Oreline
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 Les Archives d'Oreline (C4)

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Zarana
The raleuse
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:03

Lune
Un article de Le RP d'Oreline.
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Sommaire
[masquer]

* 1 Enfance et Adolescence
* 2 Fiche de personnage
* 3 Journal
* 4 Le grand loup et la belle dame.

[modifier] Enfance et Adolescence

Je me présente, je suis Lune. Je suis né à Dion, il y’a vingt cinq années de cela, dans une famille d’artisans forgerons, ni riches ni pauvres. Mon grand père, un vieux barde, m’enseigna l’art des ménestrels, la chanson, la poésie, la musique, et les contes. Je me souviens que j’adorais cela, je pouvais rester des heures avec lui, dans les plaines qui environnent la ville, à jouer de la flûte ou de la harpe.En tant qu’aîné, pour respecter la tradition, je me devais de m’engager dans l’armée. Etant de constitution faible, mes parents me placèrent sous la tutelle d’un maître mage, lorsque j’eu atteint l’âge de douze ans. Je restai dix ans avec lui, le temps de ma formation, et dès qu’elle fut terminé, je rentrai à Dion. Mon grand-père acheva ma formation de barde juste avant de mourir. Après sa mort, je rejoins la toute jeune légion, dirigée par la Reine Gina et le Roi Melgib. A la suite des troubles occasionnés par le rebelle Lucifer-Kira, Kahess prit la tête du royaume et instaura la théocratie. Je décidai de le suivre, et j’intégrai donc l’armée d’Einsehaad où j’occupai le poste de « sorcier d’Aden », poste que j’occupe encore, mais dès que je le peux, je ressors ma harpe ou ma flûte et je chante, joue, compose.


[modifier] Fiche de personnage

Nom : Rougeforge.

Prénom : Lune.

Classe : Mage de flammes, Barde.

Âge : 25 ans.

Situation actuelle : stable, il est sorcier de l'armée d'Einsehaad.
[modifier] Journal

Mon grand père m'ayant, dans le cadre de ma formation de barde, appris à écrire, j'ai décidé d'utiliser cette capacité pour écrire mes mémoires dans ce journal. J'y transcrirai aussi mes chansons, mes contes et mes lais.




Ceci est mon journal. J’y transcrirai mes chroniques, mes contes, mes chansons et mes lais.


[modifier] Le grand loup et la belle dame.

J'aime voyager. C'est même l'une de mes passions. Ainsi, il y'a une dizaine de jours de celà, je me trouvai à Gludio. Assis sur la place, je me suis mis à jouer de ma flûte. Assez vite, une bande d'enfants s'est réunnie autour de moi. Ils se contentèrent tout d'abord d'écoter en silence ma musique. Quand j'eus terminé, l'un d'entre eux me demanda : "M'sieur ! Vous êtes barde, non ? C'est mon grand-père là bas qui me l'a dit... -Euh, oui, c'est ça, pourquoi ? -Et ben, il m'a dit que vous pouvez aussi raconter des histoires !"

Et aussitôt, le reste de la bande me réclama une histoire. J'aurais pu leur raconter un conte classique, mais j'ai tout de suite pensé que ce serait un bonne occasion d'écrire mon propre conte. Je leur demandai un délai et je leur donnai rendez vous à cet endroit même trois jours plus tard, même heure.

Je louai une chambre et m'attachai à l'écriture de mon conte. Et, le rendez-vous venu, ils étaient tous là. Aucun ne manquait. Sans tarder je commençai à conter :

Et bien voilà, voyez vous, tout ce que je vais vous raconter se passe dans un endroit plutôt loin d'ici. C'est un très joli endroit, peuplé de collines. Sur ces collines se trouvaient un village, appelé "Le hameau des deux fées." A l'ouest des collines se trouvaient un vieux manoir qui tombait en ruines. Dans ces ruines se trouvaient le seul point d'eau du village, une très belle fontaine, mais, si les habitants allaient volontiers s'approvisionner en eau de jour, personne n'osait y'aller de nuit, car, selon les habitants, ces ruines renfermaient un terrible secret. Si on continuait après le chateau, on arrivait dans les bois. Personne n'habitait là, sauf un bûcheron nommé Karl, sa femme Maia, et leur fils, Marov. ILs vivaient tranquillement du bois qu'ils revendaient au village. Et tous les soirs, Maia répétait à son fils de ne jamais s'aventurer dans la manoir abandonné, mais sans jamais lui expliquer pourquoi. Marov avait bien essayé d'interroger ses amis du village, et même leurs parents, mais personne ne put lui fournir de répondre. Un soir d'été, le jeune garçon eut du mal à s'endormir, à cause de la chaleur. De plus, il soif sèche l'assaillait. Il se leva et sortit. Dans la fraicheur de la nuit, il vit soudain une belle lumière émanant du manoir. Il resta longtemps à la regarder, sa curiosité était piquée au vif. Il hésitait entre aller voir cette lumière et les avertissements de sa mère. Finalement, sa curiosité l'emporta, et il se rassura en se disant que de toute façon, il devait bien boire. Il marche jusqu'au manoir, de plus en plus intrigué. Puis, il entra dans les vieilles ruines. Il alla d'abord boire, mais, c'était, hélas, un enfant curieux. Il ne put s'empêcher d'aller vers la lumière. Il arriva alors au centre des ruines , de là venait la lumière. Plus il se rapprochait, plus cette dernière était aveuglante, mais dans l'aveuglante luminosité, il distingua, avec horreur, deux ombres qui dansaient. L'une était belle, gracieuse, l'autre était monstrueuse. Il prit alors conscience de sa situation. Il se trouvait, en pleine nuit, malgré les avertissements de sa mère, dans un manoir où personne, même les adultes n'osait aller la nuit. Soudain, la lumière se fit de moins en moins puissante, jusqu'à ce qu'il puisse distinguer nettement les deux créatures qui se trouvaient devant lui. L'une était lumière, blancheur, l'autre était ténèbre.

C'est là que mon récit divergea de ce que j'avais prévu. Ce que j'avais prévu était une aventure mêlant loup-garou et fée, un conte pour enfants. Ce que j'ai raconté fut bien différent.

Alors, les deux créatures aperçurent Marov. La bête noir lui fonça dessus, comme un loup l'aurait fait. Pris de peur, le gamin n'osais pas bouger. La bête arriva sur lui, et , d'un coup de sa patte griffue, il lui arracha un oeil, tandis que d'un revers de son autre patte, il l'envoya au sol. Le gamin hurlait de douleur. La bête, alors, entreprit de le dépecer vivant. Derrière, la dame riait aux éclats d'un rire joyeux. La bête continua se besogne et eut bientot fini de lui enlever la peau d'un de ses bras, qu'il avala gloutonnement. Puis, il éventra sa victime et à manger ses entrailles. Pour finir il lui broya le crane et lécha le sang et la cervelle. Pendant ce temps là, la femme derrière continuait de rire, d'un beau rire clair et cristallin.

Je revins soudain à la réalité. Que s'était il passé ? devant moi, mon auditoire me regardait horrifié, alors que moi même ne comprenait pas. Je m'enfuis en courant.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:06

Mae


[modifier] Aube d'une vie

[modifier] Paix de l'enfance

Un village reculé, isolé...non , ces termes s'apparentent encore trop à un euphémisme...Un village reclu, sans aucun contact avec l'extèrieur, voilà la realité de mon enfance. Oh je ne m'en plains pas, comment pourrais-je me le permettre d'ailleurs, moi qui jusqu'à un âge plus que suffisant n'ai connu qu'amusements, tranquilité, harmonie et joie de vivre...alors que d'autres subissaient guerres, souffrances et massacres.

Le mal n'était qu'un croque-mitaine dans les histoires des anciens visant à garder unie notre petite communauté, à décourager les plus curieux et intrépides de prendre la route du chaos extèrieur. Un cocon surprotégé, mais qui s'en souciait donc, la magie des anciens nous rendait invisibles aux yeux du monde, aucun mal ne pourrait jamais nous frapper. Et en cas de réelle urgence, la déesse nous protègerait, et sa magie, de son sommeil, à nouveau devrait être retirée.

Dès ma plus tendre enfance, je fus immergée dans les arts magiques. Les fondateurs n'ont pas grande estime des armes et de leur maniement, la seule arme qu'il est nécessaire d'affûter est l'esprit me répétait sans cesse mon Maître, Mentor et confident. J'apprenais vite, et les sourires bienveillants et encourageants de mon Professeur me procurait au moins autant de plaisir que la fierté remplissant les yeux de mes parents.

Ma famille comptait dans la sphère influente du village, mais jamais mes soeurs et moi n'avons manqué de l'attention de nos parents. Nous coulions des jours heureux, protégés par la magie d'Eva, peaufinant ses arts occultes loin de la violence de cet extèrieur qui a laissé à nombre de nos anciens des cicatrices encore béantes.Une utopie pacifique, voici comme on pourrait définir le lieu où je grandis. Un rêve rendu possible par le travail acharné de nos plus anciens sages, des mages puissants écoeurés par la violence des guerres et désireux de couler des jours heureux et calmes jusqu'à ce qu'Eva les rappellent. Il leur était apparu vital de faire disparaître au mieux le monde environnant des esprits des nouvelles générations pour protéger le village. Pas de larmes autres que de joie, pas de coups autres que franches accolades, un havre à cacher précieusement si on ne voulait pas le voir détruit.

J'étais une enfant heureuse et épanouie, en avance sur mon âge selon certains. J'étais une enfant comme on en voit beaucoup dans ce monde...à ceci près que j'étais sans le savoir extrêmement privilégiée...Bien plus à l'abri que je n'aurais pû l'imaginer...Protégée de créatures dont je n'aurais même jamais pensé qu'elles existaient...



Une enfant ne voyant pas d'utilisation négative à cette magie qui émane de tout son être, qui n'imagine même pas qu'on puisse faire usage d'une telle force contre un autre être vivant. Une enfant bercée d'illusions, enmitouflée comme tous ceux de son village dans une béatitude artificiellement maintenue au prix du souvenir.

Les ultimes liens de mon peuple avec son histoire, avec ses aïeux, ne tiennent plus qu'en quelques livres interdits ayant échappé à une censure devenue systématique; sauvés de l'autodafé par quelques rares elfes pour qui faire table rase du passé est tout aussi mauvais que le monde qu'ils ont fui, pour rester à jamais averti du danger qui nous entoure.

Je ne savais pas à l'époque que ces livres scellerait ma destinée et celle de ma famille.
[modifier] Adieu silencieux

Les jours se suivent, sans vraiment toujours se ressembler au village. Etre la plus jeune d'une lignée de quatre filles n'est jamais évident, et je suis partagée entre l'envie de surpasser mes aînées et me complaire à me laisser chouchouter par une mère très attentionnée, et des soeurs toujours prêtes à la remplacer en cas de besoin.

Ma jeune vie est paisible, être la petite dernière a également ses avantages, je suis choyée par une famille aimante, et cela me rend si heureuse... Tout se passe pour le mieux jusqu'à mes 14 ans...Jusqu'à cette sombre nuit...Jusqu'à ce que le passé ne commence à me voler ma famille.

Ma soeur la plus âgée, Sibyll, sort de plus en plus souvent la nuit, ne revenant que peu avant le lever de Père et son départ pour le cercle des sages, certainement pour ne pas éveiller ses soupçons et l'avoir trop sur le dos. Maman est inquiète je le sens bien, tout comme je sens qu'il y a des tensions entre Père et Sibyll...Me prennent-ils donc encore pour une pauvre enfant stupide pour croire que cela m'échappe...? Pourquoi Sybill ne me prend-t-elle plus contre elle quand je me sens seule, ni ne joue plus autant avec moi que dans le temps...Serait-ce moi la cause de ce malaise que je sens naître au sein de notre foyer jadis si soudé? Leur aurais-je déplu d'une quelconque manière...

L'adolescence amène son flot de questions sans réponse, de remises en question, de changements significatifs. Je ne fais pas exception à la règle, mais dans mon cas elle se révèle être plus cahoteuse que prévue. Je ne suis pas la cause de ces tensions, et ma soeur ne prendt pas de distance avec moi seule, mais avec toute la famille, tout le village...hormis ses amis avec qui elle veille jusqu'au petit jour, planifiant un projet dont je n'aurai pû saisir l'essence, même avec la meilleure des volontés...

On ne peut pas toujours réussir à passer outre sa jeunesse...je ne suis pas encore adulte et cette expérience devait amèrement me le rapeller.

Je ne parviens pas à trouver le sommeil ce soir, j'ai comme un mauvais pressentiment, comme un pincement au coeur qui me fait craindre un malheur. Que pourrait-il bien nous arriver, aucun lieu n'est plus sûr que notre village. Je me lève malgré tout et m'accoude à la fenêtre pour regarder la lune étincelante, comme je le fais souvent, quand mon regard est soudain attiré par quelquechose dans le jardin...des silhouettes, deux dans le jardin qui s'agitent et semblent se disputer, plusieurs autres un peu plus loin en position d'attente.

Je finis par reconnaître les deux formes dans le jardin et en poussant un peu ma fenêtre des mots parviennent jusqu'à mes oreilles. Il s'agit bien de Père et Sibyll...La conversation est houleuse, j'ai beau ne pas voir leurs visages je sens le poids de larmes peser sur leurs voix à tous les deux...L'adulte qui s'éveille en moi établit déjà maintes théories sur ce qui se passe, alors que l'enfant que je suis encore refuse de voir ce que sa logique et sa capacité de déduction lui montrent avec de plus en plus d'insistance.

Adieu...ce mot résonne encore à mes oreilles...Ce mot que je n'avais jusqu'alors jamais entendu...Pourquoi adieu? Pourquoi la laisse-tu partir Père?!! Une dernière embrassade...J'ai beau sentir que Père est en colère, je sais que cette colère vient de la même source que celle qui monte en moi avec force, qui fait taire définitivment l'adulte en éclosion pour laisser éclater la rage aveugle de l'enfant, et sa souffrance à se sentir laissée en arrière et trahie.


Prenez bien soin de vous et des autres, toi et Mère...surtout ma petite Mae...


Mais prends donc soin de moi toi même !!! Pourquoi me quittes-tu??? Où vas-tu donc traîtresse sans m'emmener avec toi?? Nous serions toujours ensembles ! Tu avais promis ! Tu ne m'aimes donc pas??!! Qu'ais-je fait de si mal pour que tu partes sans même me dire au revoir...

De mes soeurs, Sibyll était celle dont j'étais la plus proche. Toujours à veiller sur moi dans ma prime jeunesse, lorsque Mère travaillait encore au conseil, à m'emmener dans la forêt pour m'y apprendre les secrets de la nature, à me raconter des histoires, à me faire sourire, tout simplement...

Une rage sans limite m'envahit, des larmes de tristesse mélées à la colère embrument ma vue sans que je ne puisse les retenir. En contrebas je vois ma soeur partir en petites foulées, bientôt imitée par les ombres qui l'attendent au bout du chemin...Silhouettes fantômatiques qui s'éloignent à vive allure vers l'unique sortie du village. Mon corps ne m'obéit plus, mes pensées fusent à toute vitesse et avant que je ne me rende compte de ce que je fais, me voici en suspension dans les airs, planant pour atterir en douceur sur l'herbe fraîche et humide. J'ai l'impression de voler tant mon esprit veut arriver au lac avant qu'il ne soit trop tard, la voir une dernière fois avant de ne plus pouvoir le faire...

J'arrive finalement au lac, endroit le moins loin de la maison pour apercevoir ma soeur. Je suis hors d'haleine, mon coeur semble vouloir transpercer ma poitrine tant il bat sous l'effet de la peine et de la folle course que je viens d'effectuer. Des ombres apparaissent à la lisière de la forêt, j'en vois plusieurs se retourner comme adressant leur dernier adieu au village...Je ne sens même pas l'eau froide que j'ai jusqu'aux mollets, pas plus que ces larmes qui inondent maintenant littéralement mon visage...Mon bras se tend de lui même vers les silhouettes que je distingue avec difficulté et une voix que je ne me connaissais se met à crier un unique mot , de plus en plus fort


"Onóné !"


Une dernière fois je vis le visage de ma soeur, le visage de celle dont le départ causerait dans ma jeune vie une absence plus cruelle que je ne l'imagine même là dans ce lac froid et noir, convulsée de sanglots, en proie à un sentiment d'injustice et à l'incompréhension la plus totale...Qu'aurais-je ressenti si j'avais su en cet instant que ce ne serait pas le seul être cher à passer les portes de notre refuge magique?


Adieu ma soeur, car jamais tu ne pourras revenir, telle est la loi de notre village. Je ne comprends ton geste, pas plus que je n'arrive à accepter que cette vision de toi sera la dernière, que tu ne seras plus jamais à mes côtés.Où es-tu donc partie ma soeur? Quel trésor a bien pû avoir plus de valeur à tes yeux que ta propre famille pour te pousser à m'abandonner, à nous abandonner...

Qu'Eva te protège, où que te mène ton chemin...

[modifier] Nouveau regard

...Mal à la tête...Il fait chaud maintenant...Mon visage me brûle... Je peine à ouvrir les yeux, une vive lumière m'empêche de voir où je suis...Me suis-je endormie près du lac? Non il fait bien trop sec...On m'aurait ramené quelque part? Qui et où??!! Cette dernière pensée dissipe les ultimes volutes de brouillards dans mon esprit, je me réveille instantanément et me redresse d'un bond dans ce qui s'avèrent être au final mon propre lit.

Je sens une fine sueur me couler du front, j'ai beau me savoir chez moi mes yeux balayent la pièce de long en large rapidement comme cherchant à y trouver quelquechose qui ne devrait pas y être...ou quelqu'un...Tout me revient en mémoire d'un seul coup, mes yeux se posent sur Mère endormie que je n'avais pas même remarqué alors que je prononce le prénom de ma soeur dans un soupire las.

Je m'adosse au mur qui longe mon lit le plus silencieusement possible, ne voulant pas réveiller Mère dont le visage bien que paisible trahit le passage de larmes il y a peu. Tant de choses se bousculent dans ma tête trop petite encore...Des images de Sibyll en pagaille, des images de cette nuit encore trop proche où je ne pû qu'assister impuissante à son envol loin de nous. Combien de temps ais-je dormi? Tout cela n'est peut-être qu'un mauvais rêve...Faites que ce ne soit qu'un mauvais rêve...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:07

Un léger mouvement accompagné d'un soupir me fait relever la tête, j'ai a peine le temps de voir d'où cela provient que je sens deux bras m'étreindre et sens la chaleur de Mère, en pleurs. Elle me raconte alors comment Père m'a retrouvé inconsciente dans le lac juste à temps pour m'éviter la noyade, que je dois garder la chambre et suivre à la lettre le traitement de la guérisseuse pour éviter tout risque de coup de froid...Par ma faute, la famille a failli perdre deux filles cette nuit là...

Je garde donc la chambre comme on me l'ordonne, mes soeurs viennent souvent pour me distraire, d'autant que je n'ai plus la même légèreté qu'avant; cela les inquiète je le vois bien...J'ai la sensation qu'on me tient à l'écart, qu'on ne me raconte pas certaines choses sur le départ de Sibyll et ses motivations et cela me mine encore davantage le moral. Tout me paraît si morne dehors désormais, pourtant le village n'a pas changé en si peu de temps d'une façon si radicale...Mais que m'arrive-t-il donc?

Un seul mot tourne en rond dans mon crâne d'adolescente blessée, Pourquoi? Encore et encore et encore...ne me laissant aucun répit et bien peu de sommeil...Altérant ma perception des choses, détruisant ma santé mentale...lentement...

Chaque jour je me renferme un peu plus sur moi même...Pour quelle raison exactement je ne sais plus le dire moi même tant mes pensées sont confuses et trop nombreuses. Mère qui vit déjà très mal le départ de Sibyll se mortifie de me voir dans cet état, j'arrive à m'en apercevoir parfois, mais sans jamais trouver la force de sortir la tête de l'eau pour cesser de me noyer dans mes réflexions...J'ai perdu plus qu'une soeur dans ce lac cette nuit là...Si je n'y ai laissé la vie, ma foi dans la beauté du monde et sa serenité y a coulé à pic...

...tout comme ma raison sombre maintenant dans des abysses de souffrances qui me détruisent d'autant plus facilement qu'elles sont nouvelles pour moi...
[modifier] L'appel du Sang

Depuis combien de temps me suis-je donc réfugiée dans le silence? Je suis incapable de le dire moi même...Je n'ai plus ni notion de l'espace-temps qui m'entoure, ni aucune emprise sur lui...Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, une poupée inerte au regard vitreux, une adolescente qui n'a de vivant que sa chair, le souffle fétide de la mort ayant déjà pris possession de son âme et enveloppant peu à peu son corps amaigri. Mes soeurs passent énormément de temps auprès de moi...Je sens leur présence malgré les Ténèbres qui m'empêchent de discerner correctement mon environnement proche, leurs mains qu'elles apposent autour des miennes, le battement de leur coeur quand elles me serrent contre elles, la chaleur de leurs larmes...

Parfois j'hurle intèrieurement, folle de désespoir de les sentir aussi affligées de mon état, de causer tant de tracas à ma famille, mais cette prison dont j'ai moi seule scellé l'entrée est solide et je ne fais que m'enliser un peu plus, me rapprocher encore un peu plus de la fin. Comment ais-je bien pu devenir si faible? Que s'est-il donc passé dans ma tête malade pour en arriver là? J'ai tellement honte de ce que je suis devenue...Si Sibyll me voyait...

Où es-tu ma soeur? Aurais-tu honte de moi? Regretterais-tu que je sois ta soeur...me haïrais-tu même de me voir ainsi me laisser dépérir?

Au fil des mois qui passent je sens une présence familière, plus intense que les autres...mais elle ne vient pas de dehors, elle semble être en moi. La folie m'a-t-elle finalement tant gagnée que j'ai l'impression de ne plus être seule dans mon propre esprit? Je connais cette entité qui s'insinue à mes côtés...cette odeur...et cette voix...oh je connais cette voix qui devient plus claire à chaque fois que je crois l'entendre...plus insistante...elle cherche à me parler...oh Onóné...aide moi je t'en prie...je ne comprends rien à ce qui m'arrive...


...Tu n'as pas besoin de mon aide petite soeur... Toutes ces réponses que tu cherches sont déjà en toi, tu n'arrives juste pas à les voir...Ton pouvoir magique excède le nôtre de loin, c'est hélàs un avantage comme un inconvénient...Le choc que je t'ai infligé, et j'en suis desolée Mae, sois en assurée, t'a fait perdre le contrôle de ces pouvoirs que tu ne maîtrises pas parfaitement et dont tu ignores d'ailleurs même la réelle étendue...ce qui a plongé ton esprit fragile dans un chaos horrible et ton corps dans cette insupportable torpeur...

Est-ce que je rêve? C'est moi qui t'ai inventé... Tu n'es que le souvenir de ma soeur... Une pâle copie issue de mon esprit dérangé...

Assez Mae ! Ecoute moi , tu n'es pas folle ! Et je suis bien réelle...C'est la magie qui te mets dans cet état Mae, rien d'autre... Tu ne connais que ce qu'on a bien voulu t'apprendre au village, ce qui ne représente rien comparé au monde gigantesque que je découvre maintenant que je suis sortie de notre cocon. C'est de ma faute...j'aurai dû te parler de mon projet et de mes raisons, mais tu étais trop jeune encore et j'espérais te préserver encore quelques années avant de te contacter par télépathie pour le faire; c'était avant qu'Elynn ne m'informe de ton état préoccupant...




Mon temps est compté Mae, je ne maîtrise pas encore bien cette pratique de l'autre monde et elle m'épuise vite, je vais donc être brève. Elynn suivra bientôt mes traces, et j'ai demandé à Aria d'attendre que tu ailles mieux avant d'en faire de même. Elynn te laissera quelques livres que je voudrais que tu compulses pendant ta convalescence afin de mieux comprendre pourquoi nous partons toutes, et que tu decides de toi même si tu tiens vraiment à nous rejoindre. Pour le moment je veux que tu te sortes de ce cloître qui te ronge sans répit et que tu te réjouisses ma chère soeur. Tu n'es pour rien dans mon départ, tu n'as rien fait de mal et je t'aime autant que lorsque je m'occupais de toi à la place de Mère. Reprends des forces, retrouve ce sourire qui m'est si cher, car bientôt, si tu le décides, nous serons à nouveau ensembles.


Bats toi Mae ! Car si tu ne te ressaisis pas, alors je t'en voudrai ! Je veux retrouver la Mae que j'ai connue, pas une image froissée et insipide ! Montre moi que tu es digne de m'apeller Onóné !


A bientôt ma douce Mae, Aria veillera sur toi jusqu'à nos retrouvailles... Qu'eva te guide vers moi...


...Des larmes...Oui, ce sont bien des larmes que je sens couler sur mon visage...Je ressens à nouveau...Quelle étrange sensation...J'ai l'impression d'être tirée hors d'un lac, de remonter de ses abysses à une vitesse incroyable, à m'en donner mal à la tête...

Des voix...Elynn...et Aria aussi, je les entends parler...Ma tête me fait si mal...Tout mon corps me fait souffrir, je ressens à nouveau sa consistance, comme si je me réveillais d'un trop long sommeil...Comme mon corps est engourdi...Qu'il est dur d'ouvrir les yeux...J'entends plus disctinctement ce que se disent mes soeurs, ce que j'ai pris pour des larmes s'avère être du sang...


Ma vue est brouillée par ce sang qui afflue, je sens aussi un goût étrange dans ma bouche...Mes soeurs semblent très inquiètes devant ce spectacle, mais malgré cela mon corps semble reprendre vie plus vite...J'arrive enfin à ouvrir les yeux, ma gorge est sèche, aucun mot ne veut en sortir...Mes soeurs se figent en me voyant les fixer d'un regard à nouveau vivant...Mes vaines tentatives d'émettre un son sont balayées par deux soeurs hystériques qui me noient sous leurs sanglots et m'étouffent dans leur bras.



Une phrase sort enfin de ma bouche, une phrase timide et mal articulée : Je suis de retour...


[modifier] Fenêtre sur le passé

Les jours passent et se ressemblent, maintenant que je suis redevenue maître de mes pensées il me faut encore recupérer les forces physiques qui me manquent affreusement. J'ai énormément de difficultés à me maintenir éveillée, il m'est donc bien dur de sortir de la maison, je n'arrive pas à me concentrer longtemps sur quelquechose, une chose aussi simple que marcher est devenue un véritable calvaire. Heureusement, mes soeurs m'entourent en permanence, me portent quand je suis trop fébrile pour sortir par moi même...Le soleil a décidément un éffet très bénéfique, sentir à nouveau sa chaleur sur mon visage est un réel plaisir, respirer de l'air frais également. Je me sens libre...vivante...Comme il me paraît incensé d'être tombée si bas...

Mes forces me reviennent progressivement, la perspective de retrouver Sibyll quand je serai en état de supporter le voyage accélère grandement la guérison. Elynn m'a glissé quelques livres poussiéreux et usés, en me faisant jurer de bien les cacher et de n'en parler à personne. Ils sont usés et poussiéreux, mais ce que j'y lis capte mon attention dès que je m'y plonge...Des ouvrages venant de ce monde qu'on nous a tant fait redouter, une vision objective de l'extèrieur, autant sur ses atouts que ses sombres aspects. Je comprends peu à peu ce que Sibyll voulait me dire, et pourquoi elle a choisi de partir. Un sentiment étrange grandit en moi...Il y'a là dehors d'autres elfes qui souffrent et que nous pourrions aider, au lieu de ça nous nous réfugions dans un paradis artificiel en effaçant ce monde dangereux pour ne pas gâcher notre bonheur...Je me demande au fil de mes lectures en quoi l'attitude et la politique des anciens diffère et est moins incensée et extrême que mon repli intèrieur...

Je dévore littéralement les livres qu'Aria m'apporte maintenant qu'Elynn a quitté elle aussi le village. Je suis triste de voir Père et Mère affronter le départ d'une autre fille, en sachant que bientôt Aria et moi les quitterons nous aussi...Mais je ne peux décidément plus rester ici à vivre paisiblement en sachant que pas si loin que ça des gens souffrent, des êtres que je pourrais aider au mieux de mes moyens, aussi faibles soient ils encore...



Je n'ai plus aucun livre à lire, je passe mes journées dehors à contempler l'horizon, ce vaste monde que je veux voir de mes yeux, ce monde où je pourrai me jeter dans les bras de ma soeur adorée...J'ai une telle impatience en moi, les jours me semblent interminables...Je sens que le départ est pour bientôt, et je pense que Mère nourrit des soupçons. Elle passe beaucoup plus de temps avec moi ces dernières semaines...Je me sens si coupables par moments...J'aimerais lui parler de mes intentions mais je suis convaincue que ça ne ferait qu'empirer les choses...

Je suis surexcitée ce soir, Aria m'a glissé discrétement dans le journée que nous partions dans la nuit. Mon baluchon est prêt depuis longtemps, mon regard se perd dans le lointain, les heures me semblent si longues...J'entends du bruit dans le jardin, Aria me fait signe de descendre, je ne me fais pas prier. Je saute par la fenêtre le baluchon sur l'épaule, Aria me lance un sourire radieux et me tire par le bras. Nous voici parties vers un monde inconnu et qu'il nous tarde de découvrir malgré tous les dangers qui semblent s'y trouver.

