant il lui a fallut a peine quelques secondes pour me plaquer contre un arbre une lame sous la gorge. Voici ce qui c’est dit a partir de ce moment, je me souviens de chaque mot :

– Qui êtes vous ? Pourquoi me suivez vous ? Vous êtes un voleur ?

- Du calme je ne suis pas un voleur

- Alors que voulez vous ? mon corps ?

- Je ne prend pas ce qui n’est pas a moi, ou sans les faveurs de celle qui je courtise

- De toute façon ça ne change rien, tu va mourir

- Attendez, je n’ai qu’une seule question, après faite ce que vous voulez

- Dit toujours

- Votre médaillon, quel est son origine ?

- Qu’est ce que ça peut vous faire ?!

- Regardé autour de mon cou

L’Elfe noire baissa sa lame, elle resta un moment sans rien dire en observant le médaillon. Puis je lui ai expliqué pourquoi je l’avait suivi, elle aussi pensée que ce médaillon était unique. Apres de nombreuses hypothèses et quelques rires, le soleil ce leva sur le campement, il s’agissait d’un caravane qui faisait route entre deux villes marchande, seulement a ce moment la je pu connaître son nom.
[modifier] Aela

Aela, voilà le prénom de celle qui porte un médaillon normalement unique et qui pourtant existe en deux exemplaire. Aela était une Elfe Noire née sur le continent d’Aden mais qui très vite le quitta, ses parents craignant la guerre, elle fut donc élevé dans une caravane, ses parents moururent tout deux et elle resta seul avec ce médaillon que lui avait donné sa mère avant qu’elle ne pousse son dernier souffle. Depuis elle vagabonde de ville en ville, en vivant comme une nomade. Elle à appris le maniement des armes seule, comme si cet art lui était inné, sa beauté en attirant plus d’un elle du ce défendre, et faire usage de ses charmes, sans jamais offrir son corps. Aela, la belle redoutable, j’ai continué ma route avec elle au sein de la caravane, nous avons beaucoup discuté sur nos origines, sur notre passé, et surtout sur nos médaillon. Nous avons fait beaucoup d’hypothèse, mais aucun moyen de pouvoir en vérifié un seul. Arrivé dans la ville suivante, nous avons continué à discuter, nous sommes allé dans une auberge pour nous désaltérer, notre discussion c’est poursuivi jusque tard dans la soirée, puis j’ai loué deux chambres. Nous ne sommes plus quitté, comme si nous voyagions ensemble depuis le début, comme si nous étions lié par un lien de sang ou sentimental. Ce n’est ni l’amour, ni un lien caché du sang qui nous a fait poursuivre notre chemin ensemble, mais c’est notre quête commune qu’est l’origine de nos médaillons.

M’aurait on caché la véritable raison de la création de ce bijou ? Je ne sais pas, mais ça m’intrigua suffisemment pour que je décide avec Aela de revenir sur le continent que j’avais fuit il y a si longtemps. Pour revenir sur la terre qui m’a porté lors de ma naissance, Aela accepta de venir avec moi, désormais nous étions réellement lié d’amitié.
[modifier] Chapitre 1 Le Reveil
[modifier] Le retour

Shakaar posa le pied sur le quai en bois, il s’avança sur ce même quai qu’il avait parcouru lors de son départ. Il respira profondément l’air, puis prenant son petit bagages il tendit la main a Aela pour qu’elle descende du bateau. Celle ci d’un pas léger sauta sur le quai, elle pris elle aussi son sac et ses deux lames.

Aela – Quel voyage fatigant, je déteste le bateau

Shakaar – Nous voici enfin de retour

Shakaar resta un moment a admiré les alentour, puis il s’avança, presque en oubliant Aela. Lorsqu’il atteignit le sol de terre il s’accroupi et attrapa une poignet de terre la serrant bien fort.

Shakaar –J’ai rêvé de mon retour, aujourd’hui me revoilà. J’espère que la situation n’a pas empiré.

Les deux Elfes noirs entrèrent dans Giran, ils ne virent principalement que des nains, affairé a charger, décharger, vendre, acheter, boire de la bière en comptant leur bourse bien garnis. Ce ne fut pas très difficile de comprendre que Giran appartenait désormais aux nains. La situation financière de Shakaar était maintenant réduite a quelques vieux vêtements de voyage, une armures, une épée, et quelques centaines de pièces d’or. Il alla déposé tout ceci a la banque avant d’aller a l’auberge pour louer une chambre avant de repartir vers sont village natal.

Pour moi c’est un retour aux sources, un retour qui m’était prédestiné, un retour qui me paraît bon. La vie ici paraît beaucoup plus simple, les diverses races s’évites mais ne ce combatte pas, j’espère que dans le reste du continent la situation sera la même. Demain je partirai avec Aela pour voir ce qu’il en est de la situation des nobles à aden. Il me faudra reformé mon ancienne fortune, avec l’espérance que l’abondance plait autant aux Elfes noirs qu’aux nains.


[modifier] L'annonce

Je suis arrivé enfin jusqu'a ma ville natale, jusqu'au village des Elfes noirs, jusqu'au berceau de ma race. Voici enfin le moment tant attendu, je pénètre dans la ville sous terre, je croise beaucoup d'Elfe noir, je suis heureux de constaté que beaucoup ne sont pas armée comme en temps de guerre. Je doit maintenant retrouver traces des autres lignées pur, je pense que la bibliothèque me renseignera la dessus. Les nobles ont toujours aimé laissé un trace de leur passage, ce livre que vous lisez en est la preuve d'ailleurs.

Apres m'être rendu à la bibliothèque ou j'ai appris qu'il n'y avait pas de survivants de ligné noble sur le continent d'Aden, j'ai assisté a un regroupement peu commun. Un garde était entrain de poser une affiche, tout le monde se regroupé autour pour savoir ce qu'il en était. J'ai reconnu ce garde, il s'agissait d'un garde de la faction qui protège le temple, son armure en témoignait, si il posé cette affiche c'est que c'était en rapport avec les autorités religieuses.

Après avoir attendu que la foule ce disperse un peu, je pu m'approcher et lire l'affiche, celle ci disais ceci :

Afin de ne pas voir les Principes Shilenites bafoués avec le temps et les fausses idées sur le culte de Shilen, la Grande Prêtresse Ivilith tiens à vous informer que toute personne voulant en savoir plus sur sa Mère et Déesse est la bienvenue au Temple de Shilen. Si cette personne est jugée digne de représenter les Principes de notre Mère, cette dernière pourra passer les Epreuves pour devenir Prêtresse si elle le désir. Si cette personne est un male, alors son cas sera traité par la haute Prêtresse elle-même qui jugera si ce male peu ou non représenter la Voie de notre Mère.Les Prêtresses de Shilen étant totalement indépendantes des familles et de leur politiques, toutes personnes voulant devenir Prêtresses (ou prêtes selon les cas) peut faire partie d’une tierces familles et n’est en aucun cas obligé de quitter sa famille pour suivre les principes de notre Mère. Cependant il va s’en dire que devenir Prêtresses ne se décide pas sur un coup de tête et que ce choix demande mure réflexion, car il influencera votre vie privée par la suite.

Il va de soit que je fut fort intéressé par cette affiche, ainsi donc je prit la décision de me rendre au temple a la date fixé afin de rencontré des probables descendant des lignées pures. Je ne sais pas si Aela viendra avec moi. Pour elle c'est comme découvrir un nouveau pays et je ne veux pas la forcer ou la diriger.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:56

Simloin Ginit
[modifier] Arin

"Qu'est ce que tu fait encore perché là-haut toi? Descend tout de suite!!"
Et voilà tonton Arin m'avait encore retrouvé. Mon grand oncle était doué d'un flair presque surnaturel pour me déranger à chaque fois que je me trouvais un petit coin bien tranquille, et d'une envie croissante de me trouver un travail à temps plein. Comme s'il était pas assez riche pour m'entretenir un peu, j'ai que 70 ans moi...
"Je t'ai trouvé une occupation mon petit. Elle te plaira beaucoup j'en suis sûr."
Oula ca c'est pas bon, quand il prend ce ton-là je peut être sûr que ce qu'il va dire ne va pas me plaire. Mais alors pas du tout.
"Un mineur du nom de Marvein a accepté de t'enseigner les ficelles de son métier, il est extrémement... doué... et je suis sûr que tu te plaira énormément avec lui..."
Marvein... Marvein... je suis sûr d'avoir déjà entendu ce nom-là... Ah oui, c'est celui qui volait des pierres de Mithril en les cachant dans son tonneau de service... il a été condamné à quoi déjà...?
"Tu dois le retrouver dès demain à l'entrée de la mine de charbon. Dépêche toi de faire tes bagages il ne faut pas trainer si tu veut y être à l'heure"
Ah oui ca y est je me souvient. Travail d'intérêt général. Pas trop dur comme peine, ca doit faire au max trois jours qu'il a été condamné.... Bon il doit être sympa en tout cas... ca peut valoir le coup, et puis ca m'évitera les repas avec les Ancients, ou faut bien se tenir et tout et tout... bon, faut que je me trouve un sac et un tonneau moi...
[modifier] Marvein

"Ah tu arrive enfin, c'est pas trop tôt"
Pas mal pour un accueil... j'ai juste fait une sieste de trois ou quatre heures en chemin c'est pas la mort quoi...
"Ils m'avaient dit que la peine serait sévère mais là c'est le gratin... Je suis pas une garde de débile moi"
Là je suis d'accord, un nain plutôt intelligent devrait pas à avoir à garder les gosses, c'est pas une vie... déjà quand je devait m'occuper de mon petit frère c'est pas marrant, Partastock est vraiment bête et en plus il sait rien faire
"bon c'est pas tout, mais va falloir trouver un filon dans cette mine déserte... et avec toi comme... apprenti..."
C'est cool il a hésité sur le mot apprenti... il doit se douter que je sait déjà faire plein de trucs et que je vais vite apprendre à miner...
"Vraiment des vaches ces ancients, de me forcer à me coltiner ça..."
Pas besoin de réfléchir beaucoup pour savoir de qui il parle... tonton a toujours été un crack quand il s'agit de punitions... et c'est vrai que miner ca doit être chiant, surtout avec le village à une heure de marche pour se ravitailler en bière et aucun autre nain aux alentours
"Bon on va pas trainer ici plus longtemps, c'est au plus profond qu'il faut aller, y'a une bonne heure de trotte jusque là... Tiens prend le matériel là et suit moi!"
Le matériel... quoi? Ah ce gros tas là... ca va être lourd tout ca... Eh! il est déjà parti... bon la masse là elle a l'air vraiment lourde, on pourra bien faire sans... et un pic et une pioche... je vais laisser le pic aussi de toute manière il doit pas servir à grand chose... Eh merde je vais devoir courir pour le rattraper... tant pis pour le ciseau on le descendra la prochaine fois...
[modifier] Le filon

"Simloin ou tu as mit la masse?"
Mince il faut déjà repartir? J'ai juste commencé ma pause moi, à peine une ptite heure, c'est vrai quoi il me faut bien une ptite pause à 11 heures si je veux être efficace, surtout qu'il m'a fait lever à 10 heures, c'est pas une vie ça...
"Bon alors ca vient?"
On est là que depuis avant-hier et je sait déjà que c'est vraiment pas mon truc... déjà l'arimanes qui trainait hier matin il a fallu que je me le fasse tout seul et j'ai pu récupérer qu'un os ou deux, faut dire à coup de pioche c'est pas facile, et puis il a fallu que je remonte deux fois pour ramener tout le matériel pasque soi-disant on peut pas faire sans...
"SIMLOIN!!"
Ca va, ca va... tiens elle est là la masse... je dois être capable de lui envoyer sans même bouger d'ici, suffit d'éviter les poutres qui soutiennent l'autre galerie...Han... Ah zut, pas cool... remarque elle servait à rien cette autre galerie...
"Mais qui m'a foutu un boulet pareil, ca va pas de lancer une masse comme ca? Maintenant il va falloir tout déblayer..."
Ouais c'est bon pas s'en faire pour si peu, de toute manière tonton sera pas content si on rentre trop vite, faut bien s'occuper un peu en attendant... et puis y'aura peut être des diamants dans les gravats?...
"Bon tu te ramène faut qu'on déblaye tout ca vite fait, si quelqu'un débarque ca va être la merde..."
bof faut pas stresser...
"Attends c'est quoi ca?... Et merde du charbon... il en reste? Et dans la galerie la plus mal située qui soit?... J'en connait qui vont être surpris..."
Ben quoi c'est normal, on est dans une mine de charbon, et ca semble normal que personne ait trouvé celui là, je vois pas qui viendrait en chercher ici...Pourquoi il sourit comme ca?
"Bon ben on aura qu'à dire qu'on l'a fait exprès pour atteindre ce filon... Il faut aller prévenir les ancients..."
On rentre? Il aurait pu le dire plus tôt... c'est vrai qu'il y a de quoi sourire...
[modifier] Partastock

"Simloin, Simloin! tu est enfin rentré?"
Oh non pas lui... j'étais parti me balader un peu pour être tranquille sans tonton pour me répeter en permanence que je devrait repartir bosser, 6 ou 7 mois quoi, et à peine rentré le ptit frère me tombe dessus... pas de bol...
"D'vine quoi Sim? d'vine?"
Il a appris à compter jusqu'à 10? non surement pas, il aurait pas réussi à le garder pour lui plus de deux secondes ça...
"T'ton m'a dit que je pouvais reouvrir le vieux mag'sin du vieux Olfren, t'sait slui en bas du village!!"
Partastock, un magasin??? Il sait ni lire ni compter, même les orcs l'ont pas supporté tellement il est ignare. Ca va être marrant de le regarder faire...
"T'ton il a dit que tu m'aid'rai à le t'nir. S'va être bien hein?"
HEIN?? non, non pas ca!
[modifier] Le magasin

C'était pas une ruine le magasin d'Olfren?
"Bon S'pas grand c'est sur, mais on va bien rigoler nan?"
Ah ben oui c'est bien une ruine, comment il veut faire un magasin ici?
"T'ton il m'a dit q'jais des railes qualité de vendeur. S'bien nan?"
Il a tourné gaga le grand oncle ou quoi? Remarque à force d'être ancient ca m'étonnerait pas
"Y'a pas lontem j'é aidé Marvick à t'nir son mag'sin, et j'ai gagné au moins un million!!"
Tu parle il sait même pas compter jusqu'à dix le frangin... alors un million
"Même que T'ton il a dit ue je pourré ach'ter c'que j'veut!"
Il a vraiment perdu la boule le grand oncle... Ah c'est presque aussi bien rangé que sa chambre j'aurai cru pire... bof d'ici dix ou douze jours de rangement on verra un peu mieux ce qu'il a rangé la dedans... je vais commencer par une ptite sieste moi...
"Comme t'est r'venu, on va pouvoir ouvrir d'suite, hein? S'va etre marrant hein?"
HEIN?
[modifier] Sekena ou Ma Première Vente