Je ne peux m'empêcher de sourire alors que nous courrons vers notre destin à folles enjambées, peu m'importe les épreuves et obstacles qui joncheront ma route, je ne suis pas seule pour les affronter !
[modifier] Terres hostiles


[modifier] Retour aux sources

Le voyage est éprouvant...déjà deux semaines que nous avançons avec Aria...Certains des lieux que nous traversons sont superbes, d'autres tristes ou en ruine...Par moment les gens que nous croisons nous regardent étrangement, pour eviter tout heurt nous sommes encapuchonnées, il ne fait pas bon être une elfe d'après les dires d'Elynn qui nous a rejoint dans la ville la plus proche pour nous guider...autant ne pas tenter le diable en ces temps troublés. Nous devons rejoindre le village elfe, bien plus loin...J'ai hate d'y arriver, de voir notre nouvelle terre d'accueil, de voir Sibyll...

Nous croisons de tout sur notre chemin : nains, humains, même un orc...Tant de diversité m'intrigue au plus haut point mais nous sommes pressées, avec la guerre il est risqué de rester trop longtemps loin de ses semblables...Au bout d'un mois de voyage ereintant, à subir la pluie et la boue, le vent et le froid, nous arrivons en territoire elfe. Trop fatiguée pour me relever, je vois defiler des paysages luxuriants, là-bas au loin je devine un lac, des fleurs à pertes de vues dans une prairie...c'est alors qu'il est apparu comme flottant dans les airs : le village elfe.

De l'eau semble couler en petites cascades à divers endroits de cette plateforme suspendue au dessus d'une étendue d'eau, je distingue deja d'ici un arbre gigantesque en son centre...comment ce village fait il pour tenir la haut?

Je reste bouche bée devant ce village qui se rapproche de plus en plus, l'émerveillement commence à laisser place à un autre sentiment et mes yeux cherchent de tous côté à l'apercevoir quand enfin je la discerne parmi les elfes qui nous regardent arriver. Les verifications à l'entrée se terminent et le convoi entre enfin dans le village, je saute de la carriole en marche et cours à toute allure vers cette silhouette si famillière dans les bras de laquelle je me jette. Elle est habillée d'une drôle de tenue et à une épée mais c'est bien elle. Enfin !
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:07

Je me sens si bien contre elle que j'en oublie tout le reste, jusqu'à ce qu'elle me parle de sa voix douce et rassurante


Bienvenue dans notre nouvelle maison Mae, il y'a énormément à faire, surtout par les temps qui courrent mais tu t'y sentiras vite chez toi. Viens, il y'a des personnes que j'aimerais te présenter...


Et puis nous avons bien du temps à rattraper toutes les deux...J'ai tant à te dire...Il y a tant de choses à apprendre et à construire. Nous sommes ensembles de nouveau, et je ne laisserai plus rien se mettre en travers de nous toutes, plus jamais je ne te quiterrai...


C'est une promesse, une promesse de sang...


Je suis aux anges...J'ai peur de ce qui m'attend ici mais je l'oublie bien vite en sentant la main de ma chère soeur retrouvée serrer la mienne et me tirer à sa suite vers une maison de pierre finement travaillée.

Derrière nous je distingue Elynn et Aria, unenouvelle vie débute ici, une vie qui promet d'être riche en évènements...


[modifier] L'art du combat

La nuit est magnifique...La lune est pleine et aucun nuage ne vient gâcher le spectacle scintillant des étoiles dans le ciel d'encre...Depuis ma fenêtre je peux voir l'arbre central entouré de milliers de petites lumières virevoltantes semblables à des lucioles. Tout est si calme, même le bruit sourd de l'eau qui chute dans le mini lac que le village surplombe ne dérange qu'à peine un doux et reposant silence. Difficle de croire que dans quelques heures ce havre de tranquilité redeviendra une véritable fourmilière à pied d'oeuvre pour préparer la guerre et son lot de souffrances.

Sibyll nous a raconté tant de choses horribles...Le peu que j'ai lu dans les livres me paraît dérisoire, presque insignifiant, face aux histoires de ceux qui les ont bien vécues...Le conflit entre les elfes et les sombres ne date pas d'hier, mais dorénavant une entente avec les orcs a quelque peu modifié l'équilibre des forces...à notre désavantage. Des pourparlers avec les humains ont même été entamés...En arriver à une telle extrémité...Je n'ai rien contre les humains, mais leur insatiable besoin de conquêtes et de pouvoir me pousse à me méfier d'eux. Que je me sens inutile, moi qui pensais aider mes pairs dès mon arrivée...L'art de la magie au combat n'a rien à voir avec ce dont je suis capable à l'heure actuelle...Suis-je donc si faible finalement...

Quand je me remémore ces guerriers dont j'ai pû suivre l'entrainement, je ne peux que me rendre à l'évidence qu'un fossé me sépare d'eux. On sent dans leurs enchainements le fruit d'un entraînement intensif qui ne se compte pas en jours ou en semaines, ni même en mois. Et plus encore, l'experience du combat réel transpire de chacun de leurs mouvements...Un long chemin m'attend pour atteindre, dans ma discipline, une telle perfection.

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Demain, je pars pour une école de magie cachée sur une île...J'y cotoyerai des humains paraît-il...Je pourrai au moins me faire une opinion plus juste sur certains d'entre eux. J'ai hâte de pouvoir me rendre utile, je ne suis pas venue ici pour être un fardeau qu'on traîne derrière soi, je ne veux pas qu'on aie à me protéger...Je deviendrai une Evocatrice de renom, je ferai partie des meilleures...Je dois être forte pour survivre...et pour aider mon peuple à prospérer.

Je veux être celle qui veille sur les autres...On m'a déjà couvée bien trop longtemps !

Si Père et Mère voyaient ce que nous devenons...Ce que nous serons amenées à faire...Que diraient-ils? Que penseraient-ils en voyant leurs filles apprendre à tuer...? A peine minuit...Cette nuit ne peut-elle donc pas laisser plus vite la place au jour, laisser venir plus vite l'heure du départ? Je ne parviendrai décidément pas à dormir...Etre si enthousiaste à l'idée de devenir une semeuse de mort...Sibyll avait raison, tout fini par changer...

Déjà dix jours que je suis ici, cette école me donne la chair de poule. Le vétuste bâtiment qui l'abrite à des allures de monastère ou autre lieu de réclusion religieuse. Les murs sont froids, les couloirs sans âme et le ciel, quand on l'aperçoit, bien terne. Nous ne suivons que des cours théoriques depuis que je suis arrivée, ces professeurs endimanchés comme pour une cérémonie exceptionnelle ne m'apprennent rien que je ne connaisse déjà...seul le cours sur les éffets néfastes de la magie sur son utilisateur réussissent à me garder éveillée...Ces professeurs dont on se demande parfois s'ils ont déjà franchi le pas de la théorie à la pratique ne se gênent d'ailleurs pas pour se plaindre de moi à l'archimage qui dirige l'établissement. Cela m'ennuie car plus que mon image, c'est celle des Elfes en général qui est entâchée par leurs critiques incessantes...L'humaine avec qui je partage une chambre aussi petite qu'austère est même etonnée que je ne sois pas encore renvoyée; il faut croire que quelqu'un dans ce lieu mortel à un point de vue similaire au mien... Les jours sont atrocement longs avec ses cours dénués d'intérêt...quand allons nous enfin apprendre à utiliser notre magie en situation réaliste, devant gérer à la fois le stress de l'instant, les attaques de l'ennemi et nos propres sortilèges? A ce train là j'aurais vu nombre des élèves mourir de vieillesse avant de pouvoir me rendre utile à mon peuple...Suis-je vraiment au bon endroit pour obtenir ce que je désire tant? Suis-je à ma place dans ces cours pour néophytes?

Les jours continuent de passer, sous la grisaille, la pluie et vent galcial venu du large. J'ai l'impression d'être ici depuis une éternité et il m'arrive de plus en plus souvent d'incanter des sorts mineurs pour passer le temps lors de cours trop soporifiques. Je me fiche que cela déplaise encore à l'un de ces fossiles de l'art magique qui ne doivent même pas savoir à quoi ressemble les terres jouxtant leur école si réputée...Qu'ils me renvoient si cela leur fait plaisir, je pourrai au moins leur dire leurs quatre vérités et laisser sortir ces pensées que je me force à brimer pour ne pas faire honte à mon peuple.

Ce qui devait arriver va finalement se réaliser...Me voilà convoquée dans le bureau du Directeur, c'était inéluctable. On ne m'a même pas donné la raison de cette convocation mais je suis convaincue que ma présence dérange...Avoir fait apparaître une licorne dans la cour l'autre jour n'était peut-être pas une idée fameuse il faut dire...j'aurais pourtant juré être seule..Maintenant que je sens le poids du couperet au dessus de ma tête je ne peux m'empêcher d'appréhender cet entretien. Que dira-t-on de cela au village...que dira Sibyll...Je ne me sens plus si sûre de moi tout à coup...Je me suis encore conduite comme une gamine éffrontée...Que cette porte massive est intimidante, ma conviction de ne pas avoir de torts me quitte à vive allure alors que je patiente sur ce banc élimé et dur. L'intendante du Directeur me toise périodiquement et je me sens m'enfoncer plus bas que terre sous ce regard impassible...Ce silence pesant va me rendre folle, qu'on en finisse rapidement...mettez donc à mort la vilaine elfe irrévérencieuse...

La porte s'ouvre soudainement dans un grincement désagréable et la vieille pie derrière son bureau me fait comprendre qu'on m'attend. Je prends une grande inspiration, qui ne fait pas franchement disparaître cette boule qui enfle dans ma gorge. Le bureau dans lequel je m'avance timidement est incroyablement grand, je cherche du regard le croque-mitaine qui scellera mon passage dans cette ecole. Mon pas est mal assuré et le Monsieur le Directeur...? qui sort péniblement de ma bouche se rapproche plus d'un râle morribond que d'une véritable phrase...Une voix posée et forçant le respect me fait sursauter et baisser les yeux aussitôt que j'ai déterminé son origine. Le Directeur n'a rien de commun avec mes professeurs, il m'est impossible de relever les yeux tant sa prestance emplie la salle. La porte se referme bruyamment derrière moi tandis que cette même voix calme et impressionante m'invite à venir m'asseoir. Disparue la fougueuse Mae, c'est une enfant prostrée et penaude qui s'installe dans la chaise feutrée faisant face à un vieux sorcier dont l'aura me glace les sangs.

_Bien bien bien...Mae, c'est bien cela?...Mae Essyriel?

J'hoche ostensiblement la tête, les yeux toujours fixés sur le sol

_Avez-vous une idée de ce qui vous amène en ces lieux jeune Elfe?

Aucun son ne parvient à sortir de ma bouche et je me contente de faire à nouveau oui de la tête

_Alors j'aimerais vous entendre me l'énoncer...

J'avale difficilement ma salive, tente de reprendre une respiration normale et parviens tant bien que mal à prononcer des mots à peine audibles

_Je suis peu assidue en cours...

_Rien d'autre?

Cette question aux traits d'affirmation me fait me renfrogner plus encore dans mon siège

_...Et je fais usage de magie dans certains d'entre eux pour passer le temps...J'ai également invoqué une licorne dans la cour de repos...

Le Directeur me fixe, je le sens. Le menton posé sur ses mains jointes, il marque une légère pause avant de soupirer et de reprendre la parole.

'_La plupart de vos professeurs sont en effet venus se plaindre de votre attitude laxiste et impolie pendant leurs cours. On m'a rapporté que vous vous etiez même endormie à plusieurs reprises. C'est une situation, je suis sûr que vous le comprendrez, à laquelle il faut remédier(...)

Un frisson me parcourt l'échine en entendant tomber ses mots. Nous y voilà, je pourrai bientôt faire mes bagages...

(...)...C'est pourquoi vous allez dès demain incorporer une classe d'étudiants plus avancés.

Je relève immédiatement la tête et reste bouche bée devant le Directeur qui me gratifie maintenant d'un sourire bienveillant

...Une...une autre classe? Mais je...alors...

Le sourire du vieil homme s'élargit un peu plus en me voyant passer du blanc au rouge en passant par le vert

_Nous avons commis une bien regrettable erreur ma chère enfant. La délégation elfe nous avait recommandé de vous incorporer immédiatement dans une classe plus avancée dans les connaissances magiques, mais le conseil de professeurs de cette école a decidé par vote de vous traiter comme n'importe quel élève de votre âge en vous faisant commencer par la base. Certains professeurs ont très mal accepté l'idée que vous ne soyez pas renvoyée, et au contraire promue dans une classe de plus haut niveau, mais il est indéniable que vos dons magiques dans leur état actuel nécessitent une approche plus poussée et un meilleur encadrement. J'espère simplement que dans votre nouvelle classe vous ne vous endormirez plus pendant les cours.

Je suis stupéfaite de ce revirement de situation et ne parvient qu'à bredouiller un semblant de réponse.

_Ou...oui Monsieur le Directeur.

Il m'indique la porte de la main toujours souriant

Olnia vous donnera votre nouvel emploi du temps ainsi que la liste des livres à aller chercher à l'économat. Je vous conseille de vous reposer, vous qui rêviez de pratique allez être servie. Bonne journée jeune Elfe. En espérant ne plus vous revoir ici avant longtemps.

Ô douce légèreté qui m'envahit maintenant...Je ne peux m'empêcher de sourire en sortant d'un pas vif et pressé

_Merci Monsieur le Directeur...Au revoir !

Mon apprentissage commence enfin !
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:09

Je suis la première à attendre devant la salle de cours, j'ai dévoré les livres qu'on ma remis pour mes nouvelles matières et ce que j'y ai lu me fait trépigner d'impatience. Les élèves de ma nouvelle classe arrivent en flot serré et je les entends chuchoter en me voyant postée devant leur salle, leur prévôt vient même me demander tout sourire si je n'ai pas besoin d'aide pour retrouver mon chemin...Je sais que je suis plus jeune qu'eux mais leur attitude m'agace malgré tout. La professeur arrive enfin, et quelle surprise c'est une elfe ! Je n'en suis que plus ravie encore, qui mieux qu'une elfe pourra me conseiller et me guider concernant le magie propre à notre peuple? Elle me gratifie d'un sourire bienveillant et me souhaite la bienvenue alors qu'elle ouvre la porte de la salle et j'entends derrière moi les chuchotements redoubler d'intensité.

Je suis rapidement présentée à la classe pour ensuite très vite entrer dans le vif du sujet, pas de fioritures ici, cela n'a plus rien à voir avec les cours abrutissants où on m'avait placée en premier lieu...Parachutée dans une classe du jour au lendemain je me retrouve sur le devant de la scène pour un test pratique sous les instructions d'une professeur prévenante à souhait, un petit test d'aptitude en somme, rien de bien méchant...mais je ne peux m'empêcher de me sentir comme un phénomène de foire devant une assemblée se demandant ce que je viens faire ici, certains espèrant même me voir lamentablement échouer, j'en jurerai...

Ma foi ce qu'on me demande me paraît assez simple mais je m'éxecute de bonne grâce, réalisant avec succès les divers exercices de cette évaluation. Le professeur annonce alors toujours souriante qu'en étant apte la sortie d'entraînement est maintenue et que le départ est immédiat. Je n'en reviens pas, ma première sortie en six mois...Ma première expèrience de magie en combat réel...Cette journée s'annonce décidément magnifique !

La journée est passé à une vitesse ahurissante, je suis exténuée mais pleinement satisfaite. Je vais devoir travailler énormément mon endurance car n'ayant jamais usé intensivement de la magie les répercutions sur mon corps se ressentent fortement. J'ai tout de même réussi à ne pas être à la traîne et à effacer le sourire moqueur des visages de certains imbéciles de ma classe, c'est toujours ça de pris.


Je prends conscience de la longue route qu'il me reste à parcourir avant de pouvoir prétendre être une véritable évocatrice et d'avoir la maîtrise indispenable pour rejoindre le village elfe et y intégrer ses forces de défenses. cela prendra le temps qu'il faudra et je saurai mettre de côté mon éternelle impatience pour atteindre ce but.

Ah mes soeurs, je vais vous rendre fières de moi, et lorsque je reviendrai je pourrai avec vous protéger les nôtres. Il me tarde que ce moment n'arrive, bien que comme je le craignais, ôter la vie à une créature vivante m'affecte, même ces gobelins répugnants. Mais je deviendrai plus dure, je me détacherai de cette sensibilité handicapante car, je le sais maintenant, je devrai tuer un jour pour assurer ma propre survie.

Mes yeux se ferment d'eux même, demain une autre dure journée m'attend, et c'est le sourire aux lèvres que le sommeil finit par m'emporter, une ribambelle de livres encore ouverts un peu partout sur mon lit, mon esprit vagabondant librement bien loin de la guerre et de tous ses malheurs, passés ou à venir...

Là bas dans le lointain des combattants poussent leur dernier soupir, là bas des évènements dont je ne soupçonne rien prennent place, des évènements dont la violence et l'impact ne sont encore connus que des astres, mais qui apporteront inéluctablement à ce monde son lot de blessures et souffrances à jamais ancrées dans les mémoires...

Qu'Eva me guide sur ces sentiers ardus...

...Qu'elle nous préserve de l'infâmie...


[modifier] Démente vengeance

Les années ont passées...Déjà 6 ans que je suis arrivée ici, mais bientôt je rentrerai au village, bientôt je reverrai mes soeurs. L'examen final est proche, il me suffit de le réussir pour terminer ma formation. Cette école qui m'a au tout départ tant déplue va me manquer. Je me suis fait des amis ici, j'y ai acquis une certaine notoriété et des responsabilités...Une fois dehors je redeviendrai anonyme ou presque...je devrai me battre pour me faire un nom...

Sibyll ne m'envoie plus de lettres depuis un moment et cela m'inquiète. La guerre est à son paroxysme, les orcs et les sombres ont une entente contre les elfes. Aria me raconte aussi que notre peuple a du accepter de ratifier un traité d'alliance avec les humains, et que ce dernier même s'il pourrait assurer notre survie pèse sur le coeur de bien des elfes. Aria me donne enormément de détails sur ce qu'il se passe, sur les batailles, car quand je les rejoindrai j'intègrerai moi aussi les rangs de notre armée et il me faudra être prête immédiatement.

Plus qu'une semaine avant les dernières épreuves, la dernière lettre d'Aria a jeté un froid sur mon moral...Sibyll est tombée malade. Un mal étrange qui toucherait elfes et humains depuis la prise du village sombre par l'armée blanche. Une sorte de malédiction ayant déjà fait plusieurs victimes...Il faut que je retourne au village elfe au plus vite ! Aria se veut rassurante mais ma soeur se meurt je le sens...Mes épreuves finales sont avancées pour me permettre de partir dès le lendemain vers le continent, je n'assisterai pas à la cérémonie de remise des diplômes mais c'est bien la dernière de mes préoccupations actuelles.

Il me faut quelques mois pour rejoindre le village, la guerre n'aidant pas à avancer vite en sa direction. Je suis épuisée, à bout de forces...J'ai très peu dormi afin d'écourter au mieux la durée du périple et ma capacité à rester patiente face à ce garde qui traîne à me laisser entrer dans le village est presque inexistante. J'ai un mauvais pressentiment, et ce garde trop zélé semble prendre un malin plaisir à fouiller tous mes bagages...Oh qu'il m'agace ! Je saute prestement par dessus la barrière de fortune et m'engouffre dans le village à vive allure tandis que les gardes crient vainement à l'intrus. J'arrive très vite à la bâtisse où Sibyll m'a jadis conduit et en ouvre la porte avec fracas. A l'intèrieur tout est sombre, tout sauf cet autel au centre de la pièce, eclairé par des dizaines de bougies. Plusieurs visages se tournent vers moi, certains visiblement outrés de cette entrée, d'autres que je ne tarde pas a reconnaître fondent immédiatement en larmes. Je n'arrive à croire ce que je vois, mes jambes ne répondent plus à mes ordres de mouvement et je reste plantée sur le pas de la porte telle une poupée de sel...là sur cet autel de marbre blanc repose le corps de ma chère Sibyll...Plus aucune chaleur n'émane d'elle, le mal qui la rongeait l'a finalement emportée avant que je ne rentre...

Ce qui se passa après ces macabres retrouvailles, je suis hélàs dans l'incapacité de le raconter moi même. Je ne peux que relater ce que le groupe de rôdeur qui me récupéra aux frontières des terres elfes et sombres ne pû me dire de ce qu'ils avaient vus. Voir ma Sibyll morte du ait des sombres me fit perdre pied et je me souviens être partie en trombe hors du village sans même laisser à Aria ou Elynn le temps de me parler. Je me souviens aussi nettement cette haine qui grandissait à vive allure en moi et de cet unique mot qui résonnait en boucle dans mon crâne : Atacarmë !.

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Alyssa, une combattante humaine qui errait dans ces terres avec d'autres indépendants comme elle me raconta dans quelles circonstances ils m'avaient retrouvée. Cela faisait des semaines qu'ils essayaient péniblement de quitter les terres sombres où ils s'étaient malgré eux aventurés. Ils approchaient de la frontière quand des cris dans un petit village non loin attira leur attention. Voulant dans la mesure du possible rentrer chez eux sains et saufs ils s'ecartèrent pour ne pas être mêlés à ce qui provoquait ces cris. Ils trouvèrent cependant sur leur route plusieurs cadavres de sombre, littéralement mis en pièce.


De ses mots mêmes, seul un véritable animal ou un monstre put etre capable d'une telle ignominie. Ils avaient alors cherché à fuir au plus vite cet endroit dont la mort avait pris possession, ils avaient même traversé un autre village tout proche de la frontière le croyant déserté par ses habitants. Ce qu'ils n'avaient pas envisagé leur éclata malgré tout au visage tandis qu'il le traversait prudemment : les habitants n'avaient pas fui...leurs corps inertes jonchaient le sol de ci de là; hommes, femmes et même enfants...nul n'avait été épargné.

C'est alors qu'ils m'avaient trouvé dans une grotte en territoire elfe, couverte de sang, les cheveux devenus rouge vif, le regard vide, prostrée en position foetale et tremblant de tout mon corps. Je mis plusieurs semaines à émettre un son reconnaissable, d'après alyssa j'étais dans un état de fébrilité grave lorqu'elle me prit sous son aile, comme vidée de toute énergie vitale.

Alyssa est persuadée, aujourd'hui encore, que j'ai été victime il y'a 4 ans du même monstre qui avait decimé les sombres proches de la frontière. J'aimerais croire cela aussi aveuglément qu'elle, mais quelquechose me met mal à l'aise...quelquechose à changé en moi...Je ne sais encore dire précisément quoi mais je le sens, et l'absence de rêves pendant mon sommeil depuis qu'elle m'a découverte me fait craindre le pire...

Que m'est il donc arrivé avant que ce groupe d'aventurier ne me tombe dessus...Mes souvenirs sont trop flous...comme enveloppés d'un épais brouillard pour m'empêcher de les voir. Je passe beaucoup de temps à méditer dans le but de forcer cette barrière invisible et parfois je jurerai entendre un rire, un rire effrayant...et ce mot...oh ce mot...


Atacarmë !


[modifier] Incessante quête

Cela fait maintenant bien des années que j'arpente ce monde avec Alyssa et quelques autres, notre groupe fluctuant selon les envies changeantes de ses membres. La guerre s'est finie, bien que pour moi cela ne soit qu'une belle utopie destinée à rassurer le petit peuple. Difficile de concevoir qu'après tant d'horreurs, une paix puisse s'établir entre les peuples, surtout avec ces pathétiques elfes bruns à la soif de sang insatiable et à la haine envers les nôtres vouées à ne jamais disparaître, même lorsque la cause de ce conflit sera oublié depuis des lunes et des lunes.

Les nombreuses escarmouches que nous essuyons régulièrement en rencontrant des Sombres me confortent d'ailleurs dans cette idée. Des diplomates ont été nommés dans chaque nation, et oeuvrent paraît-il pour une paix durable et une certaine entente, mais je suis personnellement ravie d'avoir encore la possibilité de me battre, j'ai une certaine rancoeur envers ce peuple de la nuit qui m'a tant pris; parfois même j'ai l'impression de ressentir bien pire, très fugacement, comme si ces pensées n'étaient pas vraiment les miennes. De plus, je n'ai pas connu les champs de bataille de cette guerre, et ces combats apprennent bien plus que nos chasses régulières sur la faune des terres que nous traversons...

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Nous sommes en perpétuel mouvement, il n'y a de toute façon plus beaucoup d'endroits qui ne soient pas en ruine pour prendre racine, et je n'ai de toute manière pas plus le goût de le faire que mes compagnons d'errance. Je n'ai pas ou peu rencontré d'elfes depuis que j'ai rejoint le groupe, en revanche je côtoye plusieurs humains et quelques nains. Ginhry, une forgeronne déçue de ses pairs répare et confectionne notre équipement, utilisant les matières premières que nous ramassons lors de nos expéditions. Les autres nains du groupe sont d'ailleurs spécialisés dans cette voie, dénicher la perle rare qui nous échappe à nous qui n'avons pas leur savoir, je prends un énorme plaisir à les écouter me parler de leur art et j'ai espoir qu'un jour je saurai moi aussi avoir leur talent. Mais pour le moment je dois me concentrer sur ma propre voie : la magie. Je croyais mon apprentissage presque achevé, je me rends compte combien j'étais dans l'erreur...

La voie de la magie n'a pas de fin, seulement des bifurcations.

Je saisis maintenant le sens de cette phrase que m'avait glissé le Directeur de l'école avant que je ne la quitte et qui à l'époque m'avait juste fait esquisser un sourire courtois...Au fil de nos déplacements nous pouvons assister à la reconstruction des grandes villes, une véritable armée de nains est à pied d'oeuvre un peu partout sur les terres. Je ne peux m'empêcher de penser en voyant tant d'éfforts pour faire de ruines fumantes des lieux de vies, des habitats sains, que ce déployement d'énergie est certainement bien vain, voué à de nouvelles destructions.

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Mais cela m'est presque égal, mon attention étant focalisée sur bien autre chose. Depuis quelques temps j'ai comme des trous de mémoire. J'ai mis du temps à m'en rendre compte car j'évitais de repenser à mon passé, aussi la disparition de certains de mes souvenirs touchant à cette période ne m'avait pas sauté aux yeux, mais l'oubli d'évènements bien plus récents commencent à m'inquiéter...Il m'arrive même de me demander où je suis et comment j'y suis arrivé à certains de mes réveils...Je me demande parfois si l'absence de rêves pendant mon sommeil n'a pas à voir avec cette amnésie progressive fort étrange...J'essaie au mieux de ne pas le laisser paraître, cela soulèverait trop de questions touchant à des choses dont je ne suis pas franchement sûre de vouloir à nouveau entendre parler. Je sens déjà que dans le groupe des interrogations surgissent, que de vieux démons ne vont pas tarder à revenir à la surface, concernant notamment les circonstances de mon entrée au sein du groupe, les morts mystérieuses survenues non loin de l'école des arts sombres...Je tiens un journal que je m'impose de rédiger chaque jour, y inscrivant le plus de données possibles afin d'avoir toujours le souvenir de ce que je suis et ce qui m'est arrivé...C'est un travail ardu qui me prend un temps précieux, sans compter le temps requis pour réapprendre chaque jour cette vie qui disparait aussi sûrement que des traces de pas dans le sable sous l'éffet de la marée; mais cela me permettra au moins d'éluder ce sujet contrariant le temps de prendre une voie solitaire. Le temps presse, je sens que je doit partir au plus vite, quelque chose bouge en moi bien que je sois incapable de dire exactement quoi ni où cela me mènera exactement.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:09

J'ai réuni le groupe pour annoncer mon départ, pretextant le besoin de retrouver les miens pour avoir réponse à certaines questions et régler certaines choses personnelles, ce qui n'est en fait qu'un demi mensonge. Peut-être retournerais-je véritablement vers les miens plus tard, mais pour le moment j'ai besoin d'être seule, de retrouver qui se cache réellement dans cette enveloppe sans réel goût de la vie, de découvrir pourquoi j'ai de plus en plus l'impression que le contrôle de mon esprit tend à m'échapper, qu'une entité que je crée peut être de toute pièce dans mon psyké dérangé cherche à s'exprimer et à me faire prendre connaissance de choses dont je crois ignorer la teneur et l'existence.


Il ne me reste qu'à me mettre en quête d'un réel objectif, là se trouve sans doute la voie de la guérison...protéger les miens...voilà qui serait sans doute la clé de tous mes mystères...ou à défaut la porte de mon salut...
[modifier] Chroniques
[modifier] Croisée des chemins

Depuis combien de temps suis-je donc partie en solitaire? voilà une question à laquelle j'ai bien du mal à répondre...Une de plus...Une parmi tant d'autres, pas la plus préoccupante d'ailleurs. Il y'a tant de choses dont je ne parviens plus à me souvenir, chaque nouveau jour qui se lève sur ma vie se faisant au prix d'un ou ou de plusieurs souvenirs, choisis de manière purement aléatoire. Oublierais-je un jour jusqu'à mon prénom? Je n'arrive même plus à consigner mes mémoires dans un carnet, le temps requis est bien trop important. Je me contente d'aller et venir au gré du vent, ma route n'étant de toute manière jonchée que de rencontres très courtes, des compagnons à usage unique pourrait on dire. A part peut être Melgib que je croise régulièrement et avec lequel je me sens des affinités plus importantes, cela vient peut être du fait que nos disciplines originelles sont relativement complémentaires...Qui peut le dire...