"Bonjour"
Eh merde une cliente... j'espère qu'elle est pas trop pressée
"Mon maitre m'a dit de venir vous acheter 50 livres de charbon pour la forge... vous auriez ca en stock?"
Du charbon? Y'a du charbon la dedans? Tu parles Maphr seule le sait...
"je suis désolée de vous déranger aussi tôt, mais mon maitre a dit que c'était urgent"
Urgent tu parles... Et regarde-le l'autre débile qui fouille dans son fatras... Jparie qu'il met pas plus de dix minutes à oublier ce qu'il cherche... tiens je vais lui r'filer le sac à côté du poële, ca doit faire à peu près cinquante livres...
"Merci beaucoup, je vous doit combien?"
"SIM! a trois ad'nas la livre, cinquante livres s'donn' 300 ad'nas"
qu'est ce qu'il raconte lui? il sait pas compter jusqu'à dix! De toute manière 3 fois cinquante ca doit faire à peu près 120... ouais bon on va dire 120 et ca ira bien... de toute manière il s'en tape le frangin il est dans sa pile de bordel...
"Merci beaucoup. Au revoir."
Bon avec 120 adenas j'ai de quoi me payer combien de bières?... On verra, et puis de toute manière j'ai le temps le frangin garde le magasin...


[modifier] Le contenu de la caisse

Y'a pas a dire ca fait du bien une bonne bière... Ah merde le grand oncle est là je vais me faire passer un savon moi...
"C'est pas trop tot Simloin. Tu étais ou?"
Malheureusement il est pas gaga... Tant pis on fera avec...
"De toute manière ton frère s'est plutôt bien débrouillé tout seul... 420 mille adenas en une après-midi c'est... respectable..."
Hein? mais y'en a pas pour autant même si on vendait cette bicoque entièrement réparée... Il a fait un casse ou le frangin?
"Ton frère a même réussi à vendre la statue du Greemlin qui ornait le toit..."
Cette horreur?? Qui aurait acheté un truc pareil??
"En fait j'lai vendu a un Norc qui voulait bouffer l'elfe, pasq'il avait faim, mais reusment que le drow est passé pour achter la réserve de pom' de l'elfe, il m'a pris aussi des cordes et j'sai pu quoi... enfin c'est Surtout les Zumins kont acheté plein d'trucs, mais j'sais pu ce qu'ils voulaient vr'mant..."
Waouh... il a réussi à faire du bénef? Je devrait ptetre pas m'éloigner y'a de l'adenas à se faire par ici...
"Bon Simloin, pour aider ton frère, il faudra que tu remplisse les stocks du magasin. Tu devrai savoir le faire non?"
Et m.... tonton était encore là. Va falloir bosser encore... Faudra que j'surveille la caisse peut y'avoir de bons coups à faire là dedans...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:56

Présentation

Voici le Background et les Chroniques de Suckolem, Orc Warcryer.

Ces textes seront amenés à être modifiés et complétés.
Fiche du personnage

Nom : Suckolem

Race : Orc

Classe : Doomcryer

Alignement : Chaotique bon :

Chaotique bon : un personnage chaotique bon agit selon sa conscience, sans faire cas de ce que les autres peuvent penser de lui. Il vit sa vie, mais cela ne l'empêche pas d'être gentil et bienveillant. Il croit en la bonté et au droit de chacun, mais n'apprécie guère les lois ou les règles. Il déteste les gens qui intimident les autres et leur disent quoi faire. Il suit ses propres préceptes moraux qui, bien que bons, ne sont pas forcément en accord avec ceux de sa société. Un rôdeur qui dévalise les collecteurs d'impôts d'un baron malfaisant, est chaotique bon.

Clan : à venir
Introduction

Je suis fatigué, fatigué de tout oublier, fatigué d'oublier un passé qui ne me reflète pas.... Golkan...Notre Oracle...Montre moi une fois de plus mon histoire...Que celle-ci puisse-t-aider nos jeunes frères...Je souhaite que Paagrio qui en a déjà tant fait pour moi, me montre dans un miroir la personne que j'ai été...

Golkan dispose au sol un miroir et récite quelques incantations magiques, bientôt, le miroir, tel un écran ouvre la scène dans une maison sombre et rustique.
Chroniques
Chapitre I : Naissance et Abandon
Voilà la maison de mes parents. Nous sommes dans Orc Village, la maison est éloigné du centre. Je ne distingue pas mes parents, mais c'est une famille de grands guerriers, nombreux sont mes frères et mes soeurs qui triomphent à la hache où aux armes de poings. Ma famille ne compte pas de mages parmis les siens....pas encore....tout du moins, c'est ce que je crois...Ma mère vient de me mettre au monde et mon père me tient dans ses bras. Je l'entend murmurer, voici ce qu'il dit :

"Paagrio...Non...Nous sommes une famille de guerriers...Quel malheur...Cet enfant est trop fébril, il ne sera jamais un valeureux guerrier comme ses aïeux...Que faire O Paagrio...Les mages sont très changeants, ils ne savent vers qui se tourner....Qui sait si un jour il ne se retourne pas contre nous. Cela serait pour notre famille un déshonneur...Nous ne pouvons conserver cet enfant qui de toute facon n'est pas mon fils."

Mon père se lève alors, me portant dans ses bras, regarde ma mère qui pleure et va se placer à la fenêtre. Il respire profondément l'air frais de la nuit. Tout le monde dort mais les torches du village sont allumées. Il lève la tête vers le ciel et réfléchi.

"Femme, je vais partir pour un long voyage qui me conduira peut être en terre humaine. Prend soin de nos enfants, quant à lui...."

J'ai la gorge serrée. Mon père prend un sac qu'il jète sur son épaule. Quelque chose s'agite dedans... C'est moi...Il sors et monte sur son dragon qu'on entend finalement courir au loin.

Les terres d'Oren....les plus proches terres humaines de notre pays...les voicis...De combien d'humains avons nous été vu ? Combien d'hommes veulent notre peau ? Qu'importe....ma mort est écrite dans la lignée de notre famille. Déjà mon père me place dans les fourrés et se prépare à repartir, ne semblant présenter aucun regret. Voilà...C'est fait....Je suis abandonné....Père....Pourquoi as tu fait cela...Ma vie est brisée...
Chapitre II : Adolescence

15 ans ont passé...15 ans durant lesquels des nains m'ont receuillis et élevé dans le fond de leur cours...Je suis mal nourris, mal habillé, mal lavé. Ces nains me font travailler dans leurs mines...Eh oui depuis que m'on père ma laissé dans les terres d'Oren, les nains m'ont ramené dans leurs contrées. Je dois travailler dans leurs mines de charbon abandonnées pour pouvoir survivre. Je suis faible...comme le pensait mon père..cependant, je ne développe aucune capacitée pour la magie...je ne sers donc à rien ?

Les nains en ont assez de me traîner partout mais peu importe, ils en ont bien assez fait pour moi et j'en ai assez aussi. Cette nuit je pars. Les chemins me mèneront où ils veulent...rien ne peut être pire que dans ces mines. On y suffoque, on doit creuser du matin jusqu'au soir, sans même s'arrêter pour boire ou manger...Eux ne cessent de s'empiffrer et de boire..certains sont souls et ne sont plus maître d'eux même.