Toujours est-il que nous nous entraînons souvent ensembles, combattre côte à côte crée des liens qui dépassent les préjugés de races. Il m'arrive de voir des elfes de loin, mais j'évite pour le moment de me mêler à eux, je crains trop que ma santé actuelle ne joue contre moi parmi les miens. Je dois cependant reconnaître que la solitude me gagne, telle la gangrène s'emparant d'un corps malade. Cette idée folle qui m'avait tant animée un temps, cette volonté de protéger les miens ne cesse de remonter encore et encore à la surface de mes pensées...

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Que le destin est amusant. Il aura fallu que je cherche de tout mon être à eviter qu'on me remarque pour que cela n'arrive, à me cacher des miens pour qu'ils ne viennent à moi. Alors que je commerçais avec un nain de mes connaissances dans son village, une dénommée Eurielle est venue me débaucher pour intégrer son groupe de "Protecteurs de l'Arbre", une branche armée de l'organisation elfique. Je ne pourrais décrire le double sentiment que m'a procuré cette rencontre, mélange d'euphorie de se sentir utile et desirée, et d'appréhension à décevoir mon peuple si mon secret m'empêche de satisfaire à ce qu'on attend de moi...

Cette discussion arrive même à faire ressurgir un très lointain souvenir en moi, une envie d'être utile et de servir mon peuple qui date d'une époque dont je ne me rappelle plus grand chose, une époque ou j'avais encore des soeurs...Au diable mes peurs, je vaincrai ce mal qui me ronge mais pas seule, je me suis trop longtemps fourvoyée dans un orgueil futile à vouloir tout régler par moi même, je serai Capitaine des Eclaireurs comme Eurielle me le propose !

Me voici donc entraînée à Heine, une fort belle ville où je ne m'étais jamais encore aventurée. Je ne réalise pas bien encore l'étendue des conséquences que ma décision va avoir sur moi, ou sur d'autres...Il ne faut cependant pas bien longtemps pour que cette prise de conscience ne fasse un énorme pas en avant, lorsque je suis présentée à une assemblée d'elfes ne me connaissant pas, ne m'ayant jamais croisée en fait, je ressens comme un léger malaise à me voir hisser capitaine quand j'étais il y'a encore 2 minutes une parfaite inconnue. Je sens le regard de l'autre capitaine, affecté lui à la garde des villes, Elendill si j'ai bien saisi son nom...Il me jauge c'est certain, et qui pourrait lui en vouloir...

Respire lentement, calme toi...Ce n'est qu'une bien mince épreuve comparé à ce que tu as déjà pû vivre non? Laisse les choses venir à toi et tout ira bien...Eurielle termine les présentations de chacun et annonce les affectations. Je me sens un peu moins mal à l'aise en apprenant que ces elfes se tenant devant moi sont comme moi de toutes jeunes recrues...A ceci près que j'aurais la responsabilité de certains d'entre eux...Quelle étrange chaleur que celle qui m'envahit soudain...envollés peurs, angoisses et doutes...Je me sens comme une mère devant ses enfants, des enfants que je dois protéger et aider de toutes mes forces, de toute la vie qui habite mon être...

Cette mini cérémonie d'investiture touche à sa fin, je vais maintenant m'entretenir seule avec mes recrues...Je me sens tellement posée et sûre de moi désormais, chaque mot me vient si naturellement que cela m'étonne moi même...Je devais ce soir là faire la connaissance d'une jeune elfe qui changerai radicalement la courbe de mon existence et ce sans jamais vraiment s'en rendre compte, ce qui ne rajoute qu'à son mérite.

Si tu savais à quel point tu lui ressembles...

...Taria...
[modifier] Rêve eveillé

Comme le temps passe vite...Je suis revenue au village elfe peu de temps après ma nomination chez les Protecteurs, malgré ma mémoire défaillante, revoir ce village fait ressurgir des images dans mon esprit, sans vraiment se rattacher à un souvenir précis ceci dit...Juste un fouilli anarchique d'images apparaissant et dispraissant aussi rapidement qu'un éclair zèbre un ciel d'orage...Je me sens en paix, et je jurerais sans hésitation que mes entretiens réguliers avec Taria n'y sont pas étrangers. Je ne peux m'empêcher, chaque fois que je lui parle, de penser à l'unique personne dont le souvenir reste impérissable en moi...Cette personne dont il ne me reste qu'une mèche de cheveux incrustée dans le pendentif qui ne me quitte jamais...Oh Onóné, me manques-tu si cruellement que je ne te recrée parmi nous à travers elle? Ou serait-ce le destin qui une fois de plus se moque de moi en faisant ressurgir ce vide que tu as laissé en me quittant...

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La vie semble si tranquille ici...Oh bien sûr je sais que ce n'est qu'une illusion en ce monde, un songe provoqué par ce lieu enchanteur, où les conflits semblent bien loin, presque irréels...Taria m'a demandé récemment de l'accompagner dans ce qui fut en fait une quête d'elle même, je me suis sentie terriblement honorée d'une telle demande, mais en même temps affreusement attristée pendant ce petit voyage dans le passé, son passé...Je me retrouve tant en elle que mes propres démons me hantent à nouveau...Oh bien sûr elle n'est en rien responsable...la faute n'en incombe qu'à ma bêtise de croire que l'on peut tout faire disparaître comme on cacherait du linge sale sous son lit...la platitude de mon sommeil s'estompe, il m'arrive de rêver à nouveau, mais je n'arrive à m'en réjouir...Je me rapelle cette conversation avec Taria, conçernant ses cauchemards, elle avait envié mon absence de rêves puis avait parue éffarée d'en entendre les néfastes effets secondaires...Je lui avais même envié ses cauchemards...Si j'avais sû...

Ma raison m'échappe, lentement, je m'en rends bien compte...J'ai de plus en plus de mal à me concentrer sur mes interlocuteurs et leurs paroles, tout me semble trop rapide, trop confus...Je crois entendre des voix par moments, des voix qui n'appartiennent pas aux personnes physiquement proches de moi...L'autre jour je me suis endormie sur la place du village, adossée à un arbre...Ces images, oh que je hais ces images...Laissez moi en paix, je n'ai rien fait, ce n'est pas vrai, ce n'est pas moi, laissez moi dormir !

Mon sommeil est de plus en plus chaotique, malmené par ces rêves, si l'on puit les nommer ainsi, de sang, de massacres, de cris...D'où me viennent ces images si réelles dont je n'ai pas le moindre souvenir? Qui prend un tel plaisir à me torturer de la sorte? Je ne dors pour ainsi dire plus, et cela commence à se voir physiquement. Je crains que Taria ne nourisse déjà des soupçons, mes absences de plus en plus fréquentes n'arrangent d'ailleurs rien à l'inquiétude que je sens de plus en plus chaque fois que je la croise. A ce rythme je ne pourrai pas longtemps maintenir l'illusion, garder le masque de la serénité...assurer mes fonctions de capitaine sans mettre ma vie, leur vie en danger...Que cessent ces hurlements de terreur et de douleur, je n'en peux plus ! Je ne comprends pas ce que vous voulez de moi ! Je deviens folle, c'est la seule explication plausible...Mais pourquoi? Il n'y a pas de raison à cela...et pourquoi maintenant?...ici...? Et si j'en parlais à quelqu'un...Taria ne me jugerait pas, elle ne me verrait pas comme un monstre...NON ! Je ne peux courir ce risque, si elle allait demander conseil à Ollinwen ou Lizael...que m'arriverait-il alors...Je dois trouver un remède seule...et cela devient urgent...

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Sybill si tu m'entends, viens moi en aide...J'ai si peur...Je sais que par le passé j'ai eu des actes qui ne m'inspirent que de la honte, mais ces images, oh si ces images sont bien des souvenirs que j'ai refoulés...Ne suis-je donc qu'un monstre? Une bête sanguinaire qui ne vaut pas mieux que ces être infâmes qu'elle déteste...Qu'ais-je donc fait? Oh ma soeur je vacille, pardonne moi cette nouvelle faiblesse, mais j'ai la désagréable sensation de ne pas être seule dans ce corps...Comme si tout ce que j'ai de plus mauvais et méprisable en moi, ma haine, mon désir de vengeance, que sais-je encore..., s'étaient tous unis pour se rebeller contre l'emprisonnement que je m'épuisais à leur imposer...Je redoute que cette entité, que j'aurais bien malgré moi façonnée de toute pièce, ne prenne le dessus, et ne me fasse commettre quelque terrible dessein...

Cette fois j'ai touché le fond...J'ai perdu pied sous les yeux même de Lizael, Eurielle, et même Julya...Quelle image dois-tu te faire de celle que tu considères comme ta mère ma pauvre enfant...Taria, Yuki, Naelia même, ont pû voir ma triste déchéance lorsque que Kally me soignais près de l'arbre sacré...

La thèse de la magie sombre m'a permis d'éluder la véritable cause de cette violente crise...Mais pour combien de temps encore? Je parle parfois d'une voix qui n'est pas la mienne, une voix froide et coupante comme une lame cherchant à perforer le coeur de ses ennemis...Bien qu'elle n'en ait pas dit mot, Taria l'a remarqué, je le sais, ses yeux ne savent me mentir...J'ai si honte de ce que je deviens, de ce que je pourrais devenir si les choses empirent encore...Je dois partir...au plus vite...Je ne veux pas qu'on me voie en pire état que je ne le suis déjà, je ne veux pas qu'on me regarde comme un monstre, je ne veux pas avoir de gestes que je regretterai, je ne veux pas les décevoir...J'ai l'impression que ma tête va exploser, tous mes souvenirs me reviennent sans exception, tous en même temps, sans tri chronologique, sans aucun tact...Comme si on m'enfonçait de force tout mon passé et ses images dans la tête sans chercher à me ménager...Et ces aggressions sur Taria et Julya...Je sens la chaleur mauvaise de mon alter ego qui hurle sa rage devant ces ignobles actes...Il ne me reste plus beaucoup de temps avant de perdre définitivement le peu d'emprise qu'il me reste sur cette autre Mae...

...Un moment de lucidité...Peut-être le dernier...Je suis au village...J'aperçois Taria et deux autres personnes en contrebas...Ah oui Ollinwen et feawen...Cela ne peut plus durer, je dois m'éloigner, les mettre à l'abri de ce combat sans pitié que je vais devoir livrer contre une part de moi que j'ai trop longtemps voulu fuir...

...Une dernière lettre Taria...Puisses-tu me comprendre, et m'acceuillir avec ce sourire dont tu m'as si souvent gratifié si je reviens parmi vous...

...si Eva le veut ainsi...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:10

[modifier] La voix des morts

Depuis combien de temps ais-je quitté le village comme une voleuse...? Cette question restera sans réponse je le crains, j'ai déjà bien du mal à me concentrer sur le lieu où me guident mes pas pour m'attarder sur de si futiles details...Je regrette d'être partie si precipitamment, mais plus les minutes s'ecoulent et plus je me rends compte combien il était temps que je le fasse. Ma raison m'abandonne, et le contrôle de mes actes avec elle. Trouver Melgib au plus vite, voilà mon seul et unique but pour le moment, rejoindre celui qui m'a promis refuge et assistance, le seul a qui j'ai osé demandé de me procurer le plus de grimoires et autres ouvrages sur les magies interdites, ultime chemin de traverse m'apparaissant pour sauver ce qui peut encore l'être en moi.

Les magies curatives et autres soins et artefacts elfiques n'ont eu aucun effet sur ce mal qui me ronge, pas plus que la medecine humaine traditionnelle...J'ai bien trouvé une once d'espoir dans une magie marginale, mais l'apprendre me condamne quelque part autant qu'elle ne me sauve...Qu'à cela ne tienne, il me faut courrir le risque, ne serait-ce que pour apporter des réponses à de très anciennes questions avant de quitter ce monde. La ville d'Aden se profile enfin au loin, je serai bientot arrivée dans ma retraite, où je disparaitrai des yeux du monde le temps d'en finir définitivement avec ces démons trop longtemps dissimulés.

Encore quelques pas, un dernier effort, ne t'effondres pas encore...portez moi encore un peu mes jambes, au moins jusqu'à ce porche où je distingue vaguement cette silhouette familière...Plus que quelques mètres à sauver les apparences, une poignée de secondes avant d'atteindre cette epaule secourable...avant ce repos éphémère précédant l'enfer...Ma guerre envers moi-même...

http://kyunshir.free.fr/Wiki/Necromantic.jpg

Comme le temps peut passer rapidement quand on a besoin de lui, les jours sont devenus des semaines, puis les semaines des mois...Que deviennent-ils au village? Je prie Eva chaque jour pour que rien ne leur arrive, je ne peux m'empêcher de penser regulièrement à Taria, que penserait-elle de ce que je fais, de ce que je pourrais devenir? Je passe mes journées partagée entre lectures intensives, travaux pratique et cauchemars.
Leur frequence et leur intensité commence tout juste à se stabiliser, mes yeux accusent d'ailleurs les sequelles de ces trop nombreuses nuits hantées par ce passé refoulé, ces fantômes s'échappant de leur placard, me laisant bien seule dans l'obscurité de mon âme écorchée, en sueur et en pleurs...J'ai cet étrange sentiment de déjà vu, un passage de mon enfance dont j'aurais aimé ne pas me souvenir...
Cette mémoire que je m'étais plus ou moins volontairement occultée me revient aussi surement que la marée n'engloutit la plage, me forçant à admettre une vérité que je deniais depuis trop longtemps...que je fuyais sans plus vraiment en connaître la raison primaire...
Douceur d'un havre de fortune, confort d'un isolement salutaire, plus qu'il n'en faut pour dissimuler la décrépitude progressive de mon enveloppe charnelle. J'évite de croiser le reflet flétri de ce que j'étais dans les miroirs de cette étude où Melgib me permet de demeurer le temps de résoudre ce mal qui m'afflige.


Mes yeux déjà cernés d'un noir inquiétant accusent désormais la fatigue de mes insatiables lectures, il y'a tant à lire ici que je doute parfois de trouver ce que je cherche avant longtemps. Je perçois avec plus de précision cette présence que je sentais régulièrement près de moi dans mes derniers instants au village, me faisant me retourner en pleine rue pour chercher du regard une personne qui ne se trouvait jamais derrière moi. Ce qui me faisait penser que la folie s'emparait de moi m'apparaît aujourd'hui autrement, à suivre la voix des morts j'entrevois un monde jusqu'alors insoupçonné, des personnes que je n'aurais dû voir...un être cher que je pensais à jamais perdu...


[modifier] Description et personnalité
[modifier] Fiche de personnage

http://kyunshir.free.fr/Wiki/elves23.jpg

Nom : Essyriel

Prénom : Mae

Age : 39 ans

Famille : Sibyll,

Aria, Elynn. (soeurs)

Classe : Spellsinger

Profession : Capitaine des eclaireurs

Clan : Protecteurs

Alignement : Neutre Bon

Etat d'esprit :

Mae est profondément blessée par la mort de sa soeur aînée, cette blessure encore béante la fait réagir de façon très protectrice envers les personnes qu'elle apprécie et/ou dont elle a la responsabilité. De nature très douce et bienveillante, Mae peut devenir très aggressive et violente lorsqu'on s'en prend à ce qu'elle chéri le plus, tel le dragon protégeant ses oeufs au péril de sa propre vie.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:11

Maëliss
[modifier] Fiche de Personnage

Nom : Maëliss Cadmus

Race : Humain

Metier : Oracle à mi-temps, éleveuse d'elpys noctambule le reste du temps...

Sexe : Féminin

Age : Jeune adulte

Guilde : Le Lys Noir
[modifier] Introductions aux chroniques

Voici un ensemble de texte racontant des événements de la vie de Maëliss de façon chronologique. Ils ont tous été écrits par Kerym, dont je vous invite à lire la propre page. Vous retrouverez certains de ces textes et bien d'autres parlant de son personnage...

Bonne lecture !
[modifier] Chronique de vies ordinaires (Il y a plus de dix ans)


[modifier] Maëliss, apprentie ange gardien

« Une princesse... Tu seras... Une princesse tu es... Une princesse pour ta maman qui t'aime ».

Maëliss retournait la phrase sculptée par son beau-père dans tous les sens. Elle ne voulait pas blesser sa Maman. Elle avait déjà tellement eu difficile avec Kerym-j-ai-le-diable-au-corps et avec Juan-je-suis-toujours-impeccable (C'est pas des garçons, c'est des fléaux... Le premier fait une bêtise et le deuxième le couvre).

Et puis Papa qui disparaît le jour de son troisième accouchement (« Ne jamais croire un homme qui court les routes ma chérie... Jamais. Même si ce sont des diables de séducteurs. »).

Non décidemment, la vie de femme au foyer ne lui convenait pas et puis, qui veillerait sur les frangins une fois qu'ils se seront encourus ? Et puis question de principe, elle ne voulait pas exister par ses maris mais par elle-même !

Bien sûr, les deux frangins seraient contre. « Tu es sûre de ton choix, petite soeur ? Parce que la route est longue et qu'il n'y a pas de retour.. - Gnia Gnia Gnia ! » de Juan et les « D'accord, tu restes, mais par pitié, tu ne nous causes pas d'ennuis parce que t'es une fille et que ca porte malheur dans l'aventure ! » de Kerym (Champion des phrases toutes faites pour ne pas dire « Je m'inquiète pour toi. »)

Mais elle avait un secret qu'ils ne connaissaient pas... Une simple lettre :

« Ma chérie, je ne connaîtrai ni ton nom ni ton sourire mais je t'aime. Parfois, on fait des choix difficiles et on est les seuls à pouvoir les assumer, c'est ce que je fais en partant. Je ne te demande pas de m'excuser, ni de me pardonner, mais de prendre soin de tes frères. Je les aime comme je t'aime et je préfère leur savoir un ange gardien. Ton père qui t'aimera toujours »

Lorsque Kerym prit sa lance contre le mur, elle fit ses bagages. Lorsqu'il ouvrit la porte sans un bruit, elle fit pareil.

« Maman, je suis désolée de notre départ mais parfois on a le sentiment qu'on doit faire quelque chose quelque part et qu'y a que nous pour le faire. Je dis pas qu'on fera de grandes choses ni qu'elles seront toujours parfaites mais on doit les faire. On reviendra, c'est sûr, et plus que Papa. Papa ne savait pas dire les choses comme moi je te les dis. Je t'aime Maman. Ta fille chérie »

Un dernier coup d'oeil en arrière et un haussement d'épaule.

« Lorsque tu pleures et que tu te sens seule, ma chérie, fais ce que j'ai toujours fait sur les routes. Pense au pire et mordille un bout de sucre. Prends le temps de savourer ta douceur et de frissoner le pire. Après, tout semble plus simple ! »


[modifier] Promenons dans les bois tant que la flotte y est pas !

Quelque part près de Giran dans un bois dont les chemins ne mènent nulle part. Ce soir là en plus il pleut.

« Atchii !» Maeliss qui avait déjà pris un bain dans la journée et dont la pluie semblait prendre le parti de l'inonder

« Maeliss, prend ma couverture tu va avoir froid » Juan aîné qui aimerait se rassurer malgré l'obscurité et le froid

« Laissez moi encore dix minutes et vous aurez une flambée de tout les diables » Kerym éternel motivé dont ses mains à force de frotter étaient écarlate

Ils étaient perdu dans une forêt. Bon Kerym l'a avoué que finalement ce n'était pas un bon raccourci mais que le bien c'était qu'ils avaient évité Giran. Juan n'avait rien dit mais gardait pour lui sa rancoeur de toute façon en vouloir à Kerym c'était impossible plus de cinq minutes en tout cas. Maeliss n'en voulait à personne en particulier, au moins on lui avait éviter les sombres.

Maeliss prit la couverture de son frangin. Non qu'elle en ai tellement besoin mais il y a des choses qu'on ne peut empêcher comme son frère qui se sacrifie C'est un vieux principe d'hommes et elle a beau être une fille intelligente, on ne combat pas plus d'un millénaire d'atavisme. Par contre une fois qu'on leur met un bout de seins sous le nez, l'atavisme ils l'oublient tous. Il a suffi d'une sombre habillé avec trois bouts de tissus et une ficelle pour que ses frangins courent se faire tabasser. Elle allait devoir retravailleur leurs sens des priorités et vite...

Juan déglutit une toux naissante. Il se devait d'être fort et rassurant et faisait à la place office de porte couverture. Il regarda Kerym... Il reprit le cours de ses pensées moroses. C'est lui l'aîné, c'est lui qui doit défendre les siens. Et puis Kerym avait pris la parole et s'était offert une sortie royale. Il avait tenu tête aux sombres et Juan n'avait pu que le suivre. Tu parles d'un protecteur... Bon demain il va falloir mettre les bouchées doubles et surtout ne plus se laisser distancer...

Kerym, lui, était tout à son feu. Il était loin de soucier d'autres choses que de ses deux bouts de bois. S'être fait rosser par une femme ! En plus une femme avec une poitrine pareille ! Non mais je vous jure... Jamais vu de sombres avant et c'est tant mieux en fait... Le coups dans les hormones, l'armure qui serre et la raclée à la fin..Il aurait sa revanche ! Il prouverait qu'il n'était pas « Carpette provinciale en poil de Floran » mais bien « Le Seigneur de guerre magnanime aimé de tout Floran », il jura alors qu'une branche déversa sur lui une douche froide..

Juan éclata d'une rire et se libéra de sa toux, Maeliss pouffa derrière ses mains et Kerym fit presque semblant d'être froissé. Quand on a une pareille famille, on se fout des sombres comme des mauvais moments et comme dirait Maeliss:

« Ce qui a de bien dans l'aventure c'est la pluie, l'absence de bois sec et la viande pas cuite. Parce qu'après ça la moindre auberge éleveuse de cafards et de chancres prend des tournures de Palais impérial. »


[modifier] Lorsque Ney rencontre les rouquins

La Tour d'Insolence... Lieu de tout les périls... On y trouve les horreurs vomit des bouches de l'enfer, les cris des agonisants, le râle des aventu...

«Je n'ai jamais bécoté le fils du meunier ! » voix aigue et un rien boudeuse « Et toi le mort, ta bouche ! » incantation ferme et rapide, le fast food à la portée d'Einhasad et un squelette « C'est Kerym le responsable ! » et le mort reçoit sa première leçon de vol.

« On ne dit pas que c'est ma... » La première flèche tombe sur le sol de surprise « Kerym? Frangin ! Explique toi maintenant ! » et de rage la flèche est prise d'une main et enfoncé dans l'oeil d'un des monstres.

Un mouvement de lance rapide et plusieurs créatures déversent une partie de leurs entrailles sur le sol « Je n'ai jamais à aucun moment, dit quoique ce soit qui engage ma soeur à bécoter avec qui que ce soit ! De toute façon, je suis le seul innocent de cette famille ! » Une acrobatie et Kerym roule sur le dos d'un de ses adversaires pour en prendre plusieurs en joue « Moi quand je drague, je n'invente pas pour peloter les filles...N'est ce pas Juan? »

« Je.. » L'archer rougit et sans le remarquer encoche plusieurs flèches qui finissent dans le ventre d'une succube un peu surprise.

« Je ne vous dérange pas j'éspère? Cela me chagrinerait tellement » voix sensuelle à faire découvrir le saphisme au moins de 18 ans« N'est ce pas la joyeuse famille des rouquins? »

Un silence et nos trois larrons sont prêt à en découdre avec Ney, générale des armées drows et brillante stratège (Je ne vais pas parler du reste, il y a peut-être des esprits influençables qui me lisent).

« Je m'étais toujours demandé d'ou vous venaient cet accent..Vous criez comme agonisent les villageois de Floran. C'est touchant... » voix délicieuse qui vous ferait passer votre mort comme un chouette moment.

Un cris et Juan, dont le coeur vient d'être assassiné, vise la gorge. Un silence et Kerym, dont l'esprit n'est plus que colère, détourne la pointe de sa lance d'un mouvement de pieds vers le ventre de son ennemi. Un froncement de sourcis et Maeliss, dont les yeux sont inondés de larme, incante la sentence de Morphée. « Au nom de sa Majesté ! Il est de notre devoir de vous arrêter ! » fut leurs cris de ralliement.

Ney visa son premier adversaire qui devint de pierre et para la lance de Kerym qu'elle détourna sur un monstre (La pauvre créature suivait l'échange de discussion et éprouvait jusqu'à présent un peu de sympathie pour les rouquins, mais c'était fini maintenant !)

Kerym esquive les griffes de la créature et assène un coups sur la tempe de Ney. Maeliss tente de dégager Juan de sa pétrification (Mais ou est-ce donc... Pourquoi on n'enseigne que la broderie dans les églises et pourquoi.. Pourquoi j'écoute Kerym et ses envies d'école buissonière !) et le temps se fige..

« Kerym ! Arrête de la frapper ! Il faut que je désenchante Juan ! » et Kerym soupire (A force de faire l'hélicoptère avec sa lance, il est en train de se défendre non plus contre Ney mais contre une ménagerie de monstres pas content). Ney, elle, tente de revenir à elle malgré le coups douloureux du lancier.

Ney revient à elle et tranche une artère de Kerym. Elle se tourne vers Maeliss avec un sourire mauvais (Mais séduisant quand même) avant de s'effondre une fléche transperçant son sein.

« Maeliss, ranime Kerym ! » Juan range son arc et s'approche du cadavre. « Vous auriez eu le droit de garder le silence jusqu'à la potence, de vous faire lyncher en place publique ou de vous faire occire par la main du Bourreau ! »

« Tout ça pour pas avouer avec le fils du meunier... » voix qui vient de redécouvrire la vie après la mort.

« C'est pas vrai ! On va pas revenir dessus tout le temps quand même ! » et la discussion reprend...

La Tour d'Insolence... Lieu de tout les débats... On y trouve des discussions sur les vices de ce monde, les cris des soeurs indignées et le gloussement des frères amusés.


[modifier] Le massacre des innocents

« Tu seras un héros ! Tu recevras les honneurs et la reconnaissance ! Tu accompliras ton devoir ! Sois fier de ta bannière ! Meurt pour ton Roy ! » Paroles d'un chant de marche de l'Armée Blanche

« Petite fille dont les yeux pleurent, petite fille tourne toi vers la lumière et écoute les anges » Cela faisait presque deux heures que Maeliss répétait la comptine, les yeux rougis de larmes. Elle attendait que le tout sèche avec le sang sur sa jupe, elle attendait que la comptine l'abrutisse de fatigue. Personne à Gludin n'avait osé la déranger, d'ailleurs personne n'avait remarqué l'enfant soldate aux cheveux roux.

« Je suis un gros porc... Je suis un soldat du Roy... Je suis un fils de Neb... » Kerym gloussait à chaque fois qu'il revenait sur ces mots. Il était dans un lit en compagnie de cafards et de Manon, ou était ce Thérèse, qui pour une centaine d'adenas vous lavait comme un gosse et vous couchait comme un homme. Les autres appellent ça une fille à soldat, Kerym appelle ça sa rédemption avec deux cruchons de bières en prime. Il était l'anonyme qui avait parlé au Roy, il était l'anonyme que l'on avait rappelé à l'ordre, il était le boucher anonyme.

«Noooooooooooooon ! Je... Nooooooooooooon ! Je vous en prie... Cessez de revenir me hanter chaque nuit ! Papa ou es tu? Viennnns à mon aide ! » Juan se relève transit de sueur dans la caserne de Gludin. Il se réveille pour la troisième fois et vomit encore une fois. Ce n'est pas le poison des lames drows mais un autre plus pernicieux, la honte quie le mine. Un regard autours de lui et cette odeur rance de maladie et ce sang.. Est ce le sien ou ceux qui sont morts? Rêve-t-il ou est il éveillé? A-t-il seulement jamais existé? Et le voilà qui replonge dans le sommeil, lui qui était né pour protéger et à qui l'on avait appris volontiers à tuer.

Tout trois auraient pu se parler me direz vous, tout trois auraient pu prendre le temps de s'étreindre et essuyer un peu de culpabilité sur l'épaule des autres. Mais lorsque trois meurtriers se rencontrent, quel que soit la bannière, ils ne peuvent que parler des massacres commis et lorsqu'on veut oublier tout ça alors on évite les autres...

Pourquoi je parle de tout cela? Parce que les guerres ne sont pas des jeux d'enfants et que chaque jour, beaucoup d'entre eux meurent dans les coeurs de ces soldats.

Qui se souviendra de Maeliss, arrogeant soins et affection aux blessés de Heine, rassurant les femmes des maris et essuyant la morve des enfants effrayés. Qui se rappelera de Juan et Kerym parcourant les rues du village de l'ennemi honnis et hurlant aux enfants et aux femmes de fuir, les menaçant de leurs lames pour qu'ils courrent plus vite, parce qu'ils étaient des hommes et pas des bouchers. Qui se souviendra de leurs actes passés, si l'histoire s'arrête à celui qui a les morts de son côté et celui qui a perdu ?

Trop peu de gens à mon avis.


[modifier] Moment de vie au village elfe

Kerym regarde sa lance qui le pointe, cette lance qui l'accuse de goûter au bonheur. On appelle ça la lance de Doclès (Un sombre lancier qui aurait projeter une lance dans le ciel et jurer qu'elle ne retomberait que lorsqu'il ferait pleurer sa femme et qui le jour ou il l'a trompé, serait mort empalé mystérieusement)

« Je jure » avait il dit un jour « Que le bonheur comme l'amour sont deux mamelles dont je ne connaîtrais le lait » il faut ajouter qu'il était saoûl « Que lorsque ma famille en sera gâvée ! »

Depuis sa lance, il s'en méfie.

« Kerym ! Je sors ! Je reviens pour dans une heure ! » Maeliss venait de franchir la porte avec des sucreries à la violette pour en distribuer à qui le voudrait.

« C'est moi qui les ai fait Kerym ! » et lui qui répondit « Oui frangine et tu les donnes à qui tu veux » et elle qui sourit « Je connais des gens qui vont aimer ! »

Kerym reprit son ouvrage, le sourire en coin. Cela fait deux jours que sa soeur vivait à ses côtés dans cette petite masure. Cela faisait deux jours que Juan avait disparu

« Il a dit qu'il sacrifierait sa famille pour sa cause ! » et Maeliss avait éclaté en sanglot « Il s'est perdu en route petite soeur, il doit se retrouver » avait il répondu. « Vous ne semblez vous inquiètez pour votre frère » avait ironiquement remarqué Gnaar « Cette route, il doit la franchir seul et personne ne peut l'aider » avait répondu Kerym.

Et maintenant le four et un peu de repos pour notre boulanger.

« J'aimerais... » avait murmuré Naelia « Aimerais quoi? » avait il répondu la gorge sèche « T'aimer... Mais j'ai peur de ceux que j'aime car ... Je suis trop faible pour les protéger » et lui qui enchaine « Je suis patissier, il ne peut rien m'arriver ! » et le baiser aussi ephèmere qu'un battement de coeur.

Kerym passa une fraise sur ses lèvres et ferma les yeux

« Kerym, cette fraise elle est à moi ! » et Lanalia vient d'apparaître heureuse « Lana? » « Qui espère tu d'autre l'ivrogne? » et lui qui répond « Tu semble heureuse ? » « J'ai rejoints ma soeur Kerym, mais... Mais tu n'a pas intêret à m'oublier le rustre ! Et je veux des funérailles ! Je veux des pleurs ! Je veux qu'on me venge! » et elle gloussa

« Kerym? Tu t'es assoupi ? Et.. Mais c'est quoi cette trace d'huile sur ton torse? Tu te masse tout seul? Fi ! »

Maeliss ne sait pas dire exactement pourquoi mais cette trace d'huile de massage... Son frère aurait une galante?
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:11

[modifier] Chroniques de vies royales et autres vanités (Il y a dix ans)
[modifier] Introduction

Je m'excuse lecteurs assidus, amateurs de récits et autres badauds.

Je savais l'origine de mes trois héros, je savais qu'ils étaient fils et fille de Roy et je ne vous ai rien dit de peur d'être pris pour un fieffé menteur et de ne plus recevoir de chope lorsque j'entre à l'auberge.

Je vous demande donc pardon. Je vous demande pardon aussi de mettre un terme à mes « Chroniques de vies ordinaires » . Aujourd'hui je vais entamer « Chroniques de vies royales et autres vanités » et afin de vous fidelisez dors et déjà à cette chronique, je vous dévoile le teaser (C'est un mot orc pour dire l'accroche je crois...)

« Chroniques de vies royales et autres vanités » avec dans les rôles principaux :


Juan l'aimé :

Il fait chaud dans le bureau du Roy, assez chaud en tout cas pour qu'il envie les prisonniers des géoles de la fraicheur de leur logis.

Le chancelier pousse un soupir, le nouveau Roy était certainement un bon Roy mais il aurait préferé qu'il soit plus loquace.

« Votre majesté ? Je m'excuse ainsi de venir troublé votre reflexion mais le monde ne peut attendre »

Juan se lève et sans mot dire se dirige vers la fenêtre.

« Allons Chancellier de quoi parlions nous? De mon discour d'investiture c'est bien cela? Voulez vous bien me passer mon arc »

Un peu sceptique, le chancelier prend l'arc sur le bureau et le tend à son suzerain.

« Voyez vous chancelier » une corde qu'on bande « Mon règne sera à l'image de cet acte » et la flèche vole vers les vergers royaux et emporte une pomme.

« Clair comme la trajectoire de votre flèche et aussi précis que votre coups d'oeil? »

« Non » et Juan use du sourire colgate « Regardez mieux »

« Et bien... Exceptez une fille qui s'en va avec votre pomme et une flèche, je ne vois rien »

« Un bon Roy est un Roy qui fait pleuvoir les bienfaits sur ses sujets sans qu'ils ne voient la main secourable. Ils ne faut pas qu'ils aiment leur Roy, il faut qu'ils aiment leur Royaume... »

Le chancelier esquissa un sourire. Un grand Roy, voilà ce qu'il voit lui, un grand Roy et un grand règne.


Maëliss la douce :

« Qu'Einhasad entende mes mots et lui marave la tronche à ce mort de mes deux ! »

Si la formulation n'est pas des plus courtoises, elle vibre dans le cimetière alors que la créature hurle avant de s'éffondrer en poussières.

« Petite » sourire Cadmus Bright et Maeliss reprend « Petite tu n'a plus à t'inquiété, les vilains monstres sont parti ! »

La petite fille regarde la royale Princesse remettre ses cheveux en place et puis d'une voix un peu hésitante.

« Ma maman dit que jurer rend vilain ... »

« Ta maman a bien raison mais c'était pas un vilain monstre? Et il méritait pas qu'on lui marave le visage? »

« Euh... Et pis les princesses ça jurent pas... Ca a la bouche qui dit des fleurs... »

« Et bien moi je dis que les princesses; elles ont le droit de jurer... Mais uniquement entre filles... C'est pour ça qu'on le dit pas à tout le monde »

« Mmmhh d'accord ! »

Et la jeune fille tend sa main à la princesse.

Lorsque l'histoire finit et que la petite est avec ses parents, que ceux-ci ont remercié Einhasad par cent fois et embrassé la main de Maeliss jusqu'à la faire briller, une seule question leurs viendra

«Ma chérie... Qui t'a appris ce juron? »


Kerym le franc :

« Imagine la maintenant... Elle se dévet doucement et te présente sa... »

Kerym ouvre les yeux en sursaut et regarde son verre d'eau avec frayeur. Il regarde autours de lui avant de revenir au verre d'eau.

« C'est quand même pas toi qui me parle? » regard en coin et méfiance naturelle

« Je ne fais que te murmurer ce que tu rêves tout seul... Remarque elle est jolie la Naelia mais quand même... Tu es un sacré coquin toi » ce n'est plus le verre d'eau mais le mur qui vient de lui parler

« Je peux savoir pourquoi ça n'arrive qu'a moi? Et puis de toute façon mes envies ne vous regarde pas ! »

« Remarque tu regardais aussi en coin Lizael et il fut un temps ou tu ne pouvais te détacher de... » et voici que la lance glousse

« Est ce que je te demande moi qui t'a transpercé en dernier? »

« Canaillou va ! En fait t'es un pervers. N'importe quel humain courtiserait femme de son peuple ou une sombre à la limite, rapport à la poitrine. Mais une elfe? Franchement je comprends pas » c'est autours de la fenêtre de s'en mêler.

« Je préviens que si j'ai encore une seule remarque salace, je mets le feu au château et personne... Je dis bien personnes n'y survivra ! »

La porte s'ouvre et une voix timide murmure:

« Prince... Vous êtes avec quelqu'un? »

« Euh... En fait non...Je ....Je préparais un dernier discours... »
[modifier] Conclusion

Une dernière histoire me demanderez vous?

Une dernière pour la route ? Une dernière parce qu'après on ferme le livre alors...

J'aurais bien des difficultés à écrire des mots pour décrire l'agonie d'une famille...

Entendez bien que Juan est parti un matin sans expliquer pourquoi et qu'on le dit mort

Entendez que Kerym est mort un matin de la marque sur ses homoplates et qu'au vu de son visage, il avait souffert le martyr avant de connaître le repos

Entendez que Maeliss ne dit aucun mots et s'enferma dans un couvent pour ne plus jamais entendre autre chose que la prière pour apaiser son coeur meurtri.

Que cette histoire sonne la fin d'un récit et prétend en commencer d'autres.

Ami lecteur, bonne journée...

Ami lecteur, au revoir.


[modifier] Mémoires inutiles (Entre dix ans et maintenant)


[modifier] Au commencement

« Juan... Juan... Juan, n'ennuie pas Kerym... Tu vois bien qu'il n'aime pas quand tu lui arrache un bras »

Maeliss dodeline de la tête comme elle le fait depuis dix longues années.

« Patiennnnce ! Patiennnnce ! Venez m'aider je vous en conjure ! Ils ne veulent plus m'entendre ! Je crois qu'ils sont morts... »

...et elle éclate en sanglot, serrant contre elle deux chiffons teints de rouge. Patience , comme chaque jour depuis longtemps, prend dans ses bras Maeliss. Elle lui embrasse le front à cette pauvre princesse déchue de son titre et traitée par l'histoire comme une lâche.

« Vous croyez qu'ils reviendront ? Ils m'ont promis de ne jamais me quitter et puis Kerym doit épouser Naelia sinon les elfes ne nous aimeront plus... »

Maeliss murmure plus qu'elle ne dit ces mots.

« Bien sur qu'ils reviendront Maeliss... Si vous alliez dormir un peu hein ? Sinon vous ne serez pas en forme pour leur retour » lui répond Patience avant de la mettre au lit.


« Maeliss ? Maeliss ? »

Elle ouvre les yeux et retient un cri.

« Maeliss ? N'hurle pas petit oiseau brisé... Pourquoi as tu peur ? Je ne suis qu'une petit voix dans ta tête ma petite bulle... » et elle se recroqueville avant de demander « Juan ? Kerym ? » puis « Père? » et de se taire à nouveau.

« Ils sont morts et il t'a oublié ma petite flute en verre. Je me suis dit que tu étais simplement bien seule et que c'était bien triste... J'aimerais seulement être ton ami. »

« Les amis meurent et ils vous font pleurer ! »

« Je te promets que je ne serais pas de ceux-là »

« Promis croix de bois et de fer sinon ce sera l'enfer? »

Un temps. « Si tu insistes... Promis... »


« Comment va Maeliss ? » s'inquiète la mère supérieur du couvent de l'île aux bardes.

« Elle va beaucoup mieux ma Mère. Elle a quitté cette horrible habitude de nommer ces hardes du nom de ses frères. On l'entend moins pleurer aussi. Je crois qu'elle guérit enfin » lui répond Patience.

« Qu'Einhasad soit loué » rajoute-t-elle.


[modifier] Princesse triste

« Il était une princesse qui n'avait pas d'amis et elle était très triste. Elle chercha tant et tant qu'à la fin, elle prit conscience que personne n'aimait les princesses... » Une pleine garnison d'enfants retennait son souffle devant les histoires de Maeliss.

« Dame Maeliss ! Cessez cet horrible histoire et aidez plutôt ces jeunes enfants à s'habiller, » coupa Patience avant que ces enfants n'en viennent à pleurer. Elle était heureuse que la princesse Maeliss aille mieux, elle était heureuse qu'elle ait abandonné ces bouts de chiffons mais pourquoi diable doit-elle toujours conter des histoires tristes.

« Dis ? Petite voix dans ma tête ? Tu es sûre que je dois choisir ? J'aimer... » « Maeliss.. Petite amour... On ne va pas revenir sur ce qui a été dit... Deux petits coeur que tu dois cajoler.. Deux petits coeur que tu dois embrasser.. Deux petits frères à retrouver » « Oui mais... Je n'aime pas faire mal.. J'aimerais.. Enfin tu vois... Ne pas à avoir à choisir » « Maeliss... et si tu ne choisis pas qui le fera hein ? Qui va se retrouver toute seule et sans frères ? Ne serait ce pas la petite Maeliss ? »

« Nooon ! »

Les enfants sursautent, Patience s'inquiète et Maeliss sanglote « Je ne veux pas être seule, je ne veux pas rester seule... J'ai peur... » Patience s'agenouille et prend dans ses bras sa petite princesse. « Allons Maeliss... Tu ne seras plus jamais seule... Je suis là maintenant... Allons on sèche ses larmes et les enfants venez lui faire un bisoux ! » « Patience... Même si on meurt, on restera ensemble ? » « C'est promis, Maeliss.. C'est promis » et la tranche d'histoire se finit.


« Pourquoi les princesses finissent-t-elles toujours seules ? Pourquoi ne peut-on jamais laisser vieillir les gens bien ? » se demandera le lecteur ému. « Parce qu'une histoire ne peut être du même bois que son début et que l'on préfère pleurer que rire, malheureusement »


[modifier] Le Précis des Pensées Confuses

« Crois tu que si je suis assez fort, je pourrais changer le cours d'une étoile? » Une première voix dans ma tête, « J'ai oublié ma foi à mon enterrement, excuse moi d'en rire... » Une seconde plus douloureuse pour mon coeur, « Depuis quand faut il savoir tuer pour aimer le faire ? » Une dernière parce que je dois m'éveiller.

Combien de gens sont encore voués à ne connaître que la mollesse de la lumière ? Combien ne pourront jamais s'élever vers le destin qui les attend ? Combien mourront pour une vie qu'ils n'ont pu que subir ?

Pensées confuses, Verset 1 Maeliss Cadmus


« L'humanité a cela de fascinant qu'elle tend à se détruire elle même. Chaque nouveau dirigeant prétend apporter un monde meilleur que son prédecesseur. Si l'on devait tenir le compte, nous devrions vivre un âge d'or éternel, or il n'en est rien. Il est normal donc de douter des dires de ces hommes. J'ose me dire honnête et je proclame que ma souveraineté sera celle de la malveillance et de la tyrannie et que je protégerais les hommes d'eux même. A eux de choisir entre le poison de la complaisance ou l'amertume de la vérité. »

Pensées confuses, Verset 12 Maeliss Cadmus


« Je pense que l'homme se leurre en s'émerveillant devant ceux qui accomplissent de grandes choses. Il est parfois plus difficile de mal faire que de bien faire. Aussi je revendique la gloire de l'apathie et de l'inaction. A ceux qui refusent mes mots, j'embrasse leurs mains et je dis: Bienheureux celui qui ne s'émerveille de rien sauf de ses pas. »

Pensées confuses, Verset 4 Maeliss Cadmus


« Je n'aime pas être seule. Je m'entends parler et ce que je dis m'effraye »

Pensées confuses, Verset 2 Maeliss Cadmus


« Vous ai-je déjà parlé de ce beau jeune homme ? Son histoire est triste... Il a bu un jour à un calice qui n'était pas le sien... Et depuis il s'est cousu les yeux et la bouche. Mais personne ne le lui dit... Moi, je lui dirai. »

Pensées confuses, Verset 17 Maeliss Cadmus


« Quand je pleure, je me demande pourquoi. Je comprends bien la tristesse, mais je ne comprends pas pourquoi je dois verser de l'eau lorsque j'ai de la peine. Est-ce parce que comme une blessure qui saigne, il faut pouvoir montrer sa douleur ? Et dans ce cas pourquoi pleure-t-on de joie ? J'en déduis donc qu'on peut saigner de joie et qu'une blessure n'est que ce que l'on veut bien lui donner comme sens. »

Pensées confuses, Verset 9 Maeliss Cadmus
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:12

Makina
Un article de Le RP d'Oreline.
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Sommaire
[masquer]

* 1 memoire perdue
o 1.1 le reveil
o 1.2 la rencontre
* 2 Nouvelle vie
o 2.1 decision
o 2.2 le chemin vers la comprehension du monde

[modifier] memoire perdue
[modifier] le reveil

Se réveillant soudain dans l'herbe, la jeune drow se leva l'air perdue. Devant elle se dressait une bâtisse imposante qui lui laissa une impression comme si cette bâtisse était importante. Cherchant a se souvenir pourquoi et comment elle était arrivée ici, elle se rendit compte qu'elle ne se rappelait de rien ou presque a part quelques impressions en regardant la bâtisse. La jeune drow trouva un sac parterre juste à coté d'elle. En l'ouvrant elle y trouva une épée et quelques pièces. Gardant les effets ainsi trouve elle regarda au tour d'elle et découvrit qu'elle était encerclée par des monstres. Sans réfléchir elle prit l'épée bien en main et attaqua. Elle mit en déroute sans aucune difficulté les créatures. Soudain un nom lui revint en mémoire : Makina. Etait-ce son nom, celui d'une personne importante a ses yeux? N'en sachant pas plus, elle mit a plus tard ses réflexions et voyant un chemin partir de la bâtisse décida de voir ou il menait. Apres quelques attaques repoussées, la jeune drow finit par trouver une ville et décida d'entrer. Tout était sombre dans cette ville mais cela ne posait aucun problème au contraire elle se sentait chez elle. Forte de ce sentiment; elle se demanda si elle ne venait pas de cette ville et se mit donc a visiter.
[modifier] la rencontre

Pendant qu'elle visitait la ville, elle rencontra une femme aux cheveux noirs. Sans savoir pourquoi, elle lui adressa la parole. "Bonjour, madame" lui dit-elle. La femme lui répondit en l'appelant sa soeur se qui ramena un souvenir un peu vague a Makina. Oui, les femmes de cette ville utilisent l'expression soeur quand elles sont entre elle mais impossible de se souvenir pourquoi. Puis la dame fit remarquer a Makina que sa tenue n'était pas vraiment convenable. Mais Makina ne possédait pas d'autres vêtement et le dit a son interlocutrice. Alors Makina fut conviée par l'inconnue a la suivre, se qu'elle fit. Entrant dans un magasin, la femme aux cheveux noir fit essayer quelque vêtement a Makina mais trouvant ces tenues trop peu esthétique emmena Makina ailleurs. Cet ailleurs n'était autre qu'une ville lumineuse que la femme aux cheveux noirs appela Gludin. Elles purent y accéder grâce a l'aide mystérieuse d'une femme qui les envoya à Gludin en un instant grâce a sa puissante magie. Dans cette ville, Makina découvrit des êtres ressemblant à la dame et elle même mais dont la peau était d'une couleur étrange. Elle apprit alors que ces êtres s'appelaient des humains. Arrivant dans le magasin choisi, Makina essaya en riant diverses tenues sous le regard appréciateur de cette femme dont elle ignorait le nom et qui était pourtant si gentille avec elle. Finalement elles trouvèrent la tenue idéale et la femme l'offrit en souriant a Makina qui heureuse comme une enfant dansa et virevolta en riant de joie dans le magasin. Les courses terminées, les deux femmes retournèrent a la ville sombre et s'assirent pour discuter.
[modifier] Nouvelle vie
[modifier] decision

Apres avoir parle a diferents individus et fait beaucoup de recherches, Makina n'avait toujour rien trouve sur son passe. Mais elle commencait à entrevoir quels sont les rapports de son peuple avec les autres races de ce monde. Cependant, ne comprenant toujour pas les raisons de ces rapports et ne ressentant aucune haine pour ces etres differents, mais plus tot de la curiosite pour ce monde si vaste,elle pris la decision de chercher a comprendre ce monde et les peuples qui l'habite.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:14

Malvor
Un article de Le RP d'Oreline.
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Classe : Magicien

Race : Humain

Alignement : Neutre mauvais

Activité : Alchimiste

Armes de prédilection : Bâton, Arc, dagues.

Personnalité : D'après ses proches, Malvor est un personnage aux traits durs, reflets de ses pensées et de sa vie complexe. Il parait grave et dénué d'humour, mais il sait prendre part à la détente lorsqu'il le juge nécessaire, détente bien souvent sarcastique. Sa personnalité rude lui permet surtout une meilleure écoute de la part d'un interlocuteur terrifié.

---


[modifier] Un départ bien sombre

Ce fut un jour de pluie à midi, que le dernier héritier des Noctarius, Malvor, poussa son premier cris. C'était une noble famille de sorciers réputés pour leur arrogance et leur égocentrisme constant. Lucian, le père de Malvor était méprisé par grand nombre d'adeptes de la lumière pour son interet particulier envers la magie noir. Tandis qu'Ilfana, sa femme, douce et ravissante pratiquante de l'art qu'est la divination, était courtisée en secret par Alhasar Marcheer, un haut druide respecté pour sa sagesse faisant partit intégrante de la cour du Roy. Malvor, fils unique, fut gaté durant toute sa jeunesse, ses parents cedant au moindre de ses caprices. Il dut apprendre a maitriser les bases de l'art en integrant très tôt un internat spécialisé, reconnu. Il y brillat rapidement, étant 1er élève de sa classe, il développa une exellente maitrise dès la seconde année dans la discipline d'évocation.

Malvor était très proche de son père, dès son retour de l'école, il courrait rejoindre celui-ci à son bureau et ces expériences qu'il y menait. Fasciner par son savoir, il passait des journées entières à l'assister dans ces études, recherches. C'est dans ce vieux bureau poussiéreux à l'aspect chaotique jouant à la fois le rôle de laboratoire, qui l'y découvrit une magie non enseignée a l'école, la nécromencie. Un jour qui n'était pas comme les autres, l'un des rituels qu'innovait Lucian depuis plusieurs mois d'étude, tourna au drame. Il tentait d'usurper les pouvoirs et capacités ténébreuses du sang vampirique d'un ancien, qu'il était parvenut à extirper la journée précédente a l'aide de puissants sorts de paralésie. Malvor, présent lors du rituel, pensait tout comme son père que celui-ci avait parfaitement fonctionner. Seulement, cinq jours plus tard, alors que Malvor rentrait de sa semaine passé a l'internat, il vit sa mère désespérée et ruminante dans le sallon, qui lui apprit que son père ne quittait plus son bureau, s'y étant enfermer et refusant toutes discutions, pretextant qu'il manquait de temps. Durant la nuit, un cris pousser par Lucian, venant du bureau, réveilla Malvor et sa mère. Inquiet, Malvor parvint à dévérouiller la serrure par un sort de débloquage. La scène qui ce déroulait devant ses yeux, le marquerait à vie. Son père était là, gisant sur le sol, un poignard dans le creux de sa main gauche tandis que du sang perlait de son poignet droit, son visage se crispait jusqu'a laisser place a un regard morne, vide. Lucian Noctarius était officielement mort et fut enterré a midi sonnant, un jour de pluie..

A la suite de l'enterrement de son père, Malvor ne prononca aucun mot, ni à sa mère, ni à personne, les gens l'auraient pensé muet. Cela s'écoula sur quelques jours, jusqu'à un matin, ou le village apprit que la terre recouvrant la tombe de Lucian Noctarius fut fraichement retournée la nuit dernière, le cercueil n'y contenant plus son propriétaire. Lorsque Malvor apprit cela, la folie s'emparant de son esprit, il fila aussitot a la hate s'enfermer dans le bureau de son père a son tour.. Pendant prêt de trois jours, il y resta enfermer, cloitrer a lire chaque étude de son paternel. Le village le pensait devenut fou, sa mère, Ilfana tenta bien de le raisonner mais rien n'y faisait, l'obsession ayant pris le contrôle de l'homme. Jusqu'au matin suivant ou des cris de joie, comparable a des hurlements de folie, pousser par Malvor ameuta leur quartier..

- Malvor <<les yeux écarcillés, la fatigue rongeant son visage.>> IL EST VIVANT ! IL A REUSSI AHAHA !

- Ilfana <<tentant de le calmer, terrorifiée.>> Calme toi, arrete de crier, mais qu'est ce qui ne va pas.. Tu me fais peur a te comporter de la sorte !

- Malvor <<ricannant.>> Mais tu ne comprends pas ?! IL EST IMMORTEL, je pars le rejoindre..

Plusieurs curieux attendaient devant le manoir Noctarius, scruptant par les fenêtres d'ou et de qui provenait tous ces cris d'illuminé. Alhasar inquiet pour Ilfana qu'il courtisait secretement, appercut Malvor giflé sa mère qui tentait de le retenir.

- Alhasar << d'un ton hostil.>> Arrete toi ! Touche là encore une fois, et je tu auras affaire a moi jeune Malvor. Tu ne la merites même pas comme mère, fils indigne.

- Malvor <<portant alors un regard haineux sur Alhasar.>> Que fais tu ici viel homme ?! Sort de cette maison, mele toi de TES affaires ! Ah moins que tu viennes encore flaner auprès de ma mère, hum ?! Si mon père était là, tu ne mettrais pas même un pied en cette demeure.

- Alhasar <<plissant des yeux.>> Ton père est mort jeune Malvor, acceptes le.

- Malvor <<prit d'un rire nerveux.>> AHAHAHA.. Non mais TOI, TU vas mourrir

Aussitot terminé sa phrase, Malvor lanca une boule rougeâtre d'énergie négative a travers la pièce en direction du vieux druide. Alhasar detruisit celle ci avant qu'elle ne l'atteigne, d'un rayon de glace gisant de l'extremité de son vieux baton usagé lui faisant guise de canne. Le rayon poursuivit alors sa direction vers Malvor, qui eût tout juste le temps d'esquiver celui ci en sautant sur le sol à sa droite, puis il finissa sa course en s'écrasant contre le mur d'en face qu'il éclata. Les débris voldinguèrent un peu partout dans la salle, tandis que la fumée des décombres envahissait la pièce, Malvor profita de cet instant pour fuir par une fenêtre. Une fois arrivé au port, il prit le premier bateau pour Gludin.. Malvor n'avait plus qu'une chose en tête à présent.. suivre les traces de son père ainsi que son travail déjà entâmer..

https://2img.net/r/ihimizer/img326/8522/manoirex7.jpg
[modifier] Chemin vers le Silencieux

(Accessible seulement pour les GMs)
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:18

Marow
[modifier] Fiche de personnage

Nom : Marow

Race : Elfe noir

Sexe: Femelle

Age : Inconnu

Alignement : Neutre

Classe : Spellhowler

Clan : Les Spectres

Qualité : Loyale en sa famille

Défaut : très curieuse, trop gentille

Description : fille très calme très propre sur elle avec un léger sourire en toute circonstance.

Elle n’a qu’une idée en tête, c’est de découvrir la vérité sur son passé par tous les moyens possibles

Actuellement, « Wanre yathrine » très consciente de sa future position dans la noblesse Drow.

Travaille avec acharnement pour sa supérieure Laele.

Donnerait sa vie sans hésiter pour sa famille et sa grande matriarche.
[modifier] Naissance d'un monstre de cruauté

Dans les couloirs de l’académie des arts noirs, deux prêtres courrent

« Croyez vous qu’elle doit vivre ? »

« il faudrait demander aux yathrines ce que devons nous faire … »

« Vous êtes fous ? Elles se moquent pas mal de ce qui peut se passer ici … »

« Je sais bien mais que voulez vous faire … ? »

« Exilons la et cachons son existence dans les registres »

« mais …elle n aura rien ! »

« vous voulez encore revoir ça ! »

« …non »

« Bien, je vais préparer ça, vous, brûlez les papiers de sa naissance. »

« Mais et les parents… ? »

« Vous voulez tout leur dire… ? Vous avez perdu la tête sous le choc ou quoi ? »

« Vous n’avez qu’à leur dire qu’elle est morte …inventez une bonne excuse… Je compte sur vous »

Les deux prêtre prirent chacun un couloir, s’éloignant l’un de l’autre. Toutes les preuves de l’existence de cette sombres ont été supprimées, comme convenu. Depuis ce jour j’ai été abandonnée dans les marécages non loin de l école. Je me suis retrouvée seule au monde ..dans un endroit ou j’avais peu de chance de survivre, mais je n étais pas aussi seule que je le pensais…
[modifier] Rencontre avec ma raison

Dans les marais J’avais peur j’avais froid .

J’entendais les créatures crier famine en me regardant

Je voyais des yeux dans le noir qui scrutaient mes moindres gestes

Je ne savais pas si j’allais survivre, si je pouvais survivre…

J’entendis une voix très claire et réconfortante

« Qui es tu jeune enfant ? Que fais tu en ce lieu de malheur ? »

« Qui est la !? Répondez ! »

un long silence s’installa, pour toute réponse

« Je suis tout et rien je suis le bien et le mal ..je suis là pour toi »

« Mais bon sang !! Dites moi qui vous êtes ! »

Une soudaine lueur dans le centre du marais m’alerta

« C’est quoi ça ? »

Un silence pesant fut ma réponse

« Madame… Vous êtes la ? »

toujours le silence

C’est comme ça que je pris la décision de partir au centre du marais. Il me fallut plusieurs années pour y arriver… Sans équipement et sans entraînement d’aucune sorte, il ne me resta rapidement plus de force… J’étais condamnée a mourir ici. Je fermais les yeux et attendais le doux baiser libérateur de la mort… Je ne sais pas comment cela fut rendu possible, mais je me suis réveillée… J'étais au centre du marais, étendue sur une pelouse verte que je n’avais jamais vue. Et devant mes yeux une obélisque gigantesque tout en marbre Et une femme d’une beauté incommensurable qui me regardait dans les yeux. Je me sentais bien …je ne m’étais jamais sentie comme ça j’aurais voulu que cela dure une éternité.