C'est sous un ciel d'une nuit sans étoiles que je quitte ceux qui m'ont receuilli...pour m'utiliser.. Je ne me suis jamais aventuré seul sur les grands chemins et je ne sais pas à quoi je dois m'attendre. J'ai volé un baton dans le coffre d'un nain, et j'ai pu acheter une petite armure avec l'argent que j'ai gagné. J'ai peur et j'ai honte...

J'aperçois après plusieurs heures de marche dans le silence de la nuit, une tente abandonné sur le coté du chemin. Vérifiant tout d'abord qu'elle n'est pas habitée, j'y entre et je vois que sont posés au sol une carte et quelques livres. Je prend le tout et m'endors... Du bruit dehors.. Je me réveille en sursaut.. C'est le petit matin. Des nains passent, probablement allant dans leurs mines. Je me terre dans le fond de ma tente et cesse de respirer, saisit de peur. Ils sont passés..voilà..je peux reprendre mon chemin

J'ère ainsi des mois durant, mendiant et parlant avec d'autres vagabons. On me met au courant de mon origine, de mon village natal. On me parle de Paagrio, un dieu ? J'apprend également que les orcs ne sont guère appréciés des hommes et des elfes. Il me faut retourner en terre natale...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:58

La vie de Sunrion
[modifier] Introduction

Il fait noir. Un faible rayon de lumière traverse la pièce, sous la porte. Des bruits de pas... des elfes parlent dehors. « Que... ha oui... » L ‘elfe emprisonné se réveille... le sol dur de sa cellule lui rappelle où il est. Sunrion, emprisonné depuis des années, une décennie... Dehors, se sont les gardes qui se relaient. Voilà la cause du réveil de Sunrion, qui va encore passer une longue journée dans l ‘obscurité.. Mais pourquoi ? que fait-il ici déjà ? eh bien voilà son passé qui va sûrement nous l ‘expliquer.


Image:Sunrionpris.jpg
[modifier] Un village en montagne

Il y a quelques centaines d ‘années, Un groupe d ‘une soixantaine d ‘elfes quittèrent leur village natal, sous l ‘accord du gouverneur de l ‘époque, pour fonder une sorte de colonie, un lieu éloigné dans la montagne, loin des plaines, pour créer un temple et en faire un lieu de culte pour leur déesse. Alors que les elfes traversaient les montagnes et vallées, dans le froid et la souffrance, une lueur d ‘espoir et de courage les animaient. Ils allaient fonder un nouveau village et un temple, dans un lieu splendide.. C ‘était leur rêve. Parmi eux se trouvaient de très bon magiciens, leurs femmes, et des guerriers pour les aider à combattre les monstres et à construire un village. Ils trouvèrent par un jour de beau temps une petite vallée très accueillante où ils décidèrent de s ‘installer. Ils se mirent tous à la tache, magiciens et guerriers ensemble, pour construire leur avenir, leur monde de paix, loin de la guerre. Dans ce groupe se trouve un jeune elfe guerrier nommé Sunrion, fils de magicien elfique, qui, hélas, fut la honte de sa famille, car il ne possédait pas de grandes aptitudes magiques, il était même : nul. Cette expédition était pour lui le moyen de reconstruire sa vie, loin des elfes qui l ‘ont repoussé, ici il pourrait vivre en paix. Le groupe d ‘elfe ne se soucia pas du fait qu ‘il avait peu de pouvoirs magiques, car il n ‘était pas le seul. Il se sentait chez lui, il avait enfin des amis et une sorte de grande famille, jamais il ne s ‘était sentit aussi bien.

En quelques années ils construisirent un petit village, loin au nord de leur village d ‘origine, après avoir traversé mer et montagnes pour y parvenir. Le temple était encore en construction, ils ne l ‘avaient pas terminé. Ils vécurent simplement, en tuant les bêtes sauvages peuplant la vallée et en pêchant pour se nourrir. Ils développèrent rapidement l ‘agriculture, et s ‘adaptèrent aux conditions plutôt rude de certains moments de l ‘année.

Mais hélas cette paix ne dura pas. Ces elfes, qui ne prirent pas contact avec leur terre natale, ne surent jamais dans quel territoire ils se trouvaient vraiment... Loin dans le nord, loin des plaines et du climat chaud, dans des conditions de vie rude, plutôt barbare et ennemis des elfes, vivaient aussi les Orcs.

Du sang... beaucoup de sang... des cris, des flammes.. Il fait nuit. Sunrion est dehors, comme tout le reste du village, lorsqu ‘ils découvrent bien trop tard que ces terres sont hostiles... Les orcs attaquent. C ‘est par hasard qu ‘ils découvrirent le village, dans cette plaine éloigné de leurs villages orcs. Ils prirent le village d ‘assaut par surprise, et cette attaque fut fatale. Les magiciens elfiques criaient aux femmes et aux enfants de s ‘enfuirent, alors que les efles guerriers combattaient déjà, hélas en sous-nombre et impuissants... Les masses recouvertes de pics d ‘aciers orcs transperçaient et déchiraient la chaire elfe... les épées brillantes et magnifiquement orné se brisaient comme de vulgaires bouts de bois... Les mages elfes tuèrent quelques orcs, mais soudainement, sortant des ombres obscures, des sorciers orcs mirent feu aux maisons de bois et de pierre, par magie. Leur magie noire anéantis les elfes mages, qui tentèrent vainement de résister au nombre... Mais c ‘était impossible. Sunrion fuyait avec les femmes et quelques rares survivants, abandonnant leur village à la barbarie orc... qui le détruisirent avec férocité, en quète de chair elfique. Alors que le petit groupe survivants d ‘un dizaine de personnes fuyaient dans la forêt qui bordait leur village, ils se retrouvèrent soudainement encerclé par quatre orcs mages, qui avancèrent, menaçant, les mains brillant d ‘une lueur noire. Sunrion, devant une mort certaine, tenta une attaque à l ‘épée. Il trancha l ‘air verticalement, sans toucher aucune cible. L ‘orc avait habillement esquivé, et, d ‘un geste vif, il prit la tête de Sunrion avec sa main et prononça un mot. Une douleur atroce se propagea dans tout le corps de l ‘elfe, qui hurla en prenant sa tête à deux mains, que l ‘orc avait lâché, pour s ‘avancer vers le reste du groupe. La mort par la souffrance, longue et cruelle, voilà ce que c ‘était. Sunrion, d ‘un geste plutôt lent et hésitant, se retourna pour tenter d ‘attaquer l ‘orc qui l ‘avait lâché, sûrement voyant en lui une larve inintéressante. L ‘orc se retourna, mais se fut un autre mage orc qui cette fois attrapa Sunrion par le bras pour lui infliger la même douleur. L ‘elfe hurla, se tenant le membre d ‘une main tout en essayant de ne pas lâcher son épée à cause de la douleur. Les quatre orcs se désintéressèrent du petit groupe, où un mage elfe restait paralysé, pour tous se concentrer sur Sunrion. Un des orcs lui posa la main sur le torse pour lui infliger le même sort. La douleur atroce résonnait dans tout le corps de l ‘elfe, comme brûlé à vif, comme si le mal venait de l ‘intérieur. Alors que l ‘elfe subissait ce supplice, dans l ‘incapacité de se défendre des orcs qui le frappait en utilisant cette étrange magie sombre, l ‘elfe mage du petit groupe de survivant, non loin de là, qui observait jusque là comme les autres d ‘un air effrayé de celui qui ne peut ni fuir ni agir, concentra sa force magique, dans le but de faire une téléportation. Mais hélas il savait que cette magie ne marchait que pour les autres, personne ne pourrait le teleporter lui même par ce procédé. Il pensa très fort à la place du village natal des elfes... de cette arbre gigantesque au milieu de ce petit village de paix.. Le seul qui restait, pour lui. Les orcs se rendirent soudain compte de cette puissance magique qui s ‘accumulait dans leur dos. Ils se retournèrent, laissant sunrion au sol, qui essayait avec du mal de se défendre tout en souffrant de la moindre parcelle de son corps.. Mais c ‘était trop tard. Un éclair blanc envahi la forêt dans la nuit, non loin du village enflammé où les autres orcs criaient victoire. Les elfes disparurent, sauf un, le mage, qui tira un couteau de sa ceinture pour se donner la mort.