«Te souviens tu de moi ? »

je ne savais trop quoi dire je reconnaissais la voix que j avais entendue il y a quelque année de cela

« Pourquoi m avez vous abandonnée…? J’aurais pu mourir ! »

« Crois tu avoir survécu par ton simple bâton ? Je t’ai sauvée la vie indirectement »

« Merci madame »

« Pourquoi est tu ici ? »

« j’ai été exilée de mon école de magie »

« Tu apprend la magie ? Intéressant, quel genre de magie ? »

« La magie du vent madame »

« Ne m’appelle pas madame appelle moi Jena. »

« Oui dame Jena »

Elle me sourit avant de me dire qu’elle aussi était une exilée mais elle ne m’a jamais dit pourquoi. Pendant plusieurs année, j’appris la magie du vent avec elle. Je la considérais comme ma mère. Mais un jour tout changea…

« Mère ? »

« Oui mon enfant qu’y-a-t’il ? »

« pourquoi avez vous les yeux rouges ? »

elle se tut pendant un long moment

elle commença a me parler sur un ton mielleux

« Je suis l’envoyée de Shilen mon enfant, je doit rendre ce monde pur. Et tu vas m y aider … »

Elle s’approcha, une branche à la main, qu’elle pointa en direction de ma tête Je me réveillais sur une table, attachée très fort a celle ci Ma mère me regardait avec les yeux rouge que étaient devenus des rubis qui brillaient dans la nuit

« Je fait cela pour ton bien mon ange … »

« Relâche moi arrête je n’ai rien fait ! »

Elle commença une incantation, peu après je me suis endormie




[modifier] Le transfert

Je me réveillais sur le sol a l’extérieur des marais et a cote de moi, une vision d’horreur glaça mon sang et fit révulser mes yeux…Ma mère était sur le sol, baignant dans une flaque de sang…de son sang. Elle me regarda et me dit:

« Promet moi de faire payez le monde de nous avoir abandonné »

« Promet le moi… » Je le lui promis les larmes au yeux …des larmes de sang. Après plusieurs années de réflexion, il me vint la solution : Le peuple drow devait payer pour ce qu’il nous avais fait

ils crèveront tous !

Depuis ce jour je finis ma formation de magie seule avant de partir en direction d’Elamshin.
[modifier] Elamshin ou ma nouvelle vie

Le jour ou j’ai découvert Elamshin, j’ai découvert une fille du nom de Sarath. Elle était vraiment très belle je la pris sous mon aile, pour qu’elle n’ait pas à traverser ce que j’ai eu à traverser.

J’étais sa maîtresse mais je ne pouvais rester indifférente a sa beauté. J’ai vécu une grande aventure avec elle et j oubliais la promesse faite a ma mère… Avec le temps cela devenait de plus en plus dure de la voir. Et je rencontrais Shinelia mon actuelle compagne. Mais cela ne dura q un temps. J’avais propose mon aide a l Ilharess. Pour cela je devais aller en terre humaine…J’ai été négligente et fut capturée. A ma sortie de prison je pris un long repos avant de retourner a rune proposer mon aide a l’Ilharess. J’ai eu pour mission d aider la Yathrine Laele…

« Vendui’ Dalharil Marow »

« Vendui’ Yathrine Laele »

« Je vous écoute vous avez une chose a me dire, faite vite je suis pressée »

« J vous déteste... vous avez pris ma place! » Elle se releva énergiquement une dague sortie de derrière sa cuisse droite. Elle ma la passa sous la gorge avec un sourire aux lèvres

« Vous vous rendez compte de ce que vous venez de dire ? Je pourrais vous tuer pour cela…mais pourquoi dite vous que j ai pris votre place ? »

« Je vous ai vu a Elamshin... Vous étiez une sous merde ! C’est moi qui fait mon possible pour cette place et vous qui avez débarqué… Vous avez détruit mon rêve ! »

« Je pourrais vous tuer mais je ne le ferais pas… »

« Je parlerais de vous a l Ilharess Astria »

Je ne dis plus rien, je pris la dague dans ma main avant de serrer de toutes mes forces

« Je vous offre ma vie... »

Le sang coula quelque temps, tandis que je défiais son regard


C’est comme ça que quelques jours après, je devins Wanre yathrine, endurant un rituel que je ne saurais relater ici... Depuis ce jour je sert Laele du mieux que je peux. Par l'intermédiaire de Laele j’ai pu apprendre beaucoup de choses et m’approcher d’Astria bien plus souvent... Je ne dis pas ne pas avoir fait de faute dans mon initiation mais cela ne se reproduira plus jamais...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:20

Melgib
[modifier] Présentation : le feu d'une vie
[modifier] Sa jeunesse : Passé de Melgib Gmyr

Melgib n'était pas ce qu'on pas appeler un enfant voué à une destinée hors du commun. Il n'a pas été abandonné à la naissance, aucun oracle n'avait prédit qu'il renverserait des royaumes et sa constitution faiblarde ne lui donnait qu'une espérance de vie d'une dizaine d'années. Son frère jumeau et aîné, Stoik, semblait avoir hérité à la naissance de l'endurance que son frère aurait du avoir. C'est ainsi que Melgib passa de nombreux hivers enfermés dans le temple d'un sorcier guérisseur, afin que ce dernier s'occupe des nombreuses maladies que le jeune enfant ne manquerait pas d'attraper.

Il n'avait peut être pas l'endurance de son frère, mais la nature lui avait donné un autre don : la magie. Ses affinités avec les forces élémentaires, et plus particulièrement la vie et le feu, lui avaient valu les étonnements de son médecin. Il ne semblait pas y avoir de limite à son pouvoir et lorsqu'il apprit enfin à le contrôler, il rallongea lui même son espérance de vie en scellant la maladie étrange qui le rongeait. Il avait alors 8 ans.

Les 9 années qui suivirent furent on ne peut plus banales. Stoik et lui aidaient leurs parents dans le travail quotidien requis par une propriété agricole. Les années passant, il se ditingua de plus en plus de son frère, sa carrure presque anémique ne semblant pas vouloir disparaitre avec l'adolescence tandis que son frere mesurait deja 1m80 à 14 ans et soulevait des boeufs a mains nues.

Vers leurs 15 ans, un évènement qui peut sembler anodin allait précipiter et sceller le destin des deux frères. Un homme blessé, hagard et perdu vint échouer dans leur village. La famille de Melgib le recueillit et le soigna. L'homme souffrait de nombreuses fractures, et avait même un bras tranché. Les mois passèrent et l'hiver s'enchaîna sur fond de récits d'aventures et quêtes, créatures mystiques et peuples féeriques. Etait il réellement possible que des êtres au visage enchanteur et aux oreilles pointues habitent des terres si proches des notres ? Existait il reellement des êtres trapus et incroyablement forts qui forgeaient des armes dont les secrets remontaient à plusieurs millénaires ? L'homme se rétablit et quitta la ville. Mais la graine de la curiosité avait germé chez les jumeaux, et leur décision était irrévocable : le jour de leur majorité, ils partiraient vers ces terres si hétéroclites...

Le jour de leur majorité, 17 ans sur leur ile, ils partirent. Deux années avaient passé depuis l'arrivée de cet homme dont ils ignoraient même le nom, cependant, chacun s'était durement entraîné et préparé pour ce voyage. Ils prirent le bateau en direction de Heine...
[modifier] Arrivée et voyage

Leur arrivée dans la ville de Heine fut accueillie par un désintérêt total de la population quant à leurs compétences. Ils errèrent quelques semaines avant d'arriver à Aden et de rencontrer des gens intéressés par leurs dons. Ils s'entrainèrent donc longuement, tantôt ensemble, tantôt séparés.

Là où le voyage des frères se transforme en une fourche dans le chemin de la destinée, c'est quand Melgib dut entreprendre un voyage initiatique, afin d'accroître son pouvoir et de resceller cette maudite maladie qui regagnait peu à peu son corps fragile et faible. Il partit en compagnie de son maître, à travers les terres de ce monde. Il apprit à contrôler les éléments de la nature, survivre en environnement parfois hostile, mais surtout à concentrer en permanence une partie de son pouvoir pour emprisonner la maladie. Cela est totalement transparent, meme pour un puissant mage, mais lorsqu'il lui arrive de s'énerver, ou de ressentir une forte émotion, son pouvoir semble faiblir et la maladie reprend le dessus... Si ce pouvoir était brisé plus d'une minute, il n'y aurait probablement aucun espoir de guérison...

Son frère retourna chez ses parents, mais Melgib ne put rejoindre les terres natales qu'il cherissait pourtant beaucoup. Il decouvrait chaque jour tant d'emerveillements sur ces terres, il y a tant de choses a apprendre, a decouvrir, a experimenter, qu'il ne desire pas quitter le continent, de peur de ne pouvoir y revenir...
[modifier] Son présent
[modifier] Situation

10 ans ont passé depuis son arrivée. Melgib est aujourd'hui un fier jeune homme de 27 ans. Il a beucoup exploré le monde, et ses illusions d'une utopie se sont peu à peu brisées... Il a appris à craindre certains peuples, pour des guerres ancestrales et stupides auxquelles lui même ou aucun de ses ancêtres n'avait jamais participé. Il a découvert la perfidie et parfois même la haine que pouvaient montrer des êtres qui selon lui étaient des exemples de sagesse et de paix.


[modifier] Son caractère

Melgib apprécie beaucoup les nains, avec qui il partage de nombreuses beuveries, pendant lesquelles sa consitution de crevette et sa très risible résistance à l'alcool offrent un spectacle toujours apprécié à ses compagnons poilus. Il se méfie des elfes, de part une expérience très décevante avec plusieurs d'entre eux... Lui qui les voyait comme des êtres parfaits, il s'est rendu compte que la rose pomme peut sembler belle et être gâtée à l'intérieur... Il n'a rien de particulier contre eux, mais il s'en méfiera de prime abord. Il n'a que très peu cotoyé les elfes noirs et les orcs, mais il trouve ces peuples fascinants. Si certains clans elfes noirs ne tuaient pas les humains à vue, il aurait surement rejoint une société drow... Il doit énormément au royaume humain, son accueil et surtout des compagnons de bataille. Par dette, il s'est engagé dans l'armée blanche afin de rembourser à ses frères d'armes les coups qu'ils ont pris pour lui.
[modifier] Fiche de Personnage

Nom : Gmyr

Prenom : Melgib

Age : 27 ans

Famille : Stoik (Frère), Gina (Epouse)

Classe : Sorcerer / Destroyer / Prophet

Profession : Roi d'Aden.

Alignement : Chaotique Bon

Signes Particuliers : Atteint d'une maladie incurable qui aurait du l'emporter avant son dixième anniversaire. Cette maladie l'affecte lui et non son frère jumeau, ce qui laisse penser que ce n'est pas héréditaire. Aucun guérisseur n'a pu déterminer ce que c'était. Il se maintient vivant en détournant une partie de son potentiel magique pour contenir le fléau qui le ronge de l'intérieur.

Objectifs : Melgib se trouve encore trop jeune pour avoir une idée fixée de son avenir. Cependant, les années qu'il a passé dans l'armée et les récents échecs au combat qu'il a connu avec cette dernière l'ont incité à revoir ses plans d'avenir. S'il ne peut protéger le royaume des hommes en étant un soldat, alors il le sera en ayant un pouvoir politique fort... A l'heure actuelle, il ne sait pas réellement comment il va s'y prendre.
[modifier] Chroniques

Section en Construction


[modifier] Mémoires
[modifier] 9ème Brumaire, Régence de l'armée blanche, 10eme année

Comme me l’a conseillé mon maître, je pose par écrit mes réflexions et mes journées. D’après lui, cet exercice permet d’affiner la concentration. Alors je prends la plume et je me lance.

Mon pouvoir grandit chaque jour. J’ai la sensation que ces terres ne sont pas étrangères à cette augmentation de ma force magique. C’est comme si le continent tout entier hurlait un pouvoir que chaque habitant pourrait percevoir et exploiter.

Cela fait plusieurs mois que j’ai intégré l’armée blanche. Par ces temps de paix, l’activité de notre garnison est fortement réduite. J’essaye tant bien que mal de respecter la hiérarchie, de garder le rang et saluer quand il le faut, mais j’ai toujours eu ce problème avec l’ordre et l’autorité. Je ne suis pas là par vocation, après tout.

Je suis enfin gradé. Cela ne m’a pas pris longtemps pour obtenir le rang de chevalier, aussi étrange que cela puisse paraître. J’en suis même le premier surpris. Mes dons en magie sont sûrement à l’origine de cette promotion, plus que ma technique lamentable à l’épée en tout cas. Je m’amuse de voir parfois les recrues se mettre au garde à vous à mon passage. Je ne m’y ferais probablement jamais, et je n’en tire aucun orgueil, ni fierté.

Les entraînements se succèdent aux patrouilles dans le royaume. Le monde paraît calme, mais je ne peux m’empêcher d’avoir ce mauvais pressentiment, comme si l’équilibre de cette paix n’était qu’artifice. J’ai du mal à me faire à ce monde. Peut être parce que je ne devrais pas y être. Peut être parce que j’ai brisé le cycle de la nature en refusant le destin qui m’était voué. Mes pensées sont souvent obnubilées par ma maladie ces derniers jours. Mon esprit s’égare.

La plume laisse ces traces sur le papier, mais il est tant de pensées que les mots ne suffisent pas à exprimer. Je reprendrais l’écriture de ces mémoires plus tard, je suis réclamé dans la cour du chateau...
[modifier] 28ème Brumaire, Régence de l'armée blanche, 10eme année

De nombreuses choses me sont arrivées en 3 semaines. Je ne sais meme pas par où commencer tellement j'ai à écrire.

Notre lieutenant Gina avait quitté l'armée quelques jours après mon arrivée. Il semblerait que le succès de séduction de notre supérieur hiérarchique ne soit pas étranger à ce départ. Elle l'a réintégrée pour une raison qui ne fut pas communiquée aux soldats. Quelques jours plus tard, j'ai assisté à une dispute entre elle et Lucifer, notre chef. Je suis attristé pour Gina, qu'elle ne trouve pas l'écho de ses sentiments chez celui qu'elle aime... J'aimerais pouvoir l'aider, la réconforter, mais je suis tellement inutile, je ne ferais qu'empirer les choses.

J'ai retrouvé Gina le lendemain, amnésique, dans la ville de Gludin. Elle était blessée et il nous faudra l'aide des elfes pour comprendre qu'elle avait tenté de mettre fin à ces jours... Ironique existence, qui fait que ceux qui devraient être morts vivent et que les vivants ne désirent que mourir... Elle a ensuite quitté l'armée et s'est exilée chez les elfes. Je lui rends visite de temps en temps, mais je regrette de ne plus l'avoir à mes côtés dans l'armée. Elle m'a récemment parlé d'un autre royaume, moins sujet aux cahots de la guerre, qu'elle intègrerait avec un poste à forte responsabilité. Elle m'a demandé de l'accompagner, et même si l'idée a longuement trotté dans ma tête, je ne peux pas me résoudre à abandonner l'armée, ces soldats qui sont un peu ma nouvelle famille... Plus tard, je la rejoindrais très certainement. Après que les tensions de ces derniers jours soient passées, je pense que je trouverais ma place, à ses côtés. Je souris bêtement en y pensant, me demandant quelle serait la réaction de Lucifer à la lecture de ces quelques lignes... Il y verrait probablement quelque chose de biaisé, qu'il interpréterait avec son obsession habituelle... Je trouve cela amusant.

Un hasard sympathique m'a fait assister plus d'une fois au succès qu'il rencontre chez nos voisins immortels... Et pas seulement, à croire qu'il efface du champ de vision tous les autres hommes présents autour de lui. Quelle charisme admirable. Parfois, je me demande si je ne l'envie pas un peu, mais je reprends vite mes esprits : Je suis homme à rester discret et suivre, pas à être exposer sur la grand place et rallier les troupes à ma bannière...

Quitte à parler de l'armée, nous avons de sérieux soucis ces jours ci. J'ai longuement mené des enquêtes, cherchant à démasquer les traîtres dans les rangs des humains. J'ai risqué ma vie plusieurs fois et obtenu des informations essentielles, ce qui m'a valu le titre honorifique de "Héros de l'armée", la plus grande distinction qu'on puisse accorder a un chevalier... Je suis resté sans voix, surpris par cette reconnaissance des risques encourrus. Je suis désormais un "héros".

Actuellement, je suis convalescent. Je m'occupe principalement de la garde du chateau, et je m'entraine peu par rapport aux semaines précédentes, mais un évènement a précipité mon état. Je ne peux le coucher par écrit ou oral, j'ignore bien pourquoi d'ailleurs, mais toujours est il que ma maladie a bien progressé. Je m'épuise rapidement, je tousse et crache souvent du sang... J'ai bien peur de ne pas savoir reprendre le dessus cette fois ci... Chaque matin est une surprise... et je ne peux m'empecher de souligner l'ironie que le destin met à me torturer en m'approchant de la mort sans jamais m'y plonger... Je suis obligé de me déplacer avec des béquilles, mon corps trop affaibli ne supporte plus ma masse que la loi de la gravitation rappelle inexorablement vers le sol. Je me sens humilié, même un elpy pourrait avoir raison de moi en s'acharnant un peu...

Une amie elfe a été émue par mon histoire, ma maladie, ma manière de lutter... Encore de la pitié mélée de compassion, je sais lire dans le regard des gens lorsqu'ils posent sur moi ce regard désolé, faux, mais tellement empli de narcissisme qu'il exprime : "Moi je suis vivant..." Je ne crois pas que ce soit quelque chose de volontaire, mais pourtant, c'est là...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:22

Je ne sais pas si ma rencontre rituelle avec les forces du chaos m'a transformé, mais j'ai de nombreux excès d'humeur, des poussées de colère ou de fortes envies de mort... J'ai même un oeil qui s'est changé... C'est la conséquence de ma mauvaise manipulation de la magie, certes, mais il a quelque chose de malsain... J'ai parfois l'impression d'agir sans être moi, même si mon examen chez les elfes n'a rien révélé de particulier en ce qui me concerne...

La menace chaotique s'est enfin déclarée au grand jour. Les elfes se sont fait par plusieurs fois agresser, et notre recrutement de troupes a repris, mais j'ai bien peur que nos forces ne soient pas de tailles. Nos guerriers sont valeureux, mais les seuls vétérans sont lucifer et moi, et mon expérience de la guerre frôle mon espérance de vie actuelle... A savoir pas longue. Je prierais les dieux si j'étais croyant, mais je ne peux compter que sur le fil de mon épée.

Nous sommes seuls. Livrés à nous mêmes dans un sanglant combat que nous pensons tous perdus d'avance. Seul l'espoir de trouver une mort rapide ou encore d'être épagné anime les corps sans âme recouverts de nos lourdes armures. Les elfes préfèrent l'autarcie à l'alliance, nous privant du seul support dont nous avions besoin... Autant dresser une voie royale pour le chaos, c'était le meilleur moyen. La fatigue me fait perdre mes moyens de jugement, mais je serai tenté de les maudire tant leur orgueil menace tout le continent. N'apprendront-ils jamais des leçons du passé ? Enfin...

Une réunion de crise va commencer bientôt. Cela fait 48 heures que je n'ai pas dormi. Je prends mes bequilles, et je descends dans la salle du trone. En esperant que cette note ne soit pas la derniere de mon journal.
[modifier] 11ème Triaine, Régence de l'armée blanche, 10eme année

Je vis. J'ignore ce qu'il se passe exactement, mais les attaques des armées du chaos se sont faites rares, voires inexistantes. L'armée est toujours sous alerte, mais les choses se sont calmées.

J'ai quitté l'armée. Ce fut un choix difficile, voir contre nature qui m'a été imposé par ceux que je considère comme une deuxième famille. Lucifer, mon chef, mon frère d'armes, probablement aussi proche d'être mon frère que ne l'est Stoic. Stoic... Ou es tu mon frere ? J'aurais tant besoin de toi... J'ai donc eu à choisir entre mon coeur et mon âme... Pour la première fois de ma vie, j'ai suivi mon coeur, et choisi de suivre celle à qui j'ai déclaré mon amour au grand jour... Je ne suis pas sur que la profondeur de nos sentiments soit la meme pour elle et pour moi, mais j'ai décidé de la suivre. Je n'ai aucune ambition dans la vie, alors je suivrais celles de Gina, la femme pour qui mon coeur continue de battre. Je vivrais mes rêves à travers les siens...

J'ai rejoint Legion, l'armée chargée de diriger certaines provinces du royaume. Gina m'avait demandé de la suivre, ce que je fis. J'ignore exactement quel sera mon rôle, elle a parlé d'avoir besoin de mes compétences, bien que je doute que dans mon état, je puisse servir à grand chose. Je me sens loin des miens, de mes compagnons, mais c'était probablement un sacrifice nécessaire...
[modifier] 14ème Triaine, Régence de l'armée blanche, 10eme année

Aujourd'hui, j'ai surmonté l'angoisse permanente qui me tiraille les entrailles et j'ai demandé Gina en mariage. Certes, j'ai pensé que ce serait precipiter les choses, mais la perspective de mourir demain m'a fait prendre cette décision. Pour une raison que je refuse d'admettre, elle a refusé. Probablement mes sentiments ne sont pas assez forts pour outrepasser son passé avec lucifer, ses réels sentiments pour lui. J'ai la poitrine qui hurle de douleur tant mon coeur me fait mal. Peut être pousse-je le raisonnement trop loin, mais j'ai abandonné un frère pour la suivre et je me sens comme... rejetté. J'ai l'impression de revoir le regard de mon père lorsqu'il m'a jeté chez ce guérisseur, lorsqu'il a appris que l'un de ses fils allait mourir d'une maladie inconnue. Je n'épouserais donc pas la femme que j'aime. Puisse-je au moins lui servir à quelque chose de mon vivant.

Mes blessures guérissent au fil du temps, pourtant celles qui ont ecorché mon esprit m'affaiblissent chaque jour... Plus je guéris, plus j'ai l'impression que je ne peux pas contenir un mal intérieur qui me conduit inexorablement à ma perte... Mon oeil refuse de retrouver son aspect normal, et de plus en plus, l'idée de mourir au combat me parait acceptable, voir logique... J'aime de plus en plus me retrouver seul dans les ténèbres, et j'ai du mal à dormir chaque soir... Si on ajoute à cela mes préoccupations personnelles et sentimentales, chaque journée me donne un avant-goût de ce que les croyants appellent Enfer...

Je n'ai plus goût à vivre depuis ce soir, une partie de moi a disparu avec ce refus que j'ai essuyé, toutefois, je serai un fidèle soldat et j'irais probablement mourir pour les ambitions de mes sentiments... J'espère que je sourirais plus tard quand je relirais mes memoires, mais j'ai peu d'espoir d'avoir une chance de les relire...
[modifier] 15ème Triaine, Régence de l'armée blanche, 10eme année

Cette journée fut le théâtre de ce que j'appellerais un miracle. Pas au sens théologique du terme, plutôt au sens Surprenant du mot. J'ai vu Gina à Dion, tandis que je m'égarais dans mes pensées sur les marches de l'eglise. Nous avons discuté un petit moment, avant qu'elle ne désire parler de ma... demande. J'ai du mal comprendre, ou bien mon coeur n'a pas voulu comprendre, elle ne désirait visiblement que du temps pour réfléchir à ma question et à ma plus grande surprise, elle a accepté de devenir ma femme. Je suis resté coi et béat quelques secondes, lui demandant si elle était sûre de ce qu'elle voulait, qu'il ne fallait pas nous précipiter... Moi et ma grande gamelle... Oui, elle le veut, et je lui ai passé l'anneau au doigt tandis que mon coeur battait si fort que j'ai cru mon heure venue. Je l'aime, c'est incroyable. Comment aurais je pu deviner que ce sentiment était si... puissant.

J'ai fini par m'endormir sur ses genoux, sur les marches de l'église, un anneau à l'annulaire, et le coeur soulagé. Je relis mes notes de la veille et me dis que bien des choses peuvent changer nos humeurs, nos envies... J'angoisse toujours un peu à l'idée de perdre Gina, mais je sais désormais que mes sentiments ont trouvé miroir où se refléter. Je souhaite qu'un jour tu puisses lire ces quelques lignes mon aimée... Puisses-tu être la lumière qui dissipera les ténèbres qui me hantent...
[modifier] 4ème Nivose, Sans régence

Je reprends la plume en ce jour de fortes émotions pour moi. Tant de choses se sont passées, sans que je puisse en écrire les faits...

Luciferkira, mon frère d'armes, l'homme que j'ai trahi par égo et par amour, a quitté le trône d'Aden voilà quelques lunes. Ecoeuré par le peuple qui s'est révolté contre ses décisions, poussé par la Légion et ses diplomates, il a quitté Aden et est parti en exil... J'envoie chaque jour douzaine de soldats et espions pour le retrouver, cependant, sans grand succès au jour d'aujourd'hui. Pourras tu me pardonner, mon frère, de ce que j'ai fait ? Si je dois être puni d'avoir pêché d'amour, puisse cela être de ta main et non de ce maudit mal qui me dévore...

La capitale est "vide", au sens politique du terme. Le peuple a suivi la Légion et s'attend désormais à ce que nous prenions le trône. Gina et moi nous sommes longuement concertés pour arriver à en venir à une organisation, à des alliances qui pourraient assurer notre pérennité sur le trône. Bien que je n'ai pas le charisme d'un grand roi, ni la force, ni l'autorité, je sais que je trouverais ma place et un rôle aux côtés de celle que j'aime.

Comme je le disais en début de cette page, c'est une journée de fortes émotions. Ca y est. Ce soir, j'épouse Gina. Rien que d'évoquer ce mot, tant de questions et de doutes me viennent. Pas que je doute de ce que je désire, à savoir épouser Gina, mais serais-je un bon mari ? Saurais-je la rendre heureuse ? Et pour plus tard, serais-je là pour voir grandir nos enfants ? Cette malédiction qui me ronge, le sceau de ma magie, cette maladie... Je ne veux plus mourir. Je veux vivre, à ses côtés. Je veux vivre par elle et pour elle. Elle est tout ce que j'ai toujours voulu, tout ce qu'on homme de mon rang, de ma condition ne peut qu'espérer en rêves... Et je ne veux pas me réveiller, ce rêve est trop beau. Gina, mon aimée, puisses tu pardonner à l'avance mes maladresses si j'en commets. Sache que si mon coeur bat, ce n'est que grâce à toi.

Nous avons fait l'acquisition d'une maison récemment, a Aden. Bien que nous vivrons surtout au chateau bientot, la possession d'une maison m'a fait entrevoir un avenir radieux avec Gina. Oui, j'oubliais. Nous allons devenir bientôt roi et reine d'Aden. Si stoik entendait parler de ca, il en serait vert... Ah Stoik, puisse ma missive arriver a temps pour que tu sois là au mariage. Notre ami d'enfance Kahess sera présent, il erre sur les terres d'oreline depuis 10 ans... Quand je pense que l'armée aurait pu nous permettre de nous retrouver, je trouve cela ironique. Lui si guerrier et moi si... pas guerrier.

Je me dois d'aller terminer les préparatifs pour ce soir. J'espère que mon coeur tiendra le coup, l'émotion me prend déjà.
[modifier] 4ème Nivose, Sans régence

Le mariage se termine, non sans peine. La cérémonie a amené beaucoup de monde. Trop peut-être. Gina, magnifique dans sa robe de mariée, ses mots "Oui, je le veux" qui sortirent de son sourire si splendide, tous ces souvenirs résonnent et se repassent dans ma tête, apaisant mon coeur et me laissant dans un puissant état de béatitude. Gina dort à mes côtés tandis que je prends la plume pour écrire ces quelques lignes, témoignage direct de notre union avant que le sommeil du juste ne me gagne.

Il y aura toutefois eu, comme d'habitude, le lot habituel de fauteurs de troubles. Je pense notamment à la fille de la reine Naia. Quelle sale petite peste. Si jamais je la revois dans des circonstances moins formelles, je me permettrais de lui claquer le visage si fort qu'elle en pleurera une semaine. La réaction des elfes aussi m'a déçue. Ne peut on point mettre ses ressentiments, ses haines de côté, lorsqu'on se déplace pour assister au bonheur de deux amis ? Il est vrai que la présence d'elfes noirs et d'orcs était peut etre déplacée de leur point de vue, mais n'est ce pas MON mariage ? Et non le leur ? Quelle bande de... Je préfère ne pas écrire ce que ma pensée me dicte.

Gina. Heureusement que j'ai la femme que j'aime à mes côtés. Elle apaisera surement les elfes, elle qui les connait si bien, et je porterais probablement une faute que je ne comprendrais pas : celle d'avoir voulu etre entouré des gens que j'apprecie ou que je connais.


[modifier] 9ème Nivose, Année 1 de la Régence de la reine Gina et du roi Melgib

Je suis Roi. Tout le poids de ces trois mots me pèse soudainement sur les épaules. Le mariage suivi de la marche sympbolique sur Aden, le couronnement deux jours plus tard, par la reine des elfes Naelia et le roi des nains, Vugnus. Tout se serait bien passé si Exos le démon n'avait pas décidé de pointer son nez en fin de cérémonie. Tant de blessés, tant de coups inutiles face à la resistance de ce démon...Tant de soldats sont tombés, des hommes, des elfes, des nains... Notre règne commence dans le sang, doit-on y voir un signe d'un quelconque destin ? Je redoute la suite des évènements...

Gina a été blessé dans la bataille, et moi aussi, bien que ce ne soient pas les blessures physiques qui m'ont causé le plus de tort. L'attitude de Gina quand elle a repis ses esprits m'a tétanisé, j'en ai perdu toute raison d'exister... Ce geste anodin de repousser mes bras tandis que je la rattrapais, cette phrase "Lache moi" et le ton qu'elle a mis pour le dire... Quelque chose s'est brisé en moi et bien qu'ayant repris mes esprits, j'ai le sentiment d'avoir perdu quelque chose que je ne retrouverais jamais.

Je regrette parfois ce trone. J'ai perdu une partie de moi. Le devoir et le pouvoir m'empêchent de voir Gina autant que je le voudrais et s'il me faut être honnête, les moments que nous passons ensemble n'ont plus rien de comparable avec ce que nous partargions avant. De temps en temps, un moment privilégié nous rapproche de ce que nous fumes, mais sans jamais l'atteindre réellement. Je laisse au temps le soin de régler les choses, de guérir la blessure que Gina a reçu dans son égo en tombant au combat devant les siens... Puisses tu retrouver l'amour que tu me portais, cet amour qui me faisait tout oublier lorsque que je croisais tes yeux...