« Ou sommes nous ? demanda un petit elfe.

_C est... c ‘est... essaya de dire un elfe encore sous le choc, alors qu ‘il reconnaissait l ‘endroit.
_Oui, nous sommes à la maison.. » continua une elfe en pleure, traumatisé par la perte de tout ces amis.

Les neufs elfes étaient de retour au village elfique, où déjà des elfes commençaient à approcher dans la nuit, réveillé par un éclair blanc, une torche à la main. Les survivants se souvinrent alors de Sunrion, qu ‘ils virent non loin d ‘eux, en boule, sur le sol, inerte. Une équipe de mage arriva et l ‘emmena dans le temple.


[modifier] Une ville, une elfe

Après de longs mois de guérison, Sunrion fut de nouveau sur pied. Mais ses espoirs étaient anéantis. Cette terrible nuit le hanta pendant des années, alors qu ‘il perfectionnait sa technique à l ‘épée et à l ‘arc, seul. Il vécu dans la monotonie et la solitude pendant de nombreuses années. Un jour, il décida de quitter le territoire elfe, pour se rendre chez les humains, et découvrir cette race, ou du moins l ‘observer. Pendant son voyage vers l ‘Est en direction de la capitale nommé Aden, il découvrit une immense tour qui montait dans le ciel, si bien qu ‘on la voyait à des kilomètres à la ronde. Il s ‘en approcha, curieux, même si il sentait que cela représentait un grand danger... Alors qu ‘il approchait de l ‘entré imposante de l ‘édifice, il entendit un bruit de combat, des explosions et des voix à l ‘intérieur. Il se précipita, imaginant des humains en dangers de mort. Mais il se trompait. Il arriva dans une grande salle, et vit une naine, une elfe et une humaine assises au milieu d ‘une troupe de squelettes en morceaux. Elles l ‘accueillirent avec gentillesse, lui parlèrent, et ne lui posèrent aucunes questions embarrassantes. Cette courte expérience du monde extérieur au peuple elfe fut une réussite. Il en garda un souvenir chaleureux qu ‘il conserva toute sa vie, même en prison pendant sa période sombre... mais nous ne sommes pas encore là.

Après quelques jours de marche, il arriva enfin à la grande Aden. De loin, il admira la beauté de la cité, perché au sommet d ‘une falaise. Ces murs et ses bâtiments blancs et majestueux l ‘attirait. Il monta rapidement le sentier qui montait au sommet de la falaise, dans le flot de paysans et de gens qui allaient et venaient dans la cité. Après avoir visité la plupart des grandes boutiques, Sunrion, émerveillé, déboucha sur la place principale de la ville, peuplé de centaines de passants, aussi bien nains qu ‘humains, et quelques elfes. Et c ‘est ainsi qu ‘il la vit. Belle, resplendissante, elle semblait éclairer la place par sa beauté. En haut des marches qui menaient au temple, il vit une elfe aux cheveux blonds, dans une robe simple mais qui la mettait très bien en valeur. L ‘elfe monta les marches, passant devant des groupes d ‘humains en armure qui discutait. Alors qu ‘il se rapprochait d ‘elle, il la vit avec un humain en tenue de mage, qui conversait avec elle. D ‘un geste sublime, et pourtant simple, elle écarta une mèche de cheveux de son visage tout en écoutant l ‘humain avec attention, et sunrion sut qu ‘il était sous le charme.

« Bonsoir, monsieur, madame... commença sunrion en observant l ‘elfe.
_Bonsoir, répondit l ‘humain en souriant aimablement.
_Bonsoir, répondit aussi l ‘elfe avec une voix douce et magnifique aux oreilles de sunrion.
_Mon nom est Sunrion, je suis en visite dans cette magnifique citée, et je dois avouer que je suis étonné de voir une elfe aussi sublime ici... continua sunrion avec un sourire.
_C ‘est gentil, remercia l ‘elfe avec un sourire.
_Je me nomme Noeru, dit alors l’humain qui était avec elle. Enchanté.
_Enchanté, Noeru, lui répondit sunrion, sans pouvoir détacher son regard de l ‘elfe, qui le regardait elle aussi.
_Mon nom est Arielle, enchanté de faire votre connaissance , Sunrion. »

Tout chez elle semblait parfait. Sunrion était transporté de bonheur de faire une si belle rencontre en ce lieux, c ‘était comme magique, comme rêvé... Le mage les quitta peu de temps après, peut être se sentant de trop, peut être occupé ailleurs, sunrion ne le sut jamais, car jamais il ne le revit. Il continua sa conversation avec elle, tout en faisant éloge sur sa beauté et en appréciant profondément sa compagnie.. il aurait voulu que cette conversation ne s ‘arrête jamais. C ‘était parfait. Il apprit qu ‘elle était magicienne, mais qu ‘elle était hélas faible, pour le moment du moins, et qu ‘elle aurait besoin de protection... Sunrion Lui proposa alors ses services, il lui proposa de la protéger à jamais, d ‘être toujours la pour elle. Elle accepta. Si c ‘était parfait pour sunrion, qui pensait beaucoup de cet accord, il ne sut jamais que ce soir là, sur la place non loin de là, un homme observait Arielle, un homme majestueux, en armure scintillante et magnifique. Un nain, fumant sa pipe, extérieur à l ‘histoire mais présent et curieux, ferma les yeux un instant, voyant ce que sunrion ne voyait pas, dans les regards brefs qu ‘échangeaient l ‘homme en armure et Arielle. Il souffla la fumé, qui s ‘envola et se dissipa, fumé qui se dispersait dans le vent, tout comme un coeur bien plus tard...