Les soucis s'ajoutent, de jours en jours... Quand il ne s'agit pas d'exos, c'est l'armée blanche qui décide de refaire parler d'elle... J'ai réussi à conclure une trève, brève peut être avec lucifer, en engageant ma vie. Nul ne le sait. Gina et Illis, une prometteuse recrue, se sont faites agresser pendant un entrainement sur les terres humaines. J'ai juré à Lucifer que s'il osait retoucher un cheveu de ma reine, ce monde ne serait pas assez vaste pour qu'il puisse se cacher... Toutefois, mon frère, je ne veux pas te nuire ou te blesser, je te conjure de ne pas m'y obliger...

Mon devoir m'appelle une fois de plus. Je laisse la plume et reprends ma couronne.
[modifier] 17ème Nivose, Année 1 de la Régence de la reine Gina et du roi Melgib

Gina a organisé un grand tournoi de gladiateurs hier. Dans son désir d'une Aden grande et forte, elle a fait venir l'ancien roi Alliscus... Je lui ai trouvé un fort charisme, en premier lieu... Il est vrai que dans son énorme armure de cauchemar, il impressionne. Il a cette manie de sourire niaisement tout le temps, ca surprent d'abord... Gina avait l'air ravie de sa présence, il parait que ca peut aider pour l'avenir du royaume d'avoir le soutien d'Alliscus... Toujours attachée à cette idée du passé, à ces souvenirs... J'ai le sentiment que Gina a désormais envie de se passer de moi, que mes idées tournées vers le futur ne lui conviennent pas. Le temps me donnera raison ou tort...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:22

Le roi Alliscus m'a laissé une impression mitigée. Etant donné l'incroyable flot de baratin qu'il débite à la minute, il aurait fait un excellent vendeur de porte à porte... C'est peut être ça, le charisme d'un roi... Mais en tant que personne du peuple, j'attends de mon roi autre chose que de simples paroles... Il a voulu lancé un pari sur le tournoi, probablement était-ce un test, je l'ignore... J'ai poliment décliné l'offre au vu de la somme à mettre en jeu, somme dont je ne dispose pas personnellement... Il m'a alors conseillé de taper dans les coffres du royaume... Quel roi serais-je de dilapider l'argent du peuple, de ses impots, pour satisfaire le concours de quequettes de quelqu'un qui a laissé derrière lui le peuple au lieu de continuer à gouverner ? Je me suis eclipsé, interrompu en pleine négociation par Kahess, mon chevalier et ami. Des affaires importantes de sécurité du territoire m'ont amené à quitter la cérémonie et le tournoi avant la fin, bien que j'ai pu féliciter Illis avant de devoir rejoindre Kahess pour accomplir les tâches qui sont dues à mon nouveau rang...

Je ne me sens pas à l'aise dans cette position, Gina semble partir si loin de ce qu'elle était, subjuguée par des mots... de simples mots... Si je te gène, mon aimée, dis le moi. Je souhaite que ces mots ne restent que des mots, mais après tout, mes intuitions ont souvent été proches de la vérité. A quoi bon l'écrire ? Nul autre que moi ne lira ces mots...

Le sceau qui scelle ma magie est en train de céder... J'apprends tout doucement les arcanes défensifs de la magie de feu, et je finalise le rituel qui me fera retrouver mes pleins pouvoirs... Cela va me faire drôle de sentir à nouveau la force des flammes parcourir mes veines et embraser mes yeux... Je trouverais peut être refuge à ma tristesse dans l'apprentissage de ces sorts qui s'ouvrent à moi... J'essayerais alors de combiner la magie et l'attaque physique, peut être enfin pourrais je avoir un rôle à jouer au combat...

Les jours ne sont pas au plus beau fixe, mais paradoxalement, ceux qui se déclarent mes ennemis ne m'ont jamais paru aussi proches de moi... Sont-ce ceux qui m'entourent qui sont si loin ? Tant de questions sans réponse... Je repose la plume, reprend l'épée et m'en vais faire exploser ce feu qui me ronge. Je dois me défouler.
[modifier] 18ème Nivose, Année 1 de la Régence de la reine Gina

Trahi. Humilié. Bafoué. Assassiné. Ces 4 mots sont ce que je suis aujourd'hui. Je savais que les rêves de Gina pouvaient m'être dangereux, je pensais même que je finirais par mourir mais là c'est pire. J'hurle de douleur. Même les tortures de l'ordre du chaos n'étaient rien à côté de ça. Je ne fais que dicter les mots qu'Arguil, mon scribe, retranscript.

Je suis alité, épuisé... J'ai perdu l'envie de continuer, mais il subsite ce désir de revanche contre la vie... Gina m'a renié. Elle a d'abord douté de moi, de mes sentiments, puis m'a accusé de collaborer avec ses ennemis. Est elle devenur folle au point de croire que son plus fidèle allié peut la trahir ? Moi qui suis allé jusqu'à tout abandonner, la gloire, le titre, le pouvoir, pour la suivre dans cette aventure dont l'issue était incertaine ? Le pouvoir rend il les gens si méfiants ?

Les elfes m'ont fait ramene chez moi. Arguil m'a raconté que j'ai été retrouvé chez eux, à deux doigts du trépas... Je les ai remerciés, sans vraiment penser ce que je disais... J'aurais bien préféré qu'ils me laissent derrière, et m'enterrent une bonne fois pour toutes... Gina, gina, gina... Pourquoi à moi ? Tu n'as donc qu'envie de détruire tout ce qui t'es cher ?

Rhaaaa je voudrais la maudire de toute ma haine, de toute ma douleur, je veux m'arracher le coeur et le sien en meme temps, mais je ne peux la haïr... je l'aime, si fort que je n'arrive meme plus a hurler... Même sans être là tu me tortures Gina, achèves moi une bonne fois pour toute...

Pardon, Arguil, je ne voulais pas te faire de la peine... Excuses moi...

Demain je m'adresserais à mes soldats, qu'ils aillent rejoindre les leurs, les légionnaires, et je ferais condamner les portes du chateau... Je suis né misérable et je mourrais misérable...
[modifier] 29ème Nivose, Année 1 de la Régence de la reine Gina

Bonjour. Je suis arguil, le scribe du roi, qu'il a engagé lors de son couronnement afin de tenir à jour ses carnets de mémoire. Enfin, engagé est un grand mot quand on sait que je suis le Roi Melgib depuis bientot presque 10 ans... Depuis sa nommination au poste de chevalier de l'armée blanche.

Voilà 7 jours que nous sommes sans nouvelles de mon Roi. Nombreuses sont les rumeurs qui circulent, depuis le jour de cette disparition. Je vais ici retranscrire ce que je sais. Le Roi Melgib, plutôt desespéré depuis que la Reine l'a répudié, est parti à la recherche du rebelle Luciferkira. Il l'a espionné pendant quelques jours, l'a suivi et a fini par ramener l'armée à Floran, où il se trouvait. Les forces légionnaires n'étaient que peu présentes, et je dus me cacher dans une habitation afin d'éviter d'être blessé dans un potentiel affrontement. Les forces de la Légion se retirèrent, accompagnées par la reine, laissant le Roi seul avec son ennemi... Je n'ai aujourd'hui pas encore compris pourquoi.

Une discussion s'engagea entre les deux hommes, que je ne pus entendre de mon refuge. Un combat s'engagea et rapidement, l'épée quitta les mains de mon maitre qui s'effondra dans la rivière, la jambe profondément entaillée, colorant les flots d'un rouge vif... Le courant violent l'emporta rapidement et il fut bientot hors de vue. J'ettouffais mes larmes, ne voulant croire ce que mes yeux ne mentaient, lorsque la reine arriva, accompagnée de cette jeune recrue, fille de soldate... La reine tomba également sous les coups de ce rebelle, luciferkira, sous le regard amusé de cette traitresse qui ne fit pas un geste pour la défendre...

Ce jour là, le courant emmena les deux souverains du royaume humain. Des pecheurs pretendent avoir vu les corps passer pres de Giran. Mais je refuse de croire que mon maitre soit mort... Son endurance est certes faible, mais il ne serait pas de son genre de mourir de la sorte...

J'ai quitté le poste de scribe du royaume et me suis lancé à la recherche du Roi. Des rumeurs concernant le retour de la reine se seraient faites entendre, mais je suis bien loin du royaume humain pour avoir des nouvelles viables...
[modifier] 3ème Jilor, Année 1 de la Régence de la reine Gina

Je reprends l'écriture de la suite du journal de mon maître, le roi Melgib. Mes recherches autour du village de Floran, puis du port de Giran n'ont rien donné. J'ai suivi la côte pendant plusieurs jours, n'obtenant nul résultat à mes périgrinations... Je suis arrivé là où les courants se divisent, près de l'ancien temple à la mémoire d'Eva, aujourd'hui sous les eaux. Des recherches avaient déjà été menées ici, m'a-t-on dit, par deux hommes dont le diplomate Sire Elthaim, et un elfe dont la prestance rayonnait plus qu'a l'accoutumée chez nos voisins aux oreilles élancées... J'ai découvert des morceaux de tissus et des traces de sang, très surement celles de mon maître. Ô maître Melgib, où êtes vous ? Vous ne pouvez périr de la sorte...

Deux jours ont passé depuis que je fouille chaque recoin de la plage de Heine. Je suis hébergé chez un vieux pêcheur qui s'est isolé sur une île, hors de la vue de tous et toutes. Et mon maître est là, également. Quel soulagement de le savoir en vie. Cependant, son état n'est pas hors de danger. Il reste plongé dans un profond coma, et ce malgrè tous les soins que ce vieux pêcheur elfe peut lui apporter; son état ne s'améliore pas... J'ai démandé au pêcheur d'où venaient les marques de mon maitre et dans quelles conditions il avait retrouvé mon maître. Il l'a retrouvé presque mort, accroché au pied de son rocher. Il avait de fortes fièvres et les deux premières nuits, il ne cessait de murmurer le prénom de sa reine dans ses délires... D'ailleurs, le pêcheur m'a affirmé que mon maître tenait fermement dans sa main un coutelas lorsqu'il l'a trouvé... Ceci pourrait expliquer les nombreuses coupures qu'il a sur le torse et le bras...

Mais... Il y'a quelque chose d'étrange... Ces marques, ces balafres qu'il s'est infligées, forment le mot Gina sur sa poitrine... Et son bras gauche... Mon maître, même à l'article de la mort, vos pensées n'étaient dirigées que vers celle que vous aimez ? Je ne pense pouvoir comprendre tel sentiment, mais je reste admiratif devant une telle énergie face à la mort...

Nous sommes plutôt pessimistes quant à la guérison du souverain. Sa jambe est infectée, son esprit reclu dans son âme et son coma peut durer 2 heures comme 2 ans... Il me faudra prévenir la Reine, mais je rechigne à laisser mon maître derrière moi, je ne voudrais manquer aucun évènement important dans l'état de mon maître. J'aviserais dans quelques jours...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:27

Miaelle
Un article de Le RP d'Oreline.
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[modifier] Départ

Peu après mes douze ans

Cher journal

Aujourd’hui, mes parents en ont eu assez du comportement de mon frère et l’ont mis à la porte en lui disant de prendre son temps pour se calmer avant de revenir. Se calmer ? Mais qu’est ce qu’il a fait de mal, où va-t-il aller, quand va-t-il revenir ? Je crois que ce que les parents ne supportent pas c’est qu’il ne soit pas un érudit comme eux. Mais qui va jouer avec moi, faut-il que je sois érudite aussi ? Tant de questions mais aucune réponse. Si seulement, Haraki *un long trait parcourt la page*


En entendant du bruit, je descendis voir ce qu’il se passait en bas… je vis Haraki avec un sac sur l’épaule au niveau de la porte, ma mère pleurais de l’autre cote de la pièce et mon père : « Part…. et reviens quand tu seras calmé ». Haraki ouvrit la porte sans un mot puis sortit, j’ai courus pour le rattraper…mais mon père m’attrapa fermement et ferma la porte : « non, Miaelle, non ». Je me suis débattue, finissant par lui faire lâcher prise, sortie de la maison en cherchant Haraki, fouillant partout dans le village, sortant même dans les bois, là ou on avait l’habitude d’aller ensemble… mais je ne le trouvais pas, je suis restée dans les bois adossée à un arbre à pleurer, pleurer. Deux ou trois heures après, je rentrais les yeux encore rouges et humides et sans un mot, je suis montée dans ma chambre.


Je repris mon journal et écris à la suite :

Voila, Haraki est parti sans dire au revoir, je ne sais même pas quand il va revenir, je ne sais même pas s’il va revenir un jour. Oh, mon frère, tu me manques déjà. J’espère qu’Eva guidera tes pas et que ceux-ci te ramèneront à la maison.

Je fermai mon journal puis allait me coucher.


Depuis, les jours pour moi était devenus identiques, monotones, je me levais, j’embrassais ma mère, puis je sortais, j’allais dans la forêt, me balader, m’arrêter toujours près du même arbre pour y écouter le vent, j’avais l’impression de l’entendre chanter, chanter une plainte, je ne rentrais à la maison que sur le soir, sans un mot, je soupais légèrement puis j’allais me coucher, toujours a la même heure. Des mois sont passés, et pourtant, j’ai toujours cette impression que mon frère est parti, tout juste la veille.


Un soir, je ne suis pas rentrée, je me sentais bien là, tranquille, puis, j’ai vu les animaux fuir, s’affoler, De quoi avaient-ils peur ? Au moment où je me suis levé, je me trouvais nez à nez avec mon père. Il avait l’air soulagé, me pris dans ses bras, et nous rentrâmes à la maison. Sur le chemin, j’ai cru entendre comme une voix, je me suis retourné, mais personne n’était là, mon père me demanda ce que j’avais entendu, mais je ne répondis pas.


Cette nuit là, j’ai fait un rêve étrange : j’étais dans cette forêt, j’entendais cette voix mais j’avais beau chercher je ne trouvais personne… cette voix n’était pas agressive mais plutôt rassurante… après quelques instant je comprenais d’où elle venait c’était la forêt, le vent dans les feuilles, je comprenais aussi ce qu’elle me disait : « n’en veux pas à tes parents, si ton père a agit ainsi c’est pour le bien de ton frère, pour qu’il grandisse, qu’il s’assagisse. Ne t’inquiète pas pour lui, il va très bien, son voyage lui plait, et il ne compte pas renter de si tôt », j’ai voulu lui parler, poser des questions mais aucun son ne sorti. Je me suis réveillé, il faisait encore nuit, j’ai ouvert ma fenêtre et je suis resté là à contempler la lune, le reste de la nuit et à méditer sur ce que je venais d’entendre….


[modifier] Changement

Au matin, je suis descendu, radieuse, j’embrassai ma mère, mais aussi mon père ce qu’il l’a surprit. J’ai rit de le voir comme ça, mes parents étaient tous deux étonnés de me voir si joyeuse, je leur ai dit que je ne leur en voulais pas…plutôt… que je ne leur en voulais plus.


Puis je suis reparti dans la forêt, je me baladais, j’étais incapable de rester en place, mais j’essayais de faire le moins de bruit possible affin de pouvoir écouter, écouter les animaux, le vent, la rivière… A chaque bruit, je m’arrêtais pour savoir d’où il venait, ce qui l’avait provoqué, j’essayais d’en comprendre, d’en apprendre le plus possible, je veux tellement réentendre cette voix. Quelques jours plus tard, j’ai réalisé que je l’entendais des le début, il suffisait juste de la comprendre. Ah… C’est comme si je rêvais… Alors, je me suis assise au pied d’un arbre, et j’écoutais ce qu’elle avait à me dire, j’apprenais tout ce qu’elle avait à m’apprendre.


Cher journal

Père a l’air d’être déçu de moi, je le vois, mais pourquoi ? Je n’étudie pas assez je pense, mais rester enfermer a lire et apprendre m’ennuie énormément, surtout quand le temps est agréable. Mais, j’apprends, pas ce qu’il voudrait mais je trouve que c’est aussi important que ses livres.


Je suis restée là plusieurs jours, plusieurs nuits, à écouter et apprendre, avant que mon père me retrouve et me ramène a la maison. Le lendemain, il m’offrit un arc : « Si tu veux rester dans ces bois, va, mais apprend à te servir de l’arc, tu rassureras ta mère si tu sais te défendre, on ne sait jamais ce qu’on peut trouver dans ces bois » Les bois… il ne peut rien m’arriver dans ces bois, je les connais par cœur.


J’ai appris à me déplacer silencieusement, je ne laisse aucune trace maintenant… Bon que faire de l’arc, m’entraîner, mais sur quoi, je ne peux chasser quand même. Bon aller, je me lance, décidé, brandissant l’arc a chaque bruit. Je tire et loupe toutes mes cibles : lapins, loups, oiseaux. Je désespère, je n’y arriverai jamais. Je m’entraînais tous les jours, mais ne touchais rien. Mes tires se faisant plus précis, je frôlais mes proies, mais sans vraiment les touchers, je finis par tuer mon premier lapin, je sais, il était déjà affaibli mais j’étais fier d’avoir enfin réussi.


Depuis ce jour, je m’entraînais encore plus, je devenais de plus en plus forte, ce qui rassura mes parents. Je m’amuse à suivre les personnes quittant le village et je ris intérieurement de ne pas être remarqué. J’écoute toujours le vent, je sais que je peux lui faire confiance, il me prévient de toute approche, je sais tout ou presque tout ce qui se passe dans ces bois.


Cher journal

Ca fait maintenant dix ans qu’Haraki est parti et je n’ai aucune nouvelle de lui. Ah s’il voyait, s’il savait combien j’ai grandit. Il me manque mais, je sais, j’en suis sur même qu’il va bien. Est ce qu’il rentrera ? Et quand ? Je veux le revoir. Je me sens bien dans ces bois, je me sens libre… oh, j’aimerai voyager comme Haraki. Peut-être qu’un jour, je le reverrai, je l’espère.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:28

Mirakass
Un article de Le RP d'Oreline.
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[modifier] La mercenaire
[modifier] aprentissage

Seule survivante de son clan, Mirakass fut receuillie par un groupe de mercenaire hétéroclyte regroupant un habile voleur humain, un vieux et puissant shaman orc, un guerrier nain et une sombre archère. Ils l'élevèrent et lui aprirent se qu'ils savaient, la formèrent aussi bien à l'arc qu'à la dague ou la hache mais là où elle excella fut la magie. Mirakass possédait un don inné pour la magie tel, que le vieil orc n'eu aucun mal à lui enseigner tout se qu'il savait. Participant aux mission les plus faciles, Mirakass pris de l'assurance et voulu finalement participer aux missions plus dangereuses. Aprés quelques années de vies facile pour le groupe, survint le début de la fin. Lors d'une mission normalement facile, le groupe rencontra d'autres mercenaires et fut obligé de se battre à un contre deux. Ne réussissant pas à prendre le dessus, Mirakass et ses amis décidèrent d'abandonner le combat mais lors de cette retraite précipité, le vieil orc fut mortellement blessé. Bouillants de rage, ils stoppèrent leur fuite et chargèrent brutalement leurs adversaires la haine au coeur. Le combat ne dura pas longtemp, les humains uniquement motivés par l'argent ne purent tenir que grace à leur nombre mais celui-ci diminuait de minute en minute sous la fureure des coup vengeurs. Malheureusement la fureure ne protege pas des coups et quand Mirakass tua son quatrieme adversaire, elle se rendit compte que tous les humains été morts mais que ses amis, étaient morts eux aussi. Aprés avoir hurler sa tristesse à ne plus pouvoir en parler, Mirakass brula cérémonieusement ses amis et dépouilla les humains de tout se qu'ele pouvait emporter ayant de la valeure puis s'en alla laissant aux annimaux les corps de ces humains maintenant honnis.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:30

Mishra
Un article de Le RP d'Oreline.
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Sommaire
[masquer]

* 1 Mishra Ironfist
o 1.1 Les Ironfist
+ 1.1.1 Les origines
+ 1.1.2 De nos jours
o 1.2 Apprentissage
+ 1.2.1 L'enfance
+ 1.2.2 Le voyage
o 1.3 Renaissance
+ 1.3.1 rencontre
+ 1.3.2 Mimi Mithril
o 1.4 Déstins liés
+ 1.4.1 soeur d'ame
+ 1.4.2 le pacte

[modifier] Mishra Ironfist
[modifier] Les Ironfist
[modifier] Les origines

La famille Ironfist remontent à l'acquisition de la ville de Giran par les nains suite aux négociations de l'arret de la guerre.

Cette famille a toujours été trés discrète et pourtant elle fut parmis les premières familles naines de Giran.

de générations en générations les Ironfist améliore leur talent pour l'artisanat en étudiant les autres peuples et en expérimentant toujour plus.
[modifier] De nos jours

Il y a de cela quelques années, la famille Ironfist fut assassinée chez elle par un groupe d'inconnue.

Mais toute la famille ne fut pas décimée, la plus jeue fille de la famille faisait justement un voyage pour étudier les techniques artisanales des autres peuples comme tout ceux de sa famille avant elle.

Les autoritées de Giran ne trouvant pas de membres de la famille Ironfist vivants prirent possessions des biens de la famille.
[modifier] Apprentissage
[modifier] L'enfance

Mishra grandit dans une maison douce et calme entouré d'un père et d'une mère trés bon et d'un grand frère protecteur mais un peu trop réveur Urza. Déjà toute petite Mishra passait son temp dans l'atelier de son père. A 10ans elle essaia meme de l'imiter mais évidemment se fut un échec. Il semblerait que cet échec l'est davantage décidé à dévellopper son esprit créatif. Elle devint plus réservée et passa de plus en plus de temp dans l'atelier de son père cherchant toujour à comprendre pourquoi et comment. Finalement elle grandit sans se faire d'amis mais dévellopa un dons pour l'artisanat qui fit la fièrté de son père et le bonheur de son frère plus agé que l'artisanat n'intéssait pas du tout pour le plus grand malheur de son père. Grace à Mishra, Urza n'était plus accablé par son père pour devenir artisant et pus devenir se qu'il avait toujour voulu étre, un chasseur.
[modifier] Le voyage

Une tradition veut que les Ironfist voulant devenir artisant doivent faire un voyage de perfectionement à lage de 17ans pour ne revenir que lorsqu'ils seront capable de réaliser quelque chose de novateur.

Suivant la tradition Mishra partit le lendemain de ses 17ans pour un long voyage.

(le voyage en lui même fera l'objet d'une chronique plus tard)

Ce voyage dura presque 3 ans. Quand Mishra revint enfin chez elle, elle ne retrouva pas sa famille, la demeure familliale avait été vendu et le magasin remplacé.

Quand Mishra demanda des explications on lui appris que les précédants propriétaire étés décédés un an plus tot. Puis on lui indique ou ils étés entérés.

Ce jour-la Mishra disparu.
[modifier] Renaissance
[modifier] rencontre

Une vieille mine abandonnée, des monstres par dizaines, et autre chose, un bruit, non des bruits. Cherchant l'origine de ces bruits, un vieux nain, eu une vision de cauchemar,au plus profond de cette mine abandonnée, tel une furie sortit de l'outremonde, une naine recourverte de sang et d'autres choses indéfinissables méttait en pièces des hordes de monstres en criant sa haine. Mais le nain si horrifié soit-il se rendit compte qu'il n'y avait pas tant de haine qu'il semblait. Il regarda cette inconnue et vit alors la véritée, elle n'était pas mu par la haine mais par la tristesse, une tristesse si profonde qu'il en fut émus. Finalement il n'y eu plus de monstre en vue. Alors la jeune naine se laissa choir parterre pour pleurer son malheur. Notre nain émus s'approcha doucement et utilisa ces paroles: "Une si grande tristesse dans les yeux d'une si jeune personne, que t'est t'il arrivé mon enfant?" La jeune naine relevant la téte éssuia ses larme mais ne put parler tout de suite. Aprés quelques minutes, elle réussit à dire quelques mots : "Ma famille" *sniff* "morte" puis se remis à pleurer. Le vieux nain la pris dans ses bras pour la calmer et lui parla tout doucement pendant se qui paru une éternité. finallement calmé Mishra réussit à expliquer tout se qu'elle savait au vieux nain. Alors ils sortirent de la vieille mine sans qu'aucun monstre ne les attaques. Alors le vieux nain lui donna son nom, Märto et l'accompagna jusqu'au village nain tout proche. Le lendemain, Mishra se réveilla dans la maison de Märto seule et trouva un message:

"Mishra ta famille fut assassiné pour des raisons que je ne peut te dévoiler pour le momment je doit régler certaine affaires avant mais je veut que tu sache, les Ironfist ne sont pas tous morts, ton père était mon petit frère. Je suis désolé de ne pouvoir t'en dire plus. ps: ne dit à personne que tu est une Ironfist ta vie serait en danger, tu n'aura qu'à te présenter comme une de mes nièces et utilise mon nom.

J'éspère te revoir bientot,ton oncle Mös Ironfist Märto."

Secouée par cette nouvelle, Mishra rangea le message dans sa veste comme un trésor.
[modifier] Mimi Mithril

Le lendemain de sa rencontre avec son oncle, Mishra visitait le village nain quand elle rencontra un groupe de nain discutant bruyamment. Curieuse elle s'approcha du groupe et écouta. Aprés une ou deux minutes l'un des membres du groupe lui demanda si elle faisait parti d'un clan. Ne sachant pas de quoi il était quertion elle répondit qu'elle ne comprenait pas de quoi on lui parlait. Sur ce, un autre nain les rejoignit et pris part à la discution. Ainsi Mishra appris qu'une réunion était organisé par le clan Mithril ce soir la a la taverne du village. Touché par la gentillesse et l'amabilité des deux nains Mishra accepta de les y rejoindre le soir en question puis repartit pour finir sa visite du village et des environs.