Arielle et sunrion se revirent de nombreuses fois, seuls où alors accompagnés par d ‘autres elfes, comme Yuki, un elfe magicien timide et très sympathique, ou encore le noble Elendill, magicien elfique puissant, qui aida les deux elfes un jour dans un territoire hostile, en guérissant leurs blessures et en balayant les monstres en quelques sorts, pour repartir, vers son avenir et son but. Quand sunrion était avec Arielle, il était transporté de bonheur, il tuait les monstres qui osait s ‘approcher d ‘elle avec protection, et en échange il sentait les effets bénéfiques de sa magie qui le protégeait de tout les dangers, même si sa seule présence suffisait à sunrion pour lui faire croire qu ‘il avait une force hors du commun, rien que pour la protéger. Les images de cette elfe qui lui souriait, qui lui parlait était comme des moments de bonheurs intenses, dont sa mémoire ne se séparera jamais. Du moins il le pensait. Un jour, alors qu ‘ils chassaient tout les deux, comme à leur habitude, elle lui annonça qu ‘elle devait partir voir quelqu ‘un. Sunrion accepta en souriant, ne retenant personne contre son grès en sa compagnie. Il décida ce jour là, ne pensant pas un seul instant à l ‘endroit où elle avait bien put aller, qu ‘il lui déclarerait sa flamme dans les jours qui suivirent, même si il pensait qu ‘elle s ‘en doutait. Et un jour, alors qu ‘ils se trouvaient dans une terre hostile, remplis d ‘arbres morts, la terre brûlé et ravagé par les désastres du passé, il décida de lui dire. Alors qu ‘il se mettait à genoux devant sa belle, dont les cheveux ondulaient avec le vent doux, il lui avoua qu ‘il ne voulait jamais la quitter, qu ‘il l ‘aimait plus que tout au monde. Il releva alors la tête vers son amour, et vit qu ‘elle ne semblait pas heureuse, mais plutôt terriblement gênée, et très embêtée. C ‘est avec beaucoup de difficultés qu ‘elle lui annonça qu ‘elle en aimait un autre... Qu ‘elle adorait sunrion comme un ami, mais que l ‘élu de son coeur était un humain, un humain appelé Belgarionn. Le coeur de sunrion se glaça, lentement, il déglutit difficilement, et s ‘assit par terre. Elle était désolée et ne savait plus quoi faire. Il l ‘avait mis dans une situation plus que gênante et qu ‘il n ‘aurait jamais souhaité vivre. Tout en fixant ses pieds, n ‘osant plus la regarder tellement sa peine était grande, il lui dit d ‘une voix calme tant qu ‘il le pouvait de partir, d ‘aller le rejoindre. Elle hésita un instant, mais partit après lui avoir donné un dernier « désolé » . Alors qu ‘il voyait son dos partir pour un autre, de ce pas qu ‘il connaissait maintenant si bien, une larme rebelle coula le long de sa joue, sans qu ‘il ne puisse la retenir.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:59

[modifier] Le désespoir d ‘un elfe

Sunrion resta de longues journées au lieu où il avait vu Arielle pour la dernière fois, et il tua de sang froid les monstres qui s ‘approchait de lui, tout en déversant la rage et la tristesse accumulée dans son coeur dans sa lame. C ‘est désespéré qu ‘il rentra finalement au village elfique, où il resta immobile pendant de longues après midi, en regardant les nuages de son air triste, abandonné, solitaire. Il repensait à tout les instants vécus avec elle, il repensa à cet endroit, en bas du balcon du temple où il se trouvait, qui était leur point de rendez vous, de ce pont, qu ‘il prenait tout les jours, avec ou sans elle, mais toujours accompagné dans son coeur. Maintenant son coeur était blessé, d ‘une cicatrice profonde qu ‘il pensait éternelle. Même les jours de pluie on pouvait voir un elfe, comme de pierre, qui fixait on ne sait quoi à l ‘horizon, et qui ne parlait jamais. Des elfes le croisèrent, mais ils n ‘osèrent lui prononcer ne serais ce qu ‘un bonjour.

C ‘est à cette époque qu ‘Aveya fit son apparition dans sa vie. Un jour, alors qu ‘il était sur le grand balcon du temple, elle s ‘approcha de lui.

« ...Quelque chose ne va pas ? lui demanda t ‘elle avec une pointe d ‘inquiétude.
_Rien ne va dans ce monde... marmonna sunrion, sans se retourner.
_Qu ‘est ce qu ‘il vous arrive ? » s ‘enquit l elfe.

Sunrion se retourna enfin pour voir une elfe très belle aux cheveux plutôt gris, mais pourtant jeune, qui le regardait avec un air inquiet au fond de ses beaux yeux. Sunrion n ‘éprouva aucun sentiment d ‘attirance, même si il pense aujourd‘hui que si il n ‘avait pas rencontré arielle, il aurait put éprouver quelque chose pour cette elfe. Elle s ‘appelait Aveya. Il lui raconta avec difficulté son histoire, jusqu ‘a ce point.

« _Elle m ‘a quitté...
_Pour qui ? le savez vous ? »

Son ton rassurant apaisait Sunrion. Il avait été seul si longtemps, que se confier lui faisait en fait le plus grand bien, à son étonnement.

« Elle m ‘a quitté .. pour un humain. »

Il vit les yeux d ‘Aveya s ‘agrandir d ‘étonnement, elle était horrifié.

« Qui ? quel humain ? demanda t ‘elle.
_Un certain belgarionn... »

Se fut comme un choc pour l ‘elfe. Elle porta une main à la poitrine, pour apaiser son coeur et de l ‘autre elle s ‘appuya sur la rambarde du balcon, bouleversée.

« Quelque chose ne va pas ? demanda cette fois sunrion.
_Cet humain... c ‘est.. c ‘est lui qui m ‘a pris mon bien aimé...
_Que voulez vous dire ?
_Il l ‘a tué. Il a tué l ‘elfe que j ‘aimais.. »

Sunrion éprouva alors un sentiment de rage, envers cet humain qui décidément faisait trop de chose à son goût. Il lui avait volé arielle, et maintenant il apprenait qu ‘il avait tué l ‘elfe qu ‘aimait la seule elfe à qui il parlait. La voir triste à l ‘idée de repenser à cette histoire ne fit qu ‘augmenter sa rage, sa colère tapie au fond de lui. Ils se jurèrent alors qu ‘ils le tueraient. Sunrion offrit à la disposition d ‘Aveya, pour l ‘aider dans sa quête qui était aussi la sienne.

Il revit beaucoup de fois Aveya, avec qui il parlait et cherchait un plan d ‘attaque. Il apprit que de nombreuses personnes aidaient aussi Aveya, et que certains parmi eux étaient des elfes noirs... Elle n ‘accepta pas de lui dire leurs noms. Un jour, alors qu ‘il était avec elle au village des elfes, il vit Arielle... seule. Il l ‘a rattrapa et lui parla. Il voulait qu ‘elle sache qu ‘il était un tueur d ‘elfe. Pour qu ‘elle n ‘en souffre pas, qu ‘elle connaisse la vérité, et d ‘un autre côté, tapis au fond de son coeur, la volonté de la récupérer. Mais c ‘est Aveya qui lui expliqua. Arielle répondit simplement, sans douter de l ‘homme qu ‘elle aimait qu ‘il devait avoir une explication, et qu ‘elle lui demanderait. Sur ce elle partit, sous le regard triste et le coeur déchiré de Sunrion. Alors qu ‘il rentrait dans les complots d ‘Aveya, sunrion combattait maintenant dans un seul et unique but, tuer belgarionn. Il devenait de plus en plus un tueur de monstre au sang glacé. Voir une bête le fuir en criant de douleur ne lui faisait plus de pitié, il prenait son arc dans son dos et achevait la bête, non par pitié mais par pure haine et envi de massacre. On aurait pu dire que peut de gens l ‘aurait reconnu. Mais il ne connaissait personne, à part Aveya. Elle était la seule qui l ‘aidait et qui partageait sa souffrance. Pour eux deux, il voulait que ça s ‘arrête.

Un jour, il décida de partir en voyage, non loin mais pour quelques temps. Il partit pour la mer de spores, pour s ‘entraîner pendant plusieurs semaines. La bas, il affronta des golems et araignées de sa taille, voir plus grande que lui, toujours dans le même but. Tuer un homme.