Le soir arrivant, Mishra se dirigea vers le lieu de rendez-vous. A son arrivée à la taverne elle fut chaleureusement acceuillie par les differentes personnes présentes. Timide de nature Mishra se mis un peu en retret mais fut vite rejoins par deux nains. Le premier se présenta sous le nom de Vugnus, il était d'un age respectable avec un air chaleureux. Le second se présenta sous le nom d'Altariel, il paraissait plus jeune que Vugnus mais tout aussi amical. Aprés des présentation en bonne et du forme et quelques minutes de discutions, Vugnus alla prendre la parole au millieu de la salle. Il présenta les differents membre du clan et le clan lui-même mais pendant ce temp une enfant qui apparement accompagné un membre du clan accumulait les bétises et les réfléxions dont certaines étaient, il faut bien le reconaître, trés droles. Finalement Vugnus appela un à un les personnes extérieures au clan Mithril pour leur demander de se présenter pour enfin leur demander si elle voulait intégrer le clan. Xe soir fut une soirée riche pour le clan Mithril car toutes les personnes présentes le rejoignirent. Aprés tout ca, nous nous somme tous rendu au chateau appartenant au clan à Giran et quelle belle batisse nous découvrime, une merveille d'architecture. C'est dans cette batisse que fut attribué le poste de chacun avec le titre s'y référant en fonction des qualitées et des aspirations de chaque membre. Ainsi Mishra recu le titre de Mimi Mithril. S'en suivi duels amicaux,discutions et conseil en tout genre.
[modifier] Déstins liés
[modifier] soeur d'ame

un jour mishra trouva un collier au fond dune mine quelle explorait en espérant trouvé certains matériaux pour sa nouvelle création. le trouvant trés joli elle mis le collier autour de son cou et continua ses recherches. plusieures heures plus tard fatiguée mais ravie de ses découvertes, mishra retourna chez elle pour se reposer. trouvant rapidement le sommeil elle se mis à réver de son collier puis se réveilla. se rendant compte qu'elle n'était pas chez elle, elle chercha son arme mais ne trouva rien. prudente mishra inspecta les lieux, il s'agissait dune maison trés joliement décorée. poussant son inspection plus avant, mishra sortit pour découvrir avec étonnement un village elfe, elle était dans un village elfe. plusieures elfes passant la saluèrent en lappellant missara. ne comprenant pas, elle rentra dans la maison pour se retrouvé face a face avec une elfe. surprise elle sursauta tout comme lelfe. aprés un unstant de panique, mishra se rendit compte quelle était face a face avec un mirroir assez grand pour refléter limage de quelqun. cest alors que mishra se rendit compte que limage delfe n'était autre que son reflet. elle était une elfe. pourtant elle savait trés bien faire partie des nains. perdue, désorientée elle déambula dans le village elfe jusqu'à une foret toute proche ou elle se fit attaquée par des monstres. prise de panique elle tendit ses mains vers les créatures agressives qui disparurent dans une gerbe de lumière. ne sachant que penser de tout sa et se sentant plus en danger que jamais elle retourna au village et sans savoir comment retrouva "sa" maison. elle se coucha et sendormie pour réver a nouveau de son collier toujour a son cou. quand mishra se réveilla, elle ne portait plus le collier qu'elle avait trouvé dans la mine mais la ou la pierre tombait elle avait une marque qu'elle ne connaissait pas. le souvenir du village elfe ressurgit dans son esprit et mishra affolée sortit de chez elle pour se rendre compte qu'elle était bien dans son village nain. rassurée se disant que tout cela n'avait été qu'un réve elle rentra chez elle non sans vérifié qu'elle était bien une naine. le soir suivant au momment de se coucher, mishra se demanda si elle réverait a nouveau du village elfe puis sendormis. pour se réveiller à nouveau chez les elfes. à moitié surprise seulement, mishra qui maintenant était missara sortit tranquillement explorer ce village et ses alentours. pendant quelque temps, mishra vécu sa vit et celle de missara alternant a chaque fois qu'elle sendormait.

aprés deux semaines ainsi mishra se rendit compte que missara avait sa vie à elle avant lapparition du collier puisque des gens la connaissait avant toute cette histoire et se demanda si quand elle été missara la vraie missara ne devenait pas elle.

forte intriguée par cette hypothèse elle décida de se rendre dans le village elfe pour trouver missara et lui parler. quand elle arriva au village elfe elle reconu tout de suite tout se quelle voyait et se dirigea directement vers la maison de missara. elle entra et trouva lelfe en plein repas. elles se reconurent tout de suite et comprirent que désormais elle étaient liées. elles passèrent la journée à faire plus ample connaissance et discuter de tout et de rien.
[modifier] le pacte

Mishra se promenait sur les terres proches de la ville d'Aden, des terres etranges où des combats firent surement rage il y a longtemp vu letat des lieux. Soudain, unbruit atira l'atention de Mishra. La curiosité prenant le pas sur la méfiance, Mishra se dirigea vers la source présumé de ce bruit. Apres quelques unstant, Mishra découvrit que se qu'elle entendait n'était autre que les bruits du baguare entre une sorte de gros chat et des monstres. Sans reflechir, elle fonca droit sur les monstres, les éparpilla et atteignit l'annimal bléssé. Voyant l'annimal mourant elle ne pus retenir ses larmes et le pris dans ses bras tentant desesperement de mettre en pratique les enseignement de son amie Missara dans la magie quand soudain envelloppé de lumiere l'annimal guéri de ses bléssures, sans le savoir Mishra avait liée son coeur à celui de cette créature par un pacte qui ne pourait etre brisée que par leur mort. Heureuse d'avoir put sauver cette innocente créature, Mishra se mit à lui parler comme si elle allais la comprendre et c'est alors que l'annimal lui répondit. Surprise par le phénomène Mishra cria mais ne lacha pas l'annimal pour autant. Apres quelques secondes Mishra posa doucement l'animal et lui parla avec tant de douceure que l'on aurait pus croire qu'elle parlait à son enfant. Touchée par sa douceure et sa bonté, l'annimal se lova contre Mishra et ronronna de bonheur en lui racontant sa vie. Ainsi naquit le lien entre Mishra et sa nouvelle amie qu'elle appela Mira.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:31

Missara
Un article de Le RP d'Oreline.
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Sommaire
[masquer]

* 1 déstinée
o 1.1 une vie heureuse
o 1.2 la rencontre
o 1.3 La fusion des ames

[modifier] déstinée
[modifier] une vie heureuse

Missara grandit dans le calme d'une famille aimante de marchand. Fille unique ses parents la gatèrent tout au long de sa vie. De nature douce et curieuse, Missara se découvrit un don naturelle pour la magie lors de son adolescance et décida d'étudier plus en profondeur ce domaine. C'est ainsi qu'elle devint novice en magie.
[modifier] la rencontre

Un jour qu'elle se promenais dans la foret voisine de son village, elle rencontra un nain griévement bléssé. Missara éssaya d'utiliser sa magie pour le guérir mais rien ne fonctionait. Au momment ou elle s'apprétait à aller chercher de l'aide, le nain lui pris la main et lui murmura à l'oreil quelque chose quelle ne compris pas mais elle vit le nain lui tendre un collier. Précautionneusement elle prit le collier et le nain rendit son dernier soupire. Affolée, Missara couru au village et raconta tout à ses parents. Il fut décidé que le collier serais étudié et le corp du nain conservé par magie pour le rendre à son peuple. Finallement le corp fut rendu et en guise de remerciement pour leur frére mort laissèrent le collier aux elfes. Le collier fut étudié mais aucune magie ne fut décellée alors on le remis à Missara. Depuis Missara le porte tout le temp.
[modifier] La fusion des ames

Missara vacquait tranquillement à ses occupation quand elle sentit une douce chaleure dans son corp. Ne comprenant pas la source de cette chaleure elle décida qu'elle irait voir le guérisseur le lendemain matin. Le soir arrivé, elle alla se coucher. Missara se révéilla dans un lit différent du sien, et d'ailleur il n'y avait pas que le lit de différent toute la pièce était différente. Effrayée mais curieuse, Missara sortit de la chambre et se trouva dans une sorte de salle à manger. Elle vit un mirroir prét de la sortie opposé mais quand elle regarda dedans, elle vit une jeune naine aux couettes rouge au lieu de son corp élancé et ses cheveux clairs. Paniqué, elle recula jusque dans la chambre ou elle resta longtemp prostrée. La fin se faisant plus forte que la peur, Missara chercha de quoi manger. Elle trouva rapidement de la nouriture mais cela n'avait rien à voir avec les petits plats de sa maison. Passant la journée dans la maison, elle finit par le soir venu, se coucher dans ce lit qui n'était pas le sien en éspérant retrouver son village et son corp. Missara se réveilla dans sa chambre, avec son corp, et en fut trés heureuse. Cependant elle se rendit rapidement compte que quelque chose lui manquait. C'est alors qu'elle comprit, son collier avait disparu. A la place, se trouvait une sorte de marque qu'elle ne connaissait pas. Elle alla donc voir le guérisseur du village et lui demanda si il savait se qu'était cette marque mais il ne trouva rien nul part à propos de cette marque. Missara refusant de s'arréter de vivre pour si peu continua sa journée comme si de rien n'était en ayant pris la décision d'explorer le lieu inconnu de la nuit passé si elle y retournait. Le soir venu, Missara se coucha et aprés quelques minutes, s'endormie. Elle se réveilla dans le corp de la naine comme la nuit passée. Prenant son courage à deux main, Missara explora le village nain pendant la journée puis le soir venu, se coucha pour se révéiller étant elle-même. Inquiéte de se que penserai le village si on l'apprenait, Missara n'en parla à personne et continua jour aprés jour de vivre sa vie le jour et celle de la naine la nuit. Aprés deux semaine ainsi, Missara recue une visite innatendue, la visite de Mishra, la naine dont elle habitait le corp toute les nuit. Toutes deux trés curieuses, elles passérent la journée chez Missara à discuter de leur vie et de leur lien devenant ainsi deux amis mais surtout deux soeurs d'ame.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:32

Morlon
Un article de Le RP d'Oreline.
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[modifier] le dernier dragon

durant la grande guerre contre les demons, la race des dragons fut presque entierement decime. seule une femelle survecue, une femelle qui ne put donner naissance qu'a un seul bebe avant de mourir. ce bebe grandi seul dans la grande montagne, repaire de toute une race maintenant presque eteinte. en grandissant, le bebe se decouvrit beaucoup de pouvoirs. tel que le pouvoir de se transformer en se quil voulait ou le pouvoir de guerir ses blessures. finalement, il arriva a un age ou la curiosite fut telle quil partit explorer le monde. il decouvrit lexistence de races inteligentes et infiltra leures villes mais il ne se sentit pas a laise parmis ces etres petit et fragiles. finalement il repartit dans les montagnes ou il resta cinq millenaires sans vieillir.
[modifier] le depart

mais un jour, un grand nombre des etres appeles humains, nains, orcs, elfes et drows vinrent dans ses montagnes. ils se battaient contre des creatures ideuses toujours plus nombreuses qui les faisait reculer vers le repaire du dragon. sentant le mal emaner des monstres, le dragon decida dintervenir. il senvola de sa grotte et plongea droit vers les demons pour les incinerer dans ses flammes vengeant en parti son peuple sans le savoir et sauvant la frele alliance de ceux qui marchent sur deux jambes. reprenant espoir et courages les combatants ayant assiste a cela combatirent de plus belle et assiste par les flamme du dragon eliminerent les demons presents. un petit groupe vint a la rencontre du dragon apres la bataille. apres quelques minutes de discution le dragon accepta daider lalliance contre les demons. plusieurs jours passerent durant lesquels les combat firent rage puis un matin un humain vint dans le repaire du dragon. cet homme n'etait autre que le plus grand mage humain de lepoque. il venait parler dune solution pour eviter cette guerre tragique, envoyer le dragon dans le passe pour empecher la venue des demons sur ce monde. son orgueuil pique au vif, le dragon accepta et pris apparence humaine pour permettre au mage de lancer son sortilege. apres moulte incantations, le dragon sendormi.
[modifier] le reveil de morlon

morlon se reveilla dans une plaine, pensant que le mage avait reussi, il voulu se changer en dragon mais echoua, a son grand etonnement. ne comprenant pas pourquoi, il reessaya plusieures fois sans reussir. finalement, il decida de trouver une ville et de comencer a se renseigner, peut etre trouverait-il la solution a son probleme en meme temp. voyant une ville au loin morlon se mis en marche. sur le chemin il sentraina a utiliser les differentes posibilitees de sa nouvelle aparence tout en reflechissant a sa situation.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:36

Nom : Naelia Thylens

Race : Elfe

Sexe : Féminin

Classe : Chanteuse de Sort

Alignement : Loyal Bon

Center


[modifier] Prologue

Naelia ...

Nooooonnn !! Maman !!


- un cri effrayant de souffrance se fit entendre -

Shaaaoooooo !!! Nooooonnnn !

Naelia!

- Des voix retentissent, murmurant inlassablement des mots en une langue étrange -

Papa aide-nous, PPPPPAAAAAAAPPPPPAAAAAAAA !!!

Souffrance...Meurtre...Tristesse...

pa...pa...

Souffrance...Meurtre...Tristesse...Haine...Violence...

POUUUUUURQQQQUUOOIIIIII ???? !!!

NAELIA ! Réveille-toi maintenant, tu vas finir par remplacer le coq de la maison à crier si fort !

- J'ouvris les yeux, cette voix si familière, Shaowyn ma sœur -

-Quoi ? Qu'est ce qui se passe Shao ? - Y'a que s'tu continues à crier si fort dans ton rêve, tu vas réveiller toute la maison ! Déjà que tu viens de le faire pour moi !

- Elle éclata d'un rire cristallin, fort qui me donna le sourire - - Cette vision me rassura, savoir ma famille près de moi, me donnait le sourire tous les matins même après le plus terrible des cauchemars -

-Ce n'était qu'un rêve alors ... -Toi tu as encore fait un cauchemar !Murmura ma petite sœur, en me tapotant l'épaule, Allez raconte-moi tout ! Mais pas trop fort, tu vas encore réveiller tout le monde après ! -Shaowyn... J'ai rêvé que quelqu'un vous tuait, Maman, Papa, Naewyn et toi... Sous mes yeux... Sans que je puisse faire quelque chose pour vous aider...


[modifier] Un début de vie mouvementé

Center
[modifier] Chapitre 1 : Enfance tourmentée

Cela fait maintenant un ans. Un ans que je suis revenue vers les personnes les plus chères de mon existence, ma mère Shaelia, mon père Gnaar et mes deux sœurs Shaowyn et Naewyn. Je décide aujourd'hui, l'anniversaire de mon retour parmi ma famille, de conter mes aventures sur ce bout de parchemin. Je suis arrivée au monde un ans après le mariage de mes parents. Tout était parfait. J'en garde très peu de souvenirs, surtout un sentiment, le bonheur. Malheureusement, le monde où l'on vivait était au bord de la destruction, la fuite était notre seule solution. - Marque une pause - Je n'avais que quatre ans, portée par mon père, nous perdîmes ma mère. - Marque de nouveau une pause - Je n'ai pas de souvenirs de cette période, mais toujours un sentiment, seulement cette fois ci c'était la tristesse. Je ne fais que raconter ce que mes parents daigneraient me dire. Un jour elle revint, blessée. Une forte inquiétude.... -blanc- -Lève la tête - -Regarde le paysage - Je ne sais toujours pas pourquoi elle n'est pas restée avec nous, mais elle fut guérie. Puis le temps passa, arriva ma sixième année, chargée en sentiment. J'eus une petite sœur, Shaowyn, je me rappelle avoir été extrêmement heureuse lors de cet évènement. Je ne peux malheureusement rien raconter, il ne me reste que ces sentiments ou quelques images gravées dans ma mémoire. Le retour du bonheur, resta peu. Gnaar partit, un jour, pour une chose étrange : « la vengeance ». Je ne savais pas ce que signifie ce mot. Shaelia nous disait, à ma sœur et à moi, qu'il reviendrait un jour. Alors un jour nous partîmes de notre maison. Nous voyageâmes beaucoup, aucun souvenir aucun sentiments, distincts ne me reviennent Je sais que nous avions croisé mon père, mais quelque chose avait changé, un je ne sais quoi... Nous nous installâmes alors dans une région calme et peuplée, j'entrais alors dans l'adolescence.
[modifier] Chapitre 2 : Adolescence

L'endroit était merveilleux. Entraînée par ma mère, je sus enfin me débrouiller toute seule. J'éprouvais pour la premières fois la soif d'aventure, de découverte. Je rejoins ma mère dans son combat contre les forces du Mal à travers les elfes d’Elfea. Je fis la connaissance d'Edel, une vieille amie elfe de ma mère, qui avait arrêté de se battre préférant conter des histoires sur son passé. J'appris donc beaucoup sur mes parents, Edel me raconta nombre d'histoires fantastiques sur eux, elle les adorait. Je me rappelle ces longues soirées près du feu où elle contait des histoires, les rendant presque réelles avec des petits effets magiques, malicieusement placés lors de la narration. Je ressentis aussi les premiers amours. Je vécus une courte histoire amoureuse avec un homme nommé Arkh. Nous passâmes très peu de temps ensemble... - regarde le ciel, yeux tristes- Peu de temps après, la vie me mit à l'épreuve. Je fus victime d'un sortilège qui me paralysa, mon corps ne me répondait plus. Arkh me quitta alors... Triste, désorientée, désespérée, j'étais. Mais la lumière revint, je fus soignée par les soins magiques de ma mère, ceux d'Edel et d'une jeune amie Waha. Mais, encore une fois, nous repartîmes loin de ces terres là, ma mère avait la désagréable impression, comme elle disait lors de nos discutions confessionnelles, ...- rature-,.. Nous partîmes alors suivant Shaowyn et moi notre mère, coûte que coûte. Nous apprîmes toutes trois beaucoup de choses sur beaucoup de choses, et particulièrement la vie...

Notre voyage prit fin, ma mère finit par trouver Gnaar, ici. Maman désirait rester auprès de lui, mais Shaowyn et moi, contrairement à elle, restâmes un peu plus éloignées. Je passais beaucoup de temps à apprendre la magie. Le temps passa ainsi … Puis un jour je pris une décision : partir.


[modifier] Chapitre 3 : L'épreuve du devenir adulte

Partir pour découvrir. Découvrir quoi ? Le monde. De mes propres ailes sans personne. Je …- rature - ….. Non, autant dire la vérité… Il y’a plusieurs raisons à ce voyage, mais il y’en a une qui est la plus importante de toutes. Je n’ai encore jamais parlé de ça à personne. Même ma propre famille ne sait rien. J’ai reçu quelques jours avant mon départ une lettre. Enfin ma mère a reçu… Maman, si un jour tu lis ça, excuse-moi d’avoir ouvert ton courrier. C’était une lettre d’Edel, je l’avais reconnue au style de l’écriture. Je n’ai pas réussi à m’empêcher de l’ouvrir. Elle demandait … Suppliait, ma mère de venir l’aider. Elle était prisonnière d’un terrible enchantement. Isil un sorcier albinos l’avait par un sortilège très puissant, transformée en … - blanc - une chose étrange chaque nuit… Elle n’avait aucun moyen de se faire aider, personne, excepté ma famille. Je partis donc sans tarder… Téméraire ? Peut être. Pourtant je suis encore ici. Le chemin fut long, sinueux et désagréable. Je finis par trouvée le continent ou elle se trouvait, guidée par les rumeurs sur un mage albinos… Je la trouvais. Elle fut surprise, surprise ? Non bien plus que ça … Elle ne s’était jamais imaginée que ce serait moi, la jeune fille à qui elle contait des histoires, qui viendrait un jour la sauver. Pour vivre une de ses histoires ? Oui. Vivre un conte d’enfant, un vrai, quoi de plus beau pour un adulte en devenir ? Nous cherchâmes alors un moyen de sauver Edel. Je passais mon temps à lire, étudier, dans le seul but de trouver un contre sortilège. Le temps passa ainsi … Puis un jour, lueur d’espoir ! Lors d’une chasse avec une amie locale, Shlikah, nous découvrîmes un grimoire dans une tombe écrit par un peuple maintenant disparu des contrées de ce continent : les Sombres. Surprise : il existait tout un peuple comme ça, ce mage, Isil, n’était donc pas un albinos, simplement un sombre égaré. Edel trouva alors un moyen. Ce dernier était très dangereux : Elle risquait sa vie. Refusant d’employer ce moyen, je m’entêtais à en chercher un autre. Pourtant ce ne fut que la seule trace restante. Résignée, Edel, Shlikah et moi, dans la plus grande discrétion, préparèrent l’anti-sort. Tout se passa bien, sauf le jour prévu. Isil nous avait tendu un piège. Il nous surpris en pleine concentration, nous obligeant à nous défendre physiquement et mentalement pour nous faire échouer. Shlikah se jeta sur lui, le combat fit rage entre le mage noir et l’elfe magicienne. Je fermais les yeux et me concentrant le plus fort possible je m’efforçais de finir l’incantation toute seule. Malheureusement je ne fus pas assez puissante. Edel ne fut pas blessée, mais pire : elle perdit tout souvenir, exceptés ces histoires. L’avait-elle fait d’elle-même ? Je ne sais pas. Elle était malheureuse, elle avait perdu son mari, ses amis et même son unique famille, sa sœur. Je ne saurais jamais. Déprimée, je rentrais donc à la « maison » accompagnée d’Edel et de ses histoires. Nous vivions de ça, pour notre repas et un toit sous lequel dormir ; Edel racontait, je jouais sur une vieille flûte trouvée par terre, dans des ruines elfes. Enfin la maison, ma famille, j’espérais qu’il ne lui était rien arrivés.


[modifier] Chapitre 4 : Je suis de retour !!!

Je marchais doucement, passais à travers le Village, traversant la prairie qui séparait le Village de la maison, je tentais de trouver quelque chose à dire. Vainement... Tant pis ! J'improviserai. Plus que quelques mètres, j'hésitais à rentrer chez moi. Pourquoi ? Je n'arrivais plus à mettre un pied devant l'autre. La peur ? L'émotion ? Je ne sais pas. Même maintenant je n'arrive pas à trouver une explication. Quelques secondes plus tard, je frappais à la porte, comme n'importe qui ferait, une inconnue voilà ce que j'étais... puis toujours anxieuse je m'éloignais doucement. Shaelia ouvrit doucement la porte et m'observa avant de m'interpeller. Même de dos elle m'avait reconnue. Gnaar et Shaelia sortirent. Je fondis en larme alors devant ce spectacle, ma mère et mon père enfin réunis, ensemble. Je les serrais dans mes bras, j'étais si heureuse, je pouvais enfin reprendre une vie normale, avec ma famille, mon père, ma mère et ... mes sœurs. En effet j'avais une toute petite sœur, Naewyn qui était toute jeune, je n'étais pas là lors de sa naissance, malheureusement. Je ne peux définir avec des mots cette joie, ça ne conviendrait pas. La discussion dura longtemps avec mes parents, et Shaowyn arriva un peu plus tard. De nouveau je fondis en larme, ma petite sœur, je l'avais laissée toute seule. Mais elle ne m'en voulait pas. Tout allait bien finalement... La soirée passa et ma mère reçu la visite de Falagan, le Veilleur de la Forêt. J'en profitais pour en faire sa connaissance. J'avais décidé de rester ici aussi longtemps que possible, alors autant connaître les habitants du coin.

« Bonne nuit Maman ! -Bonne nuit Nae ! S'exclamèrent mes deux parents, Mais ça ne marche plus maintenant qu'il y'a Naewyn ! - Rires - »
[modifier] Chapitre 5 : Le Cercle d'Ambre

Ma mère m'apprit tout ce que j'avais manqué lors de mon absence. De nombreux malheurs s'étaient abattus sur le peuple elfe, le Fléau avait presque exterminé tous les elfes. La tristesse était omniprésente, il n'y avait que peu ou pas d'elfes qui ne pleuraient pas un proche. Mais un groupe d'elfes était là pour reconstruire, aider le peuple à se remettre, Le Cercle d'Ambre. En faire partie me paraissait si normal, offrir mon aide à tout le monde est un de mes passe temps depuis toute petite. Cela doit venir de ma mère... Enfin je crois. Mon père ne partage pas ce trait de caractère. Alors j’entrais dans l’un des plus grands Ordres du Peuple Elfe, j’aidais autant que je le pouvais les elfes dans le besoin. Un jour que je me promenais dans le Village, fière du nouveau livre de magie que je venais de découvrir, je m’empressais de le montrer à Greenis. C’est alors qu’en montant l’escalier je rentrai dans une elfe. Elle paressait un peu plus vieille que moi et avait un air serein, malgré le fait que je venais de lui rentrer dedans. Je ne pensais pas que cet acte si anodin nous lierait d’une puissante amitié dans le futur. Nous parlâmes pour ainsi dire assez longtemps, elle se nommait Nelsha et vivait à quelques pas du Village. L’après midi passait à une très grande vitesse et quand le soir vint, nous nous séparâmes alors. Le lendemain j’accompagnais ma mère au Village pour quelques courses ainsi que quelques rencontres. En effet ma mère devait s’entretenir avec un Elfe, solitaire, ancien membre d’une guilde aujourd’hui dissoute. Draenel était son nom. Fatiguée, je n’écoutais que distraitement la conversation. Cet elfe nous rejoindrais donc dans le Cercle. Je ne remarquais pas ses sourires fréquents dans ma direction. Quelques jours après, Nelsha et moi décidâmes de se promener dans le domaine Elfique. Notre balade nous amena jusqu'à la Forteresse détruite non loin du Village. Nous servant chacune de nos magies, nous nous enfonçâmes jusqu’aux profondes salles pour y affronter âmes perdues, os de leurs corps s’animant par magies ou encore des démons mineurs ayant pris possession de ce lieu abandonné. Notre après midi se déroula parfaitement, nous avons ri longuement des erreurs grossières des monstres touchés par nos sorts et de nos bêtises. La semaine d’après, après avoir fait le tour de tout le domaine elfique, nous avions choisi une destination hors de notre portée. Une ville nommé Gludio.


[modifier] Chapitre 6 : Le Messager d'Eva

Gludio, une ville qui se trouvait la plus proche de notre domaine ; le lieu idéal pour une petite escapade dans le dos des parents. Cette escapade ne restera pourtant pas inconnue à ces derniers, qui l’ont appris dès mon retour. Nous partîmes alors de bon matin. La balade fut joyeuse et enchantée « Attends moi !!! » Criait Nelsha lorsque je la dépassais en courant. Comme je la narguais toujours, nous finîmes le reste du chemin en courant. « T’as triché, c’est pas juste ! - Même pas vrai ! Lui criais-je par dessus mon épaule. - T’es partie avant ! Protesta Nelsha. - Maaiiiisss noooon ! » Puis nous éclatâmes de rire toutes les deux.

La ville était beaucoup animée aujourd’hui, les hommes nous remarquaient mais ne nous montraient guère plus d’attention qu’à la pièce de viande qu’ils allaient acheter, ou vendre. Près de l’église nous avions croisé un membre de notre peuple. Il avait brisé son arc lors d’un terrible combat contre des orcs, le pauvre était désespéré. Après une vaine tentative de lui remonter le moral, nous le laissèrent seul à son triste sort et retournèrent à notre exploration de la ville.

Nous parlions de tout et n’importe quoi quand tout à coup je me sentis happée en arrière. Puis le noir. Un noir incompréhensif qui semblait durer des heures. Puis la lumière. « Où suis je ? Furent les premiers mots qui sortirent de ma bouche. -Tu es dans la forêt des Miroirs Naelia » Me répondit une voix douce et calme. En me retournant, une magnifique aura blanche qui avait la forme d’une licorne était près de moi. Je m’inclinais immédiatement. Starligth, messager d’Eva notre déesse, m’avait invitée ! Elle, car il me semblait que c’était une entité de sexe féminin, désirait m’aider. Pour en être digne, elle me posa trois énigmes. Tâtonnante, je trouvais les réponses peu à peu et dans une explosion de joie, elle m’offrit une magnifique armure. Je la remerciais en la serrant dans mes bras chaleureusement. « Les Dieux veillent sur vous et votre famille, Naelia » dit elle avant de me renvoyait à l’endroit ou je me trouvais quelques temps avant. Nel n’était plus la. Elle avait du rentrer toute seule. Le silence complet. Que se passait il ? Des bruits de pas dans ma direction ! Je me retourne et…
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:37

Odeb
Un article de Le RP d'Oreline.
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[BACKGROUND]


Odeb est né dans une humble ferme aux pieds des montagnes à l'ouest d'Oren, la frontière elfique, son père est éleveur et possède un troupeau de chêvres, un de moutons, et une demi-douzaine de chiens de berger. Une famille modeste, mais après tout ils ne sont plus que trois, Odeb a un frêre ainé, Avalon, et leur mère est morte peu de temps après l'accouchement du dernier. Odeb et son frere s'entendaient comme les doigts de la main, et s'occupaient tout d'eux du troupeau de chêvres, le moins important des deux. Ils firent les quatre cents coups ensemble lorsque, grandissant, Odeb put suivre Avalon de plus en plus loin dans ses explorations et ses jeux. Finalement malgrès l'absence de mère, Odeb était heureux, certainement car il ne l'a pas connu autant que son père et son frêre ; mais un changement allait survenir, et son origine fut tragique.

Un jour, une femelle s'echappa du troupeau s'enfonçant dans la montagne, Avalon partit à sa poursuite, et Odeb, oubliant le reste du troupeau au soin des chiens, suivit son frêre. Ils ne mirent pas plus d'une heure pour la retrouver, morte, deux flêches dans le flanc, trois hommes s'exposèrent alors à la vu des jeunes hommes, un groupe de hors la loi, sans doute possible, et armés chacun d'une épée courte usagée. Les bandits comprirent que la bête étaient à eux, les laisser partir, avertir la garde, et se retrouver avec des miliciens sur le dos ? Impossible et c'est pourquoi ils se jettèrent eux, Avalon dégaina sa dague et s'interposa, criant à Odeb de fuir, ce dernier demeura d'abord interdit puis l'instinct de survie reprit le dessus et, lorsque ses idées s'éclaircirent, ils courraient vers la ferme et leur père. Helas ils étaient trop tard pour Avalon, et ils ne trouvèrent aucunes traces des bandits qui avaient filé, laissant leur victime gisante sur le sol roccailleux. La période de deuil fut aussi longue que l'enterrement fut douloureux, pour le père comme pour son dernier fils. Depuis ce jour Odeb attend cet âge ou il pourra quitter le foyer, ou il pourra atteindre la capitale et devenir un guerrier capable de defendre ceux qu'il aime ; ce jour arrive l'année de ses 17 ans, mais il quitta son père, qui avait trouvé un journalier pour l'aider, avant que sa 17éme année soit révolue.

Cette vie d'avanture ne fut pas de tout repos, Odeb apprit la vie à la dur, sans y être vraiment préparé : il fallait faire du feu, chasser, survivre aux prédateurs monstrueux et parfois puissants qui vagabondent dans la campagne du royaume humain, mais Odeb eut de la chance, une bonne étoile veillant sur son fragile destin,et aucunes des embuches n'eut raison de sa vie, c'est pour cela qu'il "grandit" plus vite, et devint un guerrier errant s'accomplissant au rythme des épreuves surpassées, a la recherche d'enseignants, d'un statut, d'une vie tout simplement, d'un destin à accomplir.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:39

Nom : Ollinwen

Race : Light Elfe

Sexe : Féminin

Age : plus de 2000 ans...née il y a une trentaine d'année

Metier : Diplomate, Conseillère, enseignante a ses heures, Sage.

Adresse : Elven Village quand sa charge ne l'oblige pas a aller visiter d'autres races.

Classe : Spellsinger (Muse), Bounty Hunter

Clan : Cercle d'Ambre

Alignement : Neutre Bonne
[modifier] Une Enfance Epargnee

Une enfance passée loin de toute civilisation ou elle a reçut de ses parents une éducation Elfe très classique lui inculquant la sagesse et la philosophie du peuple elfe.

Comme beaucoup d'elfe ayant des afinités avec la magie, elle a toujours été capable de comprendre et de se faire comprendre des esprits du vent, de l'eau et de certains animaux.

Elle a découvert la civilisation arès que le fléau soit passé et a ainsi conservé une partie de l'orgueil Elfe que ceux qui ont subit de plein fouet le fléau ont souvent perdu.

D'une nature généreuse, et assez naive, elle a dû s'endurcir très rapidement et partir seule a la découverte des autres races. Certaine de la supériorité naturelle de son espèce elle a tendance a considérer les autres espèce comme des créatures moins chanceuses qu'elle et qu'il faud les aider a atteindre la sagesse.

Elle n'a pas de connaissance directe des Dark Elfe ou des Orcs, mais ceux-ci la répugne comme des animaux perstiférés qu'ils serait préférable de détruire pour le bien de tous. Souvent frivole, et d'apparence fragile, elle est adorable... devenant toutefois une furie pour les créatures qui lui seraient hostile.
[modifier] Retour au Village Elfique

Ollinwen était revenu au village elfe dans sa 18ème année alors que le fléau venait de décimer le peuple elfe. Le monde qu’elle découvrit alors était a la fois intéressant et chaotique. Un voile de découragement se lisait sur tous les visages ou presque. Ses Parents accablés se mirent à la tâche pour aider a reconstruire le village, laissant l’éducation de leur fille à la providence.

Elle partie donc explorer le monde, développer ses talents magiques, découvrir les autres culture.

Elle rencontra nombre de personnes intéressantes, dont Mélodie dont elle fut un temps l’apprentie. Mais la jeune humaine ne suivait pas la voie des Chanteurs de sorts et Ollinwen due partir de son côté, s’entraînant seule la plupart du temps. Très attachée à sa famille elle rentrait souvent les voir jusqu’à il y a 6 mois de ça.

Elle avait évoqué plusieurs visites à la tour d’Ivoire où elle avait beaucoup discuté du fléau et de ses conséquences avec des mages humains. Pendant 6 mois, aucune nouvelle ne parvint.

Ses parents inquiets demandèrent un peu partout si ils avaient eu des nouvelles de leur fille, sans succès. Et un matin, une elfe adulte, qui aurait pu être la grande sœur d’Ollinwen se présenta au village elfe se rendant directement chez les parents d’Ollinwen.

Encore confuse, elle semblait avoir au moins 200 ou 300 ans (toujours difficile à définir pour une elfe), avec une mémoire parcellaire. Ce qu’elle se rappelait était rapidement résumé :

Elle était Ollinwen, connaissait ses parents, quelques noms de personne qu’elle avait croisés, mais en parlait comme d’un souvenir vague, lointain.

Elle ne voulut rien dire sur ce qu’elle avait fait ces derniers mois, ne parlant que d’une expérience de magie… nécessaire. Avec tout les nouveaux arrivants depuis le fléau, la nouvelle Ollinwen passait assez inaperçu… d’autant que l’âge d’une elfe est assez difficile à évaluer.

Sa mémoire semblait revenir petit a petit mais elle ne voulait toujours pas parler de ce qui avait pu se passer tout en étant désireuse de le faire.

Ses capacités magiques avaient beaucoup progressées également. Rien d’incroyables mais tout de mêmes rares parmis le peuple elfe… et jamais chez une personne de 18 ans. Elle demanda alors à avoir accès à des documents historiques et commença des recherches dont elle ne parlait pas, mais le responsable des archives l’entendait parfois éclater de rire alors qu’elle lisait des documents. Intrigués il voulut voir ce qu’elle lisait, mais ne trouva pas les ouvrages qu’elle avait pu consulté. Tout au plus savait-il que cela concernait l’âge d’or (ou l’âge sombre), des documents vieux de plusieurs milliers d’années, l’époque ou les humains étaient encore les serviteurs des elfes…
[modifier] L'incroyable destinée

Ollinwen prit une petite gorgée de thé en observant le vent agiter les cimes des arbres par la fenêtre. Elle plongea la plume dans l’encrier, et commença a écrire, en souriant :
[modifier] Prélude

Dans quelques années si Eva le veut, je fêterais, d’après mes calculs, mon deux-millième anniversaire. Même si mon espèce est réputée pour son immortalité, il est rare pour une elfe d’atteindre cet âge, et le fléau a tout simplement décimé la plupart des anciens.

J’espère que le lecteur ne trouvera pas ce texte trop prétentieux, et que vous voudrez bien excusez ce petit travers chez une personne qui a traversé tellement de choses qu’il m’est difficile de ne pas penser que ma vie a été surveillé et protégée par une main divine dont je ne suis que l’humble servante éternelle.

Je suis née dans au village elfe, il y vingt ans. Le lecteur pourra penser que j’écris un chiffre erroné et pourtant, il est exact, à quelques mois prêt.

Mes parents, ont souhaité m’élevé loin des influences extérieurs au milieu de la nature afin de m’éduquer comme une véritable haute elfe, dans la connaissance de la nature, des éléments, et de leur merveilleux enseignement. Le vent me parlait et m’enseignait d’innobrables choses sur des contrées lointaines qui me faisaient rêver. Dans mes rêves, je jouais avec des licornes. Ce temps est loin.

Pendant des années ils m’ont prodiguée conseils, instruit dans les arts de la nature et de la magie. Ils souhaitaient m’éduquer pendant quelques decades, mais le fléau est arrivé, et même si ils ont ignorés au début les rumeurs de la nature, le devoir les a obligé a revenir assister les nôtres dans cette épreuve. A 19 ans, j’ai donc découvert un village qui venait à peine d’être reconstruit, peuplé d’une population jeune, et cosmopolite. J’ai rencontré des humains, des nains, même croisé des elfes bruns… pardon, je disais un sombre à l’époque, comme tout les elfes.

J’étais jeune, naïve, et je souris à présent en repensant aux « balades » que j’ai faites avec des gentils jeunes hommes. Qu’ils ont du être décu, à l’époque de ne rien obtenir de plus qu’un sourire.

Mes parents avaient été très choqués par le changement du village, et s’étaient attelés à la tâche de reconstruction, me laissant libre de faire mes propres erreurs. J’ai été dans bien des endroits terriblement dangereux compte tenu de mes modestes capacités, et j’ai frôlée la mort plus d’une fois.

Quand j’ai entendu parler de la tour d’ivoire, j’ai pensé qu’il serait intéressant d’aller y étudier un peu la magie des humains. C’est là, que j’ai rencontré le mage Elennion. Un jeune homme présentant bien, et ayant de grand pouvoir. Il avait étudié le fléau, et continuait de l’étudier, mais il lui manquait des informations pour trouver un remède. Je lui ai proposé mon aide, et j’ai été lui chercher un certain nombre d’échantillon, dans la zone de la mer de spore. Hélas, pour lui, il connaissait également certains rituels, quasi interdit, qui en théorie permettait de se déplacer dans le temps. D’autres mages avaient tenté le déplacement, mais ils n’avaient que rarement survécu à l’opération, à cause de leur mortalité.

En acceptant, j’ai scellée mon destin, ainsi que celui d’Elennion, et des mages qui l’assistèrent lors du rituel. Il souhaitait que je lui rapporte des échantillons d’avant le fléau, pour comparer. Le rituel eu lieu a la tour d’Ivoire et… cela a lamentablement échoué.

Ollinwen relu le passage et repris un peu d’encre.
[modifier] Le temps des légendes

Après le rituel, quand j’ai repris conscience, j’étais au village elfe, mon esprit était confus, ma mémoire mutilée, incapable de parler. Ou même de faire les choses les plus simples. Pendant plusieurs jours (semaines ?) des soigneurs me prirent en charge. Je mis un peu de temps à comprendre ce qui s’était passé réellement. Le dialecte utilisé autour de moi était une langue que j’avais étudiée, mais qui était une langue du passé. Le village qui m’entourait n’était pas une ruine, mais en construction. Mon arrivée au milieu de la place du village, devant notre arbre avait fait beaucoup parlé, et certains y avait vu un signe positif. Quelques temps après, je tombais très grièvement malade, et je ne survécu que grâce a Eva.

Le temps des légendes, c’est ainsi que je l’ai toujours nommé. Notre civilisation était puissante, les humains n’étaient que des sauvages à peine différents des orcs communs. Et les guerres contre les Orcs étaient terribles.

Je connaissais l’histoire, et ces connaissances aidèrent a gagner la confiance des miens, d’autant que des prêtres d’Eva semblait avoir rêvé de mon arrivé peut de temps avant, et l’avait interprété comme une bonne chose.

J’ai vite rejoins les rangs de nos armées, en sous nombre, face à des hordes toujours plus nombreuses. Les combattants elfe de cette époque étaient d’une habilité incroyable et nous pataugions littéralement dans le sang de nos ennemis. Mais ils étaient toujours plus nombreux. J’ai dirigé un certains nombres d’attaques victorieuses qui nous ont achetés un peu de temps. Mes pouvoirs offensifs étaient devenus terribles après des dizaines d’années de guerre sans merci.

Mais je connaissais l’issu, et nous la connaissions tous. Nos combattants étaient de plus en plus jeunes, et nos élites tombaient. Les heures étaient sombres quand nous évoquions les alliés potentiels. J’avais vite cessé de trop parler du passé au futur. Mais J’avoue qu’à un moment, j’ai évoqué les humains, si nombreux. Et j’ai fait à ce moment là, une sorte de prophétie : Les humains viendront nous aider, et nous donneront la victoire. Mais cette victoire sera amère car ils nous trahirons et se retourneront contre nous.

Quand le roi humain, avec sa couronne de feuille sur la tête est venu à nous un soir, après une terrible défaite. Nous étions tous stoïque, sachant que notre espèce pouvait disparaître.

Nous avons conclus la première alliance avec les humains ce soir là.

Je n’étais pas décisionnaire, je n’étais pas générale à l’époque, même si je le suis devenu par la force des choses, promotions sur le champ de bataille.

Ayant étudié un peu la magie des humains à la tour d’Ivoire, je me montrais particulièrement doué pour leur enseigner la magie de combat, même si leur façon d’appréhender la magie était à cent lieux de la notre. Nous les avons équipés, armés, et nous nous sommes battus, côté à côte. Ils étaient si faibles, si chétifs face aux formidables guerriers Orcs, mourant par milliers. Ils parlaient un langage primitif qu’il était facile d’apprendre. Les elfes perdaient la vie en nombre également.

C’est dans ce contexte que j’ai eu ma première relation…disons, amoureuse. Je vivais tout les jours avec des humains, je dirigeais des troupes humaines en étant moi-même bien souvent dans les premières lignes. Un soir, un humain, moins sale que les autres, presque un enfant est venu s’asseoir prêt de moi, fatigué. Comme moi, il était couvert de sang, fatigué. Nous avions repoussé un assaut très violent et mis en déroute nos adversaires provisoirement, mais nous étions encerclés. Depuis plusieurs jours nous attendions des renforts pour briser notre encerclement et nous secourir, mais ceux-ci semblaient tarder. Il devait avoir 17 ans, peut être 18, et c’était déjà un vétéran pour un humain. Ils survivaient rarement à plus de quelques batailles. Assez discipliné, il me demanda la permission de parler, que je lui accordai. Il me demanda si nous allions survivre au prochain assaut. Je lui ai répondu que oui, mais que nous ne pourrions tenir que peut d’assauts supplémentaires. J’étais fatiguée, personne d’autre n’entendais, et il avait déjà beaucoup donné de lui-même.
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:39

Je n’ai jamais aimé mentir, et la vérité l’a à la fois terrifié et renforcé. Autour de nous, un calme de mort régnait, chacun sur sa position. Je lui ai proposé de l’eau de ma gourde, et il a touché ma main en rougissant, bredouillant des remerciements. C’était pour moi il y a des milliers d’années et pourtant, je me rappelle toujours de chacun de ses gestes et de ses mots.

Il m’a demandé si les femmes elfes étaient comme les femmes humaines. Je ne savais pas trop quoi lui répondre, j’ai juste dit que je le supposais sur bien des points. Il m’a alors proposé de rester avec lui pour la nuit. La proposition la moins romantique que j’ai jamais eu, au milieu de la boue, du sang, des cadavres. Et je ne sais pourquoi, je l’ai suivit, sans trop savoir ce que je faisais. La nuit fut ma première, mais pas ma dernière avec lui.

Les assauts suivant nous ont décimés, mais nous avons survécus, tous les deux à cette bataille et à quelques autres. Il est mort sur le champ de bataille et je n’en parlerais pas plus avant.

J’ai été blessée d’innombrables fois, et j’ai frôlée la mort de nombreuses fois. Mes troupes s’en sont plutôt bien tirés par rapport à d’autres, mais leur mortalité était effrayante.

Une fois la guerre terminée, je suis retourné au village des elfes, m’y installer. Quand les humains ont évoqué l’idée d’une tour pour les enseignements magiques ouvert à tous, j’ai aidé autant que possible à sa réalisation, par des plans, des sortilèges.

J’ai eu pendant quelques décennies un elfe mage pour compagnon, Aerlin, plein d’humour avec qui j’ai vécu d’excellent moment. Quand les hommes nous ont trahis, et qu’une nouvelle guerre à eu lieu, je n’étais plus sur le champ de bataille, mais au conseil des elfes à diriger de loin. Malheureusement, Aerlin est tombé, lors d’une embuscade, loin de moi. J’ai longtemps maudit les humains pour cela. Jugeant que nous elfes ne saurions faire une telle chose. Quand les elfes bruns ont été contactés et tenté par les mages noirs humains, je les aie mis en gardes, les avertissant de ce qu’ils auraient à subir s’ils trahissaient Eva.

Mais les évènements du temps ne semblent pas modifiables, et ils ont trahis, entrainant leur chute. Il ne faut pas les maudire, mais les pleurer. N’oublions jamais qu’ils font partie des elfes, et que leur disparition pourrait avoir des conséquences sur nous même.

J’ai rencontré alors un seigneur humain, dont j’ai partagé la vie pendant une cinquantaine d’année. A sa mort, j’ai mis de la distance avec les humains, pour quelques temps, si ce n’est pour voir nos enfants grandir.

J’ai passé plusieurs centaines d’années seule, travaillant sur des sortilèges utilitaires, dont certains sont encore employés de nos jours, tels que le sortilège de protection contre la pluie, le sortilège de propreté, pour toujours être impeccable. J’ai aidé et enseigné, et c’est de cette période là, que mon nom semble avoir été conservé dans quelques ouvrages rares parlant de haute magie. Réputation bien usurpé, étant donné que je ne faisais qu’enseigner ce que d’autres m’avaient appris, notamment en voyant les puissants mages elfes de l’époque réaliser les enchantements protecteurs du village.

J’ai eu a vivre la tristesse et la joie de voir ma descendance vivre, se marier, mais aussi mourir.

Quand j’ai rencontré Nolyanne, je venais de dépasser mes milles ans. Elle venait étudier, et je l’ai prise sous mon aile. Nous étions tellement proches que nous avons fini par réaliser que nous étions vraiment des âmes sœurs. Les âmes commandent au corps, et nous avons passé des siècles merveilleux ensembles. Par une belle matinée de juin, alors que nous faisions une balade a cheval, son cheval a fait un écart et l’a mise par terre, sa tête a heurté une pierre, et elle est morte sans un mot.

Ollinwen s’arrête, les yeux pleins de larmes. Reprends de la tisane et continue.

Il m’est pénible, même si longtemps après d’évoquer la douceur de Nolyanne, son visage adorable, ses manières si douces, son rire. Elle m’a appris beaucoup, et aidé à prendre de la distance avec mon passé sanglant. Elle m’a enseigné un certain détachement nécessaire en même temps qu’un amour inconditionnel de la vie.

Après sa disparition, j’ai pensé, qu’il serait peut être bon de revenir a mon époque initiale, et j’ai échafaudé un plan pour cela, qu’il m’a fallut plusieurs centaines d’années pour mettre en œuvre.

J’ai bien eu quelques aventures pendant ces périodes, et plus d’une fois j’ai faillit renoncer, pour l’amour d’un elfe. Mais j’ai finalement mis au point un sortilège de stase afin de pouvoir retraverser le temps.

Et c’est là que ma mémoire semble avoir été altérée, je sais avoir fait de nombreux voyages, notamment pour récupérer des informations, des sortilèges, dissimuler du matériel, des artefacts parfois, fort puissant, mais ma mémoire semble vierge, dès que j’essai de préciser mes pensées. Peut-être Eva me permettra t elle de me rappeler quand elle aura besoin de moi.

J’ai été déposer des fleurs une dernière fois l’arbre sous lequel était enterrée Nolyanne, et je suis allée à la tour d’Ivoire. Où j’avais laissé des instructions afin de compléter le rituel de stase, ainsi que des instructions sur le cercueil de cristal pour m’en sortir.

Pendant des milliers d’années, inconsciente, j’ai traversée le temps.
[modifier] Retour au présent
A mon réveil, j’étais sans doute aussi confuse que lors de mon premier voyage. Comme je m’y attendais, les mages de la tour d’Ivoire m’avait sortie de ma stase. J’étais dans le coton, et j’eu du mal au début à me remémorer les événements récent, qui pour moi dataient d’un lointain passé.

J’appris que mon cercueil n’avait pas du tout été retrouvé dans la tour d’Ivoire, comme je le supposais, mais au hasard d’un tremblement de terre prêt d’Angel Waterfall. Compte tenu de cela, je ne puis imaginer que le seul hasard m’a ramené vers le monde. J’y vois la main d’Eva.

Tant bien que mal, je repris ma vie d’avant, dissimilant une partie de mes pouvoirs, me renseignant sur l’évolution récente. La guerre était à nos portes. Et les humains ou les elfes bruns nous attaqueraient sans doute. Starlight, l’envoyée d’Eva m’a appelée, pour me demander d’influencer un traité avec les humains. Afin de préserver la magie.

Par amour pour Eva, j’ai donc conseillé Lizael de signer un traité avec les humains. Un traité inacceptable surtout pour une personne comme moi, qui leur a tant enseigné. Pauvre Lizael, elle ne les aimaient pas ces humains, et elle avait des raisons pour cela.

Mais, je tiens a expliquer les raisons de cette accords. Les humains pensent que les elfes bruns nous avaient déclaré la guerre, alors qu’en réalité, ils nous ont déclaré la guerre peut de temps après cet accord, et non l’inverse.

La magie sur nos terres est une force puissante, mais pas inépuisable. Les humains l’emploi de manière technique, et n’ont toujours pas réalisé qu’ils tiraient leur puissance des créatures magiques de ce monde. Les elfes, sont l’une des sources puissantes de magie et les détruire pourrait perturber et faire disparaître la magie de notre monde.

L’attaque du village sombre et le massacre délibéré de milliers d’elfes bruns a gravement perturbé la magie de notre monde, heureusement sans que rien de définitif ne soit fait.

Ce déséquilibre a entrainé plusieurs choses graves.

Tout d’abord, a titre personnel, il a servit de déclencheur à un malaise que j’aurais du prévoir, le même que celui qui m’avait touché lors de mon premier voyage dans le temps.

Je suis tombé très rapidement dans une forme mystique de coma. Je percevais beaucoup de mon environnement, et je pense avoir même pu communiquer avec certaines personnes de mon entourage. Perdu dans un rêve infini, je m’enfonçais dans la nuit. Les soigneurs ne comprenaient pas, les mages voyaient une aura incompréhensibles, mon poids diminuait, et ma pâleur devenait minérale. Plusieurs semaines d’affilées, je suis resté ainsi pendant que des gens autour de moi s’inquiétait et cherchaient à comprendre.

Peu a peu, ils ont découvert certains de mes secrets. La pauvre Shaelia est venu jusque dans mon rêve essayer de comprendre qui j’étais et a été plus troublé par les réponses encore.
Ma température était plus froide même que l’air, et le vent, mon ami éternel gémissait autour de moi, essayant d’aider mes amis.

Au hasard des lectures, ils trouvèrent des références à mon existence passé qui corroborèrent les indices incroyables collectés par Shaelia. Ils finirent par tomber, grace au vent, principalement, un passage parlant de mon précédent malaise, et du fait que Starlight était intervenu.

Il était étrange d’être à la fois consciente de ce qui m’entourait, mais incapable d’interagir, porté par deux princes humains prêt de l’arbre mère. Ce qui m’était arrivé était à la fois simple et complexe. Les elfes sont liés à la nature, intimement, et la plupart des elfes sont liés aux arbres mères. Le voyage dans le temps, m’avait coupé de cet arbre, m’affaiblissant terriblement. Il fallait que je puisse être lié à nouveau.

Un rituel à été réalisé afin de demander de l’aide à Starlight, et elle a répondu.

Elle a amenée comme à son habitude les elfes à ses côtés.

Ils ont pu poser leurs questions et ont reçut les informations qu’ils cherchaient pour leurs deux problèmes. Je reviendrais sur le second plus tard.

Starlight donna au gouverneur Falagan un flacon d’un liquide étrange qu’il devait me faire boire pour me préparer au rituel proprement dit.

Une fois revenus à l’arbre, je fus allongé dans l’eau pure qui baigne les racines millénaires de l’arbre. Après m’avoir fait boire le liquide donné par Starlight, Ils ont tranché mon poignet pour que mon sang nourrisse l’arbre. Quand la marre rouge qui se diluait à atteints l’arbre, ils ont prélevé quelques gouttes de sève de l’arbre et me l’on fait avaler. Très brièvement, ma peau a brillé avant de revenir lentement à une coloration, et à une température moins surnaturelle.

Rapidement, j’ai pu retrouver l’usage de mon corps, affaiblit par la longue période de jeun. Mais qui hébergeait en même temps des énergies magiques décuplés une fois de plus par l’arbre.

En même temps, l’arbre aussi avait tiré avantage de mon sang, et dès le lendemain, les premiers bourgeons sont réapparut. Il me fallut une bonne semaine avant de reprendre des activités magiques. Mais l’heure de mon réveil semblait arriver à point pour assister à de sombres évènements.

La fille du bibliothécaire, comme il a été rapporté par ailleurs a succombé comme d’autres à la malédiction lancé par les sombres. Nombreux étaient les personnes que je connaissais touchés par ce mal, à divers degrés de gravité.

Starlight avait donné des pistes afin de trouver une protection contre ce mal. Un puissant et ancien Artefact avait été créé pour se protéger de la magie noire il y a fort longtemps par les elfes. Elle nous conseilla d’aller se renseigner à la tour d’Ivoire...
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MessageSujet: Re: Les Archives d'Oreline (C4)   Les Archives d'Oreline (C4) - Page 8 Icon_minitimeMer 24 Oct - 5:44

Olorae

Drow à la prestance certaine, habillée avec recherche et maquillée subtilement. Ses manières sont généralement courtoises, bien qu'elles se raidissent rapidement en face d'un individu irrespectueux. Sa chevelure noire et abondante est peu commune parmi les siens. Un tatouage en partie visible semble prendre naissance autour de son nombril et remonter vers sa poitrine, dessinant des arabesques. Un autre orne son dos et disparait derrière des vêtements sexy à souhait. Les deux tatouages sont de grande qualité, des oeuvres d'art qui mettent en valeur les courbes déjà généreuses et aguichantes de la Sombre.


[modifier] Les bases

Nom : Olorae Yoegh'il'rymmin, de la Maison Teken'duis

Race : Elfe Noire

Sexe : Féminin

Age : indéterminé, a déjà prétendu avoir une centaine d'années

Metier : Diplomate et combattante.

Adresse : On peut la rencontrer à Elamshin, mais son lieu de vie est tenu secret.

Classe : Bladedancer

Clan : Enfants de Shilen

Alignement : Loyale Mauvaise, à tendance Neutre
[modifier] L'enfance

Encore nourrisson, la petite Maya marchait à quatre pattes durant les combats. Il n’y avait pas de ligne arrière où se réfugier, pas d’endroit sûr. La guerre était partout, déchirant les frères, massacrant l’ami d’hier. La magie noire des humains était tout autour d’elle, elle avait peur, cherchait en vain à se blottir contre les jupes de sa mère… mais la brune était trop occupée à convoquer des ombres et des démons… Parfois un même édifice contenait des ennemis à différents étages, s’épiant les uns les autres. Essayant de savoir ou frapper pour faire reculer l’adversaire. Maya pleurait, criait, braillait comme peut le faire un bébé… ne recevant que cris et coups pour réponse, elle finit par se renfermer dans un mutisme qui n’émut personne autour d’elle, même pas sa mère… cette mère qu’elle aimait tant, dont l’odeur lui manquait tant. La haine était palpable, chacun pouvait la ressentir. Haine de l’autre en face. Haine du frère devenu cible à abattre. Les nerfs étaient à vif, on sentait bien là l’œuvre de Gran Kain.

Le temps passait, des mois, un an, peut-être deux. Un soir, alors que le soleil se couchait et que sa lumière baignait agréablement la peau sombre de la petite Maya, elle ressentit une étrange sensation. Ce fut son dernier coucher de soleil avant longtemps. Elle regarda sa mère en silence, les autres bruns réunis dans la pièce, tous avaient sentis. L’incompréhension était dans tous les regards. Elle céda la place à la peur, puis à la colère, dès les premières lueurs de l’aube.

La première journée fut passée dans la peur et l’angoisse : aliments de la colère et de la haine. Cette fois, plus moyen de faire marche arrière. Même les plus modérés, ceux qui dès le début du conflit avaient tenté d’apaiser les esprits, même ceux-là durent se joindre aux plus extrémistes dans une même peur de ce qui les frappait. Ils fuyaient le soleil, cherchant à éviter ses rayons devenus meurtriers. Les blancs avaient trouvé une nouvelle arme, une arme terrible et sans pitié, une arme qui ne faisait pas de détail : « tous dans le même sac » disait ce geste radical et furieux. La petite Maya pleurait, alors que la haine croissait encore autour d’elle. Qu’avaient donc fait les blancs ? Encore une belle preuve de la fatuité des elfes.

Il fut rapidement décidé de se replier vers des grottes capables d’accueillir tout un peuple. La marche fut accablante tant il était difficile de trouver un abris pour la journée. Beaucoup sont morts ainsi, abandonnés au soleil, alors que certains blancs plus vindicatifs profitaient de la faiblesse des vaincus pour en massacrer autant qu’ils pouvaient. Les bruns ne partirent pas tous dans la même direction. Maya ne dut sa survie qu’à son obstination et l’amabilité de quelques bruns qui faisaient encore preuve de générosité pour une enfant dont la mère ne voulait pas s’occuper. Toujours muette, elle subissait l’exode des siens avec stoïcisme.

Une année passa. Cinq ans, c’est un bel âge pour une petite brune. Mais Maya, sombre et silencieuse, avait fini par inquiéter sa nourrice. Toujours muette, elle refusait de parler, ne s’exprimant que par gestes. Dehors, les sombres cavernes étaient fort effrayantes, même si les artisans avaient rapidement trouvé un emplacement ou construire une ville, les lumières étaient rares et les yeux encore aveugles dans les ténèbres. La vie souterraine s’organisait. De nouveaux dangers étaient sans cesse surmontés ou combattus. Des créatures comme on n’en avait jamais vu à la surface depuis la guerre des dieux hantaient la nuit éternelle. On les appelait les seconds enfants de Shilen, on en avait peur et les repousser n’était pas toujours facile. Des femelles exaltées répandirent la nouvelle que la Mère des Elfes leur avait parlée, et qu’elle ouvrait ses bras à ses enfants. Quelques jours à peine suffirent pour embraser les cœurs, chassant de la plupart Gran Kain au profit de sa fille trahie et bannie, comme les bruns le furent.

Pour fêter la réussite des épreuves de l’académie d’escrime qui venait de se constituer en la cité naissante, la mère tant aimée, tant détestée offrit à la jeune Maya une araignée de compagnie. Une de ces adorables petites araignées que l’on trouve dans les sous-sols. A peine cinquante centimètres de diamètre, intelligente et joueuse. Ce fut la première fois que l’on vit sourire la petite, qui posa un regard affectueux sur une mère indifférente. Maya commença donc son entraînement martial.

Deux années passèrent, le culte de Shilen s’était implanté facilement, sombre et inquiétant, il mettait en avant les femelles, au détriment des males. Ces derniers en furent mécontents et certains s’élevèrent contre cette pratique. Ils furent mis à mort, pour l’exemple. On n’entendit plus parler de mécontents. Partout où ils occupaient des fonctions importantes, ils étaient mis à l’écart, remplacés par des femelles. Certains, dévoués au pouvoir devenant matriarcal, trouvèrent grâce aux yeux des dirigeantes et occupèrent des fonctions d’importance, bien que subalternes. Tout s’organisait autour du culte de Shilen, les prêtresses étaient les vrais maîtres de la cité. L’une d’entre elles, Elvanshalee, avait beaucoup d’influence et sa pensée résume parfaitement l’état d’esprit de cette nouvelle culture naissante : « l’amour ? Qu’est-ce que l’amour, ou le respect ? Bah ! Des sentiments mous et inutiles, sur lesquels personne ne peut compter. La crainte, elle ! La crainte est aussi solide que l’acier, on peut compter dessus. Je veux être crainte. »

Des artisans étaient allés en expédition et avaient trouvé un site souterrain de grande qualité pour une installation à long terme. Des travaux avaient commencé, mais il faudrait de longues années pour que la nouvelle cité puisse accueillir la population. L’art aussi se transformait. Les premières constructions de style eflique cédaient la place à une architecture plus tourmentée.

C’est à cette époque qu’un esclave elfe, capturé lors d’une rafle, fit tomber un vase que la petite Maya lui avait demandé d’apporter d‘un geste. L’incident prit une dimension démesurée et bientôt sa mère vint châtier le maladroit à coups de fouet, l’insultant abondamment. Puis elle se tourna vers sa fille, s’approcha et lui mit le fouet dans les mains, l’enjoignant d’achever l’esclave pour sa faute. La petite refusa obstinément, toujours silencieuse, malgré les menaces de sa mère. Cette dernière, folle de rage, tua l’esclave elle-même, avant d’ordonner à Maya d’appeler son araignée. Ce qu’elle fit après une longue hésitation, sifflant entre ses doigts.

Talice arriva, trottant joyeusement sur ses huit pattes, et vint se blottir dans les bras de la petite Maya, qui la caressa affectueusement. Sa mère atrabilaire la regarda avec la haine qui l’habitait depuis qu’elle avait appris l’art sombre des humains.

« Tu es une petite sotte Maya ! », dit-elle d’une voix froide et cassante. « Tu dois apprendre jeune fille, apprendre la vie… Tue cette araignée ! »

La petite recula, se plaquant contre le mur et fit un signe ferme de dénégation de la tête, effrayée.
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