Quelques semaines plus tard, il revint au village des elfes. Il y découvrit une chose horrible, pour lui, mais une chance pour son peuple. La rebelle et elfe folle Aveya avait été découverte et bannie des terres elfiques. Sunrion, bouleversé et perdu, partit à sa recherche. En vain. Apres quelques jours à errer au village elfe, il se mit à repenser à sa vie. Survivant d ‘un massacre, il cherchait maintenant à détruire le bonheur de la seule elfe qu ‘il avait aimé... et la seule elfe qui l ‘avait compris et accueillie avait disparut. Il décida de fuir, mais il voulait passer à Aden avant. Après quelques jours de marche, avec un sac et des vivres elfiques acheté avec ces maigres économies, il arriva à Aden, le départ de son long voyage. Alors qu ‘il était sur la place, assis en bas des escaliers qui montaient au temple, là où il avait rencontré l ‘elfe parfaite à ses yeux, là où il avait rencontré Arielle, il vit un groupe non loin de lui pousser une exclamation à la vue d ‘un homme en armure qui approchait. Ils l ‘observaient tous avec admiration. Sunrion observa l ‘homme un instant, un brun, plutôt pas mal, en armure imposante. Il devait avoir un grand rôle dans la société humaine. Alors qu ‘il passait a quelques mètres de Sunrion pour monter les marches, il entendit les humains du groupe discuter.

« Tu l ‘as reconnu ? ? ? C ‘est le commandant de l ‘armée ! !
_il est si beauu ! ! s ‘exclama une fille, sous le regard jaloux d ‘un de ses camarades.
_T ‘as aucune chance, dit un autre en ricanant. Il aime une elfe ! ils sont ensemble depuis quelques temps d ‘après la rumeur.
_Une elfe ? ? qui ça ? Dame Ollinwen ? demanda la jeune humaine.
_Non... Arielle, je crois qu ‘elle s ‘appelle, » lui répondit le garçon en regardant le chef de l ‘armée sous le soleil couchant.

Alors voilà Belgarionn, pensa Sunrion en se retournant, le coeur lourd de haine et de jalousie. Il aurait pu se lever et sortir son épée. L ‘attaquer dans le dos et disparaître. Mais il n ‘en eu pas la force. Les humains continuaient leur conversation, en faisant éloge de sa générosité, de son courage et de son sens de la justice. Il était comme un héros, ici. Pour arielle aussi. « Veux tu détruire son bonheur ? » lui souffla une voix dans sa tête. Non... il.. il ne savait plus. Il ne voulait pas la rendre triste. Ce geste.. ne la ramènera pas. Mais pour lui, et pour Aveya... Hésitant, il s ‘appuya avec force sur les marches pour se lever brusquement, sous le regard étonné du groupe d ‘humain. Il quitta la ville, pour partir au loin. Il partit loin au nord, avec un but précis. Il souhaitait retrouver la vallée où quelques centaines d ‘années plus tôt, il avait failli mourir, mais où un elfe s ‘était sacrifié pour lui sauver la vie. Il marcha pendant de longs jours et mois, donnant ces dernières pièces pour acheter un bateau, qui l ‘amènerait sur les côtes du nord, au pieds des terres hostiles et des montagnes orcs. Il fallait qu ‘il fuit. Il ne pouvait rester et se torturer l ‘esprit pour Arielle. Chaque nuit, il pensait à elle. Il voyait son visage, se souvenait de ces rencontres, mais souvent le rêve se terminait par cette soirée à Aden où il voyait Belgarionn, qui montait les marches d ‘un pas sur, d ‘un pas d ‘un homme qui est fier et heureux de ce qu ‘il est. Il cacha son bateau le long de la côte, au cas où un jour il reviendrait. Même si il en doutait. Il marcha pendant encore des jours, hanté par son passé. Il espérait secrètement mourir à l ‘apogée de son voyage. Il traversa les monts et les forêts, puis un jour il commença à reconnaître certaines lieux. Ce lac, cette rivière... elle menait au village. Tout en serrant le pommeau de son épée, il arriva devant une construction de pierre à demi achevé. Le temple elfique... Le temple qui ne sera jamais terminé.. Il resta immobile devant cet édifice, alors que le soleil descendait dans le ciel, pour se revoir, beaucoup plus jeune, en train de poser des pierres et d ‘aider ceux qu ‘il considérait comme ces amis. Hélas, il ne se rappelait plus de leur visage. Dès qu ‘il essayait, celui d ‘Arielle apparaissait. Même si loin de toute civilisation, elle était là pour lui. Il arriva à la tombé de la nuit devant les ruines d ‘un petit village. Aucun squelette n ‘était là. Tout avait été soigneusement fouillé par les orcs, qui n ‘avait laissés que certains murs des petites maisons. La sienne avait été rasé. Il s ‘installa dans une autre maison, en meilleure état car éloigné de la zone de combat qui avait eu lieu il y a des siècles, et y resta plusieurs jours. Le matin, il errait dans le village, en pensant, et en regardant. L ‘après midi il chassait, pour remplir ses provisions, pensant rester là. Il rentrait le soir et faisait un feu pour se réchauffer, après s ‘être lavé dans la rivière non loin de là. Ce petit quotidien était tout ce qu ‘il lui restait. Mais un jour, un matin, l ‘histoire se répéta. Sunrion avait entendu des voix dans le village. Il ne sortit pas de sa maison, attendant le moment propice. Quatre orcs mages, d ‘après leurs tenues. Sunrion manqua un battement de coeur, il se demandait si par hasard... ces orcs... Mais cette idée disparue de sa tête. Alors qu ‘ils passaient devant sa porte, qui n ‘en était plus une, il sortit, l ‘épée à la main, sans fourreau.

« Vous allez tous mourir » déclara t ‘il avec un rictus de haine.

Comme il s ‘y attendait, les orcs furent surpris. Mais le temps qu ‘ils réagissent, Sunrion fonça sur le plus proche et lui trancha la tête d ‘un revers de lame. Le corps s ‘écrasa au sol, inerte, un flot de sang ininterrompu coulant de son cou. Les autres se concentrèrent alors un instant et leurs mains furent entourés d ‘une sorte d ‘énergie sombre. L ‘un d ‘eux tenta de toucher le bras de Sunrion mais celui ci esquiva la main et la lui trancha. L ‘orc, hurlant de douleur, recula de quelques pas, protégé par ces compagnons.

« Qui es-tu ? demanda l ‘un des deux restant en état de combattre.
_Mon nom est sunrion. Je suis venu venger les miens.
_Comment est ‘ce possible ? le combat qui s ‘est déroulé ici n ‘a laissé aucun survivant ! ! comment peux tu être au cour.... »
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 9 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:59

Sunrion ne le laissa pas finir et lui planta le coeur sur le bout de sa lame d ‘un coup d ‘estoc. L ‘orc tomba à terre dans un long cris de douleur, les mains sur la poitrine en essayant d ‘arrêter le sang qui se répandait sur sa robe de mage. Mais ça ne dura pas. Les deux derniers orcs vivants regardèrent sunrion avec méfiance, jusqu ‘a ce que le dernier en bon état annonce :

« Saches, elfe, que ces deux orcs étaient mes subordonnés. Ta vie s ‘arrête ici. »

L ‘orc, beaucoup plus rapide que les trois autres, attrapa le bras de sunrion pour lui infliger sa magie sombre. Sunrion reconnu la douleur du passé. Mais cette fois, résolu à ne pas y laisser la vie, il frappa du poing l ‘orc avec sa main libre. Celui ci ne sembla sentir qu ‘une légère pichenette. Sunrion recommença, alors que l ‘orc tenait toujours son bras pour que la douleur augmente. Sunrion commença alors à paniquer. Il envoya un coup de coude dans le visage de l ‘orc, qui lacha enfin, après de multiples tentatives. L ‘orc recula et lia ses deux mains en murmurant des paroles incompréhensibles. Sunrion releva alors son bras tremblant pour refaire sa garde, attendant l ‘attaque. L ‘orc avança alors la main dans l ‘air, et un jet de flamme se propagea autour de sunrion. Il était encerclé. L ‘orc traversa les flammes sans les craindre pour entrer dans le cercle. Il avait deux anneaux aux mains, avec des pics, pour déchirer et blesser la chair. Il couru vers Sunrion, qui esquiva le premier coup, mais le deuxième de l ‘autre main le frappa de plein fouet au ventre. L ‘orc baissa alors sa garde, et avec un sourire satisfait il enfonça son poing armé dans le ventre de l ‘elfe. La vue de sunrion s ‘embrouilla, les flammes devinrent une tache rouge... il ferma les yeux... il avait froid malgré le feu autour de lui...

« souviens toi de ma vie.... »

Une voix rappela sunrion à la raison. Il se souvint de l ‘elfe mage qui s ‘était sacrifié pour le sauver des orcs qui le torturait bien des années plus tôt. Etait-il revenu ici pour gaspillé le temps que cet elfe lui avait donné ? une larme coula le long de sa joue. Il était si stupide... plus rien ne le retenait au monde vivant, mais il ne pouvait le quitter ainsi. Il ouvrit alors les yeux, vit l ‘orc baissé, immobile dans son attaque, toujours la main appuyé sur le ventre de sunrion, qui commençait à saigner. Dans un cri de douleur et de rage, sunrion leva son épée et la planta dans le crâne baissé de l ‘orc, qui ne s ‘attendait à aucune résistance, pensant avoir suffisamment endommagé le bras de sunrion qui tenait son épée. L ‘orc s ‘écroula sur le sol, et les flammes disparurent. Sunrion tua le dernier orc sans main droite qui était resté pour assister à la victoire de son maître. Après en avoir enfin fini, Sunrion comprit une chose. Blessé, avec un bras sérieusement endolori, à genoux au milieu de quatre cadavres orcs, il sut alors qu ‘il ne lui restait qu ‘une chose à faire. Laisser la justice choisir pour lui. Il n ‘avait plus aucune volonté de fuir, ni de combattre.

Après bien des jours pour récupérer de sa blessure finalement superficielle, il se mit en route vers Aden, encore une fois. Après avoir traversé les terres hostiles du nord, il retrouva son bateau, et repartit vers le sud. Il le vendit pour quelques pièces, avec lesquelles il s ‘acheta une tenue neuve, car la sienne était en piteux état, et de la nourriture. Puis il prit la direction d ‘Aden. Au loin, il revit la tour, cette immense tour sombre où il avait rencontré des gens sympathique, une rare fois dans sa vie. Il détourna son visage pour fixer au loin la falaise et la ville d ‘Aden, ces bâtiments blancs et sa beauté. Il monta le sentier d ‘un pas lent, puis arriva sur la place le soir, alors qu ‘elle était déserte. Un vent qui semblait lui ramener le passé au visage souffla. Le coeur battant, il monta les marches, ces fameuses marches où il avait vu belgarionn, ces marches où il avait rencontré Arielle... Arrivé en haut, il vit un homme. En armure. Avec soulagement, il vit que ce n ‘était pas belgarionn. Cet homme avait lui aussi une tenue magnifique, mais il avait les cheveux noirs pur. Sunrion observa un long moment la place, vue d ‘en haut, sous le regard de l ‘homme, qui déclara enfin :

« Que fait un de nos amis elfe dans notre belle cité ?
_... Cette ville me rappelle des souvenirs.
_Des souvenirs ? demanda l ‘homme légèrement étonné. Et quelles sortes de souvenirs Aden peut elle rappeler à un elfe ?
_Des rencontres que j ‘ai fait... J ‘ai rencontré des gens, j ‘aimerais savoir ce qu ‘ils sont devenus. Je suis venu ici dans ce but...
_Les avez vous trouvé ? demanda l ‘homme.
_Non.. c ‘était il y a quelques temps... je ne sais même pas si ils sont encore en vie.
_Ah...
_Peut être connaissez vous... Belgarionn ? demanda sunrion.
_Ho oui... je le connais...
_Est ‘il... avec quelqu’un ? en ce moment ?
_Que voulez vous dire ?
_A t’il... quelqu’un qu ‘il aime ? demanda sunrion, le coeur lourd et cherchant des réponses.
_Oui, il me semble... avec une elfe, je crois », répondit l ‘homme.

Sunrion serra les poings et ferma les yeux. Alors rien n ‘avait changé.

« _Un grand homme, ce belgarionn.... déclara sunrion.
_Moui.. Je suis d ‘accord. »

Sunrion serra la mâchoire, et regarda tristement autour de lui.

« Vous dites cela mais pourtant... quelque chose semble vous tracasser.
_Peut être, en effet.
_Que vous arrive t ‘il ? Comment vous appelez vous ?
_... Mon nom est sunrion. Et vous ?
_Mon nom ne changerait pas grand chose.. si ?
_Vous refusez de me le dire ?
_Bon, après tout... Je me nomme Juan, prince d ‘Aden. »

C ‘est à ce moment là que sunrion fit un choix. Il était en face d ‘un homme qui avait du pouvoir. Allait ‘il se livrer, tout dire et accepter les conséquences ? Il le fit. Il lui raconta d ‘abord sa vie avec arielle, et l ‘homme sembla heureux pour lui, pour son bonheur. Mais sunrion plongea alors dans le passage le plus difficile de son récit. L ‘homme compatit encore, comprenant Sunrion. Mais…

«Un jour une elfe m a dit qu ‘il avait tué celui qu ‘elle aimait… Nous avions…
_Je ne suis pas au courant de cette histoire. Dans quel contexte a t ‘il tué un elfe ? demanda Juan, perplexe.
_Je… »

Sunrion se rendit alors compte qu ‘il n ‘en savait rien. Il avait cru Aveya sur parole, sans chercher à en savoir plus.

« _Aveya m ‘a juste dit qu ‘il l ‘avait tué…
_Aveya ? questionna Juan. L ‘elfe bannie par son propre peuple ? Vous… la connaissiez ?
_Je ne peux plus reculer… commença Sunrion. Je vais tout vous dire. Nous voulions le tuer, elle et moi.
_Je crains de ne pas comprendre… vous souhaitiez le voir mort, ou vous avez voulu le tuer de vos propres mains ? »interrogea Juan , méfiant.

Nous y voilà, pensa sunrion. Il n ‘avait plus qu ‘a le dire, de toute façon. Il n ‘avait plus personne sur qui compter, plus personne qui penserait à lui… et le bonheur d ‘Arielle et de belgarionn n ‘en souffrirait pas, de cette façon. Il s ‘éliminait lui même de la course, il abandonnait Arielle définitivement pour belgarionn, en choisissant la mort. Pourtant Juan était en train de lui laisser une chance. Il la refusa.

« _Oui. J ‘ai voulu le tuer de mes propres mains. »
